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Forum RPG sur la série Once Upon A Time
 
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 " Hého du bateau ! " With - Killian Jones

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MessageSujet: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyDim 7 Avr - 19:57

" Hého du bateau ! " With - Killian Jones Tumblr_meyhc5lluF1rmoldmo1_500

Le soleil, elle ne l'avait pas vue depuis... longtemps. Kida n'était pas capable de dire depuis combien de temps, elle savait juste que son dernier souvenir du soleil remontait au tsunami qui avait emporté sa cité sous les mers. La jeune princesse regarda son sac posait sur son lit puis se dirigea d'un pas lent vers la fenêtre. Dès que le jour se lèverait, elle partirait. Son souhait le plus cher était évidemment de rester auprès de son peuple, bien que quelque chose en elle ne pût que mourir d'impatience face à l'aventure qui l'attendait. La jeune princesse s'empressa d'échanger sa tenue de souveraine pour des vêtements qu'elle considérait comme plus confortables et termina de ranger ses affaires sans omettre de prendre les objets qui lui étaient le plus cher. Avant de partir, il fallait qu'elle fasse quelque chose, quelque chose de très important.
L'Atlante grimpa alors au sommet du plus grand bâtiment de la cité et observa le cristal qui tournoyait dans le ciel. Fermant les yeux, ses pensées se dirigèrent vers son père dont le visage était gravé dans l'une des pierres qui tournait autour de l'essence vitale. Elle le pria de prendre soin de son peuple durant son absence et lui demanda pardon pour abandonner ses devoirs princiers. Bien sur, Kidagakash se souciait de sa cité, elle voulait les protéger de tout son cœur mais quelque chose la poussait à partir. Milo. La disparition de Milo la poussait à tout quitter. Depuis plus d'un an, le jeune homme avait disparu. La princesse avait d'abord attendu avant de se faire une raison. Elle avait alors commencé à gouverner seule mais l'absence était une chose insupportable et, après une longue discussion avec les amis du disparu, elle avait décidé de partir seule à sa recherche, confiant le trône à ses proches.

Kida retourna dans sa chambre, prit ses affaires et se rendit sur la place principale. Le temps des adieux avait sonné. Après de longues embrassades, la princesse Atlante prit l'une des machines que son peuple avait jadis construit et s'envola vers un autre monde. Depuis l'éruption volcanique, il était plus difficile de trouver une sortie fiable mais ceux qui s'étaient déjà rendus à la surface lui avaient tout expliqué. Encore heureux. Lançant un dernier regard vers la cité engloutie, Kida essaya de chasser tout ses ressentis qui pourraient l'enchaîner à son peuple. Jamais encore elle n'avait quitté l'Atlantide,mis à part une fois mais on ne pouvait pas dire que ça comptait beaucoup : La princesse était réduite à l'état de cristal à ce moment-là. Ses yeux se fermèrent alors qu'elle tenait dans sa main le cristal de son peuple, celui qui les maintenait en vie. Si elle quittait définitivement l'Atlantide, est-ce qu'elle perdrait la vie ? Le temps allait-il décider de la rattraper une bonne fois pour toute ? Après tout peu de personnes avaient la chance de dire qu'ils avaient plus de huit mille huit cents ans. Est-ce que si elle sortait du champ de protection du cristal, elle allait devenir une vieille dame toute fripée ? Elle qui pensait avoir encore un bon millier d'années devant elle.

La « jeune » femme enclencha la machine qui s'empressa de démarrer et de rejoindre la surface par la seule sortie disponible. Tandis que le cristal se ternissait sous les yeux de la jeune Atlante, le véhicule se dirigeait à vive allure vers la surface. Il eut suffi que Kida relève les yeux pour voir tous les anciens navires qui jonchaient le fond de l'océan, détruit au fil du temps par le Léviathan. Une dernière ligne droite et ça y est, la princesse était dehors et le soleil l'éblouissait réellement. Kidagakash voyant que la machine antique ne fonctionnait plus, tourna plusieurs fois le cristal qui était censé l'activé. À oui, elle avait oublié ce détail : pas de cristal, pas de pouvoir. Les lois de l'extérieur différaient de celles qu'elle connaissait. Après quelques minutes à contempler l'océan sans apercevoir une trace de vie, l'Atlante décida d'ouvrir la machine et de prendre l'air. C'était encore plus beau qu'elle n'aurait pu l'imaginer, elle se leva sur la machine afin d'observer l'horizon. Il n'y avait que de l'eau, de l'eau et encore de l'eau. C'était comme se retrouver dans un immense monde bleu. Comme l'Atlantide mais en plus.. dehors ? Espérant que ce ne soit pas un monde fait uniquement d'eau, la jeune princesse se rassit sur la machine, les pieds dans l'océan.

« Je suis sûre que quelqu'un va venir.. »

C'était une phrase qu'elle avait prononcée à voix haute pour se rassurer. Dans le pire des cas, elle était une bonne nageuse... bien sur si la terre se trouvait trop loin, elle ne risquait pas d'aller quelque part. La jeune femme regarda ses mains et fut soulagée de les voir toujours... lisses ? Elle se pencha vers l'intérieur de la machine et prit son sac pour vérifier si son visage n'avait pas pris des années. Heureusement pour elle, lorsqu'elle sortit le seul objet qui pouvait lui renvoyer son reflet, elle constata qu'elle n'avait pas changé, mis-à-part ses tatouages qui avaient mystérieusement disparu. Fantastique. Kida retira son cristal de son socle et le remit autour de son cou, après tout il n'avait plus la capacité de faire fonctionner cette machine alors mieux valait le récupérer. Après ça, ce fut le vide total. Les pieds dans l'eau, le soleil tapant dans son dos, la princesse ressemblait soudainement à une amazone des mers. Rien n'aurait pu montrer son appartenance à une quelconque royauté si ce n'est ses bijoux en or qu'elle portait aux bras et aux chevilles. Sinon elle ressemblait à s'y méprendre à un rescapé de naufrage ou à une sauvage qui aurait décidé de partir à l'aventure. Ridicule. Et le temps passa, passa durant une éternité. Une éternité qui n'était en réalité qu'une bonne heure jusqu'à ce qu'elle aperçût un bateau au loin. C'était sa chance ! Se relevant, Kida agita les bras pour montrer qu'elle était là, comme si quelqu'un pouvait apercevoir un moustique dans l'océan... Mais tant pis, c'était ça ou rester au milieu de la mer sans vivres, ce qui revenait au final à attendre tranquillement que la mort vienne vous saluer. Hors de question. Et si le bateau ne s'arrêtait pas, elle trouverait le moyen de ramer jusqu'à une île. 
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyDim 7 Avr - 23:55

L’océan. Bleu, infini, insondable. Immuable. De l’eau, à perte de vue, jusqu’à l’horizon, où ciel et mer se rencontraient dans une ligne indistincte, tel un mirage. La majeure partie des terres du royaume avait été amputée avec la malédiction de la Reine, mais ici, ils n’étaient pas sur des terres. Oh, non. Il n’y avait rien que lui, le Jolly Roger et la Grande Bleue, sa première et dernière maîtresse, la seule peut-être qu’il n’aurait jamais à voir mourir dans ses bras, un dernier « Je t’aime » mourant sur les lèvres. Le cœur de Hook se serra à cette pensée et son expression se durcit soudainement.
Lâchant momentanément le gouvernail, il se tourna vers son fidèle bras droit, Smee, et posa sa main sur son épaule, un sourire sans joie se dessinant sur ses lèvres :
« Mon ami, en cet instant, je ne dirais pas non à une bouteille de rhum. »
Assuré que le message était bien passé une fois le matelot au bonnet rouge parti vivement en bredouillant quelque chose qui devait ressembler à un « Oui, mon capitaine », il reposa sa main valide sur l’une des poignées du gouvernail, auxquelles il semblait presque vouer un culte à part entière, les caressant d’une façon dont il n’avait jamais caressé aucune femme. Il aimait le contact de ce bois sec et rugueux sous ses doigts, aux couleurs délavées par le soleil et le sel marin. Il aimait respirer les embruns océaniques et sentir la caresse du vent sur son visage. Il aimait plus que tout cette vie qui était la sienne. Un sourire, fugace mais sincère, cette fois, se dessina sur ses lèvres tandis qu’il perdait son regard dans le lointain, admirant la mer calme.

Et pourtant.
Il aurait renoncé à tout cela sans une hésitation, sans un regret, pour que Milah lui soit rendue. Pour ça, ou bien pour obtenir l'accomplissement de sa vengeance. Voir la souffrance qu’il avait ressentie se peindre peu à peu sur les traits de cet affreux crocodile. La souffrance, l'horreur, le désespoir. Mais pas la mort, non. La mort était un châtiment bien trop doux pour lui. Killian avait porté son chagrin comme une seconde peau depuis plus de trois cent ans. Trois cent ans, durant lesquels jamais un jour ne s’était écoulé sans qu’il ne pense à Milah. Il voulait que Rumplestiltskin endure la même chose. Qu’il paie, et qu’il soit dérobé d’autant de ce qu’il lui avait pris, à lui. Qu’il endure autant qu’il avait enduré. Qu’il regrette. Il n’aurait pas la paix tant qu’il ne l’aurait pas vu à genoux, le supplier, l’implorer comme le misérable lâche qu’il était.

Le désespoir et la colère vous transformaient un homme.

Smee le tira de ses pensées en revenant, une bouteille de rhum fraichement extraite de la cale du navire en main. Hook s’en empara et d’un geste désinvolte de son crochet, fit signe au pauvre matelot de prendre congé, ce qu’il fit aussitôt. Le brave Smee était à ses côtés depuis suffisamment longtemps pour savoir quand le capitaine n’était pas d’humeur à parler. Levant la bouteille à hauteur de visage, il en arracha le bouchon de liège de ses dents et le recracha à la mer avant de porter le goulot à ses lèvres et d’en boire une grande rasade. Il n’eut cependant guère le temps de savourer le goût suave et épicé du liquide ambré, interrompu par le matelot à la vigie qui s’écria soudain :
« Un homme à la mer ! »
Agacé, mais aussi intrigué, Hook arqua un sourcil avant de caler la bouteille sur le plus proche caisson et de s’emparer de la longue vue glissée à sa ceinture. Un rapide coup d’œil dans la direction pointée par le marin confirma ses dires. Excepté que ce n’était pas un homme. Et qu’elle n’était pas à proprement parler à la mer non plus. En revanche, elle leur faisait des signes, et Hook ne pouvait ignorer une demoiselle en détresse. Un sourire goguenard aux lèvres, il hurla aussitôt :
« Vous avez tous entendu : une jeune femme a besoin de nous – montrons-lui que les pirates aussi ont des manières ! A tribord toute ! »
Soutenu par les braillements de son équipage tandis que chacun montait à son poste, il s’empressa de tourner le gouvernail jusqu’à ce que le Jolly Roger mette voile en direction de l’étrange apparition, après quoi il remit la barre au centre, et tandis que le navire filait à un rythme paisible, approchant de la jeune femme, il ordonna à ses hommes de faire descendre les cordages afin qu’elle puisse monter dans le bateau. Ils furent bientôt suffisamment proches pour qu’il puisse apercevoir les traits de leur intrigante amazone des mers, ainsi que la machine, non moins étrange, sur laquelle elle était perchée. De ce qu’il pouvait en voir, elle était jolie, très jolie : au moins ce petit détour n’aurait pas été totalement inutile. Et à n’en pas douter, ses matelots faisaient le même constat que leur capitaine. Une chance qu’ils aient fait escale récemment au port le plus proche ; il n’était pas certain qu’il aurait réussi à s’interposer entre eux et leur nouvelle passagère si ça n’avait pas été le cas. Les pirates n’étaient pas connus pour être des enfants de chœur après tout, et surtout, sa beauté n’avait rien de celles des matrones que l’on trouvait le plus souvent dans les auberges où ils faisaient halte. Elle semblait encore jeune, bien que dotée de cheveux d’un blanc tel qu’il ne l’avait jamais vu, presque argenté, et était d’une beauté qui aurait fait pâlir bon nombre de sirènes. Mais ce qui l’interpellait le plus, c’était sa présence, là, au milieu de nulle-part, seule et perdue.

Arrivant à sa hauteur, il lâcha le cordage sur lequel il s’était appuyé et s’approcha du filet lesté à son attention, un grand sourire charmeur accroché aux lèvres.
« Alors ma jolie, besoin d’aide ? »
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyLun 8 Avr - 21:50

Le navire approchait... Le navire approchait ! Ses yeux ne pouvaient quitter ce magnifique spectacle : celui d'un bateau tranchant les mers, brisant les vagues et affrontant le vent. Comme si rien ne pouvait arrêter le bâtiment. Ni les tempêtes, ni les démons des mers et encore moins une machine antique. C'était une preuve de magnificence ultime que la princesse Atlante n'oublierait pas de sitôt. Les rares bateaux qui étaient parvenu aux pupilles bleus de la jeune femme ne se trouvaient qu'au fond des mers, ravagés par le temps et anéantis par l'océan. Jamais encore elle n'avait vu de bateau, ces véhicules n'avaient été pour elle qu'un mythe absurde mais finalement c'était réel. Elle se souvenait des récits de Milo, il n'avait pas parlé de ce genre de bateau, ce n'était plus de l'époque. Il n'y avait dans le monde de son mari que les paquebots et la modernité, des véhicules à roues qui polluaient la terre et empoisonnaient les forêts. Les rares photos qu'il avait gardé le prouvaient et bien que Kidagakash ai toujours trouvé ces véhicules peu esthétiques, elle avait toujours été très curieuse de voir comment elles fonctionnaient.
Là... là c'était différent. C'était pour cela que son cristal avait perdu son intensité. Kida n'était pas seulement remontée à la surface, elle avait changé de monde ! D'anciennes légendes parlaient de mondes différents, des mondes qui n'avaient aucun lien les uns des autres mais qui pourtant étaient connectés. L'enthousiasme la gagna, trépignant d'impatience à l'idée de pouvoir en apprendre plus sur ce mystérieux navire et les matelots qui le dirigeaient, la jeune femme s'empara de son sac et le plaça sur son épaule droite. Elle rangea son poignard à une attache qui se trouvait sur sa cuisse gauche et patienta, tentant d'avoir un visage serein... le plus possible en tout cas.


C'était ici que sa vie allait définitivement changer, enfin pour un temps. Le navire approchait de plus en plus et les questions se bousculaient dans sa tête. Les navigateurs étaient-ils de vils escrocs ? Chercheurs d'or sans pitié qui n'hésiteraient pas à lui trancher la gorge à la première occasion. À moins qu'ils ne soient des marchands, vendeurs de poisson frais. Il y avait tant de possibilités et si peu de temps pour y réfléchir. Quelle époque ? Quelle hygiène ?! Connaissaient-ils l'existence de l'Atlantide ? Se douteraient-ils qu'elle ne vient pas de ce monde ? Ses yeux se posèrent sur sa tenue... une espèce de bikini si on pouvait dire, digne des tenues des sauvages illustrés dans les livres d'histoire. Oui... prétexter une baignade au milieu de l'océan ne passerait peut-être pas... De plus la machine sur laquelle elle se trouvait ne pouvait qu'attiser la curiosité des étrangers. Vu le bateau qu'ils avaient, le véhicule Atlante était sûrement un objet de curiosité en soi. Quant à Kida, elle avait hâte de pouvoir visiter le navire. Elle aurait pu donner un millier de machine pour pouvoir avoir un bâtiment comme celui-ci. Malheureusement, la princesse était persuadée que ce genre de navire n'était pas fait pour aller sous l'eau. C'était fait pour flotter... ou pour couler, au choix. Chacun ses amusements. Lorsque le bateau arriva à sa hauteur, Kida se concentra quelques secondes sur le bois. C'était du bois saint cristal de l'Atlantide ! Un navire en bois ! Jamais encore elle n'avait vue pareille merveille et rien n'aurait pu lui ôter le sourire qu'elle avait aux lèvres à cet instant.
La jeune princesse leva les yeux vers l'homme qui venait de lui parler, son sourire béat toujours ancré sur ses lèvres.

- Non, je voulais juste vous saluer! Lança-t-elle ironiquement avant de grimper avec agilité aux cordages.

Arrivée à bord du navire, une surprise encore plus grande s'empara d'elle alors que ses yeux observaient de près le mât du navire, le pont et les hommes qui s'occupaient de cet endroit. Puis l'Atlante se concentra sur l'homme qui l'avait accueilli. Il était loin d'être médiocre, au contraire c'était un bel homme à la chevelure brune, le contraire même de la princesse. Un air charmeur et mystérieux, il avait tout l'air d'être le genre d'homme qui n'avait pas toujours le bon rôle dans les histoires. Le seul brun que Kida connaissait était un gentil, mais lui il avait une moustache. Or l'homme du bateau avait une barbe de trois jours. Ça changeait tout. Néanmoins, elle s'approcha de lui afin de le remercier convenablement.

-Je vous remercie de vous être arrêté, peu de personnes en auraient fait de même et je crois que si vous n'étiez pas venu, j'aurais sans aucun doute fini mes jours au milieu de cet océan.

Kidagakash dut se retenir pour ne pas parler plus. Elle avait tellement envie de poser mille et une questions mais chaque chose en son temps. La jeune femme se retourna et observa les membres de l'équipage un par un. Pour être honnête, il n'avait pas l'air très commode. La théorie des marchands tombait à l'eau : pour vendre des choses il fallait avoir une bonne tête, une allure qui donne confiance. Or la seule personne qui aurait réellement pu charmer la clientèle était ce mystérieux homme qui l'avait accueilli et encore, il donnait plus l'impression qu'il allait vous vendre des services peu honorables...Sinon il y avait un petit bonhomme avec un bonnet rouge, il était marrant et lui rappelait un de ses amis... sans la saleté et l'odeur, quoi que l'odeur était un peu au rendez-vous. Se penchant au-dessus de l'eau, Kida observa sa petite machine qui, de là où elle se trouvait, était bien ridicule face à un bâtiment de cette taille-là. 

-Je suppose que ce ... bateau est à vous. Fit-elle en se concentrant à nouveau sur l'homme du bateau. Il est magnifique.

Bien qu'elle se doutait que son petit voyage ne serait pas gratuit, Kidane pouvait s'empêcher d'être heureuse. Heureuse de découvrir des choses qu'elle n'aurait jamais pu voir en temps normal. Néanmoins, la jeune princesse Atlante aurait aimé que Milo soit à ses côtés. Un éclat de tristesse traversa ses pupilles alors qu'elle repensait à son compagnon disparu. Si elle était là, ce n'était pas pour prendre du bon temps. C'était pour retrouver Milo et le ramener avec elle. Alors qu'ils auraient dû partager ces expériences à deux, Kida se retrouvait seule pour affronter les dangers du monde extérieur. Un monde qu'elle ne connaissait pas. Si la jeune femme était capable de s'extasier pour un simple navire, qui était sûrement un moyen de transport commun dans ce monde, comment ferait elle face au reste ? Sans aucun guide, sans personne pour lui expliquer. En un instant, Kida se rendit compte que même si ces gens lui semblaient étrangers, c'était elle l'étrangère. Une inconnue venue des mers, pareil aux objets rejetés sur la plage par les vagues.

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMar 9 Avr - 0:56

N’importe quelle personne à laquelle on aurait soumis le mot « pirate » en lui demandant ce que cela lui évoquait, aurait répondue de la même façon : que c’étaient des fourbes, des voleurs, des pilleurs, des scélérats et bien d’autres choses moins agréables. Le prisme de leur réputation était tel qu’on soustrayait souvent les principales données d’un tel mode de vie, les raisons qui avaient poussées Hook et la plupart de ses confrères à s’y engager. Des notions qui laissaient pourtant la plupart des gens rêveurs. Indépendance. Liberté. Voyage. Aventures.

Aventures. Et qui disait aventures, disait rencontres improbables et trouvailles mystérieuses, îles inexplorées et territoires encore vierges, trésors maudits et quêtes inachevées. Mais surtout, surtout, cela disait : inconnu. C’était se jeter à corps perdu dans des périples où l’on pouvait perdre la vie à tout instant. Bien sûr, ce n’était pas toujours aussi haut en couleur, mais le privilège de la découverte restait intact.
Comme là, face à leur amazone des mers aux cheveux d’un blanc éclatant, assise sur une machine étrange qui semblait venir tout droit d’un autre monde. Et sans doute était-ce le cas.

Mais Hook n’en était pas à sa première curiosité. Il était pirate, et il avait vécu plus de trois cent ans. Il avait vu des choses que la plupart des gens ne croiseraient jamais qu’en rêve. Il avait visité chaque recoin de ce monde, il avait découvert Wonderland, et connaissait Neverland sur le bout des doigts – il aurait sûrement pu serpenter l’île du Pays Imaginaire les yeux fermés -, et puis, il avait mis les pieds à… quel était le nom de cette ville, déjà ? Storywood ? Storybrooke ? Oui, Storybrooke. Oh, si peu. Juste le temps pour lui de s’assurer qu’Ursula ne lui mentait pas – la voir disparaître dans un portail et se retrouver soi-même dans cet univers étaient deux choses très différentes, et en tant que pirate, la méfiance était comme une seconde nature pour lui –, et pour la sorcière des mers de le mettre dans sa poche. Car évidemment, ici comme ailleurs, on n’avait rien sans rien, et s’il devait profiter de ses pouvoirs, il faudrait qu’en échange elle puisse le compter parmi ses alliés. Jusqu’ici, elle ne lui avait jamais rien demandé d’insurmontable. Garder un œil sur Ariel. Dérober l’un ou l’autre objet magique. Bien peu de choses, en vérité, contre le fait de pouvoir ainsi caresser sa vengeance du crochet. Il y était presque. Il l’avait attendue si longtemps qu’il n’était même pas sûr de ce qu’il ferait une fois sa vengeance obtenue. Vivre sans Milah était une chose qui n’avait été rendue supportable que grâce à ce désir de revanche qui s’était emparé de lui et lui avait inspiré une rage de vivre peu commune. Car c’était, en vérité, la seule chose qui l’avait maintenu en vie tout ce temps. Il n’était pas certain de ce que pourrait bien être l’après, s’il devait y en avoir un. Mais il préférait ne pas y penser pour le moment.

Toujours était-il que le capitaine avait voyagé, et que rien, à ses yeux, ne surpassait l’étrangeté qu’il avait vue à l’œuvre dans cette maudite ville où les habitants du Royaume enchanté s’étaient découverts une seconde vie. Ces chariots qui se déplaçaient sans chevaux, ces lumières sans feu, sans parler de ces petites choses rectangulaires que tous les habitants semblaient avoir greffé à leur main où à leur oreille. Et inutile, bien sûr, de mentionner la façon improbable dont ils s’habillaient, et leur langage, qu’il reconnaissait comme le sien mais ne semblait pourtant ne plus rien avoir en commun avec les rudiments de langue qu’il possédait. Autant de choses qui pour lui ne rimaient à rien – Wonderland faisait pâle figure, en termes d’absurdité, à côté de ce monde là, et il aurait probablement préféré ne jamais y remettre les pieds si le Crocodile n’y avait pas élu domicile.
« Non, je voulais juste vous saluer ! »
Répondit leur nouvelle passagère avec une ironie évidente dans la voix, le tirant de ses pensées, avant de se mettre à grimper avec souplesse sur les cordages, et Killian adopta une expression mi-amusée, mi-approbatrice face à la répartie de la jeune femme. Elle n’avait pas froid aux yeux, pour ainsi provoquer un pirate alors qu’elle était seule sur son navire, et elle avait du répondant, visiblement.
Il les avait toujours préférées un peu rebelles et mordantes.

Elle posa enfin pied sur le pont de son navire, le détaillant avec des yeux gourmands et une mine réjouie, avant de s’approcher du capitaine – pas farouche non plus, semblait-il – pour le remercier.
« Je vous remercie de vous être arrêté, peu de personnes en auraient fait de même et je crois que si vous n'étiez pas venu, j'aurais sans aucun doute fini mes jours au milieu de cet océan. »
A l’écouter, difficile d’imaginer qu’elle avait affaire à des pirates qui avaient plus souvent la réputation d’être sanguinaires que d’avoir la main sur le cœur. Hook dissimula un rictus amusé. Il faudrait plus quelques bonnes actions pour racheter ses méfaits, mais il avait plus d’honneur et plus de principes qu’on ne lui en prêtait. Les pirates inspiraient rarement confiance, et pourtant, tous n’étaient pas des requins sanguinaires. Ou plutôt, ils pouvaient être des requins sanguinaires et malgré tout avoir un soupçon d’humanité et de compassion.

Il lui accorda une légère révérence, se penchant en avant, une main derrière le dos tandis qu’il effectuait quelques moulinets avec son crochet :
« Le plaisir est pour moi, ma jolie. »
Il en rajoutait peut-être un peu, mais un peu de mise en scène n’avait jamais fait de mal à personne, après tout, et ce n’était pas vraiment comme s’il cherchait à la duper. D’une part, elle était déjà sur son bateau, et d’autre part, il n’aurait probablement rien à gagner d’elle excepté quelques informations sur le monde qui l’intéressait – à supposer qu’elle venait bien de là. Evidemment, il avait bien en tête deux ou trois activités plaisantes qui auraient pu l’aider à faire passer le temps, mais il avait comme dans l’idée qu’elle n’était pas ce genre d’oiseau là. Ce qui était bien dommage, considérant cette chevelure et cette parfaite silhouette, mais il n’en était pas encore réduit à faire fi de son consentement et désapprouvait en réalité fortement toute violence faite à l’encontre d’une femme. Une femme qui ne l’avait pas mérité, en tout cas, même si la définition en était laissée à son jugement personnel, car les dieux savaient que malgré ce qu’elle avait à lui apporter, il avait eu plus d’une fois l’envie d’enfoncer son crochet dans le cœur non existant de Cora. Il se doutait bien que tous ses matelots ne partageaient pas les mêmes principes que lui, mais sur son navire, il entendait bien faire régner l’ordre. Après tout, il y avait bien plus de mérite, et surtout, plus de challenge à gagner les faveurs d’une femme qu’à les prendre de force – quel était l’intérêt dans tout cela ?
« Je suppose que ce... bateau est à vous. Il est magnifique. »

« Navire », rectifia-t-il aussitôt par automatisme.
Il était souvent agacé lorsque les gens faisaient l’amalgame entre les deux : le Jolly Roger était un trois-mâts, pas une vulgaire embarcation, mais en l’occurrence, un sourire ravi et sincère s’était dessiné sur ses lèvres, le compliment l’emportant sur l’offense involontairement faite.
Le capitaine était comme toute personne sensible à la flatterie, mais aucun compliment ne lui faisait réellement autant plaisir que ceux qui concernaient son navire. Il fallait dire que c’était une véritable beauté. Et pas fait de n’importe quel bois, d’ailleurs - un bois d’autant plus précieux qu’aujourd’hui les arbres enchantés qui avaient servi à sa fabrication n’existaient plus. Et sa réputation, comme celle du capitaine, le précédait : rares étaient les marins qui ne réprimaient pas un frisson en voyant le pavillon noir se dresser sur les mâts et flotter au vent, fier et menaçant.
« Et oui, cette merveille est à moi. Trois cent ans que nous parcourons les mers ensemble, et regarde-la ! Aussi belle et pimpante qu’au premier jour. »
On aurait d’ailleurs pu s’étonner du fait qu’il parlât du Jolly Roger au féminin, mais qu’était pour un pirate son premier vaisseau, sinon sa plus importante conquête ? Et puis, « Jolly Roger » n’était jamais qu’une autre façon de dire « la jolie rouge », après tout.
Il caressa la coque de son navire d’un air rêveur quelques secondes avant de s’en détacher, retrouvant rapidement son habituelle vivacité.
« Mais j’en oublie mes manières : Killian Jones, ou capitaine Hook, pour vous servir. »
L’introduction étant faite, il était prêt à remettre les voiles, mais son regard retomba en direction de l’étrange invention flottante qui, semblait-il, avait permis à la jeune femme d’arriver jusqu’ici (mais en venant d’où ?) et ne pouvait apparemment l’emmener plus loin. A y regarder de près, elle paraissait venir du même monde que Storybrooke, et les vêtements de la ravissante inconnue étaient tout aussi étranges, quoique moins grotesques. Si c’était le cas, il avait tout intérêt à la garder sur son navire : elle pourrait peut-être lui être plus utile qu’il ne l’avait pensé.
« Et que fait-on de cette chose, princesse ? » demanda-t-il avec un mouvement du crochet en direction de l’objet, demandant ainsi s’il était nécessaire qu’ils le fassent monter à bord du navire ou s’ils devaient le laisser là.
La chose semblait lourde, mais pas bien grande ; il avait des matelots vigoureux et des cordages solides, et il devait avouer qu’il était intrigué et n’aurait pas dit non à une inspection rapprochée.
Il reporta son attention sur la jeune femme, guettant sa réponse, et entraperçut ainsi furtivement dans ses prunelles ce qu'il identifia comme du chagrin. Car il connaissait cette expression. C’était celle qu’avait eu Milah en mourant dans ses bras, celle qu’il abordait parfois, sans s’en rendre compte, lorsqu’il était seul et que son regard était plongé dans le vague.

