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Forum RPG sur la série Once Upon A Time
 
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 Soirée inattendue [Peter]

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MessageSujet: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 7 Juil - 13:33

Soirée inattendue [Peter] Tumblr_m4esfoM3QD1qzu6ivo2_r1_500



    Madame ne devrait pas se faire de mauvais sang.
    Je sais bien, Abigail mais c’est plus fort que moi.
    Madame a bien de la chance d’avoir plu au Prince Jean.

    Marianne se contenta d’hausser les épaules. La jeune servante qui peignait sa longue chevelure dorée avait été autrefois son amie. Elle devait à présent l’appeler « Madame ». Cette bonne fortune, Marianne la devait à l’intérêt que le Prince Jean lui portait. Il aurait aimé la mettre dans son lit, cela ne faisait aucun doute mais la jeune femme n’était pas une de ces jeunes gourgandines si nombreuses au palais. Elle avait esquivé, prétextant qu’elle n’avait guère le rang adéquat pour un tel honneur. Le lendemain de cette malencontreuse remarque, elle avait été bombardé noble et depuis, le prince ne se lassait pas de lui faire la cour. Oh, bien sûr, Marianne en était flattée. Combien de filles de ferme comme elle pouvaient se vanter d’avoir gravi les échelons en conservant encore leur virginité ? Mais elle s’ennuyait au palais. Sans ses activités de domestique, elle était désoeuvrée. Elle avait donc commencé à apprendre à monter à cheval et même à manier l’épée. Le Prince lui passait tous ses caprices, avide d’obtenir ce qu’il désirait d’elle.

    Marianne grimaça en sentant le peigne accrocher un nœud. Toutes ses amies au château avaient été surprises de la nouvelle. Certaines l’avaient particulièrement mal pris. Marianne se sentait plus seule que jamais. Elle écoutait avec avidité les conversations qui se tenaient au château. Elle avait entendu parler de ce Robin des bois, un voleur et un fieffé filou qui délestait les riches de leur argent pour le donner aux pauvres. Et elle devait admettre qu’elle brûlait de le rencontrer. Un homme aussi courageux et romanesque. Elle enviait sa vie d’aventures et de combat. Que n’aurait-elle donné pour pouvoir le rejoindre.

    La servante avait accompli sa tâche et laissa donc Marianne seule. Peu de temps après, des coups se firent entendre à la porte. Marianne avait déjà une petite idée de l’identité de la personne derrière. Elle l’entrouvrit. Jean se tenait face à elle, une flamme dans son regard brun.

    Bonsoir ma mie, vos nouveaux appartements vous sied-ils ?
    Oh, parfaitement, Votre Majesté. Je vous en remercie.
    Puis-je entrer ?

    Cette requête n’en était pas vraiment une, la jeune femme l’avait senti. Avec un sourire un peu inquiet, elle entrouvrit sa porte et le roi entra. Il jeta un regard circulaire sur la pièce et eut un sourire en se tournant vers Marianne.

    Je vois que vous avez déjà apporté votre touche délicate à cette pièce, j’en suis ravi.

    Marianne ne répondit rien mais Jean se rapprochait de plus en plus d’elle alors qu’elle-même reculait. Elle finit par rencontrer le mur glacé contre son dos et s’immobilisa, le regard fixé sur Jean. Elle savait que les appétits des hommes étaient difficilement maîtrisables et qu’un jour, le roi n’aurait plus la patience d’attendre. Le cœur de la jeune femme accéléra douloureusement lorsque le roi plaça sa main contre le mur, non loin de sa joue, son visage dangereusement penché sur le sien.

    Avez-vous réfléchi à ce que je vous ai dit, Marianne ? Tout cela est-il suffisant ? Acceptez-vous enfin d’être mienne ?
    Messire, votre majesté m’honore mais vous ne pouvez décemment prétendre obtenir mes faveurs en m’octroyant un toit. Je ne vaudrais dans ce cas guère mieux à vos yeux que les filles de joie que vos soudards vont voir. Est-ce cela que vous pensez de moi ?
    Non, certes non. Mais Marianne…

    Le visage de Jean se rapproche encore plus près. La jeune femme se collait au mur comme si elle avait voulu le traverser. Soudain, le roi captura ses lèvres en un baiser brutal et violent. Marianne se débattit et le repoussa soudain.

    Majesté !!! Comment osez-vous ! Je pensais que vous étiez un gentilhomme. Me serais-je trompée ?

    Le roi semblait furieux et Marianne se demanda s’il n’allait pas tout simplement se jeter sur elle et obtenir par la force ce qu’il espérait depuis si longtemps. Mais il sembla se reprendre et la salua d’un signe de tête.

    En effet, Madame. Mais je n’ai pas pour réputation d’être patient. Je vous saurai donc gré de me donner votre réponse dans les plus brefs délais. Bonne nuit.

    Et il quitta la pièce. Marianne tenta de reprendre sa respiration. Son cœur battait encore rapidement. Elle se rendit compte qu’une marque rouge commençait à se dessiner sur le bas de son cou, à l’endroit où Jean l’avait saisi pendant qu’il l’embrassait. Elle frissonna. Certes, le Prince pouvait avoir des manières courtoises et charmantes. Mais la violence dont il faisait parfois preuve commençait sérieusement à l’effrayer. Au début, elle n’avait porté que peu d’attentions aux accusations de tyran qu’on lui portait mais elle commençait à se demander si ces rumeurs ne comportaient pas un fond de vérité…

    Incapable de rester dans sa chambre, bien trop inquiète, elle entrouvrit la porte, vérifiant que les couloirs étaient déserts. Il était tard. Elle se glissa dehors, descendant en direction des cuisines afin d’y trouver un remontant dont elle avait bien besoin. En descendant les escaliers, elle passa le long de la salle du trésor. Etonnée, elle remarqua l’absence des gardes qui étaient d’ordinaire postés devant la porte. Porte qui était d’ailleurs entrouverte. Regardant à gauche puis à droite, elle ne vit personne. La curiosité et l’appel de l’aventure lui firent pousser silencieusement la porte et se glisser dans la salle des coffres. Apparemment, rien n’avait été dérobé. Etrange. Elle aperçut un objet qui se trouvait sur la table centrale. Apparemment, il s’agissait d’un carquois et de flèches. S’approchant, elle n’eut guère le temps de se rendre compte de la présence de quelqu’un derrière elle. Elle sursauta en sentant un bras se saisir d’elle et une lame se placer sous sa gorge. Son agresseur la retourna alors face à lui, la lame toujours sur sa gorge. Marianne observa un moment l’homme en face d’elle. Grand, le visage d’une beauté sauvage, vêtu de vert. Elle frissonna. Son vœu semblait s’être réalisé. Elle murmura d’une voix douce :

    Vous êtes Robin des bois ?
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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyMar 16 Juil - 13:30



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La journée fut bonne pour nos petits brigands des bois. Assis sur les trois gardes assommé du Roi Jean entassé sur une chariote, Robin des bois savourait sa victoire en compagnie de ses plus fidèles alliés. Comme bien souvent, leur petite diversion fonctionna. Ayant pour intention de faire un tour au château ce soir, le roi des voleurs eut donc pour idée d'attirer leur attention à cet endroit précis de sorte à pouvoir s'introduire dans le château en toute discrétion. Ses amis n'auront plus qu'à les retenir le plus longtemps possible le temps qu'il s'empare d'une bonne partie des richesses.

« Il veut qu'on l'appelle Jean le preux, mais il ne sera que Jean l'affreux ! »

Les rires étaient aux éclats à tel point l'on pouvait aimer se moquer du Roi. Robin croqua à pleine dent dans la pomme qu'il tenait dans sa main droite tandis qu'il prenait ses aises sur le corps des larbins du petit Jean. Il aimait tant cette vie et ses amis et pour rien au monde il n'y changerait quoi que ce soit... Finissant son fruit, pas si mûr que ça au final, il le balança un peu plus loin avant de se lever d'un pas décidé et de descendre de sa petite montagne tout en remettant son carquois bien en place dans son dos.

« Bien ! Mes amis, le soleil commence à se coucher... il est temps pour moi de me rendre dans cette immonde forteresse. Je compte sur vous, amusez vous, mais restez prudent. Au plaisir de vous retrouver au petit matin ! »

Tous savaient ce qu'ils avaient à faire et Robin a toujours eut une totale confiance en eux. Peut-être un peu trop parfois, mais c'est dans sa nature. N'oubliant pas son précieux arc, il salua ses amis avant de s'engouffrer dans les bois au pas de course direction le château. Même s'il paraît très souvent sûr de lui, il sait s'adapter à l'inattendue. Tout du moins, en règle générale. Se rapprochant à vue d’œil de son objectif, il se cacha un instant à l'arrière d'un buisson pour observer, comme c'était prévu, d'autres troupes du Roi se dirigeant tout droit vers la forêt dans laquelle de jolies pièges les attends. Qu'ils sont bêtes... Au moins ils sont à l'heure.

Une fois les troupes un peu éloigné, Robin couru à toute vitesse jusqu'au pont-levis et se faufila par la grande porte juste avant qu'elle ne se referme. Frôlant les murs comme s'il ne faisait qu'un avec eux, il réussi à emprunter une porte donnant accès aux sous-sols du château. Ce n'était pas la première fois qu'il s'y rendait et connaissait quasiment cette baptise sur le bout des doigts. Comme il s'y attendait, deux gardes surveillaient l'entrée de la salle du trésor. Le jeune homme s'assure qu'il n'y avait personne aux alentours, avant de prendre son arc bien en main et de tirer une flèche sur un des deux gardes. Puis il en fit de même pour le second qui eut tout juste le temps de se rendre compte que son camarade était à terre. Sans perdre un instant, Robin fouilla les gardes trouvant dans la poche de l'un d'entre eux une clé ouvrant la porte de la caverne d' Ali Baba.

Il pénétra dans la salle aux trésors, tirant avec lui les deux corps et les disposant dans un coin sombre de la pièce. Il prit ensuite quelques secondes pour lui afin de reprendre son souffle, il avait avancé plus vite que prévu. Déposant son carquois et ses flèches sur la table ornant la pièce, il jeta un coup d’œil à celle-ci. Se rapprochant d'un coffre, l'ouvrant doucement pour y observer de nombreux bijoux. Ses yeux se mirent à briller comme les pierres précieuses qui s'y trouvaient. Sauf que de légers bruits de pas vinrent le sortir de sa contemplation. Il se cacha derrière la porte légèrement entrouverte et ne bougea plus. Quelqu'un entra, apparemment une femme... Robin referma en silence la porte derrière lui, puis se saisi de la demoiselle glissant sa lame sous sa gorge.

« Ne bougez pas. Evitez de faire quelque chose que vous pourriez regretter... »

Évidemment, il ne pourrait jamais faire de mal à une femme et ça en toute circonstance, mais c'était histoire de lui faire peur. Il la retourna tout en gardant son arme proche de sa carotide, puis observa la victime. Serait-ce... ? Lady Marianne ? La surprise pu se lire non sans difficulté sur son visage. Il reconnaîtrait cette beauté entre mille. Ce n'est pas la première fois qu'il la voit, enfin d'aussi prêt oui. Durant ses nombreux assauts et autres pillages, il eut déjà l'occasion de rencontrer la princesse et n'en fut pas indifférent. Elle fut même une des rares à hanter continuellement ses pensées en secret.

« Lui-même, pour vous servir... Et vous devez certainement être Lady Marianne ? La favorite du Roi si je ne m'abuse... »

Son flaire lui disait qu'elle n'était pas un danger pour lui. Même si elle semble proche du Roi Jean. Dans tous les cas, même si elle le voulait elle ne pourrait pas faire grand chose contre lui. Baissant finalement son bras, il rangea sa lame dans sa botte sans quitter la demoiselle des yeux.


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptySam 27 Juil - 17:34

    Marianne retenait son souffle, sentant l’acier glacé contre sa peau. Elle eut soudain une décharge d’adrénaline, se sentant plus vivante que jamais. Etait-ce cela que les hommes ressentaient dans l’ardeur du combat ? La sensation de vivre, lorsqu’on est au bord de la mort ? Le souffle de son agresseur caressait sa peau qui se hérissa. Etait-ce la peur ? Elle n’aurait su le dire. Elle frissonna et l’homme relâcha son étreinte le temps de la retourner vers lui. Le poignard toujours calé contre sa gorge.

    L’homme face à elle était d’une beauté sauvage. Il n’avait rien à voir avec le Prince Jean, qui était pourtant bel homme. Marianne n’arrivait pas à détacher son regard de celui de l’agresseur. Jusqu’à ce que sa voix, comme s’il s’agissait de celle d’une autre, rompe le silence entre eux, lui demandant s’il était bien Robin des Bois. Ce dernier confirma et demanda en retour, d’un ton presque ironique, si elle était bien Marianne, favorite du Roi. Le regard de la belle le foudroya et elle sembla sur le point de le gifler, arme ou pas arme.

    Je ne suis pas la favorite du Roi. Je ne suis pas une courtisane, Messire Robin, sachez-le !

    La remarque avait blessé l’orgueil de Marianne. Que même un brigand la considère comme le jouet du Roi avait de quoi provoquer l’ire de la jeune femme. Elle s’écarta de lui, se tenant à bonne distance du poignard qui l’avait menacé tantôt. Et pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle n’avait pas peur de lui. Il pouvait la tuer, la violenter ou faire ce qu’il voulait en cet instant. Mais elle ne parvenait pas à le considérer comme un ennemi.

