Henry, ce n'est pas bien d'écouter les discussions des amants égarés .

En ce moment, ma vie n’était pas des plus simples. Elle était pourtant des plus banales avant l’arrivée de Emma et surtout le réveil plus que mouvementé de l’inconnu de Storybrook. Je ne pouvais pas m’empêcher de repenser à tout cela. Les choses avaient évolués avec une telle rapidité. En quelques jours, me voilà colocataire avec la mère de Henry, ce qui n’arrange pas ma relation avec madame le maire et pour finir, amoureuse d’un homme marié à qui j’ai sauvé la vie. Moi qui était encore il y a peu de temps qu’une simple institutrice dans une charmante petite ville du Main. J’avais pris une grande décision. Arrêter de penser à David et faire en sorte de m’éloigner de lui.

Après tout, il a choisi Katheryn d'une certaine manière et pas moi. Je suis déchirée entre ma raison et ma passion. Cette raison qui me dit d'arrêter de penser à lui et de le laisser reconstruire avec sa femme et cette passion qui me dit tout l'inverse. Elle me demande de tout faire pour avoir David, cet homme pour qui je ressens des choses de je n'avais jamais ressenti auparavant. Pourquoi lui ? Il est vrai que je m'étais attachée à ce fameux John Doe à qui je venais rendre visite lors de mon bénévolat à l'hôpital. Même s'il est vrai que je le trouvais très beau cet inconnu, jamais n'aurais pensé tomber amoureuse de lui au premier regard. « Mademoiselle Blanchard!» Quelle était cette voix ? « Mademoiselle Blanchard, est-ce que ça va !? » Une voix d'un de mes élèves me fit perdre la suite de mes pensées. « Oui, oui je suis désolée j'étais perdue dans mes pensées ! Tu as une question sur ta lecture ?» J'étais tellement accaparée par mes pensées, que j'ais finis par oublier que j'étais en classe.

Au moment où Jenny m'expliquait son problème par rapport à un mot qu'elle ne comprenait pas, mon regard se posa sur Henry. J'avais l'impression qu'il en savait plus que moi sur la raison de mes sentiments envers David. Cet enfant à l'imagination plus que débordante n'arrêtait pas de me dire que nous étions faits pour être ensemble. Je n'avais envie que d'une chose, y croire ! Espérons que tu ais raison mon garçon. Je ne crois pas en ses histoires de contes de fées, mais j'aimerais tellement que cet amour qui lie Blanche Neige et son prince soit réalité. Pour le moment, c'était loin d'être le cas. Le prince charmant est parti avec la mauvaise princesse mon petit Henry... J'avais l'impression qu'il me regardait, comme s'il savait ce qui expliquait pourquoi sa maîtresse était tourmentée par ses pensées.

Au moment où je finis par quand même répondre à mon élève, la cloche sonna. « Avant de partir, n'oubliez pas demain nous allons en forêt alors couvrez vous bien! » A peine ai-je finis ma phrase, que tous les élèves se pressaient de partir vers chez eux. Au moment où le premier ouvrit la porte un homme le coupa dans sa course. Mais ça je ne l'avais pas vue. J'étais en train de faire un trie, lorsque j'entendis sa voix. Il disait bonjour à l'un de mes élèves sûrement Henry, mais je ne voyais plus que lui, David... Sous le choc de cette venue, je le regardais avec des yeux aussi ronds qu'ils puissent être. Après que le dernier enfant soit parti de la classe, je réussie à sortir quelques mots. « David...que...que fais-tu ici ? » J'essayais de paraître le plus détaché possible, mais sans succès. Le sourire de bonheur qui se figea sur mes lèvres m'avait trahi.

Dans un dernier élan de courage pour prouver que je n'étais pas si heureuse de sa venue, je lui fis une réflexion afin qu'il comprenne que j'étais blessée. « Tu n'es pas occupé avec Katheryn !? » A ce moment-là je lui tournais le dos pour reprendre mon tri de copies. Je m'en pinçais les lèvres ! Ma passion était en train de prendre le dessus. Ce combat m'était encore plus difficile lorsque David était près de moi. Je désirais qu'une seule chose, qu'il me dise enfin ce que je voulais entendre, qu'il m'aimait et qu'il me choisissait moi.

La raison tue la passion

CRÉDIT - CSS

Rolala, qu’est-ce que la vie réelle pouvait être compliquée ! Croyez-moi ou non, bien que David Nolan ait été heureux d’avoir repris connaissance ; Depuis peu, une certaine nostalgie s’était installée dans son esprit. En effet, le trentenaire était littéralement perdu dans ce monde. Le coma l’avait privé de vie pendant de longs mois, et son amnésie quant à son passé était loin d’arrangée les choses !
La coupure avec le monde réel avait été si brutale, que redevenir celui qu’il était auparavant, lui semblait une mission bien difficile à réaliser, bien trop brutale.
Malgré toute la volonté de David de retrouver ses souvenirs d’antant, sa mémoire refusait de lui répondre. En outre, le souvenir le plus lointain dont il avait connaissance, c’était la voie douce de cette Mary Margaret Blanchard, lui faisant la lecture alors qu’il était encore inconscient sur son lit d’hôpital.