C’était celle d’une personne séparée de sa moitié.
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la princesse Kida
MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMar 9 Avr - 23:42

Le monde qu'elle n'avait jamais découvert était devant elle. Une sensation de liberté s'empara de la jeune Atlante qui avait tant de choses à découvrir, des mots qui lui étaient inconnus, des nourritures étrangères. Que d'émotions ! Kida avait une certaine confiance en ses capacités lors d'un combat. Malheureusement elle n'était pas sur son terrain et l'avantage du nombre ne lui appartenait pas. Mieux valait se montrer confiant et ne pas être désagréable. C'est ce qu'aurait pensé une personne normale... ce n'était pas vraiment une personne normale. 
Qu'est-ce que la normalité au fond ? Chaque individu avait la capacité de créer sa propre normalité et ce qui pouvait paraître bizarre pour l'un, était une chose commune pour un autre. D'un côté, il était question d'éducation dans ce genre de notion. Un enfant habitué à s'adapter à toutes sortes de personnes ne considérera nullement qu'un homme est différent d'un autre, tandis que l'enfant qui a été élevé dans une optique bien précise trouverait bizarre chaque chose qui n'appartenait pas à son univers. Kidagakash faisait partie de la seconde classe. Elle était en train de découvrir le monde à travers les mêmes yeux que ceux d'un enfant.
Au premier abord, tout semblait beau. Que ce soit le ciel, le soleil ou même la mer. Ce n'était qu'une succession de beautés qui s’enchaînaient devant ses yeux. Puis, petit à petit les imperfections de ce monde apparaissaient à ses yeux. La mer devenait plus terne et le soleil perdait son éclat, la magie de l'instant disparaissait et Kida n'avait en tête que l'idée de découvrir encore plus de chose afin de combler sa curiosité. À plusieurs reprises, la princesse Atlante avait failli se retourner en lançant un « Milo qu'est-ce que cela ? ». Mais Milo n'était pas là, elle était seule face à d'autres hommes. Elle les avait remercié, dut mieux qu'elle avait pu. Ne connaissant ni coutume, ni tradition, la jeune femme ne savait que dire. Le plus simple était donc d'usage. 
L'homme qui l'avait accueilli fit une révérence et les yeux de l'Atlante s'arrêtèrent automatiquement sur le crochet. Son corps se pencha légèrement afin d'observer l'étrange arme qui était fixée directement au bras de l'individu. Avait-il coupé sa main afin de se greffer une arme ? C'était peut-être une coutume locale. La princesse se redressa et regarda autour d'elle. Non, personne n'avait de crochet mis à partlui. Dans tous les cas c'était une idée fantastique que de se faire greffer une arme à la place de la main, il ne risquait pas d'êtredésarmé durant un combat. Ce qui devait être compliqué c'était les tâches quotidiennes. Kida savait qu'elle n'aurait jamais pu avoir ce genre … d'opération. C'était une femme agile à la gestuelle précise, mais par manque d'habitude, elle aurait certainement transpercé plus d'une personne durant les jours qui auraient suivi la fusion du corps et de l'arme. 

« Navire »

L'Atlante fronça légèrement les sourcils, signe de réflexion. Quelle différence y avait-il entre un bateau et un navire ? C'était comme dire d'une machine qu'elle était un oiseau de métal. Ça revenait au même. Mais les hommes de ce monde aimaient chipoter sur les détails apparemment.

« Les deux flottent sur l'eau, c'est du pareil au même. » 

Un sourire avait étiré ses lèvres, Kida avait une habitude bien fâcheuse pour certains : dire ce qu'elle pensait. Ne pas réfléchir aux conséquences de ses paroles était devenu l'un de ses plus grands défauts. Malgré ça, la princesse Atlante ne comptait pas remédier à cette faute de comportement. Dut moins pas pour le moment. Son actuelle situation ne lui demandait en aucun cas une remise en question ou une quelconque adaptation, tout ce qu'elle avait à faire était de se montrer le plus naturel possible et ça, le naturel,Kidagakash le connaissait par cœur. 

« Et oui, cette merveille est à moi. Trois cent ans que nous parcourons les mers ensemble, et regarde-la ! Aussi belle et pimpante qu’au premier jour. »

Trois cents ans ? C'était encore un enfant à côté d'elle ! À cette pensée, un sourire amusé vint étirer les lèvres de l'Atlante. Bien que durant ces huit mille huit cents ans Kida n'avait vu que sa cité engloutie, elle n'en restait pas moins très vieille. Pourtant, malgré un savoir intellectuel riche, la princesse se retrouvait pareille à une idiote qui ne connaissait rien à la vie. C'était exactement l'impression qu'elle avait à cet instant : Celle d'être une inculte au milieu de surdoués. La princesse avait beau être polyglotte, connaître sur le bout du doigtl’histoire de chaque continent existant, ici cela ne lui servait à rien pour la simple et bonne raison que ce n'était pas le bon monde. 
Dans tous les cas, cet homme semblait fier de son ba... navire. Et il y avait de quoi. Même si Kida n'y connaissait rien en bateau, elle se doutait bien que si ce bateau avait tenu durant trois cents ans c'était forcément qu'il avait une qualité exceptionnelle. L'individu caressa le navire, arrachant un nouveau sourire à l'Atlante. Il avait, au premier abord, l'air d'un rustre. Le genre d'homme sûr de lui qui est charmant, qui le sait et qui en profite, mais dès qu'il avait commencé à parler de son bijou, il était devenu tendre, pareil à un collectionneur qui s'émerveille sur sa dernière trouvaille.

« On voit bien que ce ba... navire vous tient à cœur... » 

Il sortit alors de ses rêveries.

« Mais j’en oublie mes manières : Killian Jones, ou capitaine Hook, pour vous servir. »

Kida nota le rapprochement entre « Hook » qui signifiait en anglais « crochet », sûrement une référence à la main de fer qu'il s'était mis à la place de la main. Finalement sa capacité à être polyglotte lui aura servi au moins une fois durant ce voyage. 

« Kidagakash Nedakh, lança-t-elle avec un sourire chaleureux, mais appelez-moi Kida, je crois que ce sera plus simple pour tout le monde. »

La jeune princesse continua d'observer le navire sur lequel elle se trouvait, Milo aurait adoré être là, à ses côtés. Il aurait certainement pu tout lui expliquer en détail, sûrement se serait-il emporté dans ses explications, étalant tout son savoir même s'il s'agissait de points inutiles. Alors que les questions et les réflexions se bousculaient dans sa tête, le mot « Princesse » résonna au milieu de toutes ces pensées. L'Atlante tourna alors la tête dans un mouvement assez rapide. Comment savait-il qu'elle était une princesse ? Fronçant les sourcils, elle devint soupçonneuse, une chose qu'elle n'avait pas faite depuis son arrivée sur le bâtiment marin. Ce n'était néanmoins pas possible car le dirigeant du navire, donc ce … Killian Jones, avait appelé sa machine « cette chose. ». Or n'importe qui qui aurait su qu'elle était Princesse, aurait su le peuple qu'elle dirigeait et donc forcement qu'elles étaient les machines qu'ils inventaient. Enfin, logiquement. Un soupire de soulagement s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se penchait pour observait la machine. Actuellement, le véhicule ne servait plus à rien. Mis-à-part faire tache au milieu de l'océan. De plus, Hook semblait assez intéressé par le... moyen de transport de la jeune Atlante. C'était peut-être un bon moyen de négocier quelque chose afin de combler leurs curiosités respectives.

« Si vous le désirez, vous pouvez le garder. Même si je ne vois pas trop à quoi elle vous servirait, cette machine est hors-service. Mais, si vous décidez de la garder je voudrais obtenir quelque chose en échange... » 

S'éloignant du capitaine, Kida fit mine de réfléchir alors que tout était déjà réfléchi. Elle ne demanderait que de nouvelles connaissances, les objets matériels ne l’intéressaient pas ce qui allait certainement arranger ces hommes. L'index posé sur sa lèvre inférieure, la jeune femme passa sous le mât et put ainsi l'observer de plus près. C'était vraiment... impressionnant. Revenant vers Hook, elle se mit face à lui, accoudée à la coque et montra sa machine du doigt. 

« Je vous laisse ça et en échange vous répondrez à toutes mes questions. Y a-t-il une quelconque source d'énergie cachée à l'intérieur ? Comment fonctionne-t-il ? À quoi sert ce grand drap accroché à cette poutre de bois ? Quel est le nom de cet endroit ? Y a-t-il d'autres hommes tels que vous ? » 

Les questions fusaient avec un enthousiasme incontrôlé, il y avait tant de chose à savoir sur ce nouveau monde. Kida avait l'impression de retourner à l'époque de sa rencontre avec son compagnon disparu, bien que cette fois-ci ... les circonstances soient très différentes. 


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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMer 10 Avr - 15:35

On aurait pu aisément qualifier Hook de rustre – et beaucoup ne s’étaient pas gênés pour le faire – mais le pirate n’était pas aussi dépourvu de manières, ni aussi simple d’esprit qu’on aurait pu le penser, bien au contraire. Il n’avait peut-être pas énormément de connaissances théoriques, ne lisant que peu et toujours pour son plaisir, mais il avait mieux que ça : les connaissances pratiques. Toute une vie – une longue vie – passée sur les mers à voir et découvrir toutes sortes de choses lui en avait appris bien plus que tous les livres du monde, n’en déplaise à leurs auteurs. Par exemple, il était particulièrement bon lorsqu’il s’agissait de jauger une personne. Non pas qu’il eut beaucoup de mérite, concernant la belle amazone : son visage était un véritable livre ouvert. L’émerveillement, la curiosité, l’analyse… c’était comme si elle enregistrait tout ce qui se passait autour d’elle, se concentrant parfois sur des détails, comme son crochet (il ne pouvait pas la blâmer, cela faisait toujours son petit effet la première fois), avant de passer à autre chose. Autant de signes qui confirmaient l’idée qu’elle ne venait pas de ce monde. Même les paysans les plus ignares et isolés du royaume savaient ce qu’était un bateau. Elle, en revanche… elle avait le regard de quelqu’un qui découvre. Ce qui était plus paradoxal, c’était qu’il lisait dans ces yeux une expérience et un savoir immense qui démentaient étrangement son apparence jeune et son apparente ignorance.
« Les deux flottent sur l'eau, c'est du pareil au même. »
A ces mots, Killian haussa un sourcil intrigué, tentant de déterminer si cette réponse se voulait insultante ou s’il s’agissait d’une forme d’impertinence toute innocente, mais il lui apparut bien vite, à la façon dont elle avait énoncé cela, qu’elle ne cherchait pas particulièrement à l’offenser ; elle disait simplement les choses telles qu’elles lui venaient à l’esprit. Ah, c’était presque touchant, cette insouciante sincérité. Il admirait sa franchise, mais avait comme dans l’idée qu’elle ne ferait pas long feu dans ce monde si elle n’apprenait pas à tenir sa langue. Certaines personnes étaient plus irritables que lui, et moins scrupuleuses quant au fait de faire du mal à une femme. Plus puissantes, aussi. Il valait toujours mieux éviter de contrarier des gens plus puissants que soi – un conseil que bien sûr, comme beaucoup d’autres, Killian s’était empressé d’oublier le jour où il avait dérobé Milah. Encore qu’elle était partie de sa propre volonté, et qu’à l’époque, le Crocodile n’était comme lui qu’un humain.
« Ah, c’est tout l’art de la nuance, ma jolie. Allez dire à une sirène que c’est un poisson car les deux nagent dans l’eau, et vous serez surprise de la différence que cela peut soudain faire. »
Peut-être pas les sirènes d’ici (encore que…), mais celles de Neverland, c’était certain : elles s’étaient déjà offusquées pour moins que ça, bien que personne ne soit jamais revenu pour en parler. Oui, le capitaine avait appris à manier les mots et leurs subtilités, et c’était aussi pour cette raison qu’il savait être un tel charmeur auprès des dames : c’était un beau parleur. Et la susceptibilité d’une personne s’arrêtait parfois à peu de choses. En l’occurrence, l’une de ses grandes fiertés était le Jolly Roger et il n’aimait pas l’enfermer sous un terme aussi générique que « bateau ». Tout navire était un bateau, mais tous les bateaux n’étaient pas des navires, et là résidait la principale nuance. Comment ranger sous la même dénomination une vulgaire chaloupe et ce sublime trois-mâts ?
Evidemment, pour tous ceux qui n’étaient pas pirates ou marins, ce genre de rectifications tenait presque plus de l’ergotage qu’autre chose, et si Hook aurait pu expliquer à la jeune femme que les bateaux étaient le plus souvent utilisés pour la pêche, pour transporter des marchandises ou plus simplement encore comme bateaux de plaisance alors que les navires étaient quant à eux spécifiquement créés pour la navigation en haute-mer, il jugea préférable de ne pas en dire plus sur le sujet. Ce n’était pourtant pas la curiosité qui manquait chez la jeune femme, mais puisqu’il semblait qu’ils allaient passer quelques jours ensemble, ils auraient tout loisir de s’attarder sur la question plus amplement.

Elle esquissa un sourire en l’entendant parler des trois siècles qu’il avait passé à fendre les mers avec son navire ; elle le prenait probablement pour un fou, et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après tout, la durée de vie de tout être humain normal – comprendre ici : dépourvu de pouvoirs – dépassait ici rarement la cinquantaine, et lorsque c’était le cas, il s’agissait le plus souvent d’aristocrates et autres représentants de la royauté confortablement installés dans leur palais tandis que le peuple était en proie à la pauvreté, la famine, les maladies et les guerres qui assaillaient sans cesse le royaume. Il semblait pourtant y avoir autre chose dans son regard, mais le pirate n’aurait su dire de quoi il s’agissait.
« On voit bien que ce ba... navire vous tient à cœur... »
Impertinente, mais pas idiote. Il y avait peut-être de l’espoir pour elle, enfin de compte. Une bonne chose, car il aurait déploré sa perte. Elle avait quelque chose d’étonnamment rafraîchissant, mais peut-être était-ce également parce qu’il avait dernièrement passé trop de temps avec Cora. Il fallait aussi dire que depuis que cette malédiction avait été lancée, le royaume avait été privé d’une bonne partie de sa populace ; le choix était donc devenu plutôt limité, en termes de femmes.
« Kidagakash Nedakh, se présenta enfin la demoiselle. mais appelez-moi Kida, je crois que ce sera plus simple pour tout le monde. »
Oh, si elle craignait qu’il ne puisse retenir son nom, elle n’avait pas à s’en faire. Cela ne pouvait pas vraiment être pire qu’à Wonderland – pas étonnant, d’ailleurs, d’y voir des chenilles fumer le narguilé, quand on y trouvait des créatures portant le nom bien moins séduisant et tout aussi improbable de Jabberwocky. De toute façon, ce n’était pas vraiment comme s’il utilisait énormément les prénoms des gens, leur préférant souvent des surnoms de sa confection.

Et à ce sujet, leur délicieuse invitée eut une curieuse réaction en l’entendant prononcer le mot « princesse », se tournant soudain vers lui avec vivacité, presque alerte. Intéressant. Etait-ce le surnom qu’elle n’aimait pas, ou y’avait-il autre chose derrière ? Etait-elle réellement une princesse ? Le sujet mériterait d’être creusé, décida Hook, rangeant cette donnée dans un coin de sa tête. Pas pour maintenant. Plus tard.

La jeune femme reprit la parole en se tournant vers sa machine.
« Si vous le désirez, vous pouvez le garder. Même si je ne vois pas trop à quoi elle vous servirait, cette machine est hors-service. Mais, si vous décidez de la garder je voudrais obtenir quelque chose en échange... »
Nonchalamment appuyé contre l’un des mâts, Killian croisa les bras, les lèvres étirées en un sourire presque impressionné. La jeune demoiselle tentait déjà de négocier sa place sur le navire ; oui, elle apprenait vite. Mais ce n’était pas à des pirates qu’elle apprendrait à marchander. Il la laissa cependant finir, curieux de connaître son offre.
« Je vous laisse ça et en échange vous répondrez à toutes mes questions. Y a-t-il une quelconque source d'énergie cachée à l'intérieur ? Comment fonctionne-t-il ? À quoi sert ce grand drap accroché à cette poutre de bois ? Quel est le nom de cet endroit ? Y a-t-il d'autres hommes tels que vous ? »
Ah. Plus qu’un voyage, donc. La connaissance. Preuve ultime, s’il en fallait encore une, qu’elle n’était pas familière avec ce monde. Bien, peut-être qu’ils pourraient en faire un échange de bon procédés. Encore qu’elle n’eut pas vraiment attendu son accord pour entamer le bal des interrogations.
« Ohla, doucement princesse, une question à la fois. »
Il se redressa, décroisant lentement les bras pour la faire de sa main valide.
« Commençons d'abord par résumer ce que vous venez de dire, j’aimerais vérifier que j’ai bien tout suivi. J’ai donc la bonté de vous faire une place au sein de mon navire le temps qu’il faudra pour vous déposer sur la terre ferme en un seul morceau, et non contente de vous en satisfaire, vous vous sentez en position de me faire une offre, qui est, si j’ai bien compris, la suivante : en échange d’un bout de ferraille qui, selon vos propres dires, est « hors-service », je devrais vous laisser me soutirer des informations et répondre à toutes vos questions. Je serais en droit de vous remettre à l’eau sur l’instant, ma jolie. »
Il laissa son crochet creuser sa joue d’un air pensif, la laissant mijoter un peu avant de reprendre :
« Heureusement pour vous, je ne suis pas le goujat que beaucoup me pensent être, alors je vous fais une contre-offre : je vous autorise à voyager sur mon navire, en échange de quoi vous me cédez cette chose étrange, et pour toute question à laquelle vous me répondrez, vous aurez le droit de m’en poser également une, à laquelle je m’efforcerai de répondre aussi justement que possible - ou l’inverse, si vous préférez, honneur aux dames, après tout. Voilà qui me paraît plus équitable, qu’en pensez-vous ? »
Son sourire s’élargit. Il était curieux de voir ce qui lui importait le plus : protéger son identité, ou en savoir plus sur ce monde ? Pour lui, cela ne faisait pas une grande différence : si c’était réellement une princesse, ce n’était pas la première et probablement pas la dernière qu’il rencontrerait. En revanche, si elle venait du même monde que le Crocodile… là, ça commençait à être intéressant. De son côté, il n’avait pas grand-chose à cacher, surtout pas si elle le lançait sur le sujet de son navire : il était plus que prêt à répondre à toutes ses questions.

Se tournant vers ses matelots, il leur donna en quelques mots l’ordre de tirer le bout de ferraille hors de l’eau et tandis qu’ils s’afféraient à préparer les cordages, non sans maugréer, il s’avança à nouveau vers la jeune curieuse, se penchant légèrement en direction de son oreille pour ajouter, de sa voix de velours :
« Ah, je peux toutefois déjà répondre à l’une de vos questions, car vous le découvrirez bien assez vite : il n’existe nul homme tel que moi. »
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyJeu 11 Avr - 18:10

À l'entente du mot sirène, Kida fronça une nouvelle fois les sourcils. Quel rapport y avait il entre une sirène et un poisson . D'après les ouvrages qu'elle avait consulté, ces femmes étaient effectivement croisé mais avec des oiseaux, pas avec des poissons. Comme dans l'histoire d'Ulysse que lui avait un jour prêté Milo, les sirènes avaient alors une apparenté avec des volatiles et nul trace d'écailles sur leur peau. Peut-être avaient-elles évolué au fil du temps et avait développé une capacité à se rendre sous les mers afin de se protéger d'un quelconque ennemi céleste.
Les nuances n'étaient pas vraiment son fort mais tout s'apprenait et la jeune princesse sentait qu'elle allait mettre à profit son séjour sur ce navire pour en apprendre davantage sur le don de la parole, le capitaine semblait par ailleurs être un expert en la matière. Ça l'arrangeait plus qu'autre chose, son passage sur le bateau ne serait pas une expérience sans aucun renforcement intellectuel et il était toujours plaisant de se retrouver au-dessus de la mer, pour une fois.
Bien qu'elle ait été plus âgée que lui, Kidagakash avait l'impression de se retrouver face à un géant de la connaissance et ne pouvait en aucun cas ressentir une quelconque forme d'intelligence. Elle se sentait même bête de ne rien savoir, mais comptait bien se rattraper en posant un maximum de question. 
Les présentations faites, l'Atlante essaya de faire abstraction du mot princesse que Hook avait prononcé. Après un réflexe de surprise, la souveraine avait réussi à se convaincre que ce n'était qu'un surnom comme un autre. Il en existait apparemment des tas dans le monde tels que « ma belle » ou « ma jolie ».
Le capitaine avait par ailleurs utilisé le dernier lors de leur rencontre, sur le moment Kida n'y avait pas prêté attention... En réalité, elle n'avait pas vraiment prêté une attention particulière aux mots, seuls le navire l'avait intéressé dans un premier temps puis le capitaine était devenu sa nouvelle source de curiosité. Vu le nombre d'années d'expérience qu'il avait derrière lui, il était certainement pareil à un Atlas ou un livre comportant les informations qu'elle désirait.

Non pas que Kida considérait le capitaine Hook comme un simple objet de connaissance, ce ne serait pas respectable envers la personne qui lui avait sauvé la vie. Néanmoins, l'homme savait des choses et ces choses, la princesse voulait les savoir. Elle commença alors, après avoir fait sa proposition, à énumérer les quelques questions qui lui trottait dans la tête jusqu'à ce qu'il interrompe. Quoi ? Il en avait déjà marre . Pourtant ce n'était que le début. Kida Nedakh avait la fâcheuse habitude de ne pas pouvoir tenir sa langue bien longtemps et lorsque quelque chose ne lui paraissait pas logique, la jeune femme n'hésitait pas à enchaîner avec de nouvelles interrogations qui auraient pu en énerver plus d'un. Malheureusement pour les victimes de sa curiosité, l'Atlante avait tendance à ne pas remarquer l'énervement de ces interlocuteurs pour poursuivre son interrogatoire, s'attardant sur des détails. L'usage des objets était également une sorte de mystère, elle qui ne connaissait que les petits bateaux de pêche qui se laissaient emporter par le vent, le monstre de bois qu'était ce navire l'intriguait d'autant plus. Fonctionnait-il donc de la même manière que les bateau de pêches de sa cité ? Donc cela voudrait dire que le vent aurait la capacité de pousser plus lourd qu'elle ne le pensait. Même si c'était le cas, quel était l’intérêt d'avoir un navire aussi grand . Certes, la princesse avait remarqué que l'équipage était plutôt nombreux mais cela n'aurait en aucun cas empêché le capitaine de prendre un moyen de transport plus petit. Son esprit se concentra à nouveau sur le " Oh la, doucement princesse, une question à la fois. ".. Encore ce "princesse" qui la perturbait, néanmoins cette fois-ci, Kida ne réagit pas comme la fois précédente et se contenta donc d'interroger du regard le capitaine.

« Commençons d'abord par résumer ce que vous venez de dire, j’aimerais vérifier que j’ai bien tout suivi. J’ai donc la bonté de vous faire une place au sein de mon navire le temps qu’il faudra pour vous déposer sur la terre ferme en un seul morceau, et non contente de vous en satisfaire, vous vous sentez en position de me faire une offre, qui est, si j’ai bien compris, la suivante : en échange d’un bout de ferraille qui, selon vos propres dires, est « hors-service », je devrais vous laisser me soutirer des informations et répondre à toutes vos questions. Je serais en droit de vous remettre à l’eau sur l’instant, ma jolie. » 

Hn... il n'était pas bête. La plupart des hommes se seraient contentés du fait d'avoir une nouvelle babiole venue d'ailleurs dans leur collection et de répondre aux questions d'une jolie fille. Non pas qu’elle ait la prétention de se trouver jolie, loin de là, mais l'équipage étant composé principalement d'homme elle soupçonnait un manque de présence féminine important ou simplement un intérêt particulier aux personnes de même sexe. Elle se préparait à dire quelque chose quand il poursuivit : 

« Heureusement pour vous, je ne suis pas le goujat que beaucoup me pensent être, alors je vous fais une contre-offre : je vous autorise à voyager sur mon navire, en échange de quoi vous me cédez cette chose étrange, et pour toute question à laquelle vous me répondrez, vous aurez le droit de m’en poser également une, à laquelle je m’efforcerai de répondre aussi justement que possible - ou l’inverse, si vous préférez, honneur aux dames, après tout. Voilà qui me paraît plus équitable, qu’en pensez-vous ? »

C'était un goujat ? Il n'en avait pas l'air, à moins que ce soit elle qui soit réellement très naïve... Tout bien réfléchis, c'était sans aucun doute elle qui ne faisait pas très attention. 

« Donc si je comprends bien, moi aussi, vous dites faire preuve de bonté, commença-t-elle, or, vous me demandez de vous payer mon séjour sur votre navire. Ce n'est donc plus « faire preuve de bonté » étant donné que je paye ma place avec mon véhicule. Néanmoins j'avoue que vous n'étiez pas obligé de me prendre à bord. »

Elle marqua une pause, croisant les bras.