    Je peux savoir la raison qui vous a conduit à vous jeter dans la gueule du loup ?

    Car Marianne avait conscience que Robin était tout sauf bienvenu dans le château. Si la garde s’apercevait de quoi que ce soit, c’en était fini de lui. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. Les richesses de la couronne s’étalaient, joyaux, pièces d’or et d’argent. Il n’était pas dur de se rendre compte de la motivation de sa venue ici.

    Je vois… Vous êtes venu faire la seule chose que vous sachiez faire. Gagner un argent qui n’est pas le vôtre.

    La colère était toujours présente chez Marianne, après la maladresse du voleur. Une façon de lui faire payer en somme. La rumeur courait que l’argent volé était reversé entièrement aux pauvres. Mais Marianne n’en avait nullement la preuve. La curiosité cependant commençait à l’emporter sur la colère.

    Vivez-vous vraiment dans la forêt ? Avec une bande dont vous êtes le chef ? Et on dit que vous êtes sanguinaire et violent, que vous prenez même l’argent des paysans, qu’en est-il ?

    Bien sûr, Marianne ne connaissait les on-dit qui circulaient uniquement parmi les riches. Le peuple, lui, aimait profondément Robin. Marianne avait à présent le regard brillant de curiosité même si de temps à autre, ses yeux s’égaraient sur la dague qu’il tenait en main.

    Un bruit attira l’attention de la jeune femme. Un bruit qui provenait du dehors. Robin sembla disparaître dans l’ombre. Marianne revint à l’entrée. Robin ne pouvait lui faire aucun mal, de risque qu’elle attire les gardes. Elle jeta un œil et aperçut deux hommes qui s’approchaient de la salle des coffres, visiblement inquiets. Elle parut alors. Lorsqu’ils la virent, les deux soudards s’inclinèrent rapidement.

    Lady Marianne, nous avons entendu du bruit. La garde n’est pas à son poste, que se passe-t-il ?

    Marianne déglutit et afficha un sourire apaisant et sincère.

    N’ayez crainte, le Roi Jean a souhaité m’offrir un présent et m’a invité à venir le choisir moi-même dans la salle des coffres. Il m’a semblé entendre des pas à l’étage supérieur et, inquiète, j’ai demandé aux gardes d’aller vérifier que tout allait bien. C’est entièrement ma faute… Ils ne devraient plus tarder à redescendre.

    Les deux hommes se regardèrent.

    Milady, les gardes ont interdiction formelle de quitter leur poste. Je doute qu’ils aient accepté pour vos beaux yeux…

    Marianne respira profondément et son sourire s’élargit.

    Pour mes beaux yeux non. Mais pour obéir à l’ordre du Roi, certainement. Il a vu mon inquiétude et a souhaité l’apaiser.

    Les deux hommes semblèrent relativement convaincus. Mais ils ne firent nullement demi-tour.

    Nous allons attendre la garde avec vous dans ce cas.
    Mais faites, faites. Je retourne à mon choix de présent.

    Elle entra dans la salle et poussa la porte. L’ombre de Robin se trouvait non loin. Elle se rapprocha et chuchota :

    Ils sont deux, un à gauche et un à droite de la porte… Qu’allez-vous faire ?!

    L’inquiétude transparaissait dans son regard.
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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyMer 7 Aoû - 14:38



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Il semblerait que le Roi des Voleurs ait réussi une nouvelle fois à faire preuve de maladresse auprès d'une femme. Même si ce n'est pas ce petit défaut qui l'empêche de courtiser bon nombre de demoiselles, il n'aimait pas beaucoup froisser les femmes. Et encore moins celle-ci... Quoi qu'il en soit, il ne pouvait plus revenir sur ses paroles et se serait mentir que de dire qu'il regrettait ses paroles et Robin est bien tout sauf un menteur. Qu'elle soit vexée ou non, il n'avait pas le temps d'être délicat avec elle pour le moment et il faudra qu'elle fasse avec. Il tourna donc sa langue plusieurs fois dans sa bouche, mais fut cependant quelque peu surpris de l'audace de la princesse qui ne semblait plus trop effrayé par la lame qui la menace. Pensant qu'elle n'est décidément pas une femme comme les autres. Alors qu'elle posa sa première question, Robin ne put s'empêcher d'admirer la beauté de son interlocutrice. C'était l'une des premières fois qu'il pouvait la contempler d'aussi prêt et il n'était pas déçu.

Elle de son côté, compris très rapidement qu'il n'est pas venu pour nourrir les cochons, mais bien pour voler les biens de cette salle aux trésors. Ce fut ensuite à son tour de la fusiller du regard, tandis qu'elle se mit à le juger... sûrement par vengeance de sa précédente maladresse. Histoire de ne pas envenimer les choses, l'archer ravala son venin tout en gardant la tête froide. Après tout c'est une femme et Dieu sait qu'elles ont toutes le don d'en faire toujours trop pour pas grand chose... C'est alors qu'elle devint soudainement beaucoup plus curieuse, à tel point qu'elle lui donnait presque l'impression de l'intéresser. Préférant encore garder le silence, n'étant pas du genre à se vendre aussi facilement, ils furent cependant interrompu par des bruits de pas provenant du couloir. Gardant son poignard bien en main, le voleur se faufila dans un coin sombre de la pièce, ne comptant plus que sur la Lady pour l'épargner.

Une véritable partie de Poker. Car au final, Robin ne la connaissait même pas et savait encore moins si il pouvait réellement lui faire confiance. Dans tous les cas, présentement, il n'avait pas d'autres choix. Des gardes vinrent alors s'adresser à la Lady qui réussi sans aucune difficulté à garder son calme et à trouver une excuse particulièrement poignante pour tenter de les faire partir. Levant les sourcils en signe d'étonnement, le voleur se retrouve alors surpris par les talents de comédienne de la Princesse. Mais pourquoi se met-elle à le défendre tout à coup ? Non seulement il a réussi à la vexer, mais en plus il s'apprête toujours à vider la salle des coffres. Manque de bol, les gardes compte rester devant la porte jusqu'au retour de l'autre garde qui eux sont ici même, entassé sous ses pieds. Une fois la porte refermé, Robin garda un instant le regard dans le vide, réfléchissant déjà à une solution de repli.

« Je l'ignore encore, pour le moment... Mais ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai toujours une solution dans ma botte. Ou plutôt... dans mon carquois. »

Ça y est, il avait déjà trouvé la solution pour s'échapper sans avoir à faire de mal à deux autres gardes et évitant surtout de mettre la Lady en danger. Gardant un air incroyablement assuré, il fit un petit clin d’œil à la jeune femme tout en se rapprochant de la petite fenêtre donnant directement sur les douves du château. La fuite serait finalement peut-être un peu plus facile que ce qu'il avait imaginé quelques heures plus tôt.

« La meilleure solution serait que j'emprunte une sortie un peu moins surveillé, autrement dit celle-ci... »

Ouvrant discrètement la fenêtre, il se pencha un instant dans le vide histoire de visualiser une cible et de calculer une trajectoire. Ce qu'il réussi à faire en un rien de temps. Se redressant avec souplesse, il tourna sur lui-même afin de faire à nouveau face à la belle Marianne. Elle semblait toujours aussi inquiète. Le regard un peu plus adouci, Robin se rapprocha d'elle un sourire tendre aux lèvres.

« N'ayez crainte je suis habitué à ce genre de cascade... Et vous êtes une excellente comédienne. Mais... pourquoi m'avoir donc protégé ? Vous auriez fait une sacré prise en attrapant, je cite : un violent et sanguinaire voleur. »

Même si ses précédentes paroles ne lui avait pas trop plu, il ne lui en tenait pas rigueur. N'étant pas la première à avoir ce genre de jugement à son égard et ne le connaissant pas encore réellement, elle ne pouvait pas savoir. Et puis maintenant, disons qu'ils sont quitte. Noyé dans son regard, il la dévisagea un instant d'une manière presque aguicheuse. Derrière ses aires de fille de bonne famille, elle n'est vraiment pas comme toutes les autres femmes. Et ça lui plait, elle lui plait. Il profita ensuite de cette proximité entre la table et elle pour remettre son carquois sur le dos.


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 22 Sep - 21:12


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Cela partait très mal, c’était le moins qu’on puisse dire. Elle ne s’était nullement imaginé la rencontre avec le célèbre Robin des bois de cette façon. Si elle devait être parfaitement honnête, elle l’aurait imaginé de façon beaucoup plus romantique. Mais question aventure, elle qui n’attendait, ne demandait que cela, était servie. Une entrée dans le château, la salle des coffres visitée, cela était plus excitant que tout ce qu’elle avait vu pour le moment dans sa petite vie. Mais l’homme était fort brutal dans ses manières et ne semblait nullement prêt à la ménager. Elle en était certes piquée au vif mais elle n’avait pas la langue dans sa poche et lui ferait payer d’une façon fort peu subtile, sa remarque déplacée. Robin semblait la dévorer du regard et cela la troublait sincèrement. Jamais un homme ne l’avait ainsi regardé, à part peut-être le prince Jean. Mais dans le regard du roi, on pouvait lire un instinct purement animal, bestial. Le regard de Robin était empreint de douceur et d’un sentiment plus fort peut-être. Mais elle s’avançait peut-être un peu trop sur ce que cet homme pouvait bien ressentir.

Mais l’heure n’était pas à la querelle. Malgré cela, malgré l’urgence de la situation, elle lui renvoya une remarque cinglante dans la figure. Et ceci avec un sourire satisfait, presque amusé. Elle ne le quittait pas des yeux. Elle se demandait comment était sa vie, où dormait-il ? Dans les arbres ? Quel genre de vie était la sienne ? Elle devait être sauvage, rude mais tellement excitante. Elle l’enviait, oui, elle devait bien le dire. Elle ne put s’empêcher de lui poser des questions sur ses intentions. Naturellement, elle n’était pas stupide, elle savait qu’il n’allait pas lui dévoiler toutes les ficelles de son plan.

Malheureusement, ils n’eurent guère le loisir de parler davantage. Marianne entendit, tout comme Robin, les bruits de pas à l’extérieur de la salle. Pourquoi choisît-elle de ne rien dire ? Elle l’ignorait. C’était une évidence pour elle, tout simplement. Elle voulait qu’il puisse s’enfuir. Elle ne voulait pas qu’il soit pris. Alors, elle fit ce qu’elle devait. Bien sûr, les gardes connaissaient leur travail. Au moins ne furent-ils pas alarmer de l’absence de leurs collègues. Mais cela ne les fit pas partir pour autant. Et ce n’était rien en comparaison de ce que Jean dirait lorsqu’il apprendrait la traîtrise de Marianne. Elle frissonnait rien que d’y penser. Mais on ne caressait pas l’aventure sans risquer quelques morsures. Elle aurait été bien ingrate de la repousser à présent. Elle était revenue dans la pièce pour le prévenir de la présence des gardes. Il semblait étonné de son attitude, on le serait à moins. Ils venaient à peine de se rencontrer et elle venait de le sauver de la potence. Elle hocha la tête.

Si vous le dites. J’espère que votre carquois n’est pas vide dans ce cas. Il risque de vous être utile…

Elle frissonna en se demandant ce qu’il comptait faire. Un sourire et un clin d’œil qui l’amusa. Il avait vraiment du charisme. Il était tellement beau. Rebelle. Sauvage et libre. Elle lui enviait cette liberté. Il se dirigea vers la petite fenêtre qu’il entrouvra, expliquant qu’il ne risquait rien en passant par là. Elle eut un soupçon d’appréhension. Se portant en avant, elle posa une main sur le bras de l’archer.

N’en faites rien, messire Robin ! Vous risquez de vous rompre le cou !

Elle rosit et retira sa main. Elle s’était emportée. Robin s’était rapproché d’elle, plus que ne le voulait la décence. Elle n’eut pas même un mouvement de recul. Il lui demanda pour quelle raison elle lui avait sauvé la vie. Elle haussa les épaules en détournant le regard.

Je… J’aime beaucoup ce que vous faites. Votre vie est tellement… passionnante. Vous vous battez pour les autres. Je donnerai cher pour… vivre une pareille vie.

Tout cela devenait fort gênant. Et le temps était compté. Dès que les gardes commenceraient à avoir des doutes, ils donneraient l’alarme et Jean ne tarderait pas à venir. Et Marianne le paierait très cher. Elle finit par soupirer et lança d’une petite voix :

Dépêchez-vous de sauter. Je vous ferai passer les richesses que vous désirez en les laissant tomber par la fenêtre. Allez-vous en.