Bref, quoiqu’il en soit, bien que la situation dans laquelle se trouvait David, était extrêmement délicate ; Il n’en était rien comparé aux sentiments que devait éprouver son épouse, Kathryn.
En effet, plutôt compatissant et soucieux, David se mettait régulièrement à la place de cette jeune femme qu’il ne parvenait pas à se remémoré. Pourtant, Kathryn était très attentionnée envers lui, et semblait l’aimer d’un amour sincère. Malgré tout, David n’avait aucun souvenir d’elle, ni leur première rencontre, ni leur premier baisé échangé, ni leur mariage…Le néant total !
L’appréciant toutefois un minima, David mentait souvent en faisant croire à son épouse qu’il se souvenait de certains évènements de leur vie passée ; Mais ceci ne restait qu’un mensonge ! Et bien que David se forçait à se montrer tendre avec elle, son cœur restait totalement absent et neutre, dépourvu d’amour.

A propos de ces sentiments, son cœur ne battait la chamade qu’en présence d’une seule femme : Mary Margaret Blanchard ! Allez savoir pourquoi ?! Davis lui-même l’ignore. Mais cette attirance pour l’institutrice de Storybrooke le déconcertait au plus haut point. De surcroit, il ne fallait pas être aveugle pour s’apercevoir que les sentiments qu’éprouvait David envers Mary Margaret étaient réciproques ! Oui, ces deux là semblaient indéniablement attirés l’un à l’autre, comme des aimants.
Pourtant, la réalité et la raison rappelaient aussitôt à l’ordre ! David était marié, et qu’il s’en souvienne ou non, il lui était interdit d’envisager une quelconque relation amoureuse avec Mary Margaret, car cela reviendrait à un adultère pur et simple ! Oui, là était la dure réalité.

Malgré ces barrières, David éprouvait de forts sentiments pour Mary Margaret. Bien qu’il ne pouvait pas déclarer sa flamme aussi aisément, le seul moyen qu’il avait trouvé pour la voir et lui adresser un sourire amical, était au Granny's Coffee. En effet, tous les matins, les deux amants se rencontraient « par hasard » dans ce café ; Leur petit manège enfantin devait certainement en amuser plus d’un, mais David ne raterait ces petites entrevues pour rien au monde !
Ainsi, se fut lors d’une de ces matinées que Mary Margaret s’éclipsa du café un peu trop rapidement, et oublia derrière elle son bonnet. Immédiatement, David s’en était emparé, trouvant cet oubli comme un fabuleux prétexte pour aller lui rendre visite afin de lui restituer son bien.

C’est ainsi, qu’en ce jour neigeux et glacial, David sortit de chez lui en fin d’après-midi. Habillé chaudement, il se dirigeait en sifflotant vers l’école primaire de Storybrooke, un bonnet de femme à la main.
Arrivant à l’école pile au moment de la sonnerie de fin de cours, David failli heurté de plein fouet les petits bouts de choux qui quittaient presque en courant la classe de mademoiselle Blanchard. Etait-elle si méchante que cela pour que ces élèves partent aussi prestement ? Cette idée le fit sourire, c’était absurde, car Mary Margaret semblait incarner à elle seule, la bonté et la gentillesse.

La classe vidée de ses élèves, David ne remarqua absolument pas qu’un petit Henry espiègle n’était pas sortit dehors comme ses camarades de classe. Bien caché, le fils d’Emma était resté dans le couloir.
Son esprit complètement obnubilé par Mary Margaret, David en oubliant de s’annoncer. Malgré tout, la jeune femme remarqua rapidement sa présence et s’empressa de balbutier son nom…Au moins elle se souvenait de lui ! David remarqua aussitôt le sourire radieux qui illuminait le sourire de celle qui occupait ses pensées, visiblement elle était d’une humeur joyeuse.

Cependant, la demoiselle sembla se braquer brusquement, et, le dos tourné à lui, elle répliqua d’une voie ne correspondant pas à son sourire initial : « Tu n'es pas occupé avec Kathryn !? ». David mis un petit moment avant de répondre, son sourire s’effaçant de son visage, il repensa à instant à cette femme inconnue qui se disait être sa femme. Puis, il répondit finalement d’un ton détaché « Non. Elle fait quelques achats de Noel avec ses amies ».
Restant silencieux un court moment, David ne lâchait pas du regard la jeune institutrice qui semblait soigneusement éviter son regard azur.
Laissant échapper un soupire, David pris l’initiative d’avancer de quelques pas dans la salle de classe, et s’adossa sur le rebord d’une des tables. Dévisageant toujours la jeune femme en face de lui, il resta absent, perdu dans ses songes. Puis, contre toute attente, reprenant soudainement le court de ses pensées, il sortit le bonnet de Mary Margaret de sa poche, et le tendit d’un air faussement victorieux en sa direction. Un petit sourire aux lèvres, il répliqua « Je crois que ceci t’appartient ».