« Je pense par ailleurs que vous ne gagnerez rien à me rejeter à la mer. Vous êtes un homme curieux, fit-elle avec un geste de la main, cela se fait ressentir par votre présence sur ce navire, qui est d'ailleurs le vôtre. Je suppose qu'un homme possédant un navire de cette qualité recherche l'aventure, de nouvelles expériences du monde. Capitaine, vous êtes sûrement aussi curieux que moi, j'accepterais donc de répondre à vos questions et de participer à votre... jeu si je puis dire afin que nos esprits curieux puissent se retrouver comblés. » 

L’existence de l'Atlantide allait sans aucun doute être dévoilée, néanmoins Kida savait pertinemment que Hook ne vivait pas dans le même monde qu'elle, qu'est-ce que cela lui apporterait mis à par une certitude nouvelle de l’existence d'une autre... dimension. Il ne risquerait pas de débarquer dans la cité avec ses hommes, menaçant hommes et femmes de leur voler leurs biens les plus précieux : son navire n'avait certainement pas le pouvoir d'aller sous l'eau et même s’il possédait cette capacité, les hommes à son bord ne pourraient pas tenir autant de temps en apnée. La princesse tendit une main vers le capitaine, comme pour sceller leurs accords, prenant bien garde de prendre l'opposé de la main au crochet.

« Ma machine est à vous Capitaine Killian Jones. J'espère que vous trouverez des tâches à me confier sur votre navire, je n'aimerais pas me sentir inutile. » 

L'Atlante avait dit ces mots en pensant à ces hommes qui commençait à se presser pour arracher son véhicule des mers qui le berçaient. Par chance, la princesse n'était pas totalement inutile et, bien que son manque de savoir sur ce monde qui lui était inconnu pouvait restreindre ses capacités, elle n'en restait pas moins une excellente guerrière avide d'apprendre. Il se pencha alors vers elle, la coupant de toute réflexion. 

« Ah, je peux toutefois déjà répondre à l’une de vos questions, car vous le découvrirez bien assez vite : il n’existe nul homme tel que moi. » 

Elle le regarda, un sourire amusé étirant ses lèvres. C'était sa première expérience de l'extérieur et elle promettait d'être intéressante. Peut-être même que ce mystérieux capitaine l'aiderait à obtenir ce qu'elle désirait le plus au monde : des réponses sur la disparition de Milo. 

« Est-ce-ce que ça compte comme étant la réponse à ma première question ? » 

S'éloignant, Kida mit une certaine distance entre elle et le capitaine. Non pas que ce n'était pas un homme charmant, au contraire, mais la proximité n'était pas vraiment ce qu'elle préférait. Au contraire, la jeune femme avait tendance à faire preuve de violence lorsque les gens se montraient trop proche d'elle ou trop entreprenant.

« Si c'est le cas, c'est à vous de poser une question. »

L'inconnue venue des mers était intriguée par la nature de la question que le propriétaire du navire allait poser. Son regard se posa donc sur lui et un sourire étira le coin de ses lèvres.

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyVen 12 Avr - 2:06

Il y avait une chose que la princesse Kida semblait avoir bien comprise, quelque chose qui la caractérisait autant que Killian, et il s’agissait de leur curiosité respective. Il fallait bien avoir le goût de la découverte et le sens de l’aventure pour devenir pirate. Et on pouvait difficilement passer trois siècles dans le pays de l’enfance éternelle sans soi-même y retomber un peu. S’il aimait autant les défis, c’était d’ailleurs aussi par goût du jeu. Il avait conservé en lui une certaine malice que Peter Pan et les enfants perdus avaient malgré eux entretenue, mais qui était toutefois enfouie en lui. Pour qu’un pirate soit craint et respecté, il fallait que ses actes parlent plus que des mots. Il ne s’agissait pas tant de participer, l’important était de gagner. Il n’y avait pas de place pour les faibles dans le monde de la piraterie : la main qui tenait l’épée ne devait pas trembler, les yeux, à la vue du sang, ne pas se dérober. Bien sûr, posséder un élément aussi distinctif et inquiétant qu’un crochet à la place d’une main pouvait également aider à construire une réputation. Les rumeurs à ce sujet allaient bon train, renforcées par le fait que le capitaine semblât traverser les âges sans vieillir – ce qui, pour tous ceux qui ne connaissaient pas Neverland (et ils étaient plus nombreux qu’il n’y paraissait), tenait de la sorcellerie. La version la plus connue, et celle qu’il préférait sans doute, voulait qu’un jour il se soit échoué sur une île, seul survivant d’un naufrage, où il aurait été attaqué par un crocodile. Il l’aurait affronté à mains nues – et en aurait ainsi perdu une - mais aurait fini par éventrer l’animal en s’emparant d’un crochet qui gisait parmi les décombres du bateau. Et c’est ainsi que le capitaine Crochet serait né. Ce qui au fond, n’était pas si loin de la réalité, à l’exception du fait qu’il n’avait pas encore eu le privilège de se venger de son Crocodile à lui. Mais cela ne saurait tarder.

Le fait était qu’Hook était un pirate et en tant que tel, il avait une certaine image à garder. Il le faisait sans difficultés, mais cela le vouait aussi à une certaine solitude. Oh, la solitude ne l’effrayait pas, bien au contraire. Après le trou béant qu’avait laissé Milah dans son cœur, il supportait souvent bien mieux la solitude que la compagnie, en dépit du fait qu’il vivait jour et nuit avec un équipage aussi important que peu discret, mais en vérité, ce n’était pas pour rien qu’il passait une bonne partie de ses journées dans sa cabine. Seul Smee osait l’approcher dans ces cas là. Mais personne, pas même son bras droit, ne pouvait prétendre le connaître réellement. Il y avait eu Milah, mais elle avait emporté ce secret avec elle au fond des mers, où son corps reposait à présent – une certitude vaguement réconfortante pour le pirate qui se réfugiait dans l’idée qu’il n’était ainsi jamais loin d’elle.

En somme, il se gardait bien d’afficher tout aspect de personnalité qui pouvait démentir la réputation qu’il s’était peu à peu forgée, mais s’en tenir à cette dernière aurait été une erreur. Il avait peut-être plus en commun avec la jeune Atlante qu’il n’y paraissait au premier abord. Sa place sur le navire avait en fait été dès le départ été assurée, car dans un monde qu’il commençait à connaître mieux que sa poche, parmi des hommes qu’il supportait depuis plus de trois cent ans, un élément d’inconnu était plus que bienvenu. Si en plus cet élément s’avérait être une délicieuse créature pleine de ressources, et bien, il aurait été fou de s’en plaindre.
« Donc si je comprends bien, moi aussi, répondit-elle, vous dites faire preuve de bonté, or, vous me demandez de vous payer mon séjour sur votre navire. Ce n'est donc plus « faire preuve de bonté » étant donné que je paie ma place avec mon véhicule. Néanmoins j'avoue que vous n'étiez pas obligé de me prendre à bord. »
La petite avait de la suite dans les idées, il devait bien lui reconnaître cela. Et pas seulement ; elle était maligne, s’exprimant avec tout le franc-parler qui semblait la caractériser, mais en même temps, suffisamment d’humilité et de gratitude pour ne pas paraitre insultante, ce qui n’aurait pas été très intelligent dans sa position (encore que, et Hook ne l’excluait pas, elle n’était peut-être pas aussi fragile qu’elle en avait l’air : après tout, si un lâche tel que Rumplestiltskin avait pu devenir l’une des créatures les plus puissantes du royaume, n’importe qui devait en être capable). Difficile en revanche de savoir si elle était réellement reconnaissante ou simplement prudente, mais Hook ne s’en souciait pas vraiment. A vrai dire, il appréciait sa franchise. A traiter avec des femmes qui pouvaient être aussi manipulatrices qu’Ursula, Regina et Cora, se retrouver face à quelqu’un qui ne multipliait pas les ruses et les fausses cajoleries pour obtenir quelque chose de lui – ce dont il ne pouvait les blâmer puisqu’il faisait de son côté exactement la même chose - était un changement appréciable.

Il écarta les bras d’un air innocent.
« Ah, mais j’ignorais que vous me céderiez quoique ce soit au moment où je vous ai laissée monter sur mon navire, j’étais donc prêt à vous y faire une place sans rien demander en échange, il me semble que cela s’appelle faire preuve de bonté, non ? En outre, vous alliez abandonner ce bout de ferraille en mer, je pourrais donc parler de simple… récupération. L’avantage, c’est qu’au moins je vous épargne ce sentiment, toujours très déplaisant, d’être redevable à quelqu’un. Nous avons donc tous deux à y gagner. »
Ah, c’était là encore, cette façon de tourner les mots à son avantage, de se donner le bon rôle – ce qui n’était ici pas totalement injustifié – mais d’aucuns auraient pu lui rappeler qu'en général, ce que les pirates voulaient, ils l’obtenaient. Que ce soit par la manière douce, ou par la force.

Et puis, il n’était pas encore certain non plus que sa machine lui serait d’une quelconque utilité, si c’était le cas, il était en quelque sorte perdant au change et elle aurait aussi bien pu lui offrir un quelconque coquillage de la plage la plus proche. Mais en vérité, il en doutait : au pire des cas, il parviendrait toujours à tirer un certain prix d’une pareille curiosité. Et puis, s’il ne devait en retenir que cela, la beauté de leur passagère serait une compensation suffisante, pour lui comme pour ses matelots qui, à en juger la façon dont ils faisaient les fiers à bras pour l’impressionner, allaient donner le meilleur d’eux-mêmes - considérant les tirs-au-flancs qu’ils étaient habituellement, c’était un progrès significatif qu’il devait entièrement à la présence de la jeune femme.
« Je pense par ailleurs que vous ne gagnerez rien à me rejeter à la mer. Vous êtes un homme curieux, cela se fait ressentir par votre présence sur ce navire, qui est d'ailleurs le vôtre. Je suppose qu'un homme possédant un navire de cette qualité recherche l'aventure, de nouvelles expériences du monde. Capitaine, vous êtes sûrement aussi curieux que moi, j'accepterais donc de répondre à vos questions et de participer à votre... jeu si je puis dire afin que nos esprits curieux puissent se retrouver comblés. Ma machine est à vous Capitaine Killian Jones. J'espère que vous trouverez des tâches à me confier sur votre navire, je n'aimerais pas me sentir inutile. »
Et bien, et bien. Une analyse aussi fine que pertinente, et plutôt flatteuse. Décidément, elle avait plus que du potentiel. Il pourrait peut-être même, en effet, lui apprendre des rudiments de navigation. Elle semblait suffisamment agile pour grimper en haut du mât, et même si la vie sur un navire pouvait s’avérer très physique – la carrure assez robuste des matelots et l’état calleux de leurs mains éprouvées par les cordages en disait suffisamment long – elle était peut-être assez résistante pour tenir une semaine en mer. Oui, il avait dans l’intuition qu’elle pourrait bien les surprendre.
« Un point pour vous, ma jolie. Et pas d’inquiétudes, je veillerai à ce que ne vous vous ennuyiez pas sur mon navire. »
Ce qui n’était pas exactement ce qu’elle avait voulu dire, mais Killian le savait parfaitement. Il avait simplement l’art de mettre des sous-entendus partout, et en particulier là où il ne semblait pas y en avoir. Tout juste s’en rendait-il compte, parfois, mais on ne changeait pas toute une vie de mauvaises habitudes.

Il ne manqua pas la façon dont elle s’était éloignée lorsqu’il s’était approché, sa proximité la mettant visiblement mal à l’aise. Intéressant. Killian n’avait peu que de considérations pour le concept d’espace personnel, qui ne devait probablement même pas exister pour lui, mais il savait reconnaître une personne qui préférait garder ses distances et visiblement, c'était le cas de la demoiselle. Il respecta l'écart qu'elle avait mis entre eux, restant où il était. Derrière lui, les craquements de cordages et les grincements métalliques d’un objet tiré de l’eau, accompagné des grognements des pirates, lui indiquèrent que le bateau allait bientôt accueillir une nouvelle trouvaille. Le bruit sourd qui parvint à ses oreilles quelques secondes plus tard lorsque la dite trouvaille rencontra le plancher du navire le confirma.

La jeune femme, quant à elle, reprit :
« Est-ce-ce que ça compte comme étant la réponse à ma première question ? Si c'est le cas, c'est à vous de poser une question. »
En vérité, il n’avait pas compté cette réponse comme telle, mais puisqu’elle le suggérait, il n’allait pas rechigner. Par où commencer, alors ? Il avait bon nombre de questions pour elle, mais avait étrangement envie de faire durer le suspense. Il esquissa un sourire.
« Et bien, princesse : dans quelle direction mettons nous les voiles ? »
S’il ne commençait pas par demander d’où elle venait, il pouvait au moins savoir où elle allait.
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyDim 14 Avr - 13:10

Les négociations continuaient sur le Jolly Roger, non pas que cela dérangeait Kida, bien au contraire. L'Atlante observait les gestes du capitaine avec attention. Elle avait très bien compris qu'il faisait partie de ces hommes qui savent parler. Certains d'entre eux n'avaient aucun charme mais leur voix suffisait à déclencher des guerres. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient un usage presque parfait des mots. Ces individus se servaient de leurs phrases comme une incantation et rare étaient les personnes capables de résister à l’envoûtement. Sans oublier que Hook était un bel homme, ce qui rajoutait une couche de sorcellerie en un sens. Bien évidemment, la princesse Atlante ne pourrait bouger de la même manière : bomber le torse et paraître viril n'étaient pas vraiment dans ses cordes, néanmoins cet homme avait beaucoup à apprendre à l'ignorante. Et ça même le dernier des imbéciles s'en serait rendu compte.

« Ah, mais j’ignorais que vous me céderiez quoique ce soit au moment où je vous ai laissée monter sur mon navire, j’étais donc prêt à vous y faire une place sans rien demander en échange, il me semble que cela s’appelle faire preuve de bonté, non ? En outre, vous alliez abandonner ce bout de ferraille en mer, je pourrais donc parler de simple… récupération. L’avantage, c’est qu’au moins je vous épargne ce sentiment, toujours très déplaisant, d’être redevable à quelqu’un. Nous avons donc tous deux à y gagner. »

Il n'avait pas tort, Kida n'aurait jamais pu quitter le navire en sachant qu'elle devait encore quelque chose au capitaine. Elle acquiesça d'un simple geste de la tête avant d’enchaîner sur le fait qu'il n'aurait rien gagner en la rejetant à la mer. Il essayait de se donner le rôle de l'homme bon, celui qui porte secours aux demoiselles en détresse sans rien demander en échange et dont la vertu n'a d'égale que son courage. Pour ce qui était du courage, Kidagakash voulait bien le croire mais le fait qu'il soit un homme totalement bon et vertueux, c'était plus difficile. Chaque individu a sa part d'ombre, même si certains ne la développent que très tard. Il n'existait que les Saints pour être vertueux et encore la princesse était persuadée que tous ces hommes religieux dont elle avait pris connaissance dans les livres n'étaient en réalité que des personnes qui profitaient des avantages donnés par une quelconque religion. Profiter d'autrui, c'était ce que l'espèce humaine faisait le mieux. Dans tous les cas, Kida ne perdait pas au change. La machine ne lui servirait plus à rien et sans le cristal qu'elle portait autour du cou, il était impossible qu'elle démarre. De plus, ledit cristal ne fonctionnait pas dans ce monde si différent du sien, la connexion avec la source d'énergie d'origine avait été rompu.

« Un point pour vous, ma jolie. Et pas d’inquiétudes, je veillerai à ce que ne vous vous ennuyiez pas sur mon navire. »

La jeune princesse ne put retenir un sourire. Bien qu'elle ne sache pas quelle serait la nature du travail qui lui serait confié, travailler sur un navire ne pouvait être que gratifiant. L'Atlante se retourna vers son véhicule qui venait de toucher le plancher. Kida ne put s'empêcher de s'approcher de la machine et de retracer du bout des doigts les inscriptions Atlantes. Ces machines étaient des armes puissantes capables de créer de l’électricité ou de lancer des projectiles enflammés, encore fallait-il avoir la clé. Malheureusement, les seules clés existantes étaient ces cristaux que le peuple de l'Atlantide gardait précieusement autour du cou. Pourquoi ? Parce que ces cristaux étaient sources de vie pour ce peuple censé disparu. Beaucoup de personnes auraient tué pour obtenir l'un de ces pendentifs. En effet, ils permettaient à son porteur de vivre bien plus longtemps (la preuve Kida avait plus de huit mille ans) et possédaient des pouvoirs extraordinaires tels que celui de soigner... encore fallait-il qu'il fonctionne. 
L'Atlante ferma les yeux quelques secondes avant de reporter son regard sur le capitaine, intriguée par la question qu'il allait poser. C'était maintenant que l'existence de l'Atlantide allait être découverte, du moins c'est ce qu'elle pensait car, contre toute attente, le capitaine ne lui demanda pas d'où elle venait mais plutôt où elle allait. Kidagakash se posa la question à elle-même. Elle n'avait pas réellement pensé à ça. Pour la jeune femme, monter à la surface suffirait à avoir toutes les réponses à ses questions, mais visiblement ce n'était pas le cas. À la place, elle s'était retrouvée dans un monde inconnu, perdue dans un océan qui lui était étranger pour finalement tomber sur un homme qui avait eu la gentillesse de la repêcher. Toutes ses questions restaient finalement dans un néant le plus total


« Je cherche.. Une personne qui saurait faire de la magie. Une puissante magie. »

Peut-être que des explications s'imposaient. Comment Hook pouvait-il comprendre où elle voulait aller s'il ne comprenait pas la situation. C'était comme dire à un enfant de lui ramener une plante verte. S'il ne savait pas à quoi cela servirait, il ramènerait certainement la mauvaise herbe et dans ce cas-là son action n'aurait servi à rien. C'était le même principe qu'avec cette magie puissante. Kida pouvait très bien demander une espèce de sorcière aux capacités incroyables, si cette dernière n'était spécialisée qu'en potion et amulette en tous genres, elle ne lui serait d'aucune utilité. L'Atlante observa encore quelques instants les matelots qui la détaillaient avec curiosité puis hésita à les remercier pour leurs efforts. Remonter une machine de métal n'avait pas dû être facile et elle-même savait à quel point ces engins étaient lourd, à croire que les Atlantes avaient eu peur que quelqu'un ne les vole. Finalement, la souveraine ne dit rien. Si elle avait compris une chose en arrivant ici c'était bien qu'il ne fallait pas se montrer trop tendre. Relever la tête, bomber le torse et se faire respecter.
Pour le respect, Kida savait que ça ne viendrait pas tout de suite, mais se montrer trop gentille dès l'arrivée serait pareil à donner carte blanche à toutes sortes de choses qu'elle n'apprécierait pas forcément. Certes, la jeune femme était reconnaissante envers ces hommes, mais elle ne comptait pas remercier l'équipage pour un oui ou un non, ni leur demander si tout allait bien. Après tout, il ne faisait qu'obéir aux règles de leur chef et, si Kidagakash était une dirigeante douce et compréhensible, ici elle n'était rien de plus qu'une passagère sur un navire dirigé par un homme qui, bien que charmant, ne semblait pas si tendre que ça. Les hommes lui obéissaient sans le contredire, n'importe qui aurait rouspété en clamant que l'engin était trop lourd ou qu'il ne servirait à rien, mais eux non. Elle en avait donc déduit qu'en plus d'un grand respect, l'équipage éprouvait certainement une once de crainte envers leur capitaine. Ce qui n'était pas plus mal en soi cela pouvait éviter des rébellions ou, comme il était écrit dans les livres, des mutineries.
Le jeune Atlante avait surtout hâte de découvrir la vie à bord. Se reprenant, Kida entreprit de donner au capitaine des explications en faisant attention à ne donner que les points essentiels. 

« D'où je viens, des personnes ont disparu, ce maléfice a détruit des familles et brisé des vies. » 

Alors qu'elle regardait la mer, Kida se retourna vers Killian Jones. 

« Il faut que vous m'ameniez voir quelqu'un qui serait capable de me jeter le même sort afin que je les retrouve. » 

C'était tout ce qu'il avait à savoir. La princesse contempla avec nostalgie sa machine et se dit, une fois de plus, que ce n'était pas les circonstances qu'elle désirait pour son premier voyage. La jeune femme ne comprenait même pas comment elle avait pu changer de monde en remontant simplement à la surface. Elle aurait dû se retrouver au milieu de la mer certes, mais les navires n'auraient jamais dû avoir cet aspect-là. Si Kida plongeait au fond de cet océan, trouverait-elle toujours ces navires détruits au fond de l'eau . Ou seraient-ils dans son monde d'origine ? Bien qu'elle mourrait d'envie de savoir où ils étaient, l'altesse se contenta de poser une autre question. 

« Que faites-vous sur cet océan ? »

D'abord les questions concernant sa méfiance et ensuite viendrait toutes les questions sur le navire. Si à la fin de son séjour, Hook ne voudrait pas la tuer pour la faire taire, ce serait un miracle.

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyDim 14 Avr - 19:15

Hook avait plus de points communs avec son ennemi juré qu’il n’aurait aimé l’avouer. Pour l’un comme pour l’autre, la fin justifiait les moyens et s’ils devaient pour cela profiter de la crédulité des gens, que ce soit en jouant sur les mots ou en ajoutant des clauses en lettres minuscules au bas d’un contrat, ils le faisaient sans scrupules. Mais ils tenaient tout deux parole – même les pirates avaient un code d’honneur, et si on lui avait posé la question, Hook aurait probablement répondu qu’ils en avaient même plus que ce Rumplestiltskin. La ressemblance, cependant, s’arrêtait là. Le premier possédait une magie aussi ancienne que puissante pour l’épauler, le second n’avait que son charme naturel. Qui, admettons-le, faisait également son petit effet, d’autant qu’il savait son servir, mais ne le dotait en aucun cas de capacités surnaturelles. La prise de risque n’était donc pas vraiment la même, mais après tout, si le danger était une chose qui l’inquiétait, il ne serait jamais rentré dans la piraterie. Non, il n’y avait rien de vertueux ou d’héroïque dans ses choix, il faisait ce qu’il avait à faire pour obtenir sa vengeance, ni plus ni moins. Le reste lui importait peu. Il s’était autorisé à écouter son cœur pendant un temps, il y avait longtemps de cela, et voilà où cela l’avait mené. Il avait perdu la seule personne qui avait réellement compté dans sa vie. Il n’était pas prêt de faire cette erreur une seconde fois et la princesse Atlante avait de l’intuition en soupçonnait qu’il y avait plus à son personnage que l’image qu’il voulait bien lui donner. Une image qui n’était par ailleurs pas mensongère, simplement… incomplète.

La jeune femme esquissa un sourire lorsqu’il lui assura qu’elle aurait de quoi s’occuper durant son séjour, et Killian ne put s’empêcher de penser durant quelques secondes qu’elle lui rappelait Milah. Non pas physiquement, car l’une avait les cheveux aussi sombres que l’autre les avait clairs et il était impossible de les confondre, mais dans leur contenance, leur caractère, leur façon de s’exprimer. Quelque chose qui laissait deviner un tempérament fort, mais pas impétueux, et une soif de découverte qui illuminait leurs yeux de la même façon. Milah avait eu le même sourire lorsqu’elle était pour la première fois montée sur son navire. Le cœur de Hook se serra à cette pensée, et il détourna son regard, soudain ombrageux, vers le lointain pendant quelques secondes. Trois cent ans n’avaient en rien guéri la blessure qui meurtrissait encore son cœur, le vide béant qui s’y trouvait et ne pouvait être comblé, pensait-il, que par l’obtention de sa vengeance, ce qui expliquait pourquoi il s’accrochait tant à cette idée. Mais pour toutes les ressemblances qu’il pourrait trouver entre les deux femmes, Milah serait toujours l’unique, pour lui.

Kida, pendant ce temps, s’était approchée de sa machine et Hook en fit autant, prenant le temps de la contourner d’un air à la fois fasciné et intrigué tandis qu’il l’inspectait de plus près. Etrange, à n’en pas douter. Une invention issue d’une technologie bien plus avancée que la leur, peut-être même plus avancée que celle qu’il avait vue à l’œuvre à Storybrooke, enfin de compte. Difficile à dire de là où il était, mais il ne doutait pas de trouver rapidement des réponses à ses questions, que ce soit de la bouche de leur invitée ou d’une autre. Ce qui semblait évident, en revanche, c’était qu’elle ne leur avait pas menti : l’objet, en l’état, ne leur servirait à rien. Il y avait sûrement un moyen de le faire fonctionner, mais qui n’était clairement pas à la portée du pirate. Ce qui en soi ne le chagrinait pas plus que ça ; il avait le Jolly Roger et n’avait nul besoin de cette chose pour se déplacer en mer. Son intuition lui disait, à en juger la forme de capsule qu’avait la machine, qu’elle était également utile sous les eaux, mais Hook n’avait aucun désir de se promener sous la surface de l’eau, il laissait cela aux sirènes et aux poissons. Il n’y avait rien, là en bas, qui était susceptible de l’intéresser. Il avait depuis longtemps perdu la passion des trésors : oui, il avait toujours ce goût pour les choses qui brillaient, mais c’était bien secondaire à côté de son désir de vengeance, et surtout, il n’était pas vraiment dépourvu en termes de richesses.

Il frôla de la main la surface de l’objet, s’attardant sur les symboles étranges qui y figuraient et qui, à bien y regarder, ne ressemblaient nullement aux caractères qu’il connaissait. Non, il ne venait décidément d’aucun endroit qu’il avait eu le privilège de visiter, il s’en serait souvenu s'il avait déjà vu de pareils symboles. En y repensant, cela lui rappelait une vieille légende qu’il avait entendue il y avait bien longtemps, celle qui parlait d'un ancien peuple qui possédait un important savoir et dont la cité était engloutie sous les mers. Il ne parvint pas à retrouver leur nom, mais après tout, ce n’était qu’un mythe, s’il devait donner foi à tous les récits qu’il avait entendu lors de ses différents périples, il n'en aurait pas fini… Il devait cependant avouer que tous n’étaient pas que le fruit de l’imagination folâtre de quelques vieilles âmes qui avaient vu et entendu trop de choses durant leur longue vie.

Son attention revint à la jeune femme dont il attendait toujours la réponse. A en juger l’air pensif qu’elle avait soudain eu, elle-même ne savait pas bien où aller, ce qui ne le surprenait pas vraiment puisqu’elle ne semblait pas venir de ce monde.
« Je cherche... Une personne qui saurait faire de la magie. Une puissante magie. »
A ces mots, Hook arqua un sourcil. Elle avait besoin de quelque chose, ou de quelqu’un donc. Mais elle n’avait pas une personne définie en tête, sinon sa réponse n’aurait pas été si vague. Et il n’y avait que quatre noms qui lui venaient instantanément en tête à ces mots. Le premier n’était autre que celui du Crocodile lui-même. Il aurait été plus qu’heureux de la mener à lui, ne serait-ce que pour servir ses propres intérêts, mais si la chose avait été aussi simple, il y serait déjà. Le fait était qu’Ursula ne laissait pas n’importe qui passer le portail et s’assurait de la loyauté du capitaine en ne lui apportant pas ce qu’il désirait sur un plateau d’argent : elle était suffisamment intelligente pour savoir qu’une fois obtenu ce qui l’intéressait, il ne l’aiderait plus et ne lui serait donc plus d’aucune utilité. Ursula était d’ailleurs le second nom qui lui venait à l’esprit, les deux autres étant les disciples de Rumplestiltskin lui-même, à savoir Cora, et sa fille, Regina. De ces quatre noms, il n’en aurait recommandé aucun à la jeune femme. Il avait eu affaire aux quatre, et il avait plus d’une fois failli y laisser sa peau. Elle avait de plus tout intérêt à avoir quelque chose possédant plus de valeur que sa machine à leur offrir en échange, car toute magie avait un prix… et avec ces personnes, le prix avait tendance à être particulièrement élevé.
Il y avait bien le génie de la lampe – Jafar – qui aurait peut-être pu l’aider, mais pour autant que Hook en savait, il avait été lui aussi touché par la malédiction et n’était donc désormais pas plus un génie que lui-même n’était une fée. D’une façon ou d’une autre, il lui faudrait se frotter à des personnes qui ne lui voudraient pas que du bien, et Hook espéra pour elle que cela en valait vraiment la peine, d’autant qu’elle n’était sûrement pas habituée à mener son monde en bateau comme lui le faisait. Elle s’apprêtait à jouer un jeu dangereux.