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptySam 5 Oct - 23:56



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A présent, il fallait trouver une solution pour s'échapper et vite. Le voleur tente donc de réfléchir à plusieurs possibilités, mais il n'y en avait qu'une qui lui semblait potable. A savoir, en s'échappant par la fenêtre à l'aide de sa flèche grappin. Une cascade impressionnante et toujours risqué, mais ce n'est pas comme si il avait l'habitude de risquer sa vie ou de faire ce genre de folie. Depuis toujours, il est comme ça et ça ne risque pas de changer. En réponse à ce que venait de lui dire la princesse concernant son carquois, il lui sourit doucement. Évidemment qu'il n'est pas vide, veillant constamment à la composition de son carquois tout comme à l'efficacité de sa précieuse arme. Deux outils sur lesquels il est particulièrement méticuleux. Bon il lui arrive parfois que ce dernier soit vide, mais malgré tout cela ne l'a encore jamais handicapé. Alors qu'il se pencha par la fenêtre, il sentit une douce pression au niveau de son bras le faisant revenir un pas en arrière et le rapprochant dangereusement de la belle Marianne. Cela provoqua d'ailleurs chez lui un petit haussement de sourcils. Cette proximité était bien loin d'être désagréable et cela ne le dérangeait pas le moins du monde... en revanche, il s'étonna qu'elle ne se recule pas. Noyant son regard dans le sien, elle lui fit part de son inquiétude avant de rougir. Ce qui la rendit d'autant plus charmante. Touché par sa réaction, il lui sourit tendrement avant de rétorquer d'un ton presque chevaleresque :

« Cela n'arrivera point, Princesse. Je n'ai nullement envie de vous dire adieu aujourd'hui... »

Culotté ? Totalement. Et puis, même s'il venait à mourir de part cette fenêtre, il mourrait en homme heureux après avoir vu telle beauté. C'est ensuite qu'il lui voulu connaître la raison pour laquelle elle a décidé de le sauver plutôt que de le dénoncer aux gardes. Et une fois de plus, elle réussi à le surprendre et à lui prouver qu'elle n'est pas une Lady comme les autres. Elle rêverait de vivre comme lui et adore ce qu'il fait ? Peter haussa un sourcil tout en accompagnant ce geste d'un sourire en coin débordant de malice. Cela le rassurait qu'elle ne voit pas ce qu'il fait comme un mal. Puis il eut une idée derrière la tête. Une idée loin d'être raisonnable comme toujours. Elle le ramena à la réalité quand elle lui conseilla de partir au plus vite. Le voleur se pinça les lèvres un instant, jonglant son regard entre la fenêtre et la belle Marianne.

« Venez avec moi ! »

Figeant ses yeux transperçant sur elle, il voulait la prendre avec elle. Lui faire vivre ses rêves... une manière comme une autre de la remercier de lui avoir épargner la potence. Il sentait à quel point elle avait besoin de sortir de ces grandes murailles. Se doutant bien que cet élan impulsif risque de la choquer quelque peu, il reprit avant même qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche.

« Allez venez ! Je peux vous jurez qu'il ne vous arrivera rien tant que vous serez à mes côtés. Au moins juste pour cette nuit ? Vous pourrez toujours dire que je vous ai kidnappé. Après tout une accusation de plus ou de moins... »

Il savait que si elle acceptait de venir avec lui, il devrait renoncer aux richesses pour ce soir. Mais elle valait bien plus que tout cet or. La fixant un instant avec intensité et détermination, les gardes se mirent à frapper à la porte demandant des nouvelles de la princesse. Regardant un instant la porte, il attrapa son arc d'une main et se pencha à nouveau à la fenêtre pour observer l'arbre le plus proche du rivage en contrebas. Il attrapa sa flèche "grappin" fusionné d'une corde et visa le tronc de l'arbre avant de tirer. La flèche s'enfonça solidement au tronc tandis que Peter enroula l'autre bout de la corde autour d'un des petits piliers ornant la pièce. Il fit un nœud solide puis s'assura de la stabilité de la corde. Il grimpa sur le rebord de fenêtre, tandis que les gardes frappèrent à nouveau à la porte.

« C'est le moment ou jamais de vivre ce dont vous auriez peut-être rêvé cette nuit, Princesse... »

Il lui tendit délicatement sa main en attendant qu'elle lui donne sa réponse, espérant au fond de lui qu'elle accepterait bien entendu...



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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyLun 7 Oct - 21:38


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Le temps était compté, chaque minute risquait d’être la dernière du sieur Robin. Marianne ne voulait cela pour rien au monde. En quelques fractions de seconde, elle avait pris sa décision. Celle d’aider Robin. Tout comme le jeune voleur venait de prendre la sienne, sauter par la fenêtre. Marianne était surprise de ressentir de l’appréhension. Après tout, elle ne connaissait Robin que depuis quelques minutes. S’était-elle à ce point attachée à lui ? Sans nul doute, aussi étrange que cela paraisse. Le sourire de Robin lui faisait perdre tout son sang-froid et sa réserve. Il semblait avoir un pouvoir sur elle. Un pouvoir contre lequel elle ne pouvait résister. Elle jeta un coup d’œil au carquois de Robin, comme si elle s’attendait à y voir un diable sortir d’entre les flèches. Cet homme était imprévisible et elle comprit soudain pourquoi Jean craignait à ce point ce voleur. Il représentait la liberté, jamais asservie. Ils étaient proches, beaucoup trop proches mais Robin ne semblait nullement en avoir conscience. Ou peut-être n’en avait-il que trop conscience… Marianne l’avait arrêté d’un geste et sa crainte avait transparu dans ses paroles. Robin sembla touché de cette marque d’intérêt. Il lui sourit encore, ce qui acheva de troubler Belle Marianne. Pour ce sourire, elle se sentait prête à faire n’importe quoi. Elle avait rosi et cela avait encore plus fait sourire Robin. Se moquait-il d’elle ? La fierté de la jeune femme se rebellait à une pensée pareille. Elle n’en dit rien cependant et se contenta de répondre :

Ni aujourd’hui, ni jamais, je l’espère, Messire Robin.

Ces paroles étaient bien trop directes pour une Lady, Marianne en avait parfaitement conscience. Mais elles étaient sincères. Elles lui étaient venues ainsi, spontanément, et elle ne comptait nullement se dédire. Elle continuait d’observer Robin, observant les courbes charmantes de son visage, son côté viril et sauvage qui lui faisait tourner la tête. Naturellement, elle ne lui lançait que des regards dérobés, sans trop insister. Elle se devait de tenir son nouveau rang et de ne pas paraître comme une femme de peu de vertu. Robin sembla hésiter après que la jeune femme l’eut supplié de s’enfuir en entendant les gardes arriver. Il hésitait, regardait la fenêtre, puis elle-même, puis encore la fenêtre. Finalement, il lâcha l’idée qui lui trottait dans la tête. La jeune femme resta sans voix. C’était pure folie.

Vous n’êtes pas sérieux, vous savez bien que je ne peux pas…

Mais était-ce bien sûr ? En avait-elle si peu envie ? Bien sûr qu’elle en mourrait d’envie. Il avait parfaitement perçu ce besoin de s’évader, de s’enfuir qui l’habitait. Les arguments de Robin ne faisaient que briser ses dernières réserves. Effectivement, si Jean la trouvait dans la salle des coffres, il saurait qu’elle avait été une complice. Si elle s’enfuyait avec Robin et était retrouvée plus tard par les gardes, elle deviendrait une victime et resterait ainsi dans les bonnes grâces du souverain.

Elle devait donner une réponse rapidement, les gardes tambourinaient à la porte. Robin se saisit de son arc, de son carquois et l’observa, le regard intense, presque suppliant. Elle ne savait que faire. Tout son être lui hurlait de suivre son instinct, de vivre la vie pour laquelle elle était faite, ne serait-ce que durant une nuit. Elle sursauta, toute à ses pensées, elle n’avait pas entendu Robin préparer son arc, tirer une flèche grappin et fixer avec précaution la corde de ce côté de la fenêtre. Il enjamba la fenêtre, se retourna vers elle et lui tendit la main, l’assurant que c’était le moment ou jamais de vivre cette aventure.

Ce fut cela qui la convaincu. Elle prit la main de Robin et fut surprise de la douceur de sa peau, pour un homme vivant dans les bois et habitué certainement aux travaux rudes. Elle n’eut guère le temps de se troubler qu’elle basculait dans le vide, glissant dans l’air, serrant Robin contre elle pour se maintenir. Une fois arrivée de l’autre côté, elle glissa de branches en branches pour finir par sauter lestement au sol. Elle courut à la suite de Robin, le vent jouant dans ses cheveux, le rose aux joues, un sourire radieux illuminant son visage. Aventure, me voilà !

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 20 Oct - 16:31



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Le temps était à présent compté. Les gardes ne cessaient de frapper à la porte et allèrent même jusqu'à songer à la défoncer. Robin hésita longuement, mais décida finalement de laisser tomber le butin préférant s'enfuir avec la belle Marianne et ainsi lui permettre de vivre son rêve. Celle-ci hésita également très longuement, ce qui était tout à fait normal, ne s'étant certainement pas attendu à ce que sa vie prenne un tel tournant aussi rapidement et aussi brutalement, cette nuit. Prêt à se lancer dans le vide, le voleur lui tendit sa main en espérant qu'elle accepte de sauter le pas avec lui et surtout qu'elle coupe enfin les cordes qui la maintiennent depuis bien trop longtemps à son marionnettiste. C'est finalement dans un élan de courage que la belle Marianne attrapa la main de Robin, s'agrippant à lui pour ne pas tomber. Sans attendre, il se lança dans le vide et ils atterrirent sans embûche sur l'arbre d'en face. Il prit ensuite soin de couper la corde avant d'aider sa belle à descendre de l'arbre sans se blesser.

Une fois de plus, elle ne l'a pas déçu. Tout d'abord, elle prend sa défense sans même le connaître et ensuite elle lui offre sa confiance en décidant de s'évader à ses côtés. Le voleur ne pouvait pas être plus heureux. Un sourire rayonnant se figea sur son visage, tandis qu'ils se mirent à traverser la bois en courant. Elle n'avait pas trop de mal à le suivre, mais il fit le nécessaire pour tenter de courir à son rythme. Il savait que la garde du Prince Jean n'allait pas tarder à les suivre à la trace. Raison pour laquelle il prit la direction de la rivière la plus proche, histoire de gagner du temps et surtout de noyer les pistes. Sans arrêter sa course, l'archer se retourna un instant et vit le sourire radieux sur le visage de sa belle. Elle semblait déjà prendre plaisir à cette aventure et pourtant ce n'est que le début...

« J'espère que vous n'avez pas peur de l'eau... »

Un sourire malicieux et joueur se logea sur les lèvres du voleur, l'air plus taquin que jamais. Mais ce sourire s’évanouit rapidement lorsqu'il entendit les aboiements des chiens dans leur dos. Ils sont déjà à leur trousse ! Et les chiens n'ont jamais étaient ses grands amis... Malgré tout, il garda son sang-froid et ne laissa paraître aucun signe d'inquiétude. L'eau allait de toute manière leur rendre un grand service. Ils arrivèrent d'ailleurs à la rivière, qui ne semble pas être de très bonne humeur aujourd'hui et cela se voyait à la vitesse du courant. Soudain, ce n'est pas du tout pour lui qu'il était inquiet, mais pour sa Princesse. Il se devait maintenant de la protéger et de faire en sorte qu'il ne lui arrive rien. Et il allait naturellement faire le nécessaire pour ça. S'arrêtant au bord de l'eau, il tendit une nouvelle fois sa main à la belle.

« Navré, mais il va falloir salir votre jolie robe. Pour le reste, agrippez vous à moi et essayez de maintenir la tête hors de l'eau... je suis un excellent nageur rassurez-vous. »

Les chiens et les gardent semblèrent se rapprocher à vue d’œil. Ils ne devaient pas voir que Marianne est partie de son plein grès et encore moins nous attraper. Finalement, il attrapa sa belle avec force mais douceur à la fois, l'invitant à s'agripper fortement à lui. Elle ne devait pas le quitter d'un millimètre si elle tenait pas à se retrouver emporter par le courant. Une fois lancé, Robin usa de toutes ses forces pour contrer la force de l'eau qui le faisait légèrement divaguer sur la gauche. Il lutta pour arriver le plus vite possible de l'autre côté du rivage et surtout pour que sa Belle ne boit pas la tasse. La tâche ne fut pas des plus simple, mais ils réussirent enfin à atteindre l'autre côté. Quelque peu essoufflé, le voleur s'allongea sur le rivage, tentant de reprendre son souffle et ses forces. Après quelques secondes de répit, il se redressa légèrement pour poser son regard sur la Princesse qui ne manquait pas de charme trempée de la sorte. Il lutta tout de même pour faire preuve de décence et ne pas la dévorer trop longuement des yeux.

« Ça va ? ... Vous n'avez rien ? »


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 20 Oct - 23:39


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La rencontre se transformait en quelque chose de bien plus excitant que ce que Marianne aurait pu imaginer. Le temps était compté et la jeune femme devait se décider. Les gardes, s’ils la voyaient face à face avec le brigand, sans paraître inquiétée plus que ça, assimilerait cela vite pour de la trahison. N’était-ce pas ce qu’elle faisait ? Trahir ? Mais aider un homme si beau, si chevaleresque, cela semblait si loin de la trahison… Sa décision fut prise en quelques secondes. Elle attrapa la main que lui tendait Robin et se lança avec lui dans le vide. Son cœur sembla flotter sous le coup de l’émotion. Robin la tenait fermement par la taille et ils arrivèrent dans l’arbre sans encombre. Le vent cinglait ses longs cheveux et un sourire sincère brillait sur son visage. Elle se sentait libre, vivante, pour la première fois peut-être de sa vie. Nulle peur dans son cœur, bien qu’elle ignore tout de ce qui pourrait bien se passer.

Sautant lestement au sol, malgré ses jupons, elle les releva afin de courir à la suite de Robin. Son cœur accélérait pour suivre la cadence de ses pas et sa main était toujours serrée dans celle du jeune homme. C’était pure folie. Ce qu’elle faisait était une vraie folie mais qu’importe. Elle était jeune et elle voulait vivre. Robin semblait nager dans le bonheur et un franc sourire rendait son visage plus séduisant encore. Il courrait à toute allure mais semblait faire attention à ce que la jeune femme puisse le suivre. Marianne savait que les gardes allaient se lancer à sa recherche. Robin n’avait rien dérobé dans la salle des coffres mais Jean tenait à elle et ferait tout pour la retrouver. Ils courraient en direction de la forêt et Robin fit un détour, changeant brutalement de direction. La rivière, il voulait aller à la rivière. Plan confirmé lorsqu’il lui lança qu’il espérait qu’elle n’avait pas peur de l’eau. Elle eut un sourire amusé.