Spoiler:

Sa venue me m'était dans une ambivalence totale. J'étais à fois heureuse de le voir lui et son si beau sourire à faire tomber par terre. « Non. Elle fait quelques achats de Noel avec ses amies » Tout en rangeant mes cahiers, je lui fis comme réponse, un sourire crispé pour lui faire comprendre mon amertume. J'évitais de le regarder le plus possible pour ne pas céder et tomber sous son charme. Un silence plus que pesant s'installa. Je ne savais pas quoi faire. Ecouter ma raison ou mon coeur ? Quand j'étais loin de lui, ma raison arrivait à se faire entendre, mais lorsqu'il était là, mon coeur dominait tout mon être.

J'aimais cet homme, il fallait que j'arrête de me dissimuler cette vérité. Je ne savais pas pourquoi et je le connaissais à peine, mais quelque chose en moi me disait que nous deux, c'était une évidence. « -Je crois que ceci t'appartient. » Dans l'obligation de me retourner pour voir ce qu'il me tendait, mon premier réflexe fut de le regarder. Je suis restée un moment béate à le dévisager avant de me focaliser sur la main tenant mon bonnet. Bêtement je fouillais dans mon sac, comme s'il était possible que ce ne soit pas le mien. « Je te remercie...Où la tu trouvé ? Chez Granny ? » Je l'enfouis dans mon sac en attendant sa réponse. J'avais peur qu'il croie que j'ai fait exprès d'oublier mon bonnet, ce qui n'était pas le cas. Je dois l'avouer, cette maladresse m'aurait plu il y a encore quelques jours, avant que je ne me décide ne plus le voir ou du moins faire en sorte que nous prenions des distances. Il est vrai que j'étais partie plus tôt que d'habitude, mais cette situation d'amants égarés commençait à me peser. Je n'allais pas passer toute ma vie à attendre seule, un homme qui partage sa vie avec une autre femme que moi.

« Que veux tu David ? » En le voyant rester là, attendre je ne sais quoi, je ne pus m'empêcher de lui poser cette question avec un regard franc et le plus distant possible. « Nous ne pouvons pas continuer comme ça à nous voir entre deux commandes de cafés ! A faire semblent de rien...ça n'a aucun sens... » Il fallait que ça sorte un jour ou l'autre et là c'était le moment idéal. Je sentais que ce que je venais de dire pesait lourd de sens. Il fallait que j'en ai le coeur net ! Avait-il de réels sentiments envers moi ?

Comment pouvais-je en douter ? Il a un regard si expressif, que je sais ce qu'il pense, sans qu'il n'ait besoin de parler. Quand nous étions ensemble, sa façon de me regarder me transperçait. Il était d'une nature si gentille et tellement charmante, qu'il me paraissait inconcevable qu'il se joue de moi et encore moins de mes sentiments à son égard. Il avait l'air de croire au grand amour autant que moi. Le problème c'est que l'amour est bien plus compliqué en réalité. Il devait être complètement depuis son réveil dans la forêt. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à Henry qui disait que nous étions faits l'un pour l'autre. Me raccrocher aux idées de contes de fées d'un enfant de onze, voilà un acte plus que désespéré.

Je devais d'une manière au d'une autre le mettre devant la réalité. « Tu es marié David... et moi je peux plus faire semblant ! » Je pris une longue respiration pour éviter de me faire dépasser par mes émotions. J'étais triste, je ne voulais pour rien au monde être séparé de lui, mais j'allais blesser, briser un couple. J'ai donné ma lettre de démission à l'hôpital dans le but de m'éloigner de lui. Le voir tous les jours sans que mes sentiments envers lui se renforcent, devenait quasiment impossible. « Que devons-nous faire ?... Continuer comme cela ? » Je sentais mon coeur s'affoler. J'avais peur qu'il me réponde, ce que je n'avais pas envie d'entendre. Que j'avais raison et qu'il fallait que nous arrêtions notre manège. Je tournais ma bague nerveusement sur mon doigt en le regardant droit dans les yeux. Mes yeux devenaient de moins en moins froids et il commençaient à se remplir de sentiments en voyant ce regard bleu azur qui me faisait chavirer complètement. Un célèbre auteur avait bien raison, le coeur à ses raisons que la raison ignore.