Il attendit cependant qu’elle lui en dise plus pour partager le fond de sa pensée.
« D'où je viens, des personnes ont disparu, ce maléfice a détruit des familles et brisé des vies. Il faut que vous m'ameniez voir quelqu'un qui serait capable de me jeter le même sort afin que je les retrouve. »
Pas que là d’où tu viens, ma jolie, pensa Hook, son visage s’assombrissant légèrement. Le maléfice n’avait quant à lui rien emporté qui ne lui ait déjà été dérobé, sinon sa vengeance, mais après tout, contrairement aux autres, il n’avait pas perdu ses souvenirs (ce qui aurait été dévastateur pour la dite vengeance : il aurait certes été tout près de Rumplestiltskin, mais à quoi bon s’il était incapable de se souvenir de qui il était ?) et il avait eu vingt-huit ans pour savourer son heure de gloire qui approchait peu à peu.

Mais ainsi, elle avait été séparée d’une personne qu’elle aimait : il comprenait à présent mieux la tristesse qui suivait l’enthousiasme qu’il lisait dans ses yeux à chaque fois qu’ils se posaient sur un nouvel élément du bateau. La malédiction de Regina avait été un succès : elle était parvenue, comme elle le souhaitait, à semer le malheur autour d’elle en s’assurant que personne ne connaîtrait le bonheur qu’elle-même avait perdu. En un sens, leur désir de revanche était assez similaire ; la différence était simplement que celle de Hook était plus personnelle et ne visait qu’une personne. Il se fichait bien des autres.

Quant au sort… et bien c’était nul autre que Rumplestiltskin qui l’avait créé pour Regina, s’il en croyait Cora. Et ce n’était pas pour rien que Regina, toute puissance fut-elle, avait été obligée de faire appel à lui. Ce n’était pas un sort banal.
Son sourire charmeur réapparaissant sur ses traits, il se tourna vers leur nouvelle passagère, s’éloignant de quelques pas de sa machine.
« J’ai bien peur, ma jolie, qu’il n’y ait qu’une personne capable de jeter un sort pareil, et que pour le moment, elle ne soit quelque peu… hors de portée. »
Ce qui n’était pas faux, mais était aussi une façon comme une autre pour Hook de dire que le Crocodile était à lui.
« Je connais en revanche quelqu’un qui pourrait vous aider… mais je ne peux pas promettre qu’elle le fera. Ni que vous aurez envie de passer un marché avec elle quand vous l’aurez rencontrée. »
Mais quel meilleur test pour éprouver sa motivation ? Si elle souhaitait retrouver ceux qui lui avaient été arraché, sa meilleure chance était encore de traverser le portail comme il l’avait fait. Si Ursula accepterait de l’aider ou non était encore une question à laquelle il ne pouvait répondre. Tout dépendrait de ce que Kida aurait à lui offrir. Mais au moins, il savait où trouver la sorcière, et s’y rendait présentement.
« Mes amis, hurla-t-il en direction de son équipage, nous faisons cap sur le nord-ouest ! »
Il n’en fallut plus pour que tous s’agitent tandis que lui-même faisait signe à la jeune femme de le suivre du crochet. Montant à la proue tandis que les voiles crissaient le long des mâts, il consulta sa boussole brièvement avant de s’avancer jusqu’au gouvernail qu’il prit aussitôt en main. Il était temps de prendre le large – ou plutôt, en l’occurrence, de retourner à la terre ferme.

Se rappelant qu’avant toute cette agitation, la jeune femme lui avait posé sa question, à savoir ce qu’il faisait en mer - il nota au passage qu’elle avait renoncé à ses questions techniques pour en poser une plus personnelle : peut-être avait-elle réalisé qu’elle n’avait pas d’autres moyens d’en savoir plus sur lui, alors qu’elle finirait nécessairement par découvrir comment ce navire avançait -, il prit le temps d’y réfléchir. Il aurait bien sûr une fois de plus pu jouer sur les mots, lui répondre, comme si ce n’était pas suffisamment évident, qu’il naviguait, mais cela n’aurait pas été honnête, et il ne voyait de plus pas de raisons de lui mentir. D’autant que s’il espérait la même franchise de sa part, il avait tout intérêt à donner l’exemple.
« J’ai moi aussi une personne à retrouver. Disons que cette malédiction a laissé un certain nombre d’affaires… irrésolues derrière elle, et que je compte bien y remédier. Et je connais une personne qui peut m’y aider – qui peut nous aider. Je m’apprêtais donc à lui rendre un petite visite quand vous êtes apparue au milieu de nulle-part. »
L’explication restait très vague, bien que sincère, mais après tout, la réponse de la jeune femme l’avait été tout autant. La main toujours posée sur le gouvernail, il se tourna une fois de plus vers elle, cette fois avec quelque chose qui ressemblait à de la provocation dans les yeux, et abandonnant momentanément leur petit jeu, il lui fit une proposition qu’il ne faisaiit pas souvent.
« Vous vouliez savoir comment les choses fonctionnaient : que diriez-vous de prendre les commandes, princesse ? »
Si sa question n’était pas suffisamment claire, le petit mouvement du crochet en direction de la barre vint appuyer son offre. Le genre qui ne se refusait pas, car on n’avait pas tous les jours la possibilité de prendre la barre du Jolly Roger quand on ne s’appelait pas Killian Jones.

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la princesse Kida
MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyJeu 18 Avr - 17:51

Durant de longues minutes, Kida l'observa. Bien qu'elle ne s'en rendait pas compte elle-même, la jeune femme essayait d'analyser l'homme qui se trouvait devant ses yeux. Fort beau, fort charmant, mais n'ayant aucune femme à bord. Il y avait alors certaines possibilités et l'Atlante s'attarda longuement sur l'hypothèse où Killian Jones n'était qu'un homme sans cœur qui passait d'îles en îles afin de rencontrer des jeunes femmes pour une simple nuit torride avant de repartir le lendemain, sans laisser de trace, tel un voleur de cœur fuyant sur la grande bleue. La deuxième solution était qu'il s'était involontairement donné à la mer. La princesse avait lu de long récit concernant les hommes qui naviguaient et refusaient de se donner à une femme car leur amour n'appartenait qu'aux océans. C'était une vision très poétique des marins qu'elle avait toujours gardée ancré en elle.
Bien sur,Kidagakash n'avait pu s'empêcher de faire un lien avec la mer et le Dieu Poséidon. Si les marins ne s'offraient qu'à la mer... cela voulait-il dire qu'il s'offrait à Poséidon ? Herm, cette pensée traversa son esprit et elle ne put retenir un sourire. Par ailleurs, la princesse avait entendu parler d'une étrange coutume où les femmes étaient interdites à bord d'un navire car elles portaient malheur. Peut-être était-ce le cas pour le capitaine, peut-être qu'une femme l'attendait patiemment sur terre, élevant des enfants aux mains à crochet... non peu probable, il ne l'aurait pas fait monter à bord si c'était le cas et les enfants ne naissaient pas avec des crochets à la main... enfin pas dans son monde en tout cas.
La dernière solution était que le capitaine avait déjà offert son cœur et que cette personne avait disparu ou l'avait quitté. Il n'y avait nulle peine plus atroce que celle de ne voir disparaître l'être que l'on chérit le plus. Mais comment cela s'était-il produit ? Elle n'en avait aucune idée. Peut-être que Hook avait définitivement fermé son cœur à toutes sortes d’amour ou de sentiment suite à cet événement, c'était la solution la plus probable car, même si un homme s'offre à la mer, il ne peut empêcher son cœur d'aimer une femme. 
Lorsqu'il détourna son regard pour regarder l'horizon, Kida sut que sa dernière hypothèse était la bonne. Bien que compatissante à sa douleur, la princesse ne montra nullement ce sentiment. Pourquoi ?Parce qu'à ses yeux il n'y avait pas pire que de paraître faible aux yeux des autres et elle devinait sans mal qu'il en était de même pour le capitaine. Lorsqu'elle avait perdu Milo, tout le monde lui disait « Je suis désolée Votre Altesse » ou encore « Je comprends votre douleur ». Non, personne ne comprenait et tout ce que la jeune femme aurait aimé c'était qu'ils se taisent car, sans le vouloir, ils ne cessaient de lui rappeler que l'homme qu'elle aimait lui avait été arraché. Il en était de même pour le capitaine. Si elle se mettait à lui dire des choses telles que « comment était-elle ? » ou « Je vois que vous avez perdu quelqu'un que vous aimiez, j'en suis désolée. » C'était comme lui enfoncer un couteau dans le cœur et le replonger dans des souvenirs plutôt sombres. Il ne fondrait pas en larmes, il avait autant de fierté qu'elle, mais quelque chose se briserait à nouveau en lui, une chose qui, rien qu'en se fêlant à l'instant, avait assombri son regard.

Afin de ne pas dévoiler ses pensées et surtout parce qu'en réfléchissant à ce que le capitaine avait perdu, elle s'était souvenu de ce qu'elle avait elle-même perdu, Kida se rendit jusqu'à sa machine afin de l'examiner une nouvelle fois. Une chose qu'elle avait faite de nombreuses fois depuis ces longues, très longues années de vie. Néanmoins, la princesse Atlante trouvait toujours quelque chose à regarder sur les machines. Une inscription qu'elle n'avait pas vu, une gravure, un nouveau mécanisme. C'était ce savoir antique qui la fascinait, bien qu'elle ait trouvé en ce navire, un centre de curiosité tout aussi riche qu'innovant. Sa lance était toujours à l'intérieur, bien qu'elle ne jugeât pas utile de la prendre avec elle pour le moment. En fait elle avait même pensé à l'abandonner, la trouvant soudainement encombrante et préférant ne s'armer que de son poignard. 
Observant quelques secondes le capitaine du navire, Kida ne put s'empêcher de se demander s'il avait entendu parler de l'Atlantide. Ce n'était certes qu'une légende mais cela n'empêcher pas les gens de s’y intéresser. Depuis qu'elle avait retrouvé l'usage de la lecture, la jeune princesse ne cessait de dévorer des livres afin d'apprendre encore et toujours plus, la connaissance était pour elle une chose magique mais elle savait très bien qu'il y avait quelque chose derrière cette obsession de connaissance. Ce qu'elle voulait réellement c'était voir les choses de ses propres yeux et c'était plutôt bien partis pour le moment. 



À l'entente de sa réponse, le capitaine arqua un sourcil. Avait-elle dit quelque chose de bizarre ? À moins que ce ne soit l'incompréhension. Elle rajouta les explications en espérant qu'il ait un éclat de génie. Dans ce monde il y avait forcément quelqu'un qui possédait un brin de magie ou qui était capable de l'aider. Elle aurait été capable de donner tout ce qu'elle chérissait le plus pour pouvoir être envoyée là ou sa moitié était et si cela n'était pas capable, elle se lancerait elle-même dans la magie noire. Entre le bien et le mal, il n'y avait qu'un pas. Néanmoins la princesse Atlante ne considérait nullement que les « méchants » étaient de mauvaise personne, sauf évidemment ce sale colonel qui avait tenté de la vendre, mais c'était de l'histoire ancienne. Pour elle, le bien et le mal se définissaient à travers une façon de pensée, différente vis-à-vis de la personne. Une personne n'était pas de nature mauvaise, plusieurs facteurs entraient en compte comme l'éducation et le sens de la morale. Si une personne faisait quelque chose de mal aux yeux d'une autre mais que personne ne lui avait jamais dit que ce qu'il faisait été mal, était-ce considérait comme un acte mauvais ? Certainement pas, car la personne qui exécutait cet acte n'était pas consciente que cela pouvait être interprété comme une chose mauvaise, c'était par ailleurs pour cela que la société imposait des lois, afin d'éviter que chacun ne vive dans sa propre conception du bien et du mal.
C'était en tout cas le point de vue de Kida et c'était peut-être pour cela que l'air sombre du capitaine ne lui inspirait nulle méfiance. Sûrement était-elle idiote de ne pas se méfier plus du capitaine Killian Jones mais, bien qu’il ait l'allure du méchant, la jeune Atlante n'arrivait pas à se dire qu'il était mauvais. Évidemment, elle n'en était pas au point de le considérer comme un être aussi doux qu'un agneau, loin de là. Kida n'était certes pas méfiante mais la jeune femme n'était pas bête pour autant et ça aurait été l'insulter que de croire le contraire. 

« J’ai bien peur, ma jolie, qu’il n’y ait qu’une personne capable de jeter un sort pareil, et que pour le moment, elle ne soit quelque peu… hors de portée. »

La jeune femme ferma les yeux et dirigea son regard, visiblement déçu, vers l'océan. Si c'était le cas, qu'allait-elle faire ? Il ne lui restait plus qu'à rentrer chez elle et encore, même ça elle n'était pas capable de le faire. Kida se retrouvait donc coincé dans un monde qui n'était pas le sien. Son cœur se serra et la jeune femme porta sa main au cristal accroché à son cou. Si cela devait réellement se terminer ainsi c'était que les rois du passé s'acharnaient sur elle. Ils lui avaient d'abord pris sa mère, puis son père lui avait été enlevé sans qu'elle ne puisse être à ses côtés, son compagnon avait disparu et maintenant elle ne pouvait même plus retrouver son peuple. S'ils désiraient la décourager, il était sur la bonne voie. Néanmoins, l'Atlante n'abandonnerait pas, ce n'était qu'un moment difficile, elle se relèverait et finirait par y arriver. 

« Je connais en revanche quelqu’un qui pourrait vous aider… mais je ne peux pas promettre qu’elle le fera. Ni que vous aurez envie de passer un marché avec elle quand vous l’aurez rencontrée. » 

Un éclat illumina les yeux bleus de la jeune femme. Finalement, tout n'était pas perdu. 

« Rien ne m'effraie et je ne reculerais devant rien pour atteindre mon but. »

Ces mots avaient été prononcé avec conviction et si un élément avait pu animer la jeune princesse, il aurait sans aucun doute s'agit du feu. C'était certainement le désespoir qui la guidait, la dépendance à quelqu'un était néanmoins insupportable et Kida avait du mal à se dire qu'elle se mettait dans tous ses états pour un homme. Mais c'était l'homme qu'elle aimait et cela n'avait pas de prix. Kidagakash aurait pu tuer si cela était nécessaire. Elle n'était pas une meurtrière, loin de là, mais si le prix pour sauver une vie était d'en sacrifier une autre, elle l'aurait fait sans hésiter. La princesse n'aurait pas été jusqu'à un génocide, elle respectait bien trop la vie humaine pour cela. En réalité, le cœur de l'Atlante aurait certainement été partagé en deux à ce moment-là. Elle aurait hésité longuement entre tuer toute une population afin de rester aux côtés de son amour, mais aurait continué de vivre avec l'image de morts dans la tête et sauver ce peuple et être séparé à jamais de sa moitié. La réelle question était surtout, aurait-elle eu le courage de faire cela ? Kida savait se comporter en femme, elle savait se comporter en amante mais aurait-elle la force de se comporter en reine afin de faire la part des choses ? Pour le moment, ce n'était pas le genre de chose qui lui était demandé et elle espérait sincèrement n'avoir jamais à faire ce choix.

« Mes amis, nous faisons cap sur le nord-ouest ! »

Un sourire étira les lèvres de la princesse. Killian Jones savait où il fallait se rendre, c'était un avancement important dans sa quête. Posant ses mains sur la coque du bateau, Kida observa la mer une dernière fois. Pas un sourire ni une quelconque expression mis à part celle de la détermination. La princesse avait l'impression de partir en guerre, l'air lui manqué presque tant l'attente devenait pesante. Elle qui était pourtant une femme patiente, la voilà prise dans les filets de l'impatience. Il faudrait qu'elle pense à demander d'autres vêtements aussi, ce n'était pas que sa tenue d'Atlante la gênait mais la princesse préférait pouvoir se fondre dans la masse et ce qu'elle portait ne l'y aidait pas. 

« J’ai moi aussi une personne à retrouver. Disons que cette malédiction a laissé un certain nombre d’affaires… irrésolues derrière elle, et que je compte bien y remédier. Et je connais une personne qui peut m’y aider – qui peut nous aider. Je m’apprêtais donc à lui rendre une petite visite quand vous êtes apparue au milieu de nulle-part. »

Son regard se dirigea vers le capitaine qui était montée à la proue. Sur le moment, elle ne l'avait pas suivi afin de regarder une dernière fois la parcelle de mer d'où elle avait émergé mais désormais, elle comptait bien faire attention à tous les propos et gestes d'Hook.

« Donc cette magie n'a pas seulement toucher mon monde. Le vôtre aussi est affecté. » 

Décidément, cette malédiction était pareille à une maladie mortelle qui ne cessait de faire des ravages. Bien qu'elle ait généralisé le cas de son peuple, en réalité il n'y avait que Milo qui avait disparu. Dut moins à sa connaissance. Aussi honteuse soit-elle de ce fait, Kida ne s'était pas intéressé aux autres possibles disparitions. Personne n'était venu se plaindre de la disparition d'un quelconque être aimé et la jeune femme en avait donc déduit que son compagnon était la seule victime de la malédiction, enfin dans son monde. C'était une affaire personnelle et elle n'hésiterait pas à envoyer son couteau fétiche dans le corps de la personne qui lui avait enlevé Milo. Durant cette longue absence, Kida s'était découvert un côté noir dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence. D'un côté, elle en voulait à l'homme qu'elle aimait pour avoir fait apparaître ce côté en elle car en huit mille ans, Kida n'avait jamais ressenti de réelle haine. La colère, elle connaissait mais la haine, la rage et l'envie de tuer n'avaient jamais eu une quelconque place dans son cœur, et aujourd'hui c'était devenue son quotidien. Bien heureusement, c'était une personne de nature douce qui savait se maîtriser. Il lui suffisait donc de ne pas y penser pour retrouver son sourire et sa tendresse.
La princesse Atlante remarqua que le capitaine était resté très vague sur le sujet et elle ne put retenir un sourire amusé, apparemment lui non plus ne voulait pas tout dévoiler de ses intentions. La jeune femme avait l'impression que commençait à s'installer comme un jeu. Ils avaient beau être sincère l'un avec l'autre, ils gardaient tout de même un certain mystère et Kida ne pouvait s'empêcher de se demander qui en saurait le plus sur l'autre au final. 
Ses yeux finirent par tomber sur le gouvernail et, se mordant la lèvre inférieure, Kida dut se retenir pour ne pas supplier le capitaine de la laisser manœuvrer le navire. Pourtant c'était une chose qu'elle aurait adoré faire. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Hook lui dit tout simplement : Vous vouliez savoir comment les choses fonctionnaient : que diriez-vous de prendre les commandes, Princesse .  
Les yeux de ladite princesse s'illuminèrent et sans demander son reste, elle se campa devant la barre avec un grand sourire, comme si on venait de lui offrir le monde entier. Elle fit enfin attention à tout ce qui se trouvait sur le navire, surtout les hommes qui marchaient sur le pont, ce qui s'étaient occupés des cordages et toute cette agitation harmonieuse. Kidagakash se concentra sur le gouvernail, ressentant comme une pression, elle en déduisit donc que la barre était reliée à quelque chose qui guidait le navire à partir de l'eau, comme les nageoires d'un poisson ! À moins que ce ne soit autre chose... 

« Comment est-ce que ça fonctionne ? »

Elle n'avait qu'une envie c'était de tourner un maximum la barre mais elle se maîtrise, bon elle allait bien finir par craquer à un moment, elle se connaissait. Kida regarda la boussole d'Hook avec attention. 

« Vous vous servez de ça pour vous diriger c'est ça . » 

La princesse avait déjà vu des dessins représentant des boussoles, mais dans les livres qu'elle lisait, les marins avaient tendance à se repérer grâce aux rayons du soleil. Bien qu'elle n'ait aucune expérience dans le domaine, l'Atlante aurait aimé savoir comment utiliser tous ces outils de navigation. 

« Si je tourne la barre rapidement dans un sens, est ce que le navire va tanguer dans ce sens où est-ce qu'il se contentera de tourner légèrement ? Et votre équipage, est-ce qu'il sera propulsé par-dessus bord si je tourne trop brusquement ? Comment faites vous pour avoir des vivres pour chacun ? Est-ce que vous pêchez vos propres poissons ou est-ce que vous vous arrêtez sur des îles afin de faire le plein ? Avez-vous toujours assez d'argent pour vous procurer ces vivres, dans le cas où vous ne pêcheriez pas. »

Ses questions avaient repris, néanmoins, Kida les posait avec un ton calme, beaucoup moins agité que lors de sa première vague de question.


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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyVen 19 Avr - 2:08

Si Hook avait découvert la façon dont il était perçu dans le monde de Storybrooke, probable qu’il aurait fortement grincé des dents. Il ignorait qu’il existait un monde où son nom était connu et associé à celui du méchant d’un célèbre récit pour enfants dont Peter Pan était le héros, et même s’il avait cru comprendre que la plupart des habitants du Royaume enchanté étaient là-bas des héros et héroïnes de contes de fées, il était loin de se douter à quel point ceux-ci étaient éloignés de la réalité. Ce qui était certain, c’était qu’il n’aurait pas aimé leur vision du Capitaine Crochet, peu flatteuse et bien trop manichéenne. Oui, il avait conscience qu’aux yeux de beaucoup il était dans le mauvais clan ; celui des méchants, de ceux qui ne reculent devant rien pour obtenir ce qu’ils veulent. Pour autant, il avait du mal à se considérer comme le vilain de l’histoire. Oui, c’était un pirate, et oui, il était redouté à raison. Il n’avait pas toujours agi de façon honorable, bien au contraire. Il avait pillé et volé, il avait menti et manipulé, s’était battu, avait donné la mort même, lorsque cela était nécessaire. Il n’était pas quelqu’un de recommandable, il était prêt à l’admettre. Mais il n’avait jamais dispensé le mal pour le mal. Il faisait ce qu’il avait à faire pour survivre, et n’éprouvait absolument pas de regrets quant à cela. Bien sûr, toutes ses actions n’étaient pas strictement nécessaires. L’attrait de l’or et des trésors dépassait l’usage purement utilitaire qu’il en avait pour motiver son équipage et faire du troc – vivre sur mer avait un prix, et les stocks de nourritures et de rhum ne se renouvelaient pas tous seuls, hélas. Mais il ne s’agissait jamais que de possessions matérielles, et il éprouvait rarement des remords à l’idée de piller l’un des navires royaux de la Reine. Oui, il avait le goût de la bonne chère, et appréciait tout autant les plaisirs de la chair. C’était cependant le cas de bien des hommes qui vivaient chaque jour dans la volupté et n’en étaient jamais condamnés ou mal jugés.

Mais être un pirate signifiait aussi être un paria. Hook l’acceptait et n’avait en vérité nul désir de changer cela. Il n’aurait vendu sa liberté pour aucun confort, pour nul sentiment de sécurité illusoire. Si Milah ne l’avait pas suivi, cela lui aurait probablement déchiré le cœur, mais il serait reparti, avec ou sans elle. Il n’appartenait pas à cette vie, l’appel de la mer était trop grand, trop irrésistible. Elle s’en était rendue compte elle-même. Elle avait partagé son sens de l’aventure et son goût pour le danger. Si cela faisait de lui - d'eux- de mauvaises personnes mauvaise, alors oui, ils l’étaient indubitablement. Mais s’il s’agissait de juger le cœur des gens, leurs intentions, celles de Hook avaient toujours été égoïstes et intéressées, mais elles n’étaient pas mauvaises. Pas jusqu’à ce que le Crocodile ne détruise ce cœur en face de lui. Car il était mort en même temps que Milah, et ill ne restait plus que cette vengeance pour seul but. Oui, le désir de tuer était présent, la rage, la fureur, la haine avaient allumé et continuaient d’alimenter un feu en lui avide de violence, mais était-il à condamner pour autant ? Rumplestiltskin avait tué sa femme pour l’avoir quitté, pouvait-il être blâmé de demander à ce que la même punition lui soit apportée ? Quel pirate, quel homme aurait-il été s’il n’avait pas ressenti le désir de venger sa bien-aimée ?

Le mal n’était pas une chose innée. On ne naissait pas mauvais, on le devenait. Et tout était une question de perception. Le méchant d’un récit n’était souvent qu’une victime dont l’histoire avait été passée sous silence. S’il était le méchant, cela aurait signifié que Rumplestiltskin, en tant qu’opposant, était le héros, et il refusait de croire une chose pareille. Le Crocodile avait fait plus de mal autour de lui en quelques années que le pirate en trois cent ans d’existence, et il savait qu’il continuerait. Il était de ce genre de lâches qui se cachaient derrière leur magie pour obtenir ce qu’ils voulaient, et ne reculaient devant rien pour ce faire, car leurs pouvoirs leurs donnaient tous les droits. Même Hook avait plus d’honneur que ça. Pour qu’un combat soit acceptable, il fallait qu’il soit équitable. Comment, dans leur cas, aurait-il pu l’être alors que l’un se battait avec une épée, et l’autre avec toutes les ressources insoupçonnées que la magie avait à lui offrir ? On ne naissait peut-être pas mauvais, mais ce qui était certain, c'était que concernant le Crocodile, la meilleure expression qui venait à l'esprit de Killian était : "lâche un jour, lâche toujours".

Au fond, il se fichait d’être le méchant ou le gentil – pour lui, les choses étaient plus complexes que ça et rien n’était tout noir ou tout blanc. S’il devait avoir le mauvais rôle, ainsi en serait-il. Cela ne changerait rien à sa quête de justice – car il s’agissait après tout bien de réparer une injustice qui lui avait été causée – et peu importe que pour beaucoup la violence ne soit pas la réponse, elle était la sienne.
Il savait ce qu’il avait à faire pour retrouver la paix de l’âme, et ne reculerait devant rien pour cela.