Je ne pense pas avoir le choix, alors à Dieu va !

Le sourire plein de malice de Robin fit chavirer un peu plus le cœur de la belle Marianne. Il était amusant et fougueux, tellement éloigné de la violence et de la force qui semblaient émaner de Jean… Oui, lentement mais sûrement, c’était son cœur qu’il était en train de dérober. Le hurlement des chiens ne tarda pas à se faire entendre. Marianne serra plus fort la main de Robin et se laissa entraîner vers la rivière. Robin eut une vague expression inquiète. Il est vrai que Marianne avait de lourds jupons qui risquaient de l’handicaper lourdement dans l’eau. Ce dernier la rassura et lui adressa un sourire encourageant. Elle hocha la tête à ses explications.

Très bien, Sire Robin. Je vous fais confiance.

La rivière était particulièrement déchainée et Marianne eut un moment d’appréhension. Elle respira à fond et se laissa faire lorsque Robin la souleva de terre et entra dans l’eau, luttant pour ne pas dériver avec le courant. Marianne s’agrippa au jeune homme, l’eau froide lui coupant le souffle. Elle sentait sa robe l’entraîner sous le poids du tissu trempé et craignit un instant que Robin ne puisse le contrecarrer. Il peinait mais progressait. Serait-ce suffisamment vite pour que les chiens ne parviennent pas jusqu’à eux ? Elle tourna la tête, observant avec inquiétude dans la direction d’où venait les bruits. Mais heureusement, Robin réussit à les emmener tous deux de l’autre côté de la berge. Là, ils s’étendirent au sol, cachés derrière un buisson. Marianne ferma un instant les yeux, reprenant sa respiration. Rapidement, ils se redressèrent. La jeune femme frissonnait légèrement après ce passage dans l’eau froide. Mais le regard de Robin surtout la fit prendre conscience que ses vêtements trempés collaient littéralement à sa peau et dévoilait de façon fort peu convenable ses formes. De plus, les parties blanches de sa robe étaient devenues parfaitement transparentes. Elle ramena pudiquement ses bras devant sa poitrine, rougissant.

Je n’ai rien, messire… Si ce n’est que ce passage dans l’eau ne me rend pas très présentable, j’en ai peur…

Elle baissa la tête, gênée et se sentant mise à nue. L’aventure n’était pas aussi parfaite que dans les romans.

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptySam 26 Oct - 16:33



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Elle lui faisait donc confiance. Certainement un des trésors les plus précieux que peut vous offrir une personne et surtout indispensable pour réaliser certaine chose. Si elle n'avait pas eu confiance en lui en cet instant, peut-être n'aurait-il jamais réussi à traverser cette rivière. Au final, même si la traversée ne fut pas des plus simples ni de tout repos, ils réussirent à s'en sortir et à semer la garde du roi pour un petit moment. Tout du moins, il l'espérait. A présent tous les deux cachés à l'arrière d'un buisson, ils reprirent tranquillement leur souffle. Mais le voleur ne put s'empêcher d'admirer les jolies formes de la Princesse, davantage misent en valeur à cause de ses vêtements trempés et du blanc qu'elle portait qui est à présent quasi transparent. Il ne fut pas déçu du spectacle, mais bien loin d'être un pervers il détourna son regard ainsi que sa tête, ne voulant en aucun cas la mettre mal à l'aise. Déjà qu'il s'estimait heureux d'avoir eu droit à la confiance de la Lady aussi rapidement.

Tentant cette fois-ci de se redresser sur ses deux jambes, il eut un petit vertige mais retrouva finalement très rapidement son équilibre. Il vérifia par la même occasion s'il n'avait rien de cassé et espéra qu'il en soit de même pour la belle Marianne. A sa réponse d'ailleurs, il lui sourit chaleureusement. A présent, la voilà qui l'appelait "Messire" et non plus comme un voleur. Encore une chose qui le rassura et qui l'encourageait également à lui donner sa confiance. Une chose que Robin a bien plus de mal à offrir que certaine personne. Elle avait beau être très belle, pleine de charme, gentille, douce et courageuse, c'est dans sa nature de se méfier. Finalement, il accompagna son sourire d'un petit ricanement non moqueur.

« Rassurez-vous Princesse, là où nous allons il est inutile d'être présentable. Et puis... votre beauté naturelle vous permet de l'être en toute circonstance. »

Il est vrai qu'en pleine forêt, loin de la vie de château et de noblesse, la tenue n'est vraiment pas importante. Intensifiant son sourire durant un instant, il plongea également son regard dans le sien. Il pensait réellement ce qu'il disait, ce n'était pas que de la séduction. Quelque chose chez elle l'attirait. Il s'était fait une fausse image d'elle. Ce qu'il est en train de vivre avec elle depuis la salle des coffres jusqu'à cet instant, lui permet d'avoir une toute autre image d'elle et accroit une certaine flamme à son égard. Un petit coup de cœur ? Ou plutôt un gros ? Il n'était pas sur, mais il se sentait pousser des ailes avec elle, aime de plus en plus sa présence... Un frisson parcourra sa colonne vertébral lorsqu'une petite brise vint se frotter à leur peau encore bien trempée. Voyant sa belle trembler aussi, il retira sa veste et l'essora avant de finalement lui offrir.

« Tenez, il ne faudrait pas que vous attrapiez froid. »

Par galanterie, mais surtout parce qu'il a fait la promesse de prendre soin d'elle durant son périple. Son vêtement sera déjà plus épais et plus imperméable que le peu de tissu que possède la Princesse sur elle. De son côté, il lui restait également plus qu'un gilet blanc quasi transparent, qui mettait une bonne partie de sa musculature en valeur. Mais il n'était pas frileux et n'allait pas faiblir pour si peu. Reprenant son arc et son carquois en main, il se retourna vivement lorsqu'il entendit à nouveau les cris des chiens. Jetant un petit coup d’œil par dessus le buisson, il les vit de l'autre côté de la rive. Ils allaient avoir pas mal de files à retordre les pauvres...

« Même si grâce à cette rivière nous avons pris une bonne longueur d'avance, il vaudrait mieux qu'on poursuive notre route. »

Comme tout à l'heure, il invita sa belle Marianne à le suivre, s'engouffrant dans une toute autre partie de la forêt...


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 27 Oct - 18:17


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Pourquoi avait-elle décidé de le suivre ? De lui faire confiance ? Après tout, elle ne le connaissait pas. Il aurait pu être un homme cherchant à profiter de la crédulité d’une jeune femme. Mais, c’était mystérieux, à l’instant où elle l’avait vu, elle avait immédiatement su qu’il était celui qu’elle attendait depuis toujours. Celui avec qui elle allait vivre tant de choses. Ils avaient ainsi traversé sans encombre la rivière, grâce à la force et au courage de Robin. Marianne reprenait son souffle. Ils étaient étendus tous deux derrière un buisson. La jeune femme entrouvrit les yeux et remarqua sans peine le regard de Robin fixé sur elle, la couvant littéralement. Lorsqu’elle comprit que sa tenue blanche était devenue transparente, elle frémit. Mais, Robin fut assez gentleman pour détourner le regard et la laisser en paix. Elle lui en fut particulièrement reconnaissante.

Robin fut assez rapide à se relever. Il vérifia rapidement que tout allait bien avant de lui adresser un regard mi-inquiet, mi-suspect. Elle comprenait parfaitement. L’homme ne devait sa survie qu’à son extrême prudence. Au moindre faux pas, c’était sa vie qu’il risquait. Il avait souri et encore une fois, Marianne sentit son estomac faire une pirouette. Il était si beau… Elle devait arrêter. Mais était-ce possible ? Dès que son regard se noyait dans celui du jeune homme, des pensées fort peu catholiques naissaient dans son esprit. Elle se sermonna intérieurement. Ce n’était pas de cette façon que se comportait une Lady. Mais en même temps, une Lady s’enfuyait-elle avec le premier inconnu, à courir la forêt comme une sauvageonne ? Le compliment de Robin la fit rosir.

Vous êtes bien aimable, Sire Robin. Vos compliments me vont droit au coeur, soyez-en sûr.

Marianne observait l’archer et attendait de voir la suite du programme. Elle plongea son regard dans celui de Robin. Etait-ce un numéro qu’il faisait souvent aux femmes et qui lui permettait d’arriver à ses fins ? Elle l’ignorait mais il lui paraissait sincère. Elle ne connaissait rien aux hommes. A part ce qu’on lui en avait dit. Mais les émois qu’elle ressentait ne l’aidaient pas à trier le vrai du faux. Robin la rassura, l’assurant que là où ils allaient, l’apparence ne comptait pas. Elle hocha la tête. Mais apparence ou pas, elle aurait tout de même préféré avoir des vêtements qui ne soient pas transparents ! La brise s’était levée et Marianne frissonna légèrement. Aussitôt, Robin retira sa veste, l’essora soigneusement avant de la lui poser sur le dos.

Merci, vous êtes décidément bien prévenant.

Elle lui adressa un grand sourire de reconnaissance. Elle se sentait bien avec lui. Enfin elle-même. Elle se pelotonna dans la veste qui portait l’odeur du jeune homme et se surprit à respirer à plein poumons cette odeur. Elle cessa mais lorsqu’elle reporta son regard sur Robin, le rose lui monta à nouveau aux joues. Sa chemise était blanche et, trempée comme la sienne, laissait voir entièrement le torse du jeune homme. Parfaitement musclé et sculpté, elle eut beaucoup de mal à détourner le regard. Son cœur s’emballa et une fois encore des pensées fort peu prudes s’égarèrent dans son esprit. Elle se reprit lorsqu’elle entendit les aboiements des chiens. Ils étaient incapables de traverser la rivière, ayant perdu leur trace. Mais ils devaient avancer.

Je vous suis, messire.

Elle lui emboîta le pas et il l’entraîna dans une marche éreintante à travers la forêt. Après une longue marche, ils débouchèrent dans une clairière immense. Deux archers les tenaient en joue mais ils avaient été prévenus depuis longtemps par les éclaireurs disséminés dans la forêt que Robin revenait avec une invitée vraisemblablement. Elle écarquilla les yeux, surprise par la taille du campement. Elle se dirigea d’un pas lent vers ce qui semblait être la demeure de Robin. Elle était fatiguée mais excitée comme une puce. Une fois qu’ils se furent retrouvés seuls, elle murmura :

C’est impressionnant. Tant de gens qui dépendent de vous… Vous n’avez donc aucune peur ?

Ses pensées se reportèrent à ce qui s’était passé dans la salle des coffres. Non, pour tenter de dérober le trésor du roi Jean, il ne fallait avoir peur de rien.

Je suis navrée, par ma faute, votre plan a échoué… Mais j’ai de quoi vous dédommagez je pense.

Elle dégaina une dague ornée de pierreries et d’or et la posa sur la table.

Un cadeau du Prince Jean. Pour me protéger…

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyVen 1 Nov - 16:55



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Il n'y a plus de doute. Une sorte de malaise, mais surtout d'attirance est née entre ces deux énergumènes qui appartiennent à un monde en tout point différent. De nature méfiant, il faut le mériter pour déjà avoir la confiance de Robin et question cœur, c'est encore une toute autre affaire... à vrai dire jusque là, ce sujet ne lui a jamais trop traversé l'esprit. Il en a vu des femmes... et de nature très libre et indépendant, il n'a jamais songé encore à avoir une relation sérieuse ni même à penser à son avenir d'ailleurs. Tout ce qu'il sait, c'est que justement son avenir est bien incertain. Risquant la potence à tout moment, ce n'est peut-être pas une très bonne idée de s'attacher à une femme et d'avoir des enfants qui risquent de perdre leur père à tout moment. Car Robin n'a pas l'intention de changer son mode de vie, pour le moment. Sa liberté, il l'aime beaucoup trop pour la laisser tomber. Tout ça pour dire que cette Lady Marianne, lui a particulièrement bien tapé dans l’œil. Il ne pouvait plus vraiment s'en cacher. C'était même très étrange... Ils ont l'air d'être totalement l'opposé, alors qu'en réalité, ils ont bon nombre de points communs et se ressemblent en tout point... A tel point que la confiance a très vite trouvé sa place entre eux, sans encombre.

Comme précédemment, la belle princesse le suivit une nouvelle fois en pleine forêt, sans poser de question. Elle était courageuse, lui-même ignorait s'il aurait su agir comme elle s'il avait été à sa place. Un sourire chaleureux resta figé sur les lèvres de l'archer, qui se sentait vraiment bien à ses côtés. Il était heureux d'être celui qui lui permettait de vivre son rêve, de la faire entrer dans son monde... Chose qu'il n'a encore jamais fait avec personne. Une manière de lui montrer également, qu'il lui fait confiance. C'est donc assez rapidement, qu'ils arrivèrent dans une vaste clairière où se trouve son campement. Robin leva une main, histoire de faire baisser la garde à ses éclaireurs. Même s'il n'y a jamais eu de "chef" à proprement parlé dans son groupe, Robin en est devenu tout naturellement le leader. Prêt à endosser toutes les responsabilités, il est comme un pilier pour ses camarades qui eux lui rendent une loyauté sans faille. Saluant tous ses alliés, il ne voulait pas trop perturber sa belle princesse en faisant les présentations de suite. Préférant la laisser un peu se reposer avant tout, histoire que tout se passe dans les meilleurs conditions possible. Il voulait aussi et surtout prendre également le temps d'en discuter avec eux, étant donné qu'ils s'attendaient plus à le voir rentrer avec des trésors plein les bras plutôt qu'avec une demoiselle. Mais il savait qu'on allait pas lui en vouloir pour ça. Même si cette infiltration dans le château aurait pu coûter cher à certains de ses hommes...

