Sauter ? Ne pas sauter ? Je regarde attentivement le précipice qui s’ouvre derrière moi puis reporte mon attention sur les quelques brigands qui me font face. Malgré mon sourire lumineux et mes très maigres demandes concernant les objets rares mais indispensable que je viens chercher, il semble que les truands d’Agrabah ne me porte pas dans leur cœur. Ils ne désiraient visiblement pas que je m’empare de ce magnifique scarabée de diamant enchanté. Ne connaissant probablement rien à la magie, ils sont probablement irrité qu’un voleur les vole, eux les voleurs qui eurent tant de mal à voler ce scarabée. Reculant de quelques pas encore, je sens le sol se dérober sous mes pieds. Je n’ai encore jamais fait ça, lancer le chapeau dans le vide pour sauter dans le chapeau en pleine course.

- Voleur ! Rend nous le scarabée et tu auras la vie sauve.

Échappant un rictus niais, je hausse des épaules.

- Je tiens à garder ma main et le scarabée, sur ce, messieurs, tout en parlant ainsi, j’avais saisi mon couvre-chef et exécutait une petite révérence. Il me faut tenter de survivre. Adieu !

Ne comprenant visiblement pas de quoi je parlais, je lançais le chapeau en rotation, au-dessus de rien. Un jour, tu vas te tuer Jefferson. Ni une, ni deux, je sautais, un plongeon comme il faut, bras tendus et tout. J’aurais eu 10/10 à une épreuve olympique. La scène se déroule comme au ralenti dans mes yeux, je vois la face des brigands qui ne comprennent pas pourquoi je plonge ainsi dans le vide après avoir réussi à leur prendre le scarabée. Ils n’auraient jamais pu me payer autant que Rumplestilskin de toute façon.

La chute me parait longue, le chapeau tourne et tourne, je commence à hésiter un peu, la magie opère ou pas ?! Si ce Jafar m’a menti, je reviens de l’au-delà et lui fait la peau, à ce génie. Finalement, le brouillard violet propice à mon voyage apparait et je disparais. La chute a cependant engendré un effet non prévisible, je n’ai pas pu choisir l’endroit où je vais. Poussant un cri proche de Wilhelm, je vois la porte s’ouvrir, je l’avais jamais prise celle-là. Un gros «PLOUF » sonore et me voilà dans un lac, génial, de mieux en mieux. Essaye de ne pas te noyer. Ouvrant les yeux, je me rends compte – comme si je n’aurais pas plus le remarquer en essayant de respirer – que je suis allongé au fond de l’étang. Mon chapeau flotte au-dessus de moi. Petit scrogneugneu va ! Ce n’est pas tout ça, mais je vais me noyer si je reste ainsi. Me redressant et prenant impulsion, je remonte à la surface et récupère mon chapeau, sans me rendre vraiment compte qu’il y a une charmant jeune femme qui essayait de le récupérer.

- Tu vas bien ?

En plein essorage les pieds dans l’eau, je lève les yeux sur la demoiselle en face de moi. Tunique, sandales, coupe de cheveux à la grec, évidemment, nous sommes en Grèce ! Me redressant totalement, j’affiche un large sourire.

- Je vous remercie, très bien oui ! Et vous ? Je bascule pour faire ma révérence et replace le chapeau détrempé sur ma tête, pas de voyage tant qu’il est trempé ainsi, j’en ai peur. Excusez-moi, mademoiselle, mais je suis bloqué ici pour encore… Je lève les yeux au soleil, il fait relativement chaud, d’ici deux bonnes heures, ce sera bon. … Deux heures trente au maximum ! Serait-il possible que je passe ce bon temps en votre compagnie ?

Je n’ai jamais eu de mal à parler avec les autres, un tact direct, c’est quand même un cadeau de première classe !