En cela, Kida n’était pas si différente de lui. Il pouvait lire la détermination dans ses yeux et se doutait qu’elle-même était prête à sacrifier beaucoup de choses pour obtenir ce qu’elle voulait. Il aurait pu penser à une vengeance, mais il y avait une flamme dans son regard qui n’était pas celle de quelqu’un qui avait tout perdu, mais au contraire de quelqu’un qui avait encore tout à gagner ; celle de l’espoir. Elle ne se battait pas pour se venger, mais pour réparer le mal qui lui avait été fait, car dans son cas c’était encore possible. Ils cherchaient tous deux à retrouver quelqu’un, mais pas pour les mêmes raisons. Elle pouvait encore sauver l’être qui lui avait été enlevé, mais pas lui. Il n’était pas cependant amer au point de faire échouer sa quête pour la condamner au même sort que lui, bien au contraire : il lui souhaitait tout le succès du monde, en tout sincérité. Tant qu’elle ne s’opposait pas à lui, elle ne serait jamais un ennemi pour lui. Personne ne devrait connaître ce qu’il avait connu. Personne, sauf celui qui le lui avait infligé. C’était comme un mantra qui se répétait dans sa tête, nuit et jour, le harcelant, le hantant jusqu’à ce que vengeance soit accomplie. Mais, en revanche, quiconque se plaçait sur son chemin le faisait à ses risques et périls.

Le capitaine ne manqua pas le regard déçu de la jeune femme lorsqu’il lui annonça qu’il n’existait qu’une personne capable de jeter la malédiction qu’avait subi son monde et le sien, ni le geste qu’elle eut, posant sa main sur l’intriguant cristal suspendu à son cou et qui avait déjà à plusieurs reprises capté l’attention et l’intérêt du pirate, accrochant de son prisme les rayons du soleil qui le touchaient. Curieux bijou, vraiment. Killian eut le sentiment que c’était plus qu’un simple caillou, à la façon instinctive dont elle l’avait pris en main, mais il avait du mal à voir quel pouvait bien en être l’utilité. Peut-être sa seule valeur était-elle sentimentale, peut-être s’agissait-il d’un cadeau. Mais elle n’était visiblement pas prête à baisser les bras pour autant, ce qu’il ne pouvait qu’approuver. Avec tous les obstacles qui allaient probablement se dresser sur sa route, elle avait tout intérêt à être prête à les surmonter. Comme pour le prouver, elle rétorqua avec conviction :
« Rien ne m'effraie et je ne reculerai devant rien pour atteindre mon but. »
Hook exécuta un petit geste de sa main qui semblait être une révérence, saluant sa détermination. Oui, trois cent ans à attendre et comploter lui avaient appris que patiente et volonté étaient des mots clés pour obtenir ce que l’on voulait. Ceux qui avaient tenté de le décourager, de le persuader de passer à autre chose n’avaient pourtant pas manqués, mais Hook ne l’entendait pas de cette oreille. Il était déjà allé trop loin pour faire marche arrière, et Milah méritait sa vengeance, tout comme elle méritait un homme courageux, qui ne renonçait pas à elle au moindre obstacle. Il ne serait pas ce lâche. Ce n’était pas tant une question de fierté que de devoir, et plus encore, de nécessité. Il savait qu’il n’aurait pu vivre avec son reflet dans le miroir s’il s’était détourné de cette tâche. Et puis, que l’attendait-il à présent ? Quels mondes n’avait-il pas déjà visité et quels horizons avaient un quelconque intérêt s’il ne pouvait les découvrir avec elle ? Quel or pourrait racheter son bonheur, quel sens pouvait-il redonner à sa vie ? Il n’était pas de ceux qui cherchaient à tout prix une explication à leur existence, mais vivre pour vivre n’était pas non plus une chose qu’il pouvait envisager, plus maintenant, plus depuis qu’il avait connu ce sentiment d’infinie complétude et de bonheur absolu qu’il avait eu avec elle.
« Donc cette magie n'a pas seulement touché mon monde. Le vôtre aussi est affecté. »
A ces mots, Killian esquissa un sourire sans joie, le genre de sourire qui donnaient des frissons dans le dos des matelots qui le craignaient le plus, car ils reconnaissaient la noirceur cachée derrière le pli de ces lèvres. C’était le sourire d’un prédateur, d’un homme dangereux qui n’avait rien à perdre.
La magie. La réponse de toutes les âmes faibles, incapables d’affronter les choses dignement, le refuge ultime des lâches. Cora, Regina, Rumplestiltskin… pour lui, ils étaient tous pareils. Bien sûr, il n’éprouvait pas pour les deux premières le dégoût, la haine et le mépris qu’il ressentait pour le dernier mais ce n’était pas pour rien qu’elles avaient tout appris de lui. A chaque menace, chaque contrariété, chaque obstacle, la réponse était la même : la magie. C’était la magie qui avait tué Milah, et la magie encore qui l’avait séparé du Crocodile. S’il y avait une chose à envier au monde de Storybrooke, c’était bien cette absence de magie qui mettait tous les hommes sur un même pied d’égalité. Un avantage dont il avait bien l’intention de profiter. Il n’avait que peu d’estime pour tous ces sorciers de pacotille, ces ensorceleurs du dimanche. Rien ne valait le jugement de la lame par le sang. Il était peut-être de la vieille école, mais rien de tout ce qui s’était passé de négatif dans sa vie n’aurait eu lieu si la magie n’avait pas existé, ce qui expliquait bien sa répulsion à l’idée de s’en servir – mais s’il n’y avait pas d’autres moyens, ce n’était bien sûr pas cela qui le ferait changer d’avis. Il ne souhaitait pas s’abaisser au niveau de Rumplestiltskin, mais il n’était pas prêt à renoncer pour autant, ce serait bien mal le connaître.

Quant au mondes touchés… difficile d’en évaluer les dégâts, mais il semblait à priori que si la forêt enchantée était la principale concernée, plusieurs mondes avaient été affectés par la malédiction, comme Wonderland, et le monde – quel qu’il fut – d’où venait la princesse.
« La magie de ce misérable est puissante », reconnut-il avec une amertume évidente dans la voix, comme à contrecœur. « Aucun monde, à ma connaissance, n’a été épargné. »
Non, pas même Neverland – il n’avait pas pu y revenir constater lui-même les dégâts mais il avait aperçu de l’autre côté une certaine fée qui ne pouvait venir que du Pays Imaginaire. Il ne s’attarda cependant pas sur la question, et l’enthousiasme exprimé par la jeune femme à l’idée de manipuler la barre lui offrit une distraction plus que bienvenue pour lui changer les idées. Elle s’empara du gouvernail dès qu’il lui en laissa la possibilité, comme si elle n’avait attendu que ça, et s’empressa de renouveler son flot de questions, la curiosité et l’excitation la reprenant.
« Comment est-ce que ça fonctionne ? »
Puis, presque aussitôt, avisant sa boussole :
« Vous vous servez de ça pour vous diriger c'est ça ? Si je tourne la barre rapidement dans un sens, est ce que le navire va tanguer dans ce sens où est-ce qu'il se contentera de tourner légèrement ? Et votre équipage, est-ce qu'il sera propulsé par-dessus bord si je tourne trop brusquement ? Comment faites-vous pour avoir des vivres pour chacun ? Est-ce que vous pêchez vos propres poissons ou est-ce que vous vous arrêtez sur des îles afin de faire le plein ? Avez-vous toujours assez d'argent pour vous procurer ces vivres, dans le cas où vous ne pêcheriez pas. »
Hook fit mine de compter ses questions sur les doigts de sa main mais s’arrêta lorsque ses cinq doigts ne suffirent pas à faire le compte, son crochet s’avérant relativement inutile dans cette entreprise. Bien, s’il fallait jouer à cela, il était bon joueur. Il n’oubliait pas leur marché pour autant, mais ne se priverait pas de le lui rappeler au moment opportun si elle-même rechignait à parler. En l’occurrence, ses questions étant entièrement techniques, et il décida qu’il pouvait lui accorder les réponses qu’elle souhaitait.

Le moment aurait été bien choisi pour profiter de la situation et se placer derrière la jeune femme en guidant ses mouvements de façon suggestive, mais Hook ne saisit pas l’occasion, sûrement parce qu’il voyait trop en elle de lui-même pour tenter quoique ce soit à présent qu’il savait qu’elle avait quelqu’un et qu’elle était déterminée à retrouver cette personne. Elle n’avait de toute façon pas semblé très réceptive à ses approches, et c’était probablement mieux ainsi.
Il sourit largement et décida de laisser la jeune femme expérimenter par elle-même, écartant les mains pour lui montrer clairement qu’il ne ferait rien pour l’aider.
« Je pense que la meilleure façon d’apprendre, princesse, est encore de découvrir par soi-même. Je peux en tout cas vous assurer que vous ne ferez tomber personne à l’eau avec ça entre les mains, » dit-il en désignant le gouvernail afin de la rassurer.
Qu’elle fasse tourner la roue dans tous les sens si elle le désirait, elle était intelligente, elle comprendrait rapidement que le sens dans lequel elle tournerait la barre déciderait de l’orientation du bateau. Mais il y avait bien évidemment toute une partie technique dont elle ne pouvait avoir connaissance, aussi reprit-il :
« La barre que vous tenez est une partie de ce qu’on appelle le gouvernail. Elle est le prolongement d’un axe qui descend jusqu’à la partie immergée du navire, où se trouve le safran, lequel génère une force latérale qui permet d’orienter la direction d’un bateau. »
Tout en suivant ses explications, il mima de la main le mouvement le plan vertical du safran qui permettait de dévier le cours d’eau sous la coque du navire. Ses explications étaient bien sûr sommaires, mais suffisantes pour qu’elle comprenne. Il était inutile de rentrer dans les détails, d’autant qu’il n’avait probablement pas fini de répondre à ses questions. Ressortant sa boussole pour répondre à sa seconde question, il la plaça devant elle pour indiquer du bout du crochet les quatre points cardinaux qui y étaient indiqués.
« Quant à ceci, c’est une boussole, et elle permet en effet de se repérer en mer, en indiquant toujours le nord, où que l'on soit. »
Pour prouver ses dires, il fit tourner la boussole entre ses mains, l’aiguille se déplaçant en concordance avec ses mouvements. Il regarda le cadran pensivement pendant quelques secondes, réalisant à peine que ces explications avaient avivé une flamme dans ses yeux qu’il n’avait que rarement, et une envie de partager ses connaissances totalement sincère. Tentant de se rappeler qu’elles étaient les questions suivantes, il resta silencieux pendant un court moment. Ah, oui, les vivres. Avec un sourire, il plaça la boussole dans la main libre de la jeune femme – après tout, si elle devait être timonier du navire, elle en avait bien besoin -, et reprit avec nonchalance :
« Concernant les vivres, je pense que le plus simple est encore que je vous fasse faire un tour du navire lorsque vous le désirerez, vous comprendrez mieux ainsi. »
Elle pourrait voir par elle-même les cales et les réserves, la cuisine et les lits des matelots ainsi que ses propres quartiers. Autant qu’elle prenne connaissance des lieux au plus vite si elle devait y passer quelques jours, après tout. Quant à lui, il ne pouvait nier que la curiosité et la fraicheur de leur passagère lui permettraient de se changer les idées et de passer le temps jusqu’à ce qu’ils arrivent à bon port de façon plus efficace que toutes les bouteilles de rhum que comportait le navire n’en étaient capables. Ce qui ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas allier les deux, bien sûr.

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyJeu 9 Mai - 22:57

Les matelots la fascinaient. Kida ne savait pas si quelqu'un avait déjà entendu parler de l'Atlantide, mais elle aurait aimé pouvoir parler à quelqu'un de la différence qu'il y avait entre les deux mondes. L'auraient-ils traité autrement s'ils savaient que sa cité était riche en or? Comme une prisonnière qui les aurait mené à la richesse ? Non, peut-être pas. Bien que la plupart des hommes à bord ne semblaient pas connaître l'existence de la douche et du bon savoir vivre, Kida ne les aurait pas qualifié de mauvais bougres. Son regard se posa sur chacun d'eux, elle les examinait, contemplait leurs vêtements et leur façon de marcher, évaluant leurs diverses actions comme si, juste en la saluant, ils allaient lui en apprendre plus sur leur monde. Non, ce n'était pas possible. Cette mer n'était dans aucun livre qu'elle avait feuilleté, sur aucune carte qu'elle avait apprise en vue d'une potentielle expédition. Le cœur lourd, Kida repensa à ses hommes à elle, qui auraient pu la suivre n'importe où. Ils avaient déjà combattu pour la récupérer malgré un volcan en éruption qui menaçait de les détruire, ils avaient risqué leur vie des tas de fois pour qu'elle soit saine et sauve. À leurs côtés, la princesse avait protégé sa cité durant huit mille ans, ce n'était pas rien. Ils l'avaient vu grandir et aujourd'hui, ils lui manquaient. C'était dans un territoire hostile que la jeune femme s'était retrouvée, sans ressource et sans repère. Son regard se posa sur le capitaine. Il avait plus de charisme que les autres membres de l'équipage, c'était peut-être un truc de chef.
Il fallait avoir de la prestance pour être écouté, ou de la sagesse. Son père était la sagesse, il avait caché la cité durant toute sa vie et il l'avait fait si bien que sa ville n'était désormais plus qu'un mythe. Désormais Kida sortait de ce mythe mais était-elle prête à exposer son peuple également ? Que deviendraient-ils s'ils se retrouvaient dans ce genre de monde ? La population serait pillée, exposée à des dangers impressionnants et réduits en esclavage. Sûrement exagérait-elle les choses, mais il s'agissait des personnes qui comptaient le plus pour elle. La princesse ne pouvait que s'imaginer le pire. Lorsque c'était à elle de se mettre en danger, cela ne la dérangeait pas. C'était sa propre vie, tout le monde avait le droit de choisir quelle serait sa destinée. C'était le propre de l'homme, le choix.

Kida ne regrettait aucun des choix qu'elle avait pris au cours de sa vie, personne ne le lui ferait jamais regretter. Son enfance avait été...mouvementé, mais elle ne s'en était jamais plaint. La princesse avait obéi aux ordres, veiller sur les anciennes ruines de sa cité, éloigné les étrangers sans avoir peur de devoir tuer. Désormais sa vie avait un autre sens, Kida connaissait la peur, mais la curiosité prenait inévitablement le dessus. Un jour, cela la perdrait. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. 
Un sourire étira ses lèvres en le voyant mimer une révérence face à sa détermination. L'une de ses rares choses dont elle était fière : avoir la force de ne pas renoncer. L’homme qui se tenait devant elle avait certainement vécu ce genre d'événement, celui de faire un choix. Se montrer fort, ne pas renoncer. Il avait dit rechercher une personne avec qui il aurait une histoire à régler. La princesse ne pensait pas qu'il s'agissait d'histoire amicale. Pourquoi ? Simple intuition sûrement. Ses yeux bleus se posèrent sur le gouvernail tandis qu'elle se perdait dans ses réflexions, revoyant en détail ce qui lui était arrivé depuis son arrivée dans ce monde. Pas grand-chose à vrai dire. Kida n'avait fait que rencontrer des marins, leur avait échangé sa précieuse machine contre l'hospitalité et tentait d'en apprendre plus sur le monde de la surface. La jeune femme avait bien compris qu'elle n'était pas dans le bon univers et qu'il n'y avait qu'une seule personne qui pourrait l'aider à y aller... Et le capitaine était en train de la mener à elle.

« La magie de ce misérable est puissante. Aucun monde, à ma connaissance, n’a été épargné. »

C'était donc un homme qui était à l'origine de tout ça, un « misérable » comme l'avait dit le capitaine. L'image d'un pauvre fou s'imposa à l'esprit de Kida qui préféra se concentrer sur le gouvernail plutôt que de montrer l'éclat d'amusement qui illuminait ses yeux. Puis, la suite des paroles du capitaine atteignirent enfin son cerveau. Il y avait donc plusieurs mondes. Combien exactement ? À quoi ressemblaient-ils ?Kida soupira avant de se frotter doucement la tempe. Décidément, elle se posait tellement de questions que ça lui donnait mal à la tête. Si quelqu'un ne la tuait pas pour sa curiosité, elle le ferait toute seule avec une splendide migraine. C'était comme si on lui écrasait une encyclopédie sur la tête avec force et rage. Bien que Kida soit douée pour accumuler les informations, toutes ces questions qu'elle se posait lui retourner le cerveau car dès qu'une interrogation lui traversait l'esprit, toutes les possibles réponses la suivaient. Mieux valait alors poser les questions plutôt que de se torturer les méninges. La proposition de Hook la sortit de ses pensées et, soudainement enthousiaste, elle sauta sur l'occasion pour s'emparer des commandes du navire. C'est là qu'elle se laissa aller, une fois de plus à ses magnifiques questions qui en auraient agacés plus d'un. Amusé de le voir compter sur ses doigts et remarquant qu'il lui était impossible de continuer à cause de son crochet, Kida continua sur sa propre main, l'imitant. Dès qu'elle eut fini de poser ses questions et avant même qu'il n'ait eu le temps d'y répondre, la princesse rajouta une dernière phrase avec un soupçon de malice dans la voix.

« Cela fait donc sept questions capitaine. »

Sa main se reposa sur le gouvernail et l'Atlante observa l'océan, le souffle coupé. C'était magnifique. Il n'y avait que l'eau, à perte de vue, et pourtant la princesse ne pouvait s'empêcher de trouver cela beau. Peut-être aimait-elle les choses simple, mais Kida ne trouvait pas cette vue.. simple. C'était quelque chose qu'elle n'avait jamais eu la chance de voir. Le scintillement des rayons du soleil qui se perdait sur la Sa main se reposa sur le gouvernail et l'Atlante observa l'océan, le souffle coupé. C'était magnifique. Il n'y avait que l'eau, à perte de vue, et pourtant la princesse ne pouvait s'empêcher de trouver cela beau. Peut-être aimait-elle les choses simples, mais Kida ne trouvait pas cette vue... simple. C'était quelque chose qu'elle n'avait jamais eu la chance de voir. Le scintillement des rayons du soleil qui se perdait sur la surface calme de l'étendue bleue, cette douce odeur d'eau salée qui parvenait à ses narines et cet horizon infini. Où étaient les monstres de son enfance ? Ceux qui détruiraient l'Atlantide sans aucun remords ?Kida ne voyait que le calme, un tableau presque trop parfait. Ses mains ne lâchaient pas la barre, ses fins doigts parcourant distraitement le bois. Ça devait être fantastique de passer une vie entière à voir le monde d'ici.

« Je pense que la meilleure façon d’apprendre, princesse, est encore de découvrir par soi-même. Je peux en tout cas vous assurer que vous ne ferez tomber personne à l’eau avec ça entre les mains, »

Kida revint à la réalité et regarda la capitaine comme si elle le voyait pour la première fois. Un petit sourire étira ses lèvres alors qu'elle regardait une fois de plus le gouvernail. Son attention se concentra ensuite sur les membres de l'équipage et une fois de plus elle les détailla avec curiosité. Remarquant qu'elle l'avait déjà fait à de nombreuses reprises, la jeune femme secoua un peu la tête.

« La barre que vous tenez est une partie de ce qu’on appelle le gouvernail. Elle est le prolongement d’un axe qui descend jusqu’à la partie immergée du navire, où se trouve le safran, lequel génère une force latérale qui permet d’orienter la direction d’un bateau. »

C'était un connaisseur, ce qui était logique. On ne devenait pas capitaine sans aucun savoir. Kida l'observa mimer les choses, s'imaginant à quoi cela pouvait bien servir. Surtout, la princesse ne put s'empêcher de se demander comment les hommes en étaient venus à de telle création. Elle même ne savait pas comment les petits bateaux de pêche de sa cité avaient été construis la première fois. Ils l'avaient juste été et désormais il était naturel pour chaque homme de voir un navire en construction. C'était comme s'ils avaient été né avec un mode d'emploi. Mais la jeune femme savait que ce n'était pas le cas et ne pouvait s'empêcher de se demander... qui avait un jour eu cette idée ? Pourquoi avoir voulu quitter la terre pour aller sur la mer ? Pour l'aventure ? La curiosité ? Kida n'osait pas demander, cela remontait à tellement longtemps. Comment Killian Jones aurait-il pu le savoir ? Sauf s'il avait vécu à l'époque de l'invention des navires, mais même s’il avait l'air d'être capitaine depuis toujours, Kida se doutait qu'il soit aussi vieux qu'elle... Même si tout était possible. Après tout qui pourrait vivre autant d'année qu'elle ? Peut-être quelqu'un d'autre, dans un autre monde. Peut-être celui-ci... En voyant que Hook sortait sa boussole,Kida se rapprocha pour regarder l'engin avec insistance.

« Quant à ceci, c’est une boussole, et elle permet en effet de se repérer en mer, en indiquant toujours le nord, où que l'on soit.

Ses yeux se posèrent sur l'aiguille qui tournait, suivant les mouvements de la main du capitaine. Son regard se posa alors sur le détenteur de la boussole et elle put voir un éclat animer les pupilles de l'homme. La princesse Atlante l'observa quelques secondes sans dire un mot, depuis le début des explications Kida n'avait pas fait entendre le son de sa voix, se contentant d'assimiler les informations. Lorsqu'il plaça la boussole dans les mains de la princesse, cette dernière ne put retenir un grand sourire. Ses doigts se resserrèrent sur l'instrument alors qu'elle le faisait tourner dans tous les sens. Kida en avait déjà vu dans les livres mais n'en avait jamais tenu une dans ses mains, l'objet l'intrigué. N'ayant pas de poche, l'Atlante la garda entre ses mains, maniant la barre d'une main assurée. La jeune femme n'était pas sûre de ce qu'elle faisait, mais si elle avait bien compris, il fallait qu'elle se repère vis-à-vis de la boussole. Donc il avait dit Nord-Ouest. Concentrée sur la boussole, elle prêta peu attention à la nouvelle réponse du capitaine, mais, après avoir détaché ses yeux de l'instrument de navigation, les paroles percutèrent enfin son cerveau. Décidément tout cet enthousiasme la déconnectait un peu trop de la réalité !

« Concernant les vivres, je pense que le plus simple est encore que je vous fasse faire un tour du navire lorsque vous le désirerez, vous comprendrez mieux ainsi. »

Kida lâcha le gouvernail pour s'approcher de l'eau, la boussole toujours dans les mains. Elle ne savait pas s'il était prudent de laisser la barre ainsi, mais peu importe, le capitaine était juste à côté. La princesse Atlante fit quelques pas, observant l'aiguille qui se laissait aller à chaque mouvement qu'elle faisait. L'altesse aimait cette façon dont réagissait la boussole à chacun de ses mouvements. Même si elle savait qu'elle devait certainement ressembler à un nourrisson en apprentissage, Kida n'arrivait pas à contenir sa curiosité. La jeune femme retourna vers le capitaine d'un pas décidé.

« Vous n'avez qu'à me faire visiter, capitaine. »

De ses doigts, Kida indiqua le chiffre sept, tenant la boussole à l'aide de son auriculaire et de son annulaire.

« Après tout il vous reste sept questions à poser. »

Sa main se posa sur le gouvernail une fois de plus et la jeune princesse revit ce qu'elle s'était imaginée tantôt avec les explications de Killian Jones. Elle aurait aimé en savoir plus, mais c'était déjà bien. C'était le strict minimum, ça lui suffisait pour le moment, même si le capitaine devait se préparer à avoir de nouvelles questions d'ici peu. Néanmoins, la jeune femme avait déjà pris assez d'avance et mieux valait laisser l'homme l'interroger avant d'avoir une centaine de question à lui devoir. Ce serait ennuyeux, surtout si elle était prise d'une soudaine prise de conscience et qu'elle désirait absolument lui demander quelque chose. Kida ne pourrait pas, ou si elle pourrait mais ce ne serait pas égal, alors elle finirait par oublier sa question. Cela était impensable. Son regard se posa à nouveau sur le capitaine, décidément elle adorait vraiment se tenir devant le gouvernail.

« Et auriez vous d'autres vêtements ? Non pas que cela me gêne mais.. »

Elle tourna sa tête vers l'équipage puis à nouveau sur le capitaine avec un petit sourire.

« Mais j'aimerais passer inaperçu.. un maximum du moins. »

Kida savait que ses cheveux n'étaient pas la meilleure manière pour passer inaperçu, elle n'avait pas vu un seul matelot avec les cheveux aussi pâles que les siens. Au fond, elle ne pouvait pas réellement savoir. Sa connaissance de ce monde s'arrêtait à ce navire, elle n'avait jamais vu plus loin, les terres lui étaient encore inconnues. Qu'est-ce qui lui faisait croire que derrière l'océan les gens n'avaient pas de couleur pâle ? Ce n'était que du blanc après tout. Malgré cela, Kida désirait pouvoir se fondre dans la masse avec ses vêtements, ne pas ressembler à une amazone ou une sauvage. De plus, il lui était impossible de ranger la boussole et la garder dans ses mains tout le temps risquait de l'agacer, même si elle adorait ce petit objet. La princesse se demandait même si Killian Jones la laisserait repartir avec, pour qu'elle garde un souvenir. C'était une jolie babiole, qu'elle pourrait amener partout avec elle, si le capitaine acceptait de s'en séparer bien évidemment.

« Bien sûr, vous pourriez demander à l'un de vos matelots de me faire visiter, ou je pourrais le faire toute seule, mais votre navire me fascine et je ne pense pas qu'il y ait homme plus avisé pour guider une ignorante sur un navire, que celui qui possède ce bâtiment. Autrement dit, vous. » 

Kida se pencha un peu, comme si elle allait dire un secret. 

« Bien évidemment, je m'essaierais à la barre dès que la visite sera terminée. Par ailleurs, je tiens à m'excuser d'avance pour mes compétences inexistantes en navigation, je tâcherais de ne pas partir à l'opposé de notre destination. »



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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMer 15 Mai - 16:46

Un coup d’œil vers la jeune femme qui se frottait la tempe d’un air un peu dépassé fit comprendre au pirate que cela commençait à faire beaucoup d’informations pour elle. Débarquer dans un monde nouveau, dont on ne connaissait rien, avec la curiosité et l’intérêt dont elle faisait preuve, pouvait avoir cet effet. Peut-être que finalement, il ne boirait pas ce rhum tout seul, songea-t-il en se demandant avec amusement comment la princesse tenait l’alcool. Milah devait avoir du sang de pirate dans les veines, car sur un navire qui passait des semaines entières sans voir l’ombre d’une terre, les jeux de beuverie ne manquaient pas, et la jeune femme avait une impressionnante résistance à l’alcool qui lui avait permis plus d’une fois d’avoir le dernier mot face à ses matelots. Un fin sourire traversa ses lèvres à cette pensée. Mais voir Kida manœuvrer ainsi le Jolly Roger ne lui rappelait pas que des bons souvenirs. Il était le capitaine de ce navire, et en tant que tel, il ne laissait pas n’importe qui le manipuler. En vérité, même en comptant ses hommes, ceux à qui il avait laissé cet honneur se comptaient sur les doigts de la main. Et si on excluait les pirates, présentement, ce chiffre était de trois. Milah… Bae… et à présent Kida. La première était morte, et le second l’avait abandonné sans lui laisser aucune chance de se racheter. Son regard tomba sur les lettres rayées qu’il avait gravées du bout de son crochet à côté du gouvernail, un P et un S séparés par une boussole. Pendant quelques secondes, il resta silencieux, l’air soudain distant et insondable, mais se reprit bien vite.
« Cela fait donc sept questions capitaine. »
Amusé qu’elle ait tenu le compte, il lui adressa un petit hochement de tête entendu en guise de remerciement pour son honnêteté. Il ne lui en aurait pas tenu rigueur, d’une façon ou d’une autre. S’il voulait réellement la faire parler, il en avait les moyens : elle était seule sur son bateau, et il n’avait jamais reculé devant l’intimidation voire la torture lorsqu’il voulait vraiment quelque chose. Mais il n’avait pas envie de la menacer. On devinait dans son port et dans son attitude quelque chose de digne et de royal, et on lisait dans ses yeux la connaissance, et plus encore, l’expérience. Il respectait ça. Il n’aurait pas eu envie de la voir soumise, car elle était de ces fleurs sauvages qui ne s’épanouissent que dans la liberté et l’affirmation de soi. Il pouvait se montrer égoïste, et prêt à tout, mais il avait ses limites, et il n’était pas assez curieux à son sujet pour en venir à de telles extrémités. Pour le moment, et tant qu’elle ne ferait rien pour perdre ce statut, elle était son invitée, et serait traitée comme telle.