Il mena donc la belle Marianne dans ce qui lui sert de demeure. A nouveau seul avec elle, il la regarda silencieux, en espérant qu'elle y trouve vite de nouveaux repères. Quand elle prononça le mot peur, son sourire s'intensifia. Non, il n'avait pas peur. C'est une émotion qu'il ne ressent pas souvent d'ailleurs, en toute franchise. Sauf lorsqu'il s'inquiète pour ses hommes et... quand il s'est aussi inquiété pour la Lady. Oui, il avait eu peur qu'elle se noie dans la rivière tout à l'heure, s'il n'avait pas tenu le coup, et qu'elle attrape froid. Ne quittant pas la belle demoiselle des yeux, lui aussi devait s'habituer à sa présence. Sauvage de nature, il lui faudra un petit temps d'adaptation, mais elle avait déjà le don de le mettre à l'aise. Elle culpabilisa d'avoir fait échoué le plan de Robin et posa sur la table une dague ornée de pierreries et d’or. Se rapprochant de la table, il prit un instant la dague entre ses mains. Elle devait valoir beaucoup, vraiment beaucoup. Et pourtant, cet objet ne l'intéressa pas plus que ça... Il remit l'objet dans les mains de sa propriétaire, noyant son regard dans le sien.  

« Gardez le. Vous en aurez certainement besoin... »

Sans même trop s'en rendre compte, il avait laissé ses mains sur celles de la belle Marianne et frissonna légèrement au contact de cette peau incroyablement délicate et douce. Il n'était peut-être pas revenu avec les trésors du Prince Jean, mais avec bien plus précieux que le tout assemblé et il ne le regrettait pas. Il savait que ce coup serait particulièrement douloureux pour ce satané Jean. A contre cœur, il retira ses mains des siennes.

« Vous êtes en sécurité ici. Mes hommes et moi-même allons veiller sur vous, Princesse. »

Sa voix était douce et pleine de réconfort. Il voulait qu'elle se sente comme chez elle, sachant parfaitement ce que ça fait de changer brutalement de monde.

« Je vous laisses ma demeure, le temps de votre présence ici. Vous feriez mieux de vous reposer... je vais demander à ce qu'on vous apporte de nouveaux vêtements. Faites comme chez vous. Et si vous avez besoin de moi... je ne suis pas loin. »

Il lui sourit tendrement, voir même presque timidement malgré lui, avant de tourner les talons et de sortir comme un voleur. Il ignorait encore pourquoi, ou ne voulait pas se l'avouer, mais son cœur battait vite, très vite. Elle le troublait comme personne. Mais il devait de reprendre sachant qu'à présent il allait avoir droit aux interrogations de ses camarades...


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 3 Nov - 0:20


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La tension était palpable entre eux. Une tension insoutenable, féroce. Et surtout, contre laquelle on ne pouvait rien faire. Jamais Marianne n’avait ressenti cela. Mais avait-elle seulement aimé dans sa vie ? Réellement, non. Jean n’était pas un homme qu’elle aimait, elle le craignait plus qu’autre chose. Elle savait qu’il pouvait être féroce et lui faisait donc croire ce qu’il voulait croire pour être en sécurité. Mais avec Robin, tout était tellement différent. La jeune femme ne connaissait des hommes que ce que ses aînées lui avaient raconté. Malgré sa condition modeste, elle était encore vierge et ne fréquentait nullement la gent masculine. Elle n’avait jamais pensé se marier et avoir des enfants alors qu’elle n’était pas toute jeune. Mais le mariage, elle l’avait toujours vu comme une forme de chaînes. Elle perdrait alors complètement sa liberté. Et elle y tenait. Même dans ce château, cette prison dorée, elle n’avait pas renoncé. Elle ignorait ce qui allait se passer par la suite, tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait passé les plus belles heures de sa vie, les plus excitantes aussi et elle espérait que cela ne s’arrêterait pas là. Décidément, elle était faite pour une vie d’aventures et d’exploits.

Le courage. Quelque chose que Marianne avait toujours eu. Elle n’en avait pas conscience, c’était dans sa nature, comme il l’était dans la nature de Robin. Le sourire de l’archer restait figé sur son visage. Elle essaya de détourner son regard lorsqu’elle se rendit compte qu’elle le fixait depuis de nombreuses minutes. La confiance s’était tout naturellement installée entre eux, malgré le fait qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques heures. Marianne avait la sensation de connaître Robin depuis des années. Et ses manières étaient loin d’être celles d’un soudard. S’il avait voulu abuser d’elle, il l’aurait fait dans la salle des coffres. Ils étaient arrivés au campement de Robin et ce dernier avait levé la main, le garde les laissant ainsi passer. Marianne ouvrit de grands yeux, observant tout ce qui l’entourait avec curiosité. Ils avaient réellement recréés un petit village en miniature dans la forêt avec tout ce qu’elle leur procurait. Robin traversa le camp en saluant tout le monde. Naturellement, les regards tournés vers lui étaient des regards d’admiration. Certaines jeunes filles la regardaient légèrement de travers et Marianne fut amusée, suspectant largement la raison de leur mécontentement. Robin devait être un bourreau des cœurs. Elle adressa quelques saluts de tête polis à des personnes qu’elle croisa mais Robin ne semblait guère enclin à faire les présentations, aussi Marianne n’insista pas. Elle se dirigea naturellement vers une des petites maisons, à la suite de Robin.

Ils pénétrèrent tous les deux dans la maison. Une ambiance de chez soi y régnait malgré la pauvreté des lieux. Marianne avait vécu dans la pauvreté, elle savait ce que c’était. Et cela ne la rebutait nullement. Non, ce qui faisait battre son cœur plus vite et rosir ses joues, c’est qu’elle avait conscience d’être dans la demeure d’un homme, en tête à tête avec lui. Elle évoqua, pour penser à autre chose, l’absence de peur que pouvait ressentir l’archer. Il sourit à cette remarque. Il semblait intrépide, sans peur et sans reproche, selon la formule consacrée. Marianne était admirative, même si elle ne le montrait pas trop. Elle détailla du regard divers souvenirs, petits objets que Robin avait dû ramener de ses vols. Elle se demandait soudain quelle était l’histoire de Robin. Elle connaissait les grandes lignes mais ignorait les détails. Il était le fils de Loxley. Un riche seigneur qui avait cherché à résister au prince Jean. Et il avait été déposséder de ses biens et de ses titres. Elle avait évoqué les regrets d’avoir fait échouer le plan de Robin, aussi posa-t-elle une magnifique dague sur la table, en compensation. Mais le jeune homme, après l’avoir regardé, la remit dans son fourreau et la rendit la jeune femme.

Si vous êtes là pour me protéger, je n’en aurai nul besoin.

Elle plongea son regard dans le sien. Robin avait posé ses mains sur les siennes lorsqu’il lui avait rendu la dague mais n’avait pas retiré ses mains pour autant. Elle frissonna de ce contact doux. Il avait des manières de gentilhomme, des manières qui la mettaient en confiance. Elle se sentait bien avec lui, c’était si simple et si naturel. Elle n’avait nul besoin de jouer un rôle, comme avec Jean. Jean… Il devait la chercher à l’heure qui l’était. Elle n’osait y penser. La voix de Robin la sortit de ses pensées.

Vous avez déjà tant fait pour moi, comment pourrais-je jamais vous remercier ?

La voix de Robin était douce, presque caressante et la réconfortait grandement. Elle lui adressa un sourire sincère.

Je vous remercie, messire.

Puis, il sortit, la laissant seule. Elle était troublée, ne savait plus que penser. Cet homme lui faisait tourner la tête et perdre ses moyens. De nombreuses minutes s’écoulèrent. La jeune femme s’étendit sur la couche de Robin, se reposant un peu. Elle se redressa vivement lorsqu’elle entendit la porte se rouvrir. Un homme lui apporta des vêtements, les déposa sur la table et sortit. Marianne vérifia que les volets de bois étaient bien fermés. Elle retira ensuite délicatement sa robe trempée et enfila celle qu’on avait déposa pour elle. Elle se réchauffa ensuite devant le bon feu qui flambait dans l’âtre. Elle se décida enfin à sortir. Le camp était en pleine activité, encore, malgré le début de la tombée de la nuit. Elle retrouva Robin et se plaça à côté de lui.

Ainsi donc, voilà l’endroit où vous vivez. Ce n’est pas trop dur ?

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyLun 4 Nov - 23:58



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Leur course folle était enfin terminée. Robin était bien heureux de retrouver son chez lui, même s'il n'était pas de retour avec les trésors promis au départ. Il n'était pas déçu de celui-ci non plus, mais il devra tout de même des explications à sa p'tite tribu. Avant cela, il prit le temps d'accompagner la princesse dans sa modeste maisonnette. Un lieu qui allait certainement bien changé de celui qu'a l'habitude de fréquenter la belle, mais à première vue, cela ne semblait finalement pas lui déranger. Ce qui le rassura. Il voulait qu'elle soit à son aise, qu'elle s'y sente bien... Il avait beau ne rien connaître de sa vie, elle lui inspirait confiance et n'avait rien d'une femme hautaine et méprisante. Bien au contraire... il semblerait même qu'elle apprécie déjà son monde. Quelque chose de plus ambigüe serait cependant en train de naitre entre les deux jeunes aventuriers. Sauvage et de nature très libre, Robin ne voulait pas se l'avouer... Pourtant, cela ne fait que quelques heures qu'il est à ses côtés et il est évident qu'elle ne le laisse pas indifférent. Au point d'en ressortir le besoin de la protéger et de prendre soin d'elle. La belle Marianne le remercia plusieurs fois, ce qui lui faisait plaisir, même s'il faisait ça naturellement et parce qu'il en avait envie et non pour avoir quelque chose en retour. Ressentant un étrange malaise de plus en plus présent, mais non désagréable, il se contenta de lui sourire tendrement avant de sortir de sa demeure afin de la laisser tranquille. Peut-être aura-t-il besoin un jour de ses services, mais pas encore.

Robin soupira longuement, se demandant ce qu'il pouvait bien lui arriver. Comme il s'y attendait, ses camarades ne tardèrent pas à venir à lui pour obtenir des réponses à ses questions. S'éloignant un peu de la maison, il se dirigea vers le centre du campement afin de leur expliquer en détail et avec sincérité ce qu'il s'est passé dans la salle aux trésors du château du Prince Jean. Certains étaient tout de même déçu qu'il ne soit pas revenu avec les trésors en question, mais Robin gardait malgré tout le respect de ses compagnons. Sachant que c'est tout de même lui qui gère ce village, tous les plans mis en place et qui a sauvé la vie à bon nombre d'entre eux. Le prince des voleurs fit donc le nécessaire pour que tout le monde accepte Marianne et offre leur confiance. Ayant déjà une confiance aveugle en leur leader, ils acceptèrent sans problème ses faveurs. Même si cela ne manqua pas de réveiller la jalousie de certaines, qui craignent certainement d'avoir une rivale supplémentaire sur le feu... La nuit n'allait d'ailleurs pas trop tarder à tomber et Robin alla chercher du bois dans la lisière avant d'allumer plusieurs feux dans le campement en compagnie d'un de ses plus proches allié, mais surtout ami, Petit Jean.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée de la garder parmi nous ? Elle reste tout de même proche du Prince Jean... si ça se trouve...
« Elle n'en fera rien. Elle n'était pas heureuse là où je l'ai trouvé... et puis... j'ai confiance en elle. »
- Dis plutôt qu'elle t'a tapé dans l’œil ouai...

Frappant le bras de son ami, Robin se retint de rougir un instant tout en levant les yeux au ciel comme si cela ne pouvait jamais arriver. Cela ne lui ai jamais arrivé d'ailleurs... jusqu'à présent ? Les amis du voleur se regroupèrent ensuite pour préparer un petit festin en l'honneur de la nouvelle arrivante et Belle Marianne. Pensif, Robin s'isola non loin de sa demeure, le regard figé sur le soleil couchant et sur le gigantesque feu de camp qui éclairé presque l'ensemble du campement. Une douce voix vint ensuite le sortir de ses pensées. Il leva légèrement les yeux, regardant la Princesse s'installer à ses côtés. Qui semblait s'être un peu remise de toutes ces émotions.

« Parfois si. Mais tant que nous resterons tous solidaire et fort, les choses ne peuvent que bien se passer... »

L'archer plongea son regard dans celui de la Lady. Il espérait vraiment qu'elle ne finisse pas par regretter son choix et surtout qu'elle le trahirait pas. Mais il savait que cela n'arriverait pas, allez savoir pourquoi...

« Et pour vous ? »

La robe qu'elle portait n'avait peut-être pas la même valeur que la précédente, mais ne changeait en rien son élégance. Il finit par détourner son regard d'elle, comme pour s'empêcher de l'admirer trop longtemps et avec trop d'insistance. Il savait que son regard pouvait très facilement le trahir.