Il surprit la façon dont elle regardait l’horizon, qui n’était composé de rien d’autre que le bleu de la mer et celui du ciel qui se rencontraient dans une ligne indistincte : où commençait le ciel, et où s’arrêtait la mer ? Lorsqu’on fixait cette ligne imaginaire trop longtemps, on finissait par ne plus savoir du tout, comme c’était bien souvent son cas.
Et il y avait le même émerveillement dans ses yeux que celui qu’on trouvait toujours dans les siens, même après plus de trois cent ans à vivre à bord du Jolly Roger. C’était le seul endroit qu’il pouvait considérer comme son chez lui, ce n’était pas pour rien qu’il l’affectionnait autant et le traitait avec autant de soins. Pour un navire, c’était normal puisque c’était la seule façon de s’assurer que rien n’allait pourrir ou tomber en ruine, mais il devait admettre être un peu maniaque sur les bords et demander à son équipage de nettoyer l’entrepont un peu plus souvent que nécessaire, surtout considérant que le bois dont le bateau était constitué n’était pas banal et que ses vertus magiques étaient telles qu’il n’avait pas vraiment à s’en faire. Elles ne permettaient pas seulement au Jolly de passer des portails, ou de voler (à Neverland, tout du moins, ici, sans poussière de fée, c’était une autre affaire), mais en faisait également un navire tout particulièrement résistant. Disons que dans un combat de canons, il ne serait pas trop inquiété, sans quoi cela ferait longtemps qu’il aurait coulé et serait devenu une épave échouée quelque part au fond d’une mer.

La princesse eut un grand sourire lorsqu’il lui remit la boussole entre les mains, apparemment fascinée par le mouvement de l’aiguille, et se concentra pour suivre ses directives, prenant visiblement sa tâche au sérieux, ce qui l’amusa une fois de plus. Dans un sens, elle ressemblait à une enfant qui découvrait la vie, et pourtant, Killian n’avait aucun mal à deviner que dans un autre contexte, la situation aurait pu être inversée et qu’il aurait eu beaucoup à apprendre d’elle. Comment le savait-il ? Une simple intuition, mais il avait toujours été bon juge de la personnalité des gens, et plus il passait de temps en sa compagnie, plus il avait la conviction qu’elle appartenait réellement à ce peuple finalement peut-être pas si légendaire. Il y avait quelque chose de proprement millénaire en elle, même s’il ne pouvait pointer du doigt quoi exactement.

Elle relâcha le gouvernail pour s’approcher du bord du navire, penchée sur la boussole, et il la laissa faire sans reprendre le contrôle de la barre. Ils allaient dans la bonne direction ; elle avait rapidement compris le principe, visiblement. Puis elle retourna son attention vers lui, en répondant :
« Vous n'avez qu'à me faire visiter, capitaine. Après tout il vous reste sept questions à poser. »
Il sourit. Elle s’était définitivement prise au jeu, ou était une femme de parole – ce dont il ne doutait pas -, peut-être bien les deux.
« Avec plaisir, princesse. Si vous voulez bien me suivre… »
Il tendit le bras vers l’entrepont, lui proposant de lui faire la visite.
« Et auriez vous d'autres vêtements ? Non pas que cela me gêne mais... Mais j'aimerais passer inaperçue... un maximum du moins. »
A cette question, le regard du capitaine se rembrunit brièvement. Il avait conservé toute la garde robe de Milah, et vu leurs statures respectives, il n’avait aucun doute que ses vêtements lui iraient parfaitement. Toujours mieux, en tout cas, que les siens, sans même parler des loques qui servaient à son équipage. Non, il n’en avait de toute façon plus l’utilité, autant que cela lui serve. Mais si, rien que la voir sur son navire, assoiffée de connaissances, aussi curieuse qu’enthousiaste, lui rappelait sa défunte bien-aimée, il n’osait imaginer les douloureux tropismes que la voir porter l’un de ses corsets provoquerait.
D’autant que s’il pouvait en effet la faire passer pour une parfaite pirate, peu de chances pour qu’elle passe jamais inaperçue sur son bateau, sans même parler de sa chevelure argentée qui n’était pas exactement commune, elle avait certains attributs féminins que ne pouvaient manquer ses matelots. Mais il pouvait comprendre sa requête. Faisant mine de rien, il acquiesça avec désinvolture :
« Je pense avoir ce qu’il vous faut, beauté. »
Surprenant son regard en direction de la boussole, se demandant probablement s’il s’agissait d’un simple prêt ou s’il lui la cédait, il ajouta :
« Vous pouvez la garder. Considérez que je vous en fais cadeau. »
Après tout, il avait d’autres boussoles, et surtout, plus précieuses, comme celles que Jafar lui avait remise en échange de bons services rendus… mais il ne prenait pas le risque d’exposer celle-ci au vu et su de tous. Elle avait bien trop de valeur pour cela.
« Bien sûr, vous pourriez demander à l'un de vos matelots de me faire visiter, ou je pourrais le faire toute seule, mais votre navire me fascine et je ne pense pas qu'il y ait homme plus avisé pour guider une ignorante sur un navire, que celui qui possède ce bâtiment. Autrement dit, vous. Bien évidemment, je m'essaierais à la barre dès que la visite sera terminée. Par ailleurs, je tiens à m'excuser d'avance pour mes compétences inexistantes en navigation, je tâcherais de ne pas partir à l'opposé de notre destination. »
Hook arqua un sourcil amusé à ces mots. Ou bien elle tentait de le flatter, ou bien elle pensait sincèrement ce qu’elle disait (l’un comme l’autre ne l’aurait pas surpris), mais toujours était-il que cela marchait : il n’avait jamais nié être pourvu d’un certain égo après tout, et quel homme n’appréciait pas les compliments ?
Son enthousiasme et sa modestie avaient aussi quelque chose de touchant, il devait le reconnaître.
« Princesse, si vous pensez que j’aurais pu laisser un de ces malotrus s’en charger à ma place, c’est que vous avez encore beaucoup à apprendre à mon sujet. »
S’approchant un peu plus d’elle, il se pencha juste assez pour souffler à son oreille :
« Mais pas d’inquiétudes, nous avons tout le temps pour ça. »
Il se redressa aussitôt, sourire toujours aux lèvres. Lui demander de ne pas faire de sous-entendus face à une belle jeune femme, c’était comme de demander à un chat de ne pas courir après une souris quand il en voyait une : complètement vain. Ce n’était comme souvent qu’une façade : il était évident qu’elle n’était pas intéressée, et il le faisait presque plus par automatisme qu’autre chose alors qu’en vérité, il appartenait encore tout entier à Milah, mais cela faisait tellement partie du personnage qu’il s’était construit qu’il n’aurait plus su dire qu’elle était la part de jeu et la part de sincérité dans tout cela.
« Et n’ayez pas d’inquiétudes, je serai là pour vous guider, et je suis sûr que vous serez plus que… compétente. »
Son sourire s’élargit légèrement, mais sans trace de perversité, sinon son charisme habituel. Existait-il un seul sujet que le pirate ne pouvait pas transformer en sous-entendu ? Sans doute pas. Mais la princesse découvrirait probablement rapidement que le capitaine parlait plus qu’il n’agissait. Sur ce point, en tout cas.

Saisissant la bouteille de rhum qu’il avait entamée un peu plus tôt, il quitta la proue du navire pour rejoindre l’entrepont, faisant signe à la jeune femme de le suivre.
« Et avant que j’oublie de vous poser la plus importante des questions : aimez-vous le rhum, ma belle ? »
Son regard pétillait, il se prenait clairement au jeu mais se savait cependant tout à fait capable de « gaspiller » ses sept questions ainsi, car Hook ne prenait pas grand-chose au sérieux – excepté, bien entendu, sa vengeance. Probable qu’il penserait à aller au cœur des choses lorsqu’il ne lui resterait plus qu’une question, mais considérant la curiosité de son invitée, il ne s’en faisait pas trop. Il serait probablement à cours d’idées avant elle. En attendant, et bien… il avait l’intention de s’amuser.
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMar 21 Mai - 23:12

Les yeux de la jeune princesse suivirent le regard du capitaine jusqu'au gouvernail où elle remarqua les lettres gravées dans le bois. Cela avait certainement une signification pour Killian car elle le vit partir, son esprit s'évada bien que le corps restât. Où partit-il ? Sûrement dans un souvenir poignant, qui serrait son cœur et lui donnait l'impression d'étouffer, un de ces souvenirs difficiles. Ce n'était peut-être qu'une idée qu'elle se faisait mais en huit mille ans, l'Atlante avait eu le temps d'observer le comportement des gens. Voulant le ramener à la réalité,Kida annonça le nombre de questions avec malice, faisant comme si elle n'avait rien vu. C'était les souvenirs de l'homme pas les siens, si un jour il voulait les lui confier, elle écouterait, mais jamais elle n'oserait lui demander ce qui n'allait pas. Tout le monde avait droit à son jardin secret.
Rassurée de le voir revenir sur le navire, elle releva les yeux vers l'océan et s'abandonna à sa contemplation. Ses yeux se baissèrent doucement sur les gravures et ce fut du bout des doigts qu'elle retraça les lacérations. Kida aurait pu s'inventer des milliers de réponses concernant ces inscriptions. Pourquoi les avait-il faites ? À quelle période de sa vie cela le ramenait-il ? Voulant se sortir ces interrogations de son esprit, l'altesse releva la tête vers l'horizon qu'elle fixa à nouveau. C'était infini, c'était une belle définition du mot liberté mais était-ce une belle définition du mot bonheur ? La liberté n'apportait pas forcément le bonheur, bien qu'elle eu cru durant de longues années que si elle sortait de l'Atlantide et que, livrée à elle-même, elle serait enfin libre et le bonheur viendrait de lui-même. Peut-être pensait-elle ainsi parce que son père était encore présent. Quel enfant ne pense pas au moins une fois que ses parents sont immortels, qu'ils resteront à jamais à leurs côtés pour le soutenir . Kida n'échappait pas à la règle et elle avait d'autant plus de raison de le croire grâce au Cristal. Mais son père partit et quand l'occasion lui avait été donné, la princesse avait renoncé à la surface, à ce qui représentait pour elle la liberté afin d'être enfermé avec son peuple. Malgré cela, elle n'en était pas moins heureuse, au contraire, mais ce bonheur avait prit fin quand l'homme qu'elle aimait lui avait été arraché.

Une fois en possession de la boussole Kida observa en détail le mouvement des aiguilles. La jeune femme était consciente qu'elle ressemblait à une enfant à qui on aurait offert un cadeau ou un simple objet qui éveillait sa curiosité. C'était certainement un accessoire commun pour ce monde-là, mais chez elle, la princesse n'en avait jamais eu besoin. La mer, si l'on pouvait appeler cela ainsi, n'était pas grande et même en naviguant jusqu'à la limite, on continuait de voir l'île de l'Atlantide, facile pour se repérer. Elle ressentait maintenant ce que Miloh avait ressenti en découvrant l'Atlantide. Toute cette curiosité, cet émerveillement. Kida ne put s'empêcher de s'imaginer le capitaine en totale admiration devant la richesse de sa cité et cela lui arracha un sourire. Ce n'était pas vraiment le genre de l'homme, elle ne se l'imaginait pas s'extasier devant une colonne de marbre ou autres tel un enfant découvrant le monde il avait trop... trop de prestance pour qu'elle se représente un homme tel que lui dans un état de folle curiosité.

Vint alors la question de la visite et la jeune princesse fut ravie d’entendre que le capitaine acceptait, bien qu'elle bloqua une nouvelle fois sur le « princesse ». Kida savait qu'il ne faisait pas exprès de l'appeler par son titre royal, du moins elle le pensait. La princesse était persuadée qu'il ne connaissait pas l'existence de l'Atlantide, ce ne devait être qu'un mythe parmi tant d'autres et encore, ce monde n'était en rien semblable au sien. Qui ne disait pas qu'en ces lieux, jamais encore on avait prononcé le nom de sa cité ? Ce n'était pas une possibilité à exclure et la princesse le savait, mais entendre Killian la nommer ainsi la perturbait quelque peu, bien qu'elle n'en montra rien. Alors qu'il l'invitait à se rendre sur l'entrepont, la jeune altesse en profita pour demander d'autres vêtements. 
Kida savait pertinemment qu'elle ne passerait pas inaperçu, pas au sein de l'équipage. Pour deux raisons : ses cheveux et le fait qu'elle était une femme. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, elle aimait sortir de l'ordinaire. La jeune femme était par ailleurs la seule guerrière de sa patrie, les Atlantes étaient un peuple pacifique ce qui faisait que leurs guerriers n'étaient pas nombreux. Une dizaine tout au plus avec bien évidemment des hommes pour se battre, mais en huit mille ans d'existence il n'avait fait usage de la force qu'une fois, quant à Kida, elle était l'une d'entre eux. La jeune princesse n'avait jamais été très doué avec les relations sociales, bien que cela se soit amélioré au contact de Miloh. Elle avait tendance à taper avant de parler ce qui n'arrangeait pas toujours sa condition. Une reine violente ? Du jamais vu, mais c'était son tempérament et une chance pour tous, le pacifisme maladif des Atlantes ne déclenchait presque jamais de querelles.

« Je pense avoir ce qu’il vous faut, beauté. »

Un petit sourire reconnaissant étira les lèvres de ladite beauté, elle finirait par se faire à ces surnoms. Heureusement qu'ils ne se trouvaient pas sur son terrain, car Kida aurait eu tendance à être plus... rustre à l’égard de ses invités. Ce n'était pas une hôtesse chaleureuse, pas au début. La méfiance l'avait toujours emporté sur sa gentillesse et la seule fois où elle avait baissé sa garde, émerveillée par ces visiteurs venus de la surface, un homme surnommé la taupe lui avait tenu des propos... déplaisant. C'était son poing qu'il avait violemment rencontré.

« Vous pouvez la garder. Considérez que je vous en fais cadeau. »

Et une fois de plus, son regard s'illumina alors qu'elle regardait le capitaine, se maîtrisant le plus possible. Extérieurement, Kida était calme et arborait un sourire chaleureux qui se voulait reconnaissant, intérieurement c'était l'explosion de joie. Bien que le capitaine ne s’en rendait pas compte, il venait de lui offrir son premier souvenir de la surface, le premier objet qu'elle avait obtenu en étant loin de l'Atlantide et qui n'était pas rapporté par une autre personne que Miloh. C'était sa possession, un présent qu'on lui avait offert. Cela pouvait paraître niait aux yeux d’autrui, mais pour quelqu'un qui avait vécu plus de huit mille ans sous terre, le premier cadeau, souvenir de la surface était quelque chose d'exceptionnel. 

« J'en prendrais soin. » 

Lança-t-elle avec détermination, comme s'il s'agissait d'une mission qu'on lui avait confiée avant de se reprendre et de préciser qu'il n'était pas obligé de l'accompagner dans sa visite. Après tout il était capitaine de ce navire, un capitaine avait souvent beaucoup de choses à faire. Il était le souverain de ce bâtiment qui voguait sur les eaux.

« Princesse, si vous pensez que j’aurais pu laisser un de ces malotrus s’en charger à ma place, c’est que vous avez encore beaucoup à apprendre à mon sujet. »

Une fois de plus, la princesse contint un sourire et se contenta de porter son regard sur les matelots avec amusement. On ne pouvait dire que le capitaine Hook flattait ses troupes et à leur place, Kida l'aurait certainement mal pris, à moins que ce ne soit une façon de prouver son attachement. Un petit surnom amical peut-être ? Après tout « qui aime bien, châtie bien » C'était ce qui se disait dans le monde de la surface de Kida. La princesse reporta son attention sur l'homme qui s'approchait pour lui souffler à l'oreille.

« Mais pas d’inquiétudes, nous avons tout le temps pour ça. »

Le capitaine s'éloigna et Kida ne put s'empêcher de le dévisager, intriguée par le personnage qui se trouvait devant elle. De toutes les curiosités de ce navire qu'elle ne connaissait pas, Hook était certainement la plus intéressante. On pouvait apprendre des choses sur un navire, mais au bout d'un moment on finissait par le connaître par cœur, mais chez un homme, il y avait toujours quelque chose à apprendre et Kida était persuadée que Killian était l'un de ses hommes qui avaient finalement toujours quelque chose à raconter sur lui. La princesse n'aurait su discerner si le capitaine jouait à un quelconque jeu, mais elle finirait certainement par le savoir. 

« Justement capitaine, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre à votre sujet... Vos hommes ne sont-ils pas vexés d'être traité de malotrus ? » 

Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre l'entrepont, le capitaine Hook attira une fois de plus son attention. Sa fine main se porta au collier qu'elle avait autour du cou afin de le triturer, tenant entre ses doigts le cristal terne.

« Et n’ayez pas d’inquiétudes, je serai là pour vous guider, et je suis sûr que vous serez plus que… compétente. »

Un nouveau sous-entendu qui ne mit nullement mal à l'aise la jeune femme, elle n'était pas habituée à ce genre de parole, peut-être était-ce pour cela qu'elle n'était pas atteinte, à moins que ce ne soit son manque d'intérêt. Kida n'avait en tête que ses futures retrouvailles avec sa moitié, bien que le capitaine possédait un charme fou et elle l'avouait sans peine. Il savait manier les mots afin de créer des sous-entendus dans la plupart de ses paroles, ce qui fascinait assez la princesse. Étant héritière de l'Atlantide, on avait appris à Kida à ne pas réagir aux paroles, certes elle n'était pas très douée pour ça. Si quelqu'un lui faisait une remarque, elle pouvait facilement démarrer au quart de tour, dans un environnement qu'elle connaissait davantage, bien évidemment. Provoquer le capitaine d'un navire, au milieu de l'océan, seule parmi tout un équipage serait presque du suicide, heureusement qu'elle appréciait l'homme, du moins le peu qu'elle en ai vu. C'est donc avec un sourire amusé qu'elle lui répondit. 

« Êtes-vous incapable de ne placer aucun sous-entendu dans vos paroles ? À moins que cela ne soit involontaire... mais à en juger par ce charismatique physique et cette assurance dans votre voix, j'en déduis que c'est une habitude, peut-être un visage charmeur que vous vous donnez, un rôle plutôt impressionnant je dois l'avouer. Le charismatique capitaine Hook, arrivera-t-il à vous charmer avant que vous ne passiez sur le fil de son épée. »

Elle tapota son menton avec son index, faisant mine de réfléchir avant de le suivre sur l'entrepont suite à son invitation. Se plaçant à ses côtés, Kida observa la bouteille qu'il tenait dans la main. 

« Et avant que j’oublie de vous poser la plus importante des questions : aimez-vous le rhum, ma belle . » 

Le rhum ? La princesse Atlante n'avait fait qu'entendre parler de ce breuvage alcoolisé. Dans sa cité engloutie, l'alcool était proscrit ou du moins il n'existait pas. Son peuple se nourrissait sainement, du moins pour elle. Kida avait souvent remarqué les regards perplexes de ses invités quand il fallait manger des tentacules ou des poissons qu'ils n'avaient encore jamais vus auparavant. C'était toujours mieux que la nourriture de Cookie. Quoi qu'il en soit, Kida n'avait jamais bu d'alcool et s'il y en avait, il avait certainement dû disparaître depuis beaucoup de temps. À l'époque, la jeune femme n'était qu'une enfant, ce goût lui était donc inconnu. Elle connaissait le nom uniquement grâce à Miloh et son explication du monde de la surface. Finalement les deux univers n'étaient peut-être pas si différents. 

« Pour être honnête je n'ai jamais toucher à ce genre de breuvage. Ça n'existe pas d'où je viens ou en tout cas c'est très rare. »

Son regard se porta une nouvelle fois sur Killian Jones et la princesse remarqua ce pétillement dans les yeux de son hôte. L'altesse secoua un peu la tête, amusée par sa réaction avant de prendre ladite bouteille de rhum dans les mains. Si elle voulait se fondre dans la masse, il fallait qu'elle fasse comme les autres membres de l'équipage. Elle ne se voyait pas vraiment être sobre au milieu d'une foule de soûlard et puis, comme le dicton le disait si bien « à. Rome, fais comme les Romains. »

« Mais il y a un début à tout. Soyez fier d'assister à la première gorgée d'alcool de Kidagakash capitaine. »

Ses paroles étaient accompagnées d'un brin d'humeur alors qu'elle prenait une inspiration. Après tout c'était la première fois qu'elle y goûtait, qui disait que ce ne serait pas désagréable au palet ? La princesse Atlante porta le goulot à ses lèvres, après tout elle n'allait pas demander un gobelet, ce serait parfaitement ridicule. Par ailleurs, elle se voyait mal dire '' Puis-je avoir un verre, vos lèvres ont osé toucher cette bouteille, sacre Dieu.'' Non. Kida était certes une princesse mais elle ne faisait pas partit des princesses de ces livres d'histoire ramenés de la surface, elle était une princesse amazone, guerrière jusqu'au bout des ongles. Fermant les yeux, l'Atlante se lança et avala sa première gorgée de rhum. Premièrement, elle resta perplexe. Incapable de donner un nom au goût qu'elle avait dans la bouche, Kida fronçait légèrement les sourcils comme si elle était en pleine analyse. C'était ce qu'elle faisait, elle analysait cette nouvelle saveur et étrangement ce fut une saveur qu'elle apprécia. On lui avait dit que le rhum avait un goût fort et que cela pouvait étonner la première fois, mais ce n'était pas le cas, du moins pas pour elle. La jeune femme ne put s'empêcher de se demander si c'était à cause des saveurs... étranges qu'ils avaient en Atlantide quand un petit sourire étira ses lèvres.

« Ce n'est pas mauvais... C'est même plutôt bon. » 

Son regard se porta sur la bouteille puis sur le capitaine et elle ne put s'empêcher de faire une remarque, montrant la bouteille à son propriétaire. 

« Vous savez, c'était une mauvaise idée de me faire boire ça parce que... » 

Ses doigts tapotèrent la bouteille, comme si Kida cherchait à montrer que c'était bien de l'alcool dont il était question avant qu'elle ne poursuive. 

«... Quand j'apprécie quelque chose, j'ai tendance à ne plus le lâcher. »

La princesse joua quelques instants avec la boussole qu'elle tenait toujours précieusement. La bouteille dans une main et l'instrument de navigation dans l'autre, la jeune femme ne put s'empêcher de se demander quel effet une bouteille de rhum percutant violemment sur le crâne d'un homme aurait sur la victime. Surtout, l'Atlante savait que cette boisson avait un effet... particulier sur les gens. Son regard se posa une nouvelle fois sur Hook, comment réagissait-il à l'alcool ?

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyDim 26 Mai - 4:40

Killian Jones n’était pas homme à se confier. En dépit de sa longue existence et de tous ses voyages, toutes ses rencontres, en dépit même du fait qu’il était en colocation forcée avec un certain nombre de matelots qu’il voyait plus souvent qu’il ne croisait son propre reflet, c’était un homme assez solitaire, qui parlait peu de lui et n’avait que peu de relations à long-terme (de quelque nature qu’elle fussent, sans même parler de relations amoureuses, ce qu’il n’envisageait plus depuis la mort de Milah et n’avait jamais réellement considéré non plus avant de la rencontrer). Il n’y avait donc aucune chance pour qu’il parle de lui-même de son passé à Kida, et ce qu’elle pourrait en deviner s’arrêterait à l’histoire que son navire, que ses matelots et que sa propre intuition pourraient bien lui raconter. Oh, si elle lui posait la question, il ne la repousserait pas. Il lui répondrait probablement, d’un ton neutre et aussi détaché que possible, n’énonçant que des éléments factuels d’une façon qui clamait clairement qu’il n’avait pas envie de s’attarder sur la question, mais il lui répondrait. Il estimait n’avoir rien à cacher, et si cette histoire devait salir la réputation de quelqu’un, c’était celle de Rumplestiltskin, pas la sienne. Ce qui ne l’empêchait de repenser à la façon dont elle s’était terminée, en se disant qu’il aurait dû agir, faire quelque chose, et même s’il savait que cela avait été impossible, il n’arrivait pas à accepter d’avoir été le témoin impuissant de la scène, incapable d’intervenir ou de faire quoique ce soit. Mais il ne réécrirait pas le passé, hélas. Sinon il aurait mille fois échangé sa vie contre celle de Milah, il aurait tout fait, tout plutôt que d’être ainsi hanté à jamais par le souvenir de sa mort.
Cela faisait de lui un homme assez secret, et ce n’était donc pas un mystère que tant de rumeurs courussent ainsi sur son compte. Très peu connaissaient la vérité cachée derrière, et cela lui convenait ainsi. Nul doute que Kida, qui semblait assez perceptive, surprenait son regard parfois distant, ou son air absent, mais si c’était le cas, elle n’en fit pas mention et respecta son silence. Curieuse, mais pas impolie, donc. Une bonne chose pou elle ; Killian n’avait jamais aimé les gens qui se mêlaient de ce qui ne les regardaient pas. Après tout, elle devait avoir sa part de secrets elle aussi, et c’était assez évident. La façon dont elle réagissait au surnom « princesse » en disait suffisamment long. Peut-être était-ce d’ailleurs pour ça qu’elle se montrait si peu indiscrète.

Evidemment les pirates ne faisaient pas toujours preuve de la même discrétion, et même si Hook était le plus civilisé et charmeur d’entre eux, et de loin, il avait lui aussi la fâcheuse manie de mettre tout en œuvre pour avoir ce qu’il voulait, quand il le voulait, et il supportait assez mal de ne pas y arriver. Par chance pour leur invitée d’honneur, et même s’il ne pouvait nier qu’elle l’intéressait grandement, peu de choses pouvaient égaler la passion qu’il nourrissait pour sa vengeance, aussi restait-il le plus souvent hors des affaires des autres tant qu’elles n’étaient pas en lien avec son Crocodile. Et puis, il y avait plusieurs manières d’obtenir ce que l’on souhaite, et il savait depuis longtemps que la manière forte n’était pas toujours la meilleure, ni même la plus efficace, et ce n’était certainement pas sa préférée. Quel était le défi là-dedans ? User de ses charmes en revanche… ça, oui, c’était un challenge, et challenge à sa hauteur.

Kida accepta le don qu’il venait de lui faire avec un tel émerveillement qu’il eût l’impression de lui avoir cédé un cargo d’or plutôt qu’une simple boussole, mais après tout, la richesse ne prenait pas toujours la forme de ce métal doré, et s’il en avait plein les cales, il y aurait renoncé sans hésitation s’il lui avait permis d’acheter sa vengeance. En l’occurrence, tout cet or ne lui était pas d’une grande utilité, même s’il ne pouvait nier que c’était en grande partie lui, plus que son charisme de capitaine qui avait acheté la loyauté de ses marins de prime abord. Il n’y avait que Smee qui lui avait été vraiment fidèle dès le départ, quant aux autres, il s’agissait avant tout d’ivrognes recrutés dans des auberges qui avaient vus dans la piraterie le seul moyen de survivre, ou d’échapper à la guerre contre les ogres qui enrôlait même les plus jeunes, ce qui revenait probablement au même. S’il n’était pas parvenu à se faire respecter d’eux dès le départ, nul doute que les mutineries se seraient multipliées à chaque fois que l’or s’était raréfié, et vu leur amour de la boisson et des femmes, c’était arrivé plus souvent qu’on ne le pensait. Mais ils le craignaient et l’admiraient : il se montrait aussi impitoyable lorsqu’il était trahi que généreux lorsqu’on lui était obéissant, et ainsi possédait-il un équipage qui avait été prêt à le suivre jusqu’à Neverland pendant trois cent longues années. Ce qu’ils pensaient de lui, au fond, lui importait peu, pourvu qu’ils remplissent leur tâche. Mais après tout ce temps, une solidarité naturelle était née entre eux, comme des frères d’armes après avoir combattu ensemble sur le front. Il avait lui-même peu d’estime pour eux – la plupart n’avaient rien dans la cervelle et l’hygiène était un concept qui leur semblait abstrait, même en considérant que c’était une option déjà bien limitée à bord d’un navire – mais il s’agissait de ses hommes, et il ne les aurait pas échangé contre d’autres.
« J'en prendrai soin. »
Hook eut un petit signe de tête amusé pour toute réponse – de cela, il ne doutait pas, et même si la boussole ne possédait pas beaucoup de valeur en elle-même, elle serait probablement conservée avec plus de soin que bien des babioles qu’il possédait et que d’autres auraient tués pour avoir. A moins de bien cacher son jeu, elle n’était pas vénale, princesse ou non. Ses vêtements en disaient d’ailleurs long sur la simplicité qu’elle semblait favoriser. Une bonne chose, si réellement elle avait quitté son univers dans le seul but de retrouver quelqu’un. Sacrifier les richesses matérielles était un premier pas, mais ce n’était encore que le plus simple à faire. Non pas qu’il fut inquiet pour elle ; elle semblait décidée à aller jusqu’au bout et à faire tout ce qu’il fallait pour retrouver celui qu’elle cherchait – et il ne connaissait que deux motivateurs assez puissants pour créer un tel engouement ; l’amour, et la haine. L’un comme l’autre pouvaient la mener très loin.

La jeune femme esquissa un sourire à ses mots, observant du regard les matelots qu’il traitait de malotrus, probablement intriguée quant à la façon peu aimable dont il s’adressait à eux et effectivement, une nouvelle question pointa bien vite le bout de son nez :
« Justement capitaine, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre à votre sujet... Vos hommes ne sont-ils pas vexés d'être traités de malotrus ? »
Hook esquissa un sourire, puis fit signe de la main au marin le plus proche de s’approcher d’eux avant de poser sa main sur son épaule, et de lui demander :
« Nibs, dis-moi mon ami, te sens-tu insulté lorsque je te traite de malotru ? »
L’homme sourit de son sourire édenté, son regard glissant furtivement du côté de Kida, bien vite rappelé au capitaine qui pressa un peu plus son épaule de sa main, le sourire de ce dernier toujours cordial mais à présent plus forcé.
« On m’a traité de ben pires choses, cap’tain. Si on m’donnait une pièce pour chaq’fois qu’on m’a donné un nom d’oiseau, même le Jolly coulerait à pic sous le poids de ce butin, j’vous l’dis. Un sacré foutu pactole, que ça ferait. Sauf vot’ respect, mamzelle », ajouta-t-il rapidement avec une petite révérence en réalisant son langage châtié.
Le sourire de Hook s’élargit, même si clairement la façon dont le matelot malmenait sa syntaxe lui hérissait le poil, et il tapota sur l’épaule crasseuse de l’homme d’un air satisfait.
« Merci, Nibs, tu peux retourner à ton poste. »
Il relâcha le matelot, puis d’un claquement de doigt, fit signe à son second de prendre son relai à la barre tandis qu’il reportait son attention sur Kida.
« Je crois que vous avez votre réponse. En outre, je suis leur capitaine, et ils me doivent respect et obéissance. C’est ainsi que fonctionnent les hiérarchies, ma jolie : c’est souvent injuste pour tous ceux qui ne sont pas à son sommet. Mais j’ose penser qu’ils pourraient être plus mal lotis. »
Ce qui était vrai. Les insultes qu’il pouvait donner à ses marins étaient presque plus amicales qu’autre chose – lorsqu’il voulait passer un avertissement, ou les remettre à leur place, il procédait autrement. Fort heureusement, ce n’était pas une chose qu’il avait à faire souvent.

La jeune femme, quant à elle, semblait mieux réagir à ses sous-entendus et ses intrusions dans son espace personnel qu’il ne l’aurait pensé. Affichant un sourire amusé, elle lui rétorqua :
« Êtes-vous incapable de ne placer aucun sous-entendu dans vos paroles ? À moins que cela ne soit involontaire... mais à en juger par ce charismatique physique et cette assurance dans votre voix, j'en déduis que c'est une habitude, peut-être un visage charmeur que vous vous donnez, un rôle plutôt impressionnant je dois l'avouer. Le charismatique capitaine Hook, arrivera-t-il à vous charmer avant que vous ne passiez sur le fil de son épée. »
Hook haussa les sourcils, l’air mi amusé, mi flatté.
« Ainsi donc vous reconnaissez me trouver charismatique et charmeur. »
Bien évidemment que c’était la seule qu’il retiendrait de sa tirade. Non pas qu’il eût douté qu’il en fut autrement (elle n’aurait pas été humaine sinon), mais il n’aurait pas pensé qu’elle était du genre à l’avouer avec autant de franchise. Décidément, elle le surprenait, et dans le bon sens.
Méditant toutefois cette nouvelle question, il finit par répondre :
« Peut-être qu’il n’y a absolument aucun sous-entendu dans mes paroles et que c’est vous qui souhaitez en voir, sweetheart. Mais n’ayez pas peur de demander, je serai plus que ravi de vous faire passer sur le fil de mon épée… »
Il lui adressa un sourire goguenard aussi espiègle qu’inoffensif : ce n’étaient que des mots, et elle le savait aussi bien que lui. Si elle voulait jouer à ce jeu là, elle n’avait pas fini de constater à quel point il pouvait, en effet, faire des sous-entendus à partir de rien, et combien il ne connaissait aucune limite.
Et puisqu’il en était au chapitre débauche, le rhum était une excellente introduction. Elle prêta un regard curieux à la bouteille qu’il avait en main.
« Pour être honnête je n'ai jamais touché à ce genre de breuvage. Ça n'existe pas d'où je viens ou en tout cas c'est très rare. »
Le pirate esquissa une mine offusquée qu’il n’eut aucun mal à exagérer. Elle n’avait jamais bu d’alcool ? Mais quel genre d’existence avait-elle mené, et surtout dans quel univers barbare ? Il faudrait vraiment qu’il pense à lui demander d’où exactement elle venait, ne serait-ce que pour s’assurer qu’il n’y mettrait jamais les pieds.

Elle lui prit la bouteille de rhum des mains sans hésiter, visiblement décidée à adopter les coutumes de ce monde – ou en tout cas, de ce bateau – et ajouta :
« Mais il y a un début à tout. Soyez fier d'assister à la première gorgée d'alcool de Kidagakash capitaine. »
Là, malgré l’humour et l’ironie de sa réplique, il devinait quelque chose qui lui disait que Kidagakash, de là où elle venait, n’était pas n’importe qui. Il se contenta de croiser les bras en la regardant porter la bouteille à ses lèvres avec intérêt et amusement. Si elle n’avait jamais bu d’alcool, elle allait avoir une drôle de surprise, ce n’était pas exactement du cidre qu’elle avait là. Le rhum de pirate était particulièrement fort, et à jeun, c’était un véritable décapant pour l’estomac. Mais sa réaction fut plus décevante qu’espérée. Elle goûta le rhum comme d’autres goûtaient le vin, l’air curieux, puis progressivement, et tandis qu’elle laissait les arômes épicés imprégner son palet, son expression se fit plus appréciatrice.
« Ce n'est pas mauvais... C'est même plutôt bon. » Et après un court instant :
« Vous savez, c'était une mauvaise idée de me faire boire ça parce que... Quand j'apprécie quelque chose, j'ai tendance à ne plus le lâcher. »
Hook ne put s’empêcher, il éclata d’un rire franc à cette remarque. Elle était réellement étonnante. S’il aimait sincèrement le goût du rhum, peu de pirates le buvaient parce qu’il était bon, mais simplement parce qu’ils souhaitaient s’enivrer au plus vite. Ce qui ne faisait pas toujours bon ménage avec le mal de mer, qui pouvait survenir même aux marins les plus aguerris, surtout lors de tempêtes. Il lui adressa un clin d’œil :
« Et bien je sais ce qu’il me reste à faire, à présent… » Gesticulant en direction de la bouteille – d’abord la boussole et maintenant le rhum, elle commençait réellement à se fondre dans le décor – et ajouta : « Il n’est jamais trop tard pour découvrir les bonnes choses, après tout. Et gardez la bouteille chérie, j’ai l’impression que vous en aurez encore besoin avant la fin de ce voyage. »
Celle-ci, et bien d’autres, si elle disait vrai. Difficile de dire si elle connaissait les effets secondaires de l’alcool, mais il avait soudain très envie de savoir ce que pouvait donner une Kida ivre. Et à moins d’avoir développé naturellement une résistance à l’alcool, si elle n’en avait jamais bu, il pouvait avoir sa réponse très vite, surtout avec ce rhum.
Sans se départir de son sourire, il guida la jeune femme jusqu’à sa cabine tout en s’assurant qu’elle le suivait.
« Ce sont mes appartements, expliqua-t-il alors qu’ils entraient dans une large pièce où trônait principalement une table recouverte de cartes éparpillées et d’instruments de mesure divers et variés, une longue vue, et des bougies éteintes dont la cire recouvrait le bois de la table, ainsi qu’un large lit. Et ici… »
Il se dirigea vers une armoire qu’il ouvrit en grand, révélant une garde robe composée en grande partie de vêtements féminins qui ne pouvaient évidemment pas lui appartenir. Chemisiers, robes, corsets, on trouvait de tout, y compris des bottes. Son regard s’assombrit lorsque sa main se posa sur l’un des tissus colorés de Milah, puis il la laissa retomber lentement et reprit, cette fois sans l’ombre d’un sourire :
« …Ici, vous devriez trouver votre bonheur. Etant donné que vous avez sensiblement la même silhouette, je ne pense pas que vous en aurez besoin, mais si jamais, les ceintures sont sur l’étagère du haut. Prenez tout ce qu’il vous faut. »
Il hésita un instant avant de se diriger vers la porte.
« Je vous laisse vous changer, venez me retrouver sur l’entrepont quand ce sera fait pour le reste de la visite. »
Cette fois, nul sous-entendu dans la voix, ni coup d’œil indiscret tandis qu’il refermait doucement la porte derrière lui : le fantôme de Milah planait, et le capitaine n’était soudainement plus d’humeur à plaisanter. Ce n’était que passager, mais même après trois cent ans, il n’était toujours pas immunisé aux souvenirs de ce passé qu’il mettait autant d’acharnement à ne pas oublier que celui-ci en avait à lui faire du mal chaque fois qu’il venait le hanté. Certaines choses ne changeaient pas.
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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyLun 1 Juil - 21:04

Bien que Kida semblait détendue, la jeune femme n'avait nullement accordé sa confiance à l'homme du bateau. C'était une personne méfiante qui avait appris au cours de sa longue vie que donner sa confiance était parfois fatale et elle l'avait appris aux dépens de la mort de son père. Certes, la princesse avait ainsi pu rencontrer son âme sœur, mais si c'était à refaire, l'altesse n'aurait pas hésité à changer le passé. Parce qu'au fond d'elle, Kida avait peur des responsabilités que la disparition du roi Atlante lui avait légué. On aurait pu croire qu'avec son âge avancé, elle aurait été capable de gérer tout ça. Mais non. Ce n'était plus une enfant, mais elle se refusait à entrer dans ce monde royal, il avait été si facile de fuir lors de la disparition de Miloh et désormais, la simple idée de retourner dans sa cité lui faisait froid dans le dos. Sa plus grande déception avait été le commandant Rourke, il avait été la preuve fondée qu'il ne fallait faire confiance à personne d'autre qu'à soi-même et la jeune femme aux cheveux blancs avait prit soin de se la répéter tous les jours en regardant le visage gravé de son défunt père. Plus jamais elle n'accorderait sa confiance sans être sûr que la personne ne la mérite, même si elle l'avait sauvé des mers. Bien sûr, la jeune femme avait un sens très prononcé de l'honneur, elle avait dit au capitaine qu'elle répondrait à ses questions et elle le ferait, confier son passé ne la dérangeait pas, car le passé restait dans le passé. Ce qu'elle ne dévoilerait pas seront ses sentiments sur la chose, essayer de paraître le plus détaché possible quand il s'agissait d'elle et non de son peuple. Son ressentit était quelque chose de précieux qu'elle avait du mal à partager, le camouflant par des gestes parfois rustres et des détournements de sujets. Il était facile de changer de sujet, un petit compliment et le tour étaient joués, on détournait habilement la conversation non plus sur elle mais sur son interlocuteur. Néanmoins la princesse n'avait rien à cacher, il était tout bonnement impossible que le navire puisse se rendre dans sa cité engloutie et son histoire n'avait rien de passionnante. C'était une femme tout ce qu'il y avait de plus ordinaire...enfin dans un sens.

La précieuse boussole dans ses mains, Kida le suivit docilement avant de faire la remarque concernant les matelots. Lorsque Killian Jones appela le dénommé Nibs, le regard qui lui porta n'échappa pas à la jeune femme. Bien contente que le capitaine le rappel à l'ordre, elle décrispa ses muscles. L'Atlante avait tendance à ne pas supporter les regards trop insistants sur elle, la gentillesse elle connaissait, mais elle savait très bien cogner aussi. C'était même l'une de ses activités préférées, le combat... avec satisfaire sa curiosité. Après tout n'était elle pas une habile guerrière ? Ou une habile princesse, c'était au choix après tout. La jeune femme ne put s'empêcher de se demander s'il y avait des discordes sur le navire, une quelconque dispute ou encore des distractions qui forçaient l'équipage à s'utiliser de leurs muscles pour autre chose que tirer des cordages. Bien évidemment, Kida avait hâte de pouvoir prendre part aux corvées du navire, quoi de plus reposant que de se vider la tête en nettoyant un pont et en tirant sur des cordages tel... tel... Il n'y avait pas vraiment de comparaison possible en réalité. La princesse Atlante avait juste hâte de pouvoir faire quelque chose qui lui donnerait l'impression de vivre dans le monde de la surface, pour de bon.

« On m’a traité de ben pires choses, cap’tain. Si on m’donnait une pièce pour chaq’fois qu’on m’a donné un nom d’oiseau, même le Jolly coulerait à pic sous le poids de ce butin, j’vous l’dis. Un sacré foutu pactole, que ça ferait. Sauf vot’ respect, mamzelle »,

Ses sourcils se froncèrent légèrement à l'entente de ce langage si peu.. commun. Quelle langue était-ce ? Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre ce qu'il avait dit. Comment un homme pouvait-il parler de la sorte ? Pactole ? Qu'était-ce donc que cela ? Peut-être cet homme avait-il un problème d'élocution.. il oubliait souvent des lettres dans ses phrases. Ce n'était pas incompréhensible mais tout de même, pourquoi parlait-il ainsi ?

« Merci, Nibs, tu peux retourner à ton poste. e crois que vous avez votre réponse. En outre, je suis leur capitaine, et ils me doivent respect et obéissance. C’est ainsi que fonctionnent les hiérarchies, ma jolie : c’est souvent injuste pour tous ceux qui ne sont pas à son sommet. Mais j’ose penser qu’ils pourraient être plus mal lotis.  »

Kida ne comprenait pas vraiment cette façon de pensée. La hiérarchie ? Certes, dans sa cité il y avait bel et bien des hommes au-dessus des autres, en fait il n'y en avait qu'un : Le roi. Sinon tous étaient égaux et personne ne portait de distinction précise, même son père était plus considéré comme un homme aux bons conseils que comme un vieux roi. Elle même était traitée comme les autres et ne demandait en aucun cas une marque de respect plus grande que les autres. Mais peut-être cela était-ce ainsi uniquement dans la cité engloutie d'Atlantide. De plus qu'entendait-il par mal loti ? Était-il possible que le monde de la surface face autant de distinction. Bien évidemment, elle n'y connaissait rien et était incapable de juger ce qui était bon ou mauvais ici, les mœurs semblaient différer de celle de son antique demeure. Peut-être était ce ce même manque de connaissances qui lui fit répondre aussi ouvertement, à moins qu'elle ne soit directe de nature... oui c'était plus probablement cela.

« Je suppose que oui.. je ne connais pas votre..univers. Alors je ne vois pas comment ils pourraient être plus mal lotis.. Non pas qu'ils le soient ici, juste je ne vois pas en quoi ailleurs pourrait être mieux ou pire. »

« Ainsi donc vous reconnaissez me trouver charismatique et charmeur. »

Elle en resta bouche bée, elle venait de lui sortir un petit discours le concernant et il n'avait retenu que les compliments . Kida se rendit compte qu'elle donnait plus l'impression d'être charmée qu'autre chose par cette personnalité, or mis à part une franche curiosité, il n'y avait rien d'autre. C'était comme les projets scientifiques qu'il menait sur terre, non pas que Killian soit un projet scientifique, mais il était de ces personnes qui attisent votre curiosité sans réellement le vouloir, du moins c'est ce qu'ils faisaient croire. 

« Peut-être qu’il n’y a absolument aucun sous-entendu dans mes paroles et que c’est vous qui souhaitez en voir, sweetheart. Mais n’ayez pas peur de demander, je serai plus que ravi de vous faire passer sur le fil de mon épée… »

Sweetheart, un nouveau surnom. Elle pourrait bientôt remplir un dictionnaire avec toutes ces appellations et cela la fit sourire. Bien qu'ayant souvent de la répartie, cette fois-ci l'Atlante décida de garder le silence en se concentrant sur la mer, comme s'il s'agissait là d'un repère. Néanmoins le sourire qui étirait le coin de ses lèvres montrait clairement qu'elle n'était ni vexée, ni refroidie par les propos du capitaine. Par chance, il ne s'agissait là que de mots, car si les sous-entendus devenaient plus... tactiles, Kida risquait fortement de mal le prendre et tenterait de planter sa lame dans le corps du bel homme...ou de lui trancher sa seconde main. Pourtant Hook ne semblait pas être ce genre de personne ce qui rassurait la femme aux cheveux clairs, bien qu'elle ne le montrait guère. C'était du bon sens, il ne fallait pas dévoilé ses secrets à son hôte, rester courtoise suffisait amplement.

Maintenant qu'elle avait la bouteille dans les mains que ce goût ravissait délicieusement son palet, Kida put se concentrer sur autre chose. Surtout que le charmant capitaine Hook venait de lui laisser le breuvage. Cadeau de bienvenue ? Peu probable, il lui avait déjà offert la boussole et si pour lui cela n'avait aucune valeur, pour la princesse cela représentait beaucoup. Se remémorant de cette mine offusquée qu'avait emprunté le capitaine lorsqu'elle lui avait dit ne jamais avoir goûté au rhum. C'était si grave . Peut-être que boire cette ... boisson était une tradition et que quiconque n'avait pas laissé ses lèvres toucher le liquide était maudit jusqu'à la fin de sa vie. Après tout elle savait ce qu'était le rhum, ce qu'elle ne savait pas c'était ce qu'était cet endroit. Les coutumes et les mœurs ne pouvaient qu'être différents de chez elle, elle l'avait par ailleurs remarqué avec cette question de hiérarchie. Il fallait qu'elle pense à poser la question, un de ces jours...car comme l'avait dit Killian Jones, elle risquait de passer un bout de temps sur ce bateau. Après un petit remerciement distrait dû à l'examen détaillé du navire, la princesse Atlante suivit toujours aussi silencieusement son hôte afin de découvrir la cabine. Une fois de plus ses yeux pétillèrent de curiosité. On pouvait donc réellement vivre dans un bateau .! Elle qui pensait qu'ils étaient obligés de s'arrêter sur une île pour pouvoir se reposer ! C'était certainement magique, ou scientifique... enfin bon .


« …Ici, vous devriez trouver votre bonheur. Étant donné que vous avez sensiblement la même silhouette, je ne pense pas que vous en aurez besoin, mais si jamais, les ceintures sont sur l’étagère du haut. Prenez tout ce qu’il vous faut. »

Sursautant, soudainement sortit de ses pensées, Kidagakash se retourna pour faire face au grand capitaine Hook avec un léger sourire embarrassé, il fallait vraiment qu'elle soit aussi distraite . C'était tellement impoli, pourtant toutes ses pensées étaient concentrées sur les choses qu'elle était en train de découvrir. Et quelle chose ! C'était un trésor, cette pièce semblait regorgée de chose dont elle ne connaissait pas l'usage. Les voir dessiné dans un livre était une chose, les avoir en face d'elle s'en était une autre.

« Je vous laisse vous changer, venez me retrouver sur l’entrepont quand ce sera fait pour le reste de la visite. »

Avant qu'il ne ferme la porte, Kida réussit à la retenir, toute sa précédente gêne disparue.

« Merci pour tout... »

Puis elle le laissa refermer la porte. Que pouvait-elle dire de plus à part merci ? C'était sa reconnaissance éternelle qu'il avait gagné en la sauvant des bras de la mort qui lui avait certainement tourné autour pendant quelques minutes. Bon, il lui aurait fallu plusieurs jours avant de perdre la vie, mais elle doutait que quelqu'un puisse mieux la traiter qu'elle ne l'était ici. Après quelques secondes d'hésitation, la jeune femme se mit à parcourir la cabine, glissant ses doigts sur la table avant de s'intéresser aux cartes. Aucune région ne ravivait un quelconque souvenir, la jeune femme était bel et bien dans un autre monde, un monde dont elle ne connaissait absolument rien. Cela avait quelque chose d'excitant, comme toute aventure, mais cela l'effrayait également... comme tout ce qui touchait à l'inconnu. Les instruments furent les secondes victimes de sa curiosité car la princesse se mit à les tripoter dans tous les sens pour essayer de voir comment ils fonctionnaient avant de se rendre compte qu'elle était peut-être en train de dérégler quelque chose... oups. Mieux valait ne plus rien toucher à part... les vêtements. L'Atlante avait bien vu ce regard qui s'était assombri, cette lueur qui s'était éteinte lorsque le capitaine avait touché l'un des tissus... c'était le même qu'elle avait quand ses yeux se posaient sur les effets personnels de Miloh. Néanmoins... elle avait deviné qu'il y avait une forte différence entre lui et elle : son regard gardait toujours une lueur d'espoir, tandis que celui de l'homme devenait totalement terne... il l'avait perdu pour toujours ? Évitant soigneusement le tissu qu'il avait touché, Kida opta pour une tenue sobre, au summum de la simplicité. Un chemisier blanc cassé avec un corset noir et... surtout... un pantalon. La jeune femme n'avait jamais porté de pantalon, c'était une première. Heureusement, elle avait souvent observé les hommes venus d'ailleurs et n'eut aucun problème à l'enfiler. Encore heureux... elle se voyait mal aller demander aux membres de l'équipage quelle était la technique pour mettre un pantalon. Autant signer pour vendre son corps. Après avoir enfilé des bottes noires, la princesse noua ses cheveux pour faire en sorte que ses mèches n'aillent pas se coller par inadvertance à son visage, ce serait regrettable. Le plus dur dans tout ça n'avait ni était la coiffure... ni le pantalon, mais le corset. Qui avait idée de porter de telle chose ? Surtout qui les avait inventé ? Kida eut l'impression qu'elle avait mit un temps considérable à comprendre comment l'enfiler. Par-dessus le chemisier ? Ou en dessous ? La jeune femme avait opté pour au-dessus, sinon quel serait l'intérêt d'en avoir de si joli . Sa seule option était la logique. Malgré le fait qu'elle soit prête, la princesse Atlante resta durant quelques minutes dans la cabine. Ses mains ne fouillaient pas, ses yeux ne cherchaient pas, il n'était question que de ses pieds qui se déplaçaient dans la pièce. Elle finit par céder à la tentation et s'empara de la longue vue pour l'essayer... qu'est-ce qu'on voyait petit à l'intérieur ! Ce qu'elle ne savait évidemment pas c'était qu'elle l'avait prise à l'envers. Vraiment... Kidaaurait dû lire plus d'ouvrage sur la marine. 
Le moment était venue de faire face. Après un moment d'hésitation, la jeune femme à la chevelure claire ouvrit la porte et sortit d'un pas décidé pour aller rejoindre le capitaine, la tête haute et le regard fixe. C'était sa manière de marcher habituelle bien qu'il lui arrivait de se dire qu'un jour il faudrait changer les vieilles habitudes. Bien évidemment, l'Atlante n'avait pas oublié la précieuse bouteille de rhum, ni la boussole qu'elle pouvait désormais ranger sur elle. Son poignard n'était plus caché sous le tissu de ses vêtements mais à la vue de tous, pendant de sa ceinture. Ses vêtements dans les bras, elle s'arrêta donc devant Killian.