« Vous savez, vous n'êtes vraiment pas comme les autres. Je ne dis pas cela en mal rassurez-vous... Mais c'est pas tous les jours qu'on tombe sur une princesse qui rend service à un voleur et décide de s'échapper avec lui... Vous n'étiez pas heureuse là-haut ? Avec lui ? »


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyMar 5 Nov - 23:16


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Le camp de Robin l’avait impressionné. Elle se demandait jusqu’où cet homme serait capable d’aller pour réaliser ses rêves et suivre ses idéaux. Vraisemblablement très loin. L’organisation du camp devait lui prendre beaucoup de son camp. Car naturellement, Marianne n’imaginait pas que le petit village ait un autre chef que Robin. Elle ne connaissait aucun des visages qu’elle aperçut mais tous l’accueillir avec un large sourire, comme si le fait d’être avec Robin garantissait que la personne était de qualité. Ils avaient tellement foi en lui. Elle comprenait soudain d’où lui venait la confiance qu’elle ressentait pour cet homme. Tous ceux qui l’avaient rencontré lui avaient immédiatement fait confiance. C’était un gentilhomme bon et généreux, cela se lisait sur son visage. C’était cela qui rassurait chez lui. Marianne avait tout de même sauté de sa fenêtre, traversé une rivière avec lui, le suivant aveuglément, ce n’était certes pas rien. Marianne était une jeune femme assez libre et qui était fougueuse de nature. Elle ne voulait pas encore reconnaître le sentiment douloureux qui faisait battre son cœur de jeune fille. Elle mettait cela sur le compte des difficultés traversées, considérant que Robin était un bon ami. Mais elle savait au fond d’elle qu’il y avait plus que cela. Il l’avait donc emmené dans sa propre maison et l’avait invité à se mettre à l’aise, à disposer des lieux comme elle l’entendait. Marianne le remercia à plusieurs reprises mais cela sembla mettre Robin mal à l’aise, aussi n’insista-t-elle pas. Robin lui proposa de se détendre un peu ici, de se changer avant de le rejoindre, si elle le désirait.

La jeune femme profita des lieux. Elle se déplaça lentement, observant la modeste pièce de vie. Elle posa délicatement ses doigts sur divers objets de décoration, figure de bois, bracelet de force. Elle se demandait quelle avait pu être la vie de cet homme. Où était-il né ? Quelle enfance avait été la sienne ? Et ses amours ? Avait-il eu une femme ? Des bâtards peut-être ? Elle frissonna à cette pensée et s’en détourna rapidement. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait, après tout. Ils n’étaient pas si proches que cela. Marianne ne le connaissait que depuis quelques heures, même si elle avait entendu parler de lui auparavant de nombreuses fois. La jeune femme entendit soudainement la porte s’ouvrir et elle sursauta. Un homme déposa des affaires sur la chaise, la saluant timidement avant de disparaître. Elle observa les modestes atours mais n’en conçut aucun mépris. Elle avait vécu dans la pauvreté. Elle enfila rapidement le linge propre qui sentait fort bon. Cela faisait du bien. Soudain, un grincement l’avertit que la porte venait de s’ouvrir à nouveau. Une jeune fille d’une vingtaine d’années peut-être venait d’entrer. Elle lui adressa un sourire.

Excusez mon intrusion, Noble Dame. Vous êtes arrivée avec Robin ?
Oui, tout à fait.
Eléanore. Je suis la promise de Sieur Robin.
La… Je vous demande pardon ?
La promise. Nous sommes fiancés. Il ne vous en a rien dit ?
Non, mais nous… nous ne nous connaissons pas vraiment en réalité.
Oh, je vois. Et bien, bienvenue parmi nous.

Et la jeune fille disparut, un sourire satisfait aux lèvres. Etait-ce la réalité ? Ou se jouait-elle de Marianne ? La Lady avait remarqué les regards de travers de certaines femmes. Robin devait naturellement attiré les convoitises. Mais de là à lui mentir honteusement dès son arrivée pour… pourquoi d’ailleurs ? La décourager ? Marianne, perturbée, tenta de se reprendre. C’était ridicule… Elle sortit finalement de la demeure pour apercevoir Robin qui semblait perdu dans ses pensées. Elle se rapprocha, lui demandant si ce n’était pas trop dur comme style de vie.

Oui, votre proximité avec eux est votre force. Ils tiennent à vous. Ils vous suivront jusque dans la mort si c’est nécessaire.

Elle en était convaincue. Elle-même l’avait bien suivi sur de périlleux chemins en ne le connaissant qu’à peine. L’archer lui retourna la question. Elle haussa les épaules.

Parfois si. Je fais avec. Je n’ai pas le choix.

Elle croisa le regard de Robin et elle cilla, détournant les yeux. Mais dès que Robin tourna la tête, elle le détailla encore. Son visage était fin, ses lèvres parfaitement bien dessinées. Elle frissonna lorsque des pensées déplacées lui passèrent par la tête. La question de Robin la surprit. Elle sourit tristement.

Je ne dois mon titre qu’au désir du Prince Jean pour moi. Il me veut dans sa couche mais je ne lui cède pas, ce qui le rend fou. Il m’a fait savoir qu’il désirerait vivement que nous nous fiancions. Il attend ma réponse…

Elle déglutit avant de demander d’une petite voix :

Et Eléanore ? Elle est venue me saluer. Votre fiancée est… très belle.

Cette simple phrase lui faisait mal.

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyLun 11 Nov - 13:46



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Ce qui suffisait à rendre Robin simplement heureux ? Certainement la confiance aveugle qu'avait ses compagnons en lui. Même si au début, il aura eu beaucoup de mal à se faire des alliés et surtout à se faire comprendre. Son obstination aura finalement porté ses fruits. Il savait que tous ici présent, seraient prêt à sacrifier leur vie pour lui, comme lui le ferait pour eux sans la moindre hésitation. Raison pour laquelle il usait de tous les moyens nécessaire, à chaque "mission", pour qu'aucun d'entre eux ne soit en danger. Car ils ne sont pas que des pions pour lui, mais des amis, des frères, des sœurs... une famille. La vie n'était pas toujours très simple au campement, car comme dans toute communauté, il y a forcément des travers. Tout le monde ne s'entend pas avec tout le monde, il y a déjà eu des traîtres, des taupes... C'est pour cela que malgré son amour pour chacun d'entre eux, Robin a toujours su rester sur ses gardes et surtout garder les yeux ouverts. N'étant à l'abri de rien, ni de personne. C'était son boulot de surveiller son campement, de veiller à sa survie et à sa sécurité. Prenant ses objectifs très à cœur, jusque là, il tenait le coup et n'était pas encore prêt de faiblir. En bref, l'archer savait qu'il n'avait pas encore fini d'en voir...

La belle Marianne en est la preuve même. S'il s'était attendu un jour à la ramener ici et à la présenter à tous ces compagnons... Mais c'était bien le cas, elle remplaçait le butin qu'il avait promis à ses compagnons et ne le regrettait pas du tout. Quoi qu'il avait tout de même peur que sa disparition au château éveille les plus féroces troupes du Prince Jean et mette ainsi son clan en danger. Sauf qu'à présent, il devait assumer sa décision et allait le faire. Quoi qu'il adviendrait, il continuerait de protéger ses amis et surtout Marianne. Il ressentait une grande confiance en elle... voir même peut-être plus. Sauf qu'au passage de cette pensée, il préféra la balayer de son esprit. Il n'était pas homme à tomber amoureux, à s'attacher et encore moins à prendre le risque de faire souffrir une femme. Sachant qu'il peut aussi bien mourir demain, dans une semaine ou que sais-je... Rien que d'imaginer Marianne souffrir, lui compressa le cœur. C'était absurde... cela ne faisait que quelques heures qu'il l'a côtoyait et voilà qu'elle hantait déjà ses pensées et le rendait... étrange. La belle ne tarda d'ailleurs pas à le retrouver et à lui faire profiter de sa douce voix.

« Vous avez raison. Et c'est bien cela qui me fais peur, parfois... A chaque fois que j'ai le malheur de perdre un d'entre eux, c'est comme si on m'arrachait une personne de ma famille. »

Posant un instant son regard sur la belle princesse, il admire son beau visage. Ne se lassant définitivement pas de cette vision, de ses dessins, de cette beauté. Il le détourna finalement pour observer le feu un peu plus loin. Une fois encore, Marianne lui prouva qu'elle ne manquait pas de force, ne semblant pas du genre à abandonner ou à déprimer au moindre problème ou changement de situation. Semblant s'adapter à toutes les situations, tout du moins pour le moment. Lorsque Robin évoqua le sujet du Prince Jean et de sa vie au château, un air triste arbora soudainement son visage. Ses dires, contraria Robin. Il la voulait dans sa couche et l'épouser ? La forçait-il ? Ou est-elle simplement hésitante ? Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ainsi qu'on traite une Dame, selon notre jeune voleur. Et puis... l'idée de la voir épouser le Prince Jean le dégoûtait. Il ne la méritait pas... Et Robin ne voulait pas la voir à son bras... L'autre remarque de Marianne le fit sortir rapidement de ses rêveries et redresser la tête.

« Ma fiancée ?? »

Plantant un regard étonné dans celui de Marianne, il se mit ensuite soudainement à rire. Lui fiancé ? C'était la meilleure... Mais ce n'était pas la première fois qu'une des femmes de ce camp rêve de l'être avec lui. Une des nombreuses ruses que les femmes le convoitant se font entre elles. Ce qui néanmoins, n'a jamais manqué de le flatter.

« Non... elle ne l'est pas. A vrai dire, c'est pas vraiment mon truc... Ou est-ce peut-être parce que je n'ai pas encore trouvé la bonne. Mais beaucoup de mes amis rêvent de me trouver une femme... D'où Eléanore. Qui n'est pas vilaine cela dit... »

Son sourire s'agrandit une nouvelle fois tout en prenant grand soin d'observer les réactions de sa belle Princesse. Il avait d'ailleurs presque l'impression que cela ne la rendait guère joyeuse. Cela lui ferait-il quelque chose ?


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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyLun 11 Nov - 16:14


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Marianne avait entendu bon nombre de rumeurs et de faits concernant Robin et sa bande. Il avait de nombreux alliés au sein du peuple. C’était principalement pour cette raison qu’il ne s’était jamais fait arrêté. Les gardes du Roi Jean avaient beau maltraiter la population, tout ce que Robin volait, il leur donnait. Ils n’avaient donc aucun intérêt à dénoncer leur bienfaiteur. Elle n’avait jamais compris un tel niveau d’abnégation. Mais maintenant qu’elle avait rencontré Robin et vu son camp, elle comprenait. Il était fort, se montrait généreux et altruiste. C’était un leader, un homme que n’importe qui suivrait jusqu’au bout. Marianne en faisait-elle partie ? Elle ne le connaissait que depuis quelques heures mais elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Il était vraiment particulier. Marianne se demandait si cette vie n’était pas un véritable fardeau. Il devait toujours faire attention à ne pas se laisser avoir, que quelqu’un le trahisse. On risquait de devenir légèrement méfiant ainsi. Comment accordait-il encore sa confiance à son entourage après cela ? La gestion de pareil campement devait lui prendre un temps fou, sans compter ses escapades dans la forêt pour dérober les biens du prince Jean…

Elle s’était demandé pour quelle raison il lui avait fait confiance, elle qui habitait au château et qui était proche du prince Jean. Enfin, proche… A son corps défendant. Lorsqu’elle avait pénétré dans la salle des coffres et qu’elle était tombée sur le voleur, elle était bien loin d’imaginer que quelques heures plus tard, elle serait dans son campement, en sa compagnie, après avoir échappé à une traque haletante. Marianne avait parfaitement conscience que Jean ne resterait pas sur cet échec, il serait furieux et enverrait dès que possible ses troupes dans la forêt pour tenter de la retrouver. Mais elle espérait qu’il échouerait. Après tout, cela faisait longtemps qu’il tentait de découvrir la cachette de Robin, en vain. Il n’y avait aucune raison qu’il y parvienne davantage aujourd’hui, du moins l’espérait-elle. C’était véritablement étrange. En l’espace de quelques heures, elle était prête à suivre cet homme, sans même le connaître réellement. Elle avait fini par revenir auprès de lui, atterrée par ce qu’elle avait découvert quelques instants plus tôt. Mais elle ne le montra pas, se contentant de sourire et de lui annoncer que son attachement pour ses hommes était sa plus grande force. Elle hocha la tête à la réponse de l’archer.

C’est l’amour qui vous distingue de Jean. Il n’aime personne, n’est attaché à personne. Vous, vous avez l’âme d’un Roi.

Qu’est-ce qui lui prenait de dire pareilles sottises ?! Elle rosit légèrement et se tut. Elle avait laissé parler son cœur et devait se contenir. Elle plongea quelques instants son regard dans celui de Robin, alors que ce dernier la dévisageait longuement. Que voulait-il ? Il finit par détourner le regard, presque gêné. Marianne se demanda pourquoi. Certes, elle ressentait un fort élan envers lui mais elle interprétait cela comme une reconnaissance de l’avoir libéré de sa prison. Se trompait-elle ? Etait-ce autre chose ? Un sentiment qu’elle n’avait jamais ressenti ? Elle préféra ne pas y penser. Robin lui posa quelques questions et Marianne évoqua le désir du prince Jean à son endroit. Elle crut déceler une flamme s’embraser dans le regard de Robin. Etait-il… jaloux ? Elle ne le connaissait pas assez pour se faire une idée mais visiblement, le fait qu’elle épouse le prince Jean ou partage sa couche ne semblait nullement lui plaire. Etrangement, cela lui fit plaisir. Mais rapidement, elle évoqua le sujet qui lui serrait le cœur. Eléanore et sa révélation d’un peu plus tôt. Robin sembla surpris.