« Je ne sais pas à qui appartenaient ces vêtements, mais ils sont vraiment très beaux. » Elle évita soigneusement le fait qu'elle avait mis un temps considérable à les mettre. « Si cela vous dérange que je les porte pour une raison quelconque, j'essaierais d'en trouver d'autre... quand nous ne serons plus au milieu de l'océan, sauf si vos poissons apparaissent également au beau milieu de nulle part pour vous sortir du pétrin... est-ce que vos poissons font ça ? Non oubliez, ça va me faire encore une question et à la fin je n'oserais plus rien dire... et donc cette visite ? »

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptySam 24 Aoû - 4:33


Le pirate était habitué à ce que l’on se défie de lui. N’était-ce pas là le lot de tous les pirates ? Inspirer la crainte et la méfiance ? Mais non seulement il ne s’en formalisait pas – lui non plus n’accordait pas facilement sa confiance – mais en plus, c’était plus ou moins le but recherché en vérité. Il inspirait peut-être plus confiance que ses matelots, étant plus avenant et plus courtois, mais il ne fallait pas se fier aux apparences, c’était de loin le plus cruel lorsqu’il le voulait. La principale différence qui l’opposait à Kida en cet instant, c’était que la jeune femme ne lui était pas une menace pour lui. Elle était seule, sur son bateau et au milieu de ses hommes, tous armés et prêts à se battre voire à mourir pour lui si nécessaire, le tout au beau milieu des océans, avec seule la mer à perte de vue. Qu’il lui fasse confiance ou non ne changerait rien. En revanche, la méfiance qu’elle avait vis-à-vis de lui pouvait lui sauver la vie, et elle semblait assez intelligente pour en être consciente. Encore une fois, pas que Hook eut de quelconques intentions malveillantes à son égard : il n’était pas homme à verser le sang gratuitement. Il le faisait sans rechigner, mais jamais sans raison, et c’était encore plus vrai lorsqu’il s’agissait d’une femme. Il n’était pas difficile de voir entre les regards appuyés de ses hommes et les muscles tendus de la farouche passagère que le voyage ne serait pas de tout repos et ne se ferait probablement sans quelques clashs. Et Killian n’irait pas s’interposer si la jeune femme décidait de remettre à sa place l’un d’eux.
« Je suppose que oui… je ne connais pas votre… univers. Alors je ne vois pas comment ils pourraient être plus mal lotis… Non pas qu'ils le soient ici, juste je ne vois pas en quoi ailleurs pourrait être mieux ou pire. »
Et bien, selon le temps qu’elle passerait dans ce monde, elle comprendrait probablement assez vite de quoi il parlait. La façon dont elle s’exprimait laissait presque penser que de là où elle venait ce genre d’injustices sociales n’existaient pas. Si elle ne pouvait imaginer mieux ou pire… et bien elle avait encore certainement beaucoup de choses à apprendre, et pas que de belles. Son innocence en la matière avait quelque chose de touchant, mais Killian avait comme dans l’intuition qu’elle ne durerait pas longtemps ; la réalité la rattraperait rapidement. Il se contenta d’un vague sourire, celui de quelqu’un qui sait, à la fois blasé et amer, sans réelle trace d’amusement derrière. Il valait mieux qu’elle découvre tout cela par elle-même. Il serait son guide sur ce bateau, mais il ne tenait pas vraiment à lui faire la visite une fois posé le premier pied sur terre. Entre ses sous-entendus et son initiation à l’alcool, il l’avait probablement assez débauchée comme ça, encore qu’elle ne donnait pas vraiment l’air d’être l’incarnation de l’innocence non plus.

Elle eut cependant définitivement l’air d’une enfant émerveillée lorsqu’il la fit entrer dans sa cabine, semblant presque surprise en découvrant qu’on pouvait réellement vivre sur un bateau. Il ne pouvait pas dire qu’il se souvenait de la première fois qu’il avait mis les pieds dans l’un d’eux, il avait l’impression d’y avoir grandi et de n’avoir jamais connu que ça. La mer, c’était toute sa vie.
« Merci pour tout... »
Elle retint la porte alors qu’il allait la fermer, et il se contenta d’un petit hochement de tête en réponse avant de la laisser se changer en toute intimité. Il ne laissait pas n’importe qui seul dans sa cabine ainsi, et aurait probablement préféré l’éviter s’il avait pu, mais il n’était pas encore dépourvu de manières au point de la faire se changer dans la cale des matelots et il lui laissait ainsi le choix dans la panoplie de vêtements de Milah afin de trouver quelque chose à son goût. Et il n’avait pas grand-chose à cacher non plus, sinon de vieux cartes et un croquis de la seule femme qu’il avait vraiment aimé… ce n’était de plus pas comme si elle n’avait probablement pas déjà compris. Inutile d’être une lumière pour additionner un et un. Et si ce n’était pas le cas, et bien ce n’était pas lui qui la mettrait sur la voie à ce sujet. Chaque membre de son équipage savait tacitement, sans que l’ordre eu jamais été réellement formulé, que Milah était un sujet tabou et qu’il valait mieux éviter d’en parler au risque de s’attirer les foudres du capitaine. Seul Mouche pouvait s’y risquer, et encore, à condition de tenir sa langue. Cela n’aurait pas été la première tranchée pour propos insultants.

S’appuyant au bastingage en l’attendant il posa une nouvelle fois un regard curieux en direction de la machine étrange tirée des eaux mais relégua une inspection plus approfondie pour plus tard. Le regard perdu en direction de la mer, il constata rapidement que la demoiselle prenait son temps, et soupçonna que son attention ne soit pas entièrement concentrée que sur la garde-robe de Milah ce qui, à en juger son émerveillement devant le reste du navire, était assez attendu et compréhensible. Sans oublier qu’elle n’avait peut-être pas l’habitude de porter des vêtements du type de ceux que Milah avait. La laissant prendre tout son temps il était tout de même sur le point de frapper à la porte pour savoir si elle avait besoin d’aide lorsqu’elle revint enfin, entièrement changée. Habillée à la mode pirate, les cheveux relevés, couteau coincé sous la ceinture, boussole et bouteille toujours en main, elle semblait presque avoir toujours fait partie de l’équipage. Et il fallait reconnaître qu’elle portait bien ce look, avec panache et fierté.
« Je ne sais pas à qui appartenaient ces vêtements, mais ils sont vraiment très beaux. Si cela vous dérange que je les porte pour une raison quelconque, j'essaierais d'en trouver d'autre... quand nous ne serons plus au milieu de l'océan, sauf si vos poissons apparaissent également au beau milieu de nulle part pour vous sortir du pétrin... est-ce que vos poissons font ça ? Non oubliez, ça va me faire encore une question et à la fin je n'oserais plus rien dire... et donc cette visite ? »
Hook balaya l’air de sa main d’un air désinvolte, ayant profité du temps qu’elle avait mis à se changer pour soigneusement effacer toute trace d’amertume ou de peine dans ses yeux, comme si rien ne s’était passé et que toute cette situation le laissait indifférent, ce qui bien sûr, était faux. Par chance, elle avait choisi des vêtements que Milah portait peu et qui donnaient un rendu différent sur sa propre personne, aussi n’aurait-il pas à affronter le fantôme de sa chère et tendre à chaque fois qu’il la regarderait.
« Inutile, je n’en ai pas l’utilité, autant qu’ils vous servent. Et puis je dois dire que vous êtes encore plus exquise ainsi. »
Ponctuant sa réponse d’un nouveau clin d’œil, il ajouta, avec plus de sérieux mais toujours une trace de malice dans la voix :
« Mais non, les poissons ici ne vous sauverons pas, certains ne feront même qu’une bouchée de vous, alors s’il vous prend l’idée de piquer une tête, je vous conseille d’y réfléchir à deux fois. » Faisant mine d’observer ses alentours, il reprit : « Bien, vous avez vu la proue – l’avant du bateau –, l’entrepont où nous sommes, la cabine du capitaine… je crois que la suite se passe dans les cales. »
Il tendit le bras vers l’avant, en signe d’invitation, et attendant qu’elle le précède, lui emboîta aussitôt le pas.


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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyLun 30 Sep - 18:48

Était-elle confiante ? Jamais. Trop de traîtrise en ce bas monde, trop d'hommes corrompus par des idées de grandeurs plus pathétiques les unes des autres. Oui, l'homme de la surface était dénué de tout sens de l'honneur, ce même sens qui avait dû disparaître à travers le temps. Quand exactement ? Kida ne le savait pas, mais elle était sûre d'une chose : il avait pris la fuite durant les huit mille ans de son enfermement dans sa belle cité. Impossible de faire marche arrière et impossible d'avancer, la demoiselle était bel et bien coincée sur un navire plein d'hommes, à l'esprit corrompu et aux manières inappropriées. Pourtant, la princesse ne considérait pas que son voyage relevé de la survie, étrangement le capitaine Hook avait réussi, en quelque sorte, à la toucher. Comme un homme blessé saurait toucher le cœur tendre d'une femme. Certains auraient pu qualifier ce sentiment de pitié, mais la jeune femme à la chevelure claire ne considérait pas qu'être attendri par un regard qui se perdait dans le passé relevait de la pitié, c'était plus de la compassion, ou de la compréhension.

Dans un sens, la jeune femme le comprenait sans vraiment le comprendre, car bien qu'ayant perdu un être cher, elle ne pouvait évaluer le malheur d'autrui, après tout elle ne l'avait pas vécu, émettre un jugement était donc impossible. Néanmoins, le capitaine du navire était le seul pour qui elle éprouvait cela, bien qu'elle n'accordait en aucun cas sa confiance à cet homme, il semblait être le seul sur lequel elle pouvait s'appuyait sur ce bâtiment marin. Bien sûr il y avait des risques, comme celui de se retrouver gorge tranchée au fond de la mer, mais elle savait encore se défendre et il fallait avouer qu'elle était plutôt agile. Une chose était certaine : la jeune princesse ne dormirait que d'un œil cette nuit, se préparant à une éventuelle attaque, les hommes de la surface étaient si... imprévisibles. Dans tous les cas, ces regards que lui portaient les matelots indiquaient clairement à la jeune princesse que le séjour risquait d'être mouvementé, bande de chacals, elle leur couperait la main s'ils osaient la tendre vers elle.
Évidemment, elle n'était pas la candeur incarnait, bien qu'elle en avait l'air. Kida avait connu l'injustice, pas sociale, mais le malheur s'était déjà abattu sur son peuple, lorsqu'ils n'étaient rien d'autre qu'une communauté cherchant à vivre durant l'absence d'un cristal qui semblait être sur le point de s'éteindre, ou chaque seconde comptait un peu plus. C'était une belle cité, une vie tranquille, mais un espoir presque éteint. Heureusement que tout s'était arrangé, quel soulagement. Souvent, lorsqu'un malheur partait, une courte période de prospérité le suivait avant que la foudre s'abatte à nouveau sur vous, c'était une guerre constante entre la joie et la tristesse, la peur et la sûreté, l'envie et la réticence. Après tout, le monde était un champ de bataille, normal que tous les éléments d'un monde se retrouvaient dans un chaos parfait. D'un côté, son petit monde tranquille, son joli cocon, représentait la paix tant désirée par la plupart des gens, mais Kida en avait assez de vivre ainsi, protéger de l'extérieur, protéger de la laideur. Elle savait qu'il lui faudrait apprendre toutes ces choses sur la vie de la surface, la dure réalité, être plus forte que jamais, réapprendre à vivre comme le bambin qui prononce ses premiers mots et qui se retrouve émerveillé par la plume qui se pose avec légèreté sur le sol. Oui, Kidagakash serait ce nourrisson, mais elle devra grandir plus rapidement que lui, pour pouvoir survivre sur le champ de bataille. La vie à la surface n'était certainement pas alcool et joie de la découverte, c'était forcément plus mauvais que cela, sinon ces hommes qui avaient attaqué sa belle cité n'auraient jamais été assez cruel pour être prêt à faire mourir tout un peuple afin d'obtenir de l'argent. Même ce terme lui échappait totalement. L'argent...

Le capitaine l'abandonna dans la cabine, après un léger hochement de tête. Il avait été si silencieux que Kida se sentait comme intruse, mais rapidement la découverte de la pièce fit taire toutes ses préoccupations. En même temps il s'agissait là d'une nouvelle chose qui lui était, jusqu'à maintenant totalement inconnue. S’attardant sur tous les coins et recoins de la pièce, admirant sans réserve les merveilles de ce monde-ci, la princesse prit son temps, peut-être un peu trop. Mais ce dernier semblait s'être arrêté, un peu comme s'il cherchait à pousser la femme à découvrir tout ce qui se trouver dans l'antre du capitaine. Ce fut pourtant l'habillage qui mit le plus de temps, et les Dieux avaient dû se moquer d'elle à de nombreuses reprises tant elle était empotée !
Qu'on lui donne un pagne non de Zeus ! Après cette dure bataille qui fut remportée avec succès, l'altesse ne put que se demander à quoi elle avait l'air. Sûrement était-elle ridicule dans ce genre d’accoutrement et son peuple aurait pris peur en la voyant. Normal, n'est ce pas ? Les vêtements de chez elle étaient si simples à côté de ceux-là. Peu importe, la jeune femme sortit de la cabine pour tomber sur le vil capitaine Hook, était-elle sur le point de découvrir une activité de voyeurisme ? Non, il devait certainement s'en faire pour sa chambre, après tout elle y était restée un moment, c'était forcément suspect. Elle préféra donc faire l'éloge des habits et surtout demander si cela ne gênait pas l'homme, visiblement non. C'était en quelque sorte une chance,Kida préférait ne pas gêner son hôte, mieux valait rester dans son coin que de se faire remarquer en mal, surtout lorsque l'homme qui dirige le navire tient votre vie entre ses mains.

« Inutile, je n’en ai pas l’utilité, autant qu’ils vous servent. Et puis je dois dire que vous êtes encore plus exquise ainsi. »

Non ? Vraiment ? Dommage, Kida était persuadé que cet homme portait ce genre de vêtement tient ! Trêve de plaisanteries, la jeune femme secoua la tête. Encore cette façon de la complimenter, ça en devenait gênant. La princesse ne doutait absolument pas des qualités de beau parleur que possédait Hook, ce serait folie que de prétendre le contraire, il était charmant et charmeur, la combinaison dangereuse pour les âmes en mal d'amour, ce qui n'était bien heureusement pas son cas. Elle avait la mauvaise impression d'être la vieille femme du village que l'on essaie de séduire... avec les rides et le mal de dos en moins bien évidemment... en fait elle était plutôt bien conservée pour une vieille femme de huit mille huit cents ans. C'était vraiment bien d'avoir un super cristal magique en fait, bien que ce dernier ne marchait plus, il l'avait aidé à se conserver tout ce temps.

« Je suppose que vous avez raison, au moins sur ce point là. »

Finit par lâcher la princesse en répondant au clin d’œil par un aimable sourire fort poli, un de ces sourires dont seules les princesses avaient le secret, à la fois doux et hypocrite, celui qui disait : je me contrôle parce que je suis bien élevée, mais tu ne le verras pas.
D'un autre côté, la venue du pirate dans sa vie pimentait un peu les choses, c'était amusant de devoir répliquer à ce genre d'individu, savoir choisir ses mots et surtout ne pas avoir peur de blesser ou de faire un pas de travers. Discourir était une activité fort intéressante, quand les deux personnes avaient la possibilité d'exprimer leur opinion bien évidemment, ce qui, pour Kida, relevait du miracle. Lorsque la jeune femme était en Atlantide, elle avait eu bon nombre de conversations avec son défunt père, des conversations dites « de sourds ». Inutile de préciser pourquoi. La fille était en tord et le père avait sans cesse raison, inutile de débattre sur le sujet.

« Mais non, les poissons ici ne vous sauverons pas, certains ne feront même qu’une bouchée de vous, alors s’il vous prend l’idée de piquer une tête, je vous conseille d’y réfléchir à deux fois. »  Faisant mine d’observer ses alentours, il reprit : « Bien, vous avez vu la proue – l’avant du bateau –, l’entrepont où nous sommes, la cabine du capitaine… je crois que la suite se passe dans les cales. »

Des poissons mangeurs d'hommes ? Un peu comme le Léviathan .. ? Non, le Léviathan était une machine, une simple machine qui protégeait la cité. Mais déjà, lorsque les Atlantes étaient à la surface, il y avait bon nombre de sales bêtes dans les océans, elles avaient sans aucun doute dû évoluer et s'adapter en devenant plus monstrueuse qu'auparavant !

« Je ne pensais pas vraiment à me jeter dans l'eau, bien que je sois une excellente nageuse, je préfère pour le moment, rester bien au sec. »

Si vous étiez resté plus de huit mille ans dans une cité composée à 90% d'eau, vous comprendriez la princesse qui, bien que parfaitement dans son élément, ne rêvait que de voir le ciel. Une chose dont elle avait été privé bien trop longtemps, et c'était une chose si belle. Durant un instant, Kida leva les yeux vers l'étendue céleste avant de les reposer sur le capitaine. C'était, en un sens, grâce à lui si elle pouvait observer le ciel en toute sécurité. Après un hochement de tête, elle suivit la direction que l'homme lui indiquait, silencieuse avant de finalement, une fois de plus, laisser sa curiosité exploser. 

« Les cales... c'est là où on met les prisonniers ? Vous allez pas m'enchaîner quand même ? Et vos matelots ils dorment où ? Est-ce qu'ils ont des cabines comme vous ? Est-ce que si on perce la cale, ça fait un trou dans le navire au niveau de l'eau ? Il coulera donc si c'est le cas. Et est-ce que vos hommes dorment près de la nourriture ? Vous n'avez pas peur qu'ils mangent tout ? Je pose un peu trop de questions, vous voulez pas m'en poser ? Parce que j'ai vraiment pris trop d'avance là, vous trouvez pas ? » Demanda-t-elle à la chaîne en tournant la tête dans sa direction.

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptySam 2 Nov - 15:23


Non, Hook n’était pas aussi dépourvu de sens de l’honneur que Kida aurait pu le penser. En vérité, c’était par sens de l’honneur qu’il était devenu pirate, mais quelque part en chemin, entre la mort de Milah et le sang versé pour la venger, il avait abandonné ses doutes et ses scrupules pour apaiser son âme tourmentée. Peu de choses avaient encore réellement d’importance pour lui ; bien, mal, quelle différence ? Il s’était battu pour la justice et ça n’avait fait que lui coûter la perte des deux personnes les plus importantes dans sa vie. Au diable, la vertu et les principes. Désormais, il ne vivait plus que pour lui et se fichait de savoir si dans son sillage de haine il faisait des victimes, semant derrière lui la noirceur qui rongeait son cœur. Et pourtant, il avait encore, malgré tout et en dépit de lui-même, plus d’honneur que la plupart des hommes qu’il connaissait. Les pirates, au moins, avaient un code. Et le respectaient. La loi des hommes, en revanche, ne semblait avoir été faite que pour être mieux ignorée, détournée, ou corrompue. Peut-être qu’aux yeux de la jeune étrangère, il était un être barbare sans foi ni loi, mais si c’était le cas, il avait cessé de s’en repentir.

Au moins, son regard ne semblait pas le juger, ni le prendre en pitié ; s’il devait exprimer quelque chose, Hook aurait misé sur de la compréhension, et ce n’était pas vraiment une chose à laquelle il était habitué, mais il pouvait vivre avec, au moins. Rien ne le rendait plus furieux que de surprendre le regard plein de pitié d’un de ses hommes l’observant à la dérobée lors des rares moments où il se mettait à contempler l’infini de l’océan d’un air absent, les traits marqués par la souffrance et l’amertume. Aucun ne le percevait comme un être faible. Aucun ne se serait permis d’exprimer son inquiétude. Mais cette pitié suffisait à le mettre hors de lui. Il savait ce que tous pensaient. Qu’il devrait aller de l’avant et cesser de chercher à venger un fantôme. Mais il ne pouvait pas. Il tuerait Rumplestiltskin, et lorsque ce serait fait, et seulement à ce moment, il passerait à autre chose, il laisserait partir le souvenir de Milah et n’aurait plus à affronter ces regards. La suite, il ne la connaissait pas encore, mais pour l’instant, c’était le cadet de ses soucis.
Probable que la plupart auraient parié qu’après trois siècles, il serait passé à autre chose. L’humain était une créature si inconstante, si volatile. Et si le pirate avait eu sa part d’aventures sans lendemain, il n’était pas homme à donner son cœur à chaque jolie demoiselle qui croisait son chemin. Trois cent ans, ce n’était rien. Pas plus qu’une goutte d’eau dans l’infini qu’était le temps. Sa douleur n’avait pas décru, sa rage était la même qu’au premier jour. Non, trois siècles n’avaient rien changé. Neverland avait tout figé. Cette île maudite n’avait pas suspendu que le temps. Elle avait tout conservé intact ; la force des émotions, la vivacité des souvenirs. On ne pouvait y évoluer. C’était ce qu’il avait voulu : ne pas oublier, ne pas pardonner. Mais il en payait le prix. Trois cent ans, et qu’en avait-il fait ? Où en était sa vengeance ? Rien n’était fait pour durer ici bas. Pas même l’amour, apparemment. S’accrocher ainsi au passé était contre-nature. Le retenir, c’était comme essayer de ne pas laisser s’échapper de l’eau entre ses doigts. Il aurait dû le savoir. Il le savait. Mais il refusait de l’accepter.

Kida elle-même n’était probablement qu’une ombre de passage dans sa vie, et lui, une dans la sienne. Pas vraiment une ombre d’ailleurs, car elle  n’avait rien de néfaste pour lui. Un sentiment de nouveauté, la preuve que la vie continuait autour de lui. Qu’il pouvait en faire partie. Mais il n’y était pas encore prêt. Il danserait la danse le temps qu’elle durerait, et tâcherait d’en profiter s’il le pouvait, mais une fois la musique arrêtée, il n’y aurait à nouveau plus que lui et ses ténèbres. Elle, en attendant, portait l’espoir de quelqu’un qui peut encore se battre pour obtenir son bonheur, et avait assez de lumière en elle pour eux deux durant le bout de chemin qu’ils feraient ensemble. C’était déjà bien suffisant.
« Je suppose que vous avez raison, au moins sur ce point là. »
La réponse à son compliment l’amusa d’autant plus qu’elle fut sertie d’un sourire poli mais pas totalement sincère : ce n’était que justice, même si elle était effectivement ravissante et qu’il le pensait (il ne se montrait pas charmeur avec n’importe qui non plus), elle voyait probablement que ses flatteries étaient aussi creuses qu’on pouvait s’y attendre d’un séducteur de sa trempe et qu’il y avait égales parts de provocation et de sincérité dans ses propos. Il jouait simplement un jeu dont il connaissait trop les règles pour pouvoir s’en passer et dans lequel elle voyait clair malgré son côté ingénu. Mais elle commençait doucement à s’y prendre elle aussi, et la partie devenait plus intéressante à mesure qu’elle avançait.
« Je ne pensais pas vraiment à me jeter dans l'eau, bien que je sois une excellente nageuse, je préfère pour le moment, rester bien au sec. »
Amusé par la façon si littérale dont elle prenait ses paroles, il approuva du chef. Elle savait peut-être bien nager, mais il y avait néanmoins de fortes chances pour qu’elle meure d’exténuation avant d’atteindre la première rive. Ils étaient à plusieurs jours en bateau de toute terre dont il avait connaissance, et c'était sans compter sur certaines des créatures qui rôdaient sous la surface contre lesquelles sa vitesse ne la sauverait pas.
« Sans oublier que vous trouverez plus de… chaleur à bord de ce navire », ajouta-t-il avec un sourire goguenard tandis qu’il descendait une à une les marches menant à la cale du bateau, s’assurant qu’elle le suivait.
Mais sa curiosité fut une nouvelle fois réveillée et il fut bientôt accueilli par une nouvelle valve de questions.
« Les cales... c'est là où on met les prisonniers ? Vous allez pas m'enchaîner quand même ? Et vos matelots ils dorment où ? Est-ce qu'ils ont des cabines comme vous ? Est-ce que si on perce la cale, ça fait un trou dans le navire au niveau de l'eau ? Il coulera donc si c'est le cas. Et est-ce que vos hommes dorment près de la nourriture ? Vous n'avez pas peur qu'ils mangent tout ? Je pose un peu trop de questions, vous voulez pas m'en poser ? Parce que j'ai vraiment pris trop d'avance là, vous trouvez pas ? »
Hook s’esclaffa légèrement en faisant une halte au pied des marches pour se tourner vers elle.
« Je suis un pirate, ma belle, ce que je préfère, c’est l’aventure et l’inconnu. » Il baissa sa voix d’une octave, se penchant légèrement vers elle : « Le mystère. La découverte. Je suis certain qu’il y a un millier de choses à découvrir sur vous, et j’espère bien faire lumière sur certaines avant que nos chemins se séparent... » Se redressant, il ajouta : « Mais j’aime prendre mon temps, princesse, je ne suis pas pressé. Et puisque vous allez être coincé ici pour quelques jours, autant en profiter. » Retournant son attention sur la cale, il reprit : « En ce qui concerne le reste de vos interrogations… Oui, nous pouvons retenir ici des prisonniers, mais nous sommes des pirates… » Sa voix se fit plus dure pendant un instant. « …Nous faisons rarement des prisonniers. Et vous n’êtes pas ma prisonnière, mais mon invitée. En revanche, c’est bel et bien là que dorment mes hommes… »
La guidant dans la pénombre des cales, il l’amena jusqu’aux lits en ferraille sobrement ornés d’un matelas d’un drap bien souvent sale où dormait son équipage, et quelques hamacs suspendus ici et là. On n’y trouvait rien que le strict nécessaire, mais pour le temps que ses hommes y passaient, c’était plus que suffisant. En revanche, et cela répondait à l’une des questions de la jeune atlante : non, ils ne bénéficiaient clairement pas du luxe et de l’intimité dont jouissait le capitaine.
« Les cuisines sont de l’autre côté », ajouta-t-il après l’avoir laissée regarder suffisamment longtemps pour se diriger de l’autre versant du bateau. « Et mes hommes sont suffisamment intelligents pour ne pas s’y risquer à y voler. Encore une fois, il s’agit d’une confiance tacite. Le moindre vol serait sévèrement puni, et ils le savent. »
La nourriture, lorsqu’on passait plusieurs jours, semaines et parfois mois en mer, était vitale. Ce n’était pas le genre de chose qu’on pouvait prendre à la légère, et celui qui était assez fou ou stupide pour s’aventurer à en voler devait être prêt à y sacrifier sa main, voire sa vie.
« Enfin, les fondations sont en général solides, mais ce n’est pas pour rien qu’une bataille navale se fait à coup de boulets de canon. Si la coque est percée, le navire prend l’eau. Plus d’un a fini ses jours enfoui sous l’eau ainsi. »
Il énonça ces mots d’une voix neutre, sans émotion, puis se tourna vers son interlocutrice tout en se dirigeant vers les cuisines :
« Mais puisque vous êtes si désireuse de parler de vous, dites-moi donc ce qui vous fait réagir ainsi au nom de princesse ? S’agirait-il de votre rang ? Ou du doux surnom dont vous affublait celui que vous recherchez à présent ? Les deux, peut-être ? »

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MessageSujet: Re: " Hého du bateau ! " With - Killian Jones   " Hého du bateau ! " With - Killian Jones EmptyMar 5 Nov - 21:34

Jamais Kida n'aurait osé juger les gens. Bien évidemment, tout être humain jugeait en quelque sorte son interlocuteur, c'était ainsi que l'on se faisait une idée d'autrui. Néanmoins, ce n'était qu'en terme de curiosité que la jeune Atlante jugeait, elle ne se permettait, et ne se permettrait jamais, de définir le caractère d'une personne uniquement par son attitude. Au fil des années, la demoiselle avait compris que malgré une apparence douteuse, l'être humain était capable d'avoir en lui le plus beau des trésors. Peut-être que Killian Jones faisait partie de ces spécimens, non, sûrement en faisait-il partit. Se forgeant une carapace afin de ne plus souffrir, mais une fois encore, elle ne pouvait le savoir et elle n'était pas sur ce navire pour en connaître plus sur la vie du capitaine, mais pour retrouver l'amour de sa vie. Kida avait attendu huit mille huit cents ans avant de le rencontrer, peu importe le nombre d'années que cela prendrait, elle attendrait encore, jusqu'à ce que son chemin la conduise jusqu'à Milo. Dans le cas où elle aurait pris le mauvais chemin, tant pis, elle n'aurait qu'à faire marche arrière. Bien sûr, la jeune princesse était pressée de