Et bien oui, votre fiancée…

La réaction de Robin eut le don de la rassurer. Il éclata de rire, semblant n’avoir jamais entendu chose plus hilarante. Elle interpréta cette hilarité comme la preuve du mensonge éhonté de la jeune femme. Mais elle devait avouer que cela la rassurait grandement. Robin nia être fiancée à cette femme et termina sa phrase en ajoutant qu’elle n’était pas vilaine. Marianne pinça les lèvres, le cœur serré de ce commentaire.

Oh, je vois. Oui, cette jeune personne est de toute beauté. Nul doute que vous formerez un couple magnifiquement assorti. On ne pourra en dire autant si j’épouse Jean… Ce qui arrivera tôt ou tard.

Elle avait été stupide. Pendant un bref instant, elle avait eu de folles pensées, sorties de l’imagination d’une jeune fille trop romantique. Robin était un aventurier, un homme à femmes visiblement. Il ne se contenterait jamais d’une seule. Encore moins d’une Lady vivant dans la soie et le luxe.

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 17 Nov - 16:02



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Une ambiance rassurante et chaleureuse commença à régner sur le campement. La nuit tombe en douceur. L'un des moments de la journée que Robin préfère le plus. Aimant chaque jour prendre le temps d'observer le soleil se coucher, c'était presque devenu un rituel. Cela avait le don de l'apaiser, de l'aider à réfléchir... Pour la première fois, Robin avait donc l'honneur de partager cet instant si précieux à ses yeux aux côtés de la belle Marianne. Espérant d'ailleurs que ce ne soit pas la dernière fois... Même si on ne sait jamais quel jour nous attends demain. Une des nombreuses raison pour laquelle l'archer a le don de savourer chaque journée qu'il passe, chaque instant passé aux côtés de ses amis, de ses proches... Il ne connaissait pas encore très bien la Lady, mais avait déjà confiance en elle et ressentait comme un certain attachement. Une impression inexplicable pour lui, n'étant pas du genre à donner sa confiance ni à s'attacher aussi vite. Avec elle, tout semblait si différent, plus... simple. D'ailleurs, ce qu'elle lui révéla ensuite ne manqua de faire son effet. Lui ? Avoir l'âme d'un Roi ? Peut-être un des plus beaux compliments qu'il n'avait encore jamais eu l'occasion d'entendre. Il ne savait pas si c'était vrai, mais il voyait bien qu'elle le pensait sincèrement. Touché par ces belles paroles, il lui sourit.

La belle princesse lui fit ensuite part de certains dires à son propos. Dont le fait qu'il soit apparemment fiancé. Cela fit bien évidemment rire Robin, qui jusque là serait plus un homme à femme qu'un homme à marier. Cependant, une petite lueur luisait dans les yeux de la belle, qui semblait presque... jalouse. Ou plutôt attristé ? Malgré cela, elle garda ses ressentiments pour elle et n'en fit pas toute une bataille. Bizarrement, cela lui faisait plaisir de la voir réagir de la sorte. Comptait-il déjà beaucoup à ses yeux ? Robin préféra malgré tout ne pas trop y songer ni même se faire trop d'idées sur la question. Et pourtant... l'imaginer elle aux bras du Prince Jean le dégouta. Est-ce parce qu'il le détestait ou pour une autre raison ? Quoi qu'il en soit, l'archer s'empressa de rassurer la Lady en lui confirmant qu'il n'avait absolument aucune fiancée et que ça n'arriverait certainement pas de ci-tôt... Même si Eléanore pourrait être au goût du prince des voleurs. Marianne surenchérit, pensant tout de même qu'ils feraient tous deux un très beau couple, mais avec peu d'enthousiasme dans la voix. Le sourire de Robin s'intensifia, aimant finalement l'idée qu'il puisse peut-être faire un quelconque effet à la belle Princesse. Cependant, son sourire disparu aussi vite qu'il est venu quand elle songea un instant à finir par épouser le Prince Jean, tôt ou tard.

« Pourquoi cela ? Vous n'y êtes pas obligé ! »

Le voleur s'emporta un instant. D'une part parce qu'il trouvait cela aberrant d'obliger une Lady à se marier de force et d'une autre parce que ce maudit roi ne la méritait pas. Il ne méritait personne d'ailleurs... Robin n'était peut-être pas en accord avec toutes les normes, mais concernant le mariage et l'amour, si. Tel fut son éducation, ses convictions et son opinion. Impulsif, l'archer tenta tout de même de maîtriser ses émotions vis-à-vis de Marianne. Chose pas évidente à faire pour lui... Plongeant à nouveau son regard dans le sien, il tenta de se reprendre.

« Enfin... je sais que cela ne me regarde pas. Mais... je pense que vous méritez mieux. Vous méritez surtout d'avoir le droit de choisir. Qu'il doit être un enfer de passer sa vie avec quelqu'un que l'on aime pas... Si vous n'aimez pas le Prince Jean bien entendu... »  

Dans son fort intérieur, il espérait que ce soit le cas. En véritable rebelle dans l'âme et grand adepte de la liberté, il ne pouvait pas s'empêcher d'exprimer sa façon de penser et surtout de les assumer. Il ne connaissait peut-être pas encore tout à fait bien Marianne, mais savait qu'elle ne méritait pas ce genre de châtiment... personne ne le mérite d'ailleurs.

« Je pense que vous êtes quelqu'un de bien. Vous êtes courageuse, forte... Bien plus que vous ne le pensez... »

Le fait d'avoir pris la décision de s'échapper avec un inconnu et voleur pour aller on ne sait où en est déjà la preuve. Rester enfermé dans le château du Prince Jean comme un oiseau en cage ou voler de ses propres ailes en décidant de... poursuivre son aventure ici ? Robin resta songeur un instant. Cherchait-il inconsciemment lui aussi à l'avoir pour lui ? L'influencer, ce n'est absolument pas ce qu'il cherchait à faire. Il lui avait déjà proposé plusieurs solutions tout à l'heure dans la salle des trésors. Soit elle pouvait le suivre aussi longtemps qu'elle le désirait et vivre ses rêves, soit il la ramènerait au château se tenant principalement responsable de son enlèvement. Et il tiendrait donc ses engagements jusqu'au bout, selon le choix de la belle Princesse.

« Le choix n'appartient qu'à vous, mi Lady...  »



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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyMer 25 Déc - 16:03


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Marianne observait tout ce qui se passait autour d'elle, surprise et émerveillée. Certes, il s'agissait de gens de peu de moyens mais une ambiance chaleureuse régnait ici. Elle se doutait bien que tout n'était pas toujours rose et que cette vie impliquait un certain nombre de sacrifices mais en cet instant, elle avait l'impression qu'il faisait bon vivre ici. C'était si différent du château où les gens étaient prisonniers des conventions. La présence de Robin la troublait, c'était le moins qu'on puisse dire. Il avait réussi à l'entraîner ici, sans même insister. Elle l'avait suivi aveuglément, lui accordant immédiatement sa confiance. Ce n'était peut-être pas prudent mais elle ne pouvait expliquer son geste. Elle avait l'impression de le connaître depuis longtemps alors qu'elle ne l'avait rencontré que depuis quelques heures. Elle se sentait bien avec lui, capable de tout lui dire. C'était parfaitement déroutant comme sensation. Elle contemplait en compagnie de Robin le coucher de soleil sur le camp. La quiétude et la paix l'envahissait enfin, sentiments qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Elle se laissa aller à un compliment qu'elle pensait réellement. Robin avait l'âme d'un Roi, du moins le peu qu'elle avait pu voir de lui. Il sembla touché de sa remarque et lui adressa un sourire qui le fit paraître encore plus charmant si cela était possible.

Elle lui confia ensuite certains doutes à son sujet. Eléanore lui avait sérieusement insinué le doute dans l'esprit. Robin était bel homme et Eléanore était tout sauf repoussante. Elle sentait un sentiment de jalousie s'insinuer en elle et elle n'avait jamais été très douée pour masquer ses sentiments. Robin semblait d'ailleurs s'en être aperçu. Il avait un sourire en coin et la contemplait avec un air amusé. Marianne en conçut une profonde gêne. Laisser voir qu'elle pouvait s'intéresser au jeune homme n'était pas convenable. Certes, elle venait d'un milieu modeste mais le Prince Jean avait tenu à ce qu'après avoir obtenu son nouveau titre, elle reçoive des leçons de savoir-vivre. Elle avait très rapidement intégré ces nouvelles manières de se comporter. Et on lui avait clairement expliqué qu'une lady ne se laisse pas aller à des émois avec des jeunes hommes. A fortiori avec des bandits de grand chemin. Robin avait ri mais s'était empressé de la rassurer en lui jurant ses grands dieux qu'il n'était en aucune façon fiancé et que cela n'arriverait sans doute jamais. Marianne ne put s'empêcher d'être déçue de cette révélation. Elle ne put se contenir et demanda :

C'est bien triste, Sire Robin. Aucune dame de valeur n'a donc réussi à dérober votre coeur ?

Marianne avait ensuite évoqué sa décision d'épouser Jean, de gré ou de force. La réaction de Robin fut alors si vive qu'elle surprit la Lady. Pourquoi donc cela semblait-il le toucher autant ?

J'y serai obligée tôt ou tard. Jean prendra ce qu'il désire si ardemment de moi et je finirai alors dans le ruisseau. Ne vaut-il pas mieux l'épouser et me garantir ainsi d'une opprobre et de finir dans le ruisseau comme l'ancienne catin du Prince ? En tant que son épouse, j'aurai une vie protégée.

Le reste des paroles de Robin fit sourire Marianne.Aimait-elle le prince Jean ? Non, bien sûr que non. Mais pouvait-elle s'offrir le luxe d'une grande passion et tourner le dos à Jean ? Elle aurait aimé pouvoir répondre oui à cette question mais elle savait que ce n'était pas le cas. Robin continuait de plonger son regard dans le sien et elle lui sourit.

C'est très gentil mais je ne suis pas sûre que je mérite mieux. Naturellement, je ne nourris aucune passion pour le Prince Jean. Mais je n'ai pas le luxe de pouvoir choisir...

Robin lui adressa ensuite des compliments qui la firent légèrement rosir. Elle était courageuse d'après lui. Elle n'en était pas si sûre mais elle tentait de faire le maximum pour l'être. Robin lui donnait envie d'être meilleure, de révéler le meilleur d'elle-même. Elle reporta son regard sur le ciel qui s'embrasait.

Merci, mais vous êtes bien plus courageux que je ne le serai jamais. Et vous êtes libre, vous. Libre de choisir celle que vous aimerez. Comme je vous envie cette liberté.

Le choix lui appartenait d'après Robin. Oui, elle avait le pouvoir de choisir mais les conséquences seraient lourdes pour son avenir. Elle resta immobile avant de prendre le bras du voleur et de commencer à marcher d'un pas lent. Elle observa les membres du village rentrer les uns après les autres. Ils étaient totalement seuls. Le cœur battant, elle observa Robin.

Pourquoi désirez-vous manifestement que je n'épouse pas le Prince Jean?

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyDim 5 Jan - 19:47



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Le ciel commença à s'embraser, petit à petit et offrait à lui seul une magnifique vue au delà de tous ces arbres. Les yeux de l'archer parcoururent le paysage d'un air contemplatif. Même s'il voit cela presque tous les jours, on peut dire que c'est le genre de chose dont il ne se lassera jamais. La présence de la belle Princesse ne faisait que rendre l'instant encore plus magique et unique. Lui même ne savait que trop pourquoi, mais il se sentait étrangement concerné par les affaires de la belle. Déjà qu'il prit un grand risque pour ses amis et une grande décision lorsqu'il décida de l'amener jusqu'ici avec lui. A peine la connaissait-elle, qu'il prenait déjà de grands risques. Le pire dans tout ça c'est qu'il ne le regrettait nullement. Au contraire, c'est comme si il avait libéré une Princesse de l'emprise d'un dangereux dragon. Prêt à endosser les conséquences de chacun de ses actes, il savait que celui-ci ne sera pas sans conséquence. Déjà que le Prince Jean ne le portait pas dans son cœur, il se douterait bien vite que ce dernier l'accuserait sans preuve de ce "kidnapping" et que cela n'arrangera en rien sa situation. Mais pour elle... il était prêt. Alors non, l'idée de l'imaginer se marier avec cet homme ne l'enchantait guère, même si cela ne le regarde absolument pas. Disons que ce fut une nouvelle fois le caractère franc et arrogant de Robin qui pris le dessus sur le reste. Et cela ne manqua pas de surprendre la Lady, à première vue.

Elle lui demanda ensuite si aucune dame n'avait encore réussi à dérober son cœur. Oh si il y en a eu quelques unes, pas mal même... certaines ont perdu la vie, d'autres ont été tenté par d'autres hommes et inversement. Non, Robin n'a effectivement jamais trouvé stabilité avec la moindre femme. Pour le moment. Mais il n'en est pas fataliste pour autant, contrairement à ce qu'il laisse transparaître. Le voleur ne répondit à la question de la Lady que par un vague haussement d'épaule. Ce sujet n'était pas son favoris et encore moins avec elle, avec qui il se sent... étrange. Comme s'il craignait que la moindre de ses réponses l'effraye ou pire encore, la déçoive. Marianne est donc ainsi persuadé qu'en épousant le Prince Jean, elle aura droit à une vie protégée. Baissant légèrement la tête, Robin se retint de ricaner. Cet homme est bien le dernier avec qui on peut être en sécurité. Une fois de plus, il se retint de faire tout commentaire, se contentant de se perdre encore dans les beaux yeux de sa belle. Néanmoins, le fait de savoir qu'elle ne nourrit aucune passion pour lui le soulagea. Il l'a voyait tellement mal avec lui... et puis il l'appréciait déjà bien trop pour la voir en cage avec un tel homme. Ou est-ce pour une toute autre raison ? C'était insensé... Il ne pouvait pas s'attacher aussi vite tout de même...

La belle Marianne s'empara délicatement de son bras avant de l'inviter à se promener un peu aux abords du campement, se retrouvant ainsi à nouveau isolé, juste eux deux. Une petite gène s'installa inconsciemment chez Robin, mais pas longtemps... se sentant finalement vite à l'aise avec elle. Elle enviait sa liberté, il pouvait la comprendre. Mais malgré le fait qu'il soit peut-être plus libre qu'elle, il avait bien d'autres contraintes et pas le même confort.

« Si je suis peut-être libre aujourd'hui, c'est parce que j'ai du prendre de lourdes décisions. La liberté n'est jamais gratuite... ma vie n'a pas toujours été ainsi... J'ai peut-être aussi eu un peu de chance... »

Il est vrai que s'il n'avait pas été soutenu et suivi par ses fidèles amis, peut-être serait-il mort à l'heure actuelle. La belle demoiselle lui faisait quelque peu penser à lui, en plein dilemme et sans aucune confiance en ses capacités. Sauf que lui se savait très bon chevalier à l'époque. Continuant de marcher tranquillement à ses côtés, il l'observa un instant. Elle était belle, nature, étincelante... il ne se lassait pas non plus de l'admirer, discrètement. Elle le fit sortir de ses pensées quand elle lui demanda subitement pourquoi il ne voulait manifestement pas la voir avec le Prince Jean. Ne s'attendant pas du tout à cette question, il rit nerveusement. Elle avait visé dans le mille et plus vite que lui.

« Je vous l'ai dit. Vous méritez mieux... »

Robin déglutit un instant, regardant droit devant lui l'air de rien. N'étant lui-même pas très convaincu de sa propre réponse. Il tenta donc de se rattraper en reprenant vivement la parole.

« Peut-être aussi parce qu'il ne mérite pas la moindre femme sur terre ? Vous savez tout autant que moi comment il traite les demoiselles si elles n'arrivent point à le satisfaire. Je m'en voudrai de vous retrouvez un jour au fond d'un ruisseau... »

Depuis quand s'est-il avéré aussi maladroit ? Il ne savait même plus... mais il se surpris lui-même à répondre de la sorte. S'éloignant légèrement du campement, Robin garda l'oreille tendue et un œil attentif sur tout ce qui pouvait se passer autour d'eux. Il mena la belle Marianne en direction d'un endroit plein de charme qu'il aimerait lui montrer et réputé pour plaire aux demoiselles. Il en profita pour essayer d'esquiver malicieusement le sujet.

« Il semblerait que vous n'ayez plus la moindre peur d'être à mes côtés... »



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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyMar 7 Jan - 0:44


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Qu'est-ce qui se passait exactement, elle n'en savait rien. Mais elle se sentait bien, l'air pur lui avait fait le plus grand bien et la cage dorée du château dans laquelle elle se trouvait d'ordinaire s'était enfin ouverte. Le paysage était tout bonnement sublime. Et cet environnement apaisait profondément Belle Marianne. Elle se sentait bien avec Robin, alors même qu'il lui était plutôt étranger. Elle sourit. Le sort était étrange. Il semblait prendre bien à cœur ses affaires, ce qui était assez bizarre. Son mariage n'était pas un élément qui le concernant directement à ce qu'elle sache, et pourtant il semblait déterminé à donner son avis sur la question. Lui avait-il déjà donné son amitié au point de ne pas arriver à se contenir ? Elle avait conscience que Robin avait risqué gros lui aussi. Après tout, il ne la connaissait pas, elle aurait pu être fidèle au Roi Jean et espionner pour son compte, aussi improbable que cela lui paraisse. Il ne fallait pas sous-estimer les femmes. Mais heureusement, Marianne n'était rien de tout cela. Elle était fidèle et appréciait Robin. Elle ressentait une étrange loyauté envers lui et de la reconnaissance de l'avoir arracher à sa prison. Elle ne le trahirait pas, même au prix de sa vie.

Marianne s'était permis une question personnelle, concernant les conquêtes du jeune homme. Y avait-il réellement aucune femme qui avait réussi à dérober son cœur ? Il semblait réfléchir pendant un bon moment, des souvenirs défilant certainement devant ses yeux. Mais il n'ouvrit pas la bouche, se contentant d'un vague haussement d'épaules qui n'engageait que lui. Elle sentait bien que le côté loquace de Robin fondait comme neige au soleil. C'était visiblement un point sensible. Elle ne comprenait pas pour quelle raison Robin se permettait de lui demander si elle aimait Jean alors qu'elle-même ne semblait pas avoir le droit de lui demander ses préférences. Mais elle abandonna bien vite le sujet. Elle avait évoqué l'idée d'avoir une vie protégée si elle épousait le Prince et elle le pensait en partie. Au moins, si elle était son épouse, elle le resterait jusqu'à ce que la mort les sépare. Et il ne jetterait certainement pas sa Reine après s'être uni à elle. Ce qui était bien moins sûr si elle demeurait sa concubine. Il semblait presque jaloux et cela amusa énormément Marianne. En même temps que cela la flattait.

La soirée continuant de mourir, la Lady attrapa le bras de son interlocuteur pour entamer une marche à ses côtés. Elle appréciait beaucoup marcher, on y trouvait un délassement bienvenu lorsqu'on restait enfermée des heures dans le château avec pour seule occupation la couture ou la broderie. Elle évoquait la liberté qui était la sienne et combien elle l'enviait. La curiosité la piqua et elle demanda :

Quelle a été votre vie, messire Robin ? J'ai entendu tellement de choses sur vous que je ne sais qu'en penser. On dit que vous êtes un noble qui avez choisi la voie de la maraude, que vous êtes un soldat qui rejette la guerre et les croisades. Qui êtes-vous réellement?

Elle faisait preuve d'une curiosité rare envers quelqu'un. Elle estimait que les courtisans du château était bien loin de mériter son intérêt. Ils étaient bêtes, fades et obséquieux, cherchant à s'attirer les bonnes grâces d'une favorite qui deviendrait peut-être un jour leur Reine. Robin n'était rien de tout cela et la belle brûlait d'envie d'entendre son histoire depuis l'enfance. Elle en demandait peut-être trop après tout. Il semblait dans ses pensées quand soudain, avec sa franchise habituelle, Marianne lui demanda pour quelle raison il ne désirait manifestement pas qu'elle épouse le Prince Jean. Robin eut un sourire gêné et lui répondit un peu trop rapidement. Elle sourit.

Qu'est-ce qui vous fait croire cela?

En effet, comment pouvait-il juger qu'elle méritait mieux s'il ne la connaissait pas. Le reste des paroles de Robin fut si maladroit que Marianne en fut blessée. Elle avait parfaitement perçu le côté anodin de ses paroles et l'absence de la volonté d'être désagréable mais elle afficha tout de même une expression choquée.

Et croyez bien que si je suis dans une pareille infamie, je ne supporterai guère de vous croiser, messire.

Sa voix avait été un peu plus froide que ce qu'elle avait voulu. Ils s'éloignaient du campement et finirent par se retrouver en tête-à-tête. La bienséance aurait recommandé qu'ils aient tous deux des chaperons mais ils se trouvaient au beau milieu d'une forêt parmi des hors-la-loi. La notion de bienséance était tout bonnement risible. Elle sourit à la remarque de Robin.

Pourquoi, je devrai vous craindre ?

Oh oui, il représentait une menace pour elle. Pour son cœur surtout...

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MessageSujet: Re: Soirée inattendue [Peter]   Soirée inattendue [Peter] EmptyJeu 16 Jan - 14:31



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Jamais il ne lui était arrivé encore de rester aussi souvent en présence d'une inconnue, aussi belle ou charmante qu'elle puisse être. Sa présence ne le dérangeait pas, pas le moins du monde même. Ni même ses questions aussi personnelles soient-elles. Solitaire de nature, il aime avoir ses petits instants rien qu'à lui et s'isoler dans un coin pour réfléchir, méditer. Comme il le fait d'ailleurs très souvent, en temps normal, à cette heure-ci. Ce n'est pas ce qui lui ferait le plus grand mal en cet instant d'ailleurs, surtout par rapport à tout ce qui vient de passer. Une chose totalement imprévue et très risquée tant pour lui que pour ses hommes. Pouvait-il donc se permettre de mettre tout ça sur le dos d'un coup de speed ? Non, c'était bien trop facile et certainement bien plus que cela... De plus en plus curieuse, il semblerait que la belle Marianne commence à s'intéresser de plus en plus à son histoire, à sa vie. Tant d'intérêt rien que pour lui ne manqua pas de le flatter. Malgré tout, il prit sur lui et se garda de lui en dire trop sur sa vérité. Même si pour une fois, il n'aurait pas été contre l'envie de se confier.

« J'ignorais que l'on pouvait murmurer tant de choses à mon sujet... suis-je si intéressant que cela ? »

Un petit sourire taquin se logea sur ses lèvres, le lâchant pas le pas et gardant le bras de la Lady bien agrippé au sien. Même s'il avait confiance en elle et qu'il commençait à ressentir bien plus de choses à son égard, il est de nature méfiant. Le Prince Jean étant capable des pires fourberies, il ne savait pas toujours à quoi s'attendre. Et pourquoi pas user d'une belle Princesse pour l'espionner ou lui tendre un piège ? Ce n'était pas impossible... Pourtant, quelque chose le poussait à croire que ce n'était rien de tout cela. Sortant tout juste de ses songes, il en devint maladroit dans ses propos. Ce qui ne manqua pas de vexer la belle Marianne, qui s'emporta quelque peu et surpris l'archer n'ayant pas du tout pour intention de la mettre dans cet état. A croire que la demoiselle a bien plus de caractère qu'elle ne veut bien laisser paraître.

« Du calme, je ne voulais point vous froisser... Une vraie petite nature... »

Un sourire moqueur et provocateur ainsi que le regard qui va avec, il regarda un instant la Lady. Lui non plus ne manquait pas de cran et ne se gênerait pas pour la bousculer un peu s'il le faut, qui a passer pour un homme arrogant et sans gêne. Une étiquette de plus ou de moins, cela ne lui importait plus d'aucune manière. Les bonnes manières et toutes ces choses là... disons que ça l'ennuie plus qu'autre chose. Ici, elle était sur son terrain de jeu et elle allait devoir s'y faire. Que ça lui plaise ou non. D'autant plus qu'ils sont à présent en tête à tête. Une situation qui ne manqua pas d'inspirer le vagabond, mais qui ne tarda pas à mettre toutes ces idées dans un coin de sa tête. Quand elle lui demanda si elle devait le craindre, la réponse lui semblait pourtant évidente.

« Je ne pense pas... Ou peut-être, sait-on jamais. Il n'empêche que si c'était le cas, vous ne seriez pas ici... en cet instant, à mes côtés. Juste vous et moi... Je me trompe ? »

Le regard plein de malice voir même séducteur, il s'arrêta juste face à elle tout en se perdant dans ses yeux. Elle était belle, très belle. Qu'il en fut presque troublé, même s'il n'en montra rien. Son cœur se mit à battre un peu plus fort lors d'un instant, jusqu'à ce qu'il finisse par rompre cet échange en se tournant légèrement en direction des feuillages qu'il poussa doucement de la main. Ils étaient arrivés prêt d'un petit étang, paisible et où y règnent les lucioles. Une atmosphère particulièrement romantique possédait les lieux. Robin laissa Marianne admirer les lieux, espérant que cela lui plaise. Même si lui s'y rend assez fréquemment, il ne se lassait pas de ce spectacle. S'avançant un peu plus prêt de l'eau, il inspira une bonne bouffée d'air fraiche avant de reprendre doucement la parole et plus sérieusement.

« Autrefois j'étais un grand soldat, le plus fidèle et très apprécié du Roi Richard Coeur de Lion. J'ai combattu durant de longues années à ses côtés et je ne manquais d'aucune ressource. Jusqu'à ce qu'il périsse lors d'une bataille... Mes compagnons et moi apprirent peu de temps après que le Prince Jean était en réalité corrompu, n'ayant comme priorité de se nourrir de l'argent du peuple et d'imposer sa tyrannie. Il était hors de question pour nous de servir un tel "Roi" ni de piller les plus miséreux. Je préférais plutôt mourir... mes amis ont décidé de me suivre et de me rester loyal depuis ce jour. »

Redressant la tête, le voleur en plus d'être déserteur, posa son regard quelque peu affecté par tous ces souvenirs sur son interlocutrice non loin de lui. Il craignait un peu sa réaction, mais assumé totalement son image depuis le temps et encaisserait ce qu'il devra encaisser venant d'elle.

« Vous comprendrez donc j'espère, pourquoi je ne porte pas vraiment certaines personnes dans mon cœur. J'ai du faire un choix, choisir un camp... celui que j'ai toujours servi et honoré, à qui j'ai juré fidélité et loyauté. Et vous, dans quel camp êtes-vous ? »


 
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Soirée inattendue [Peter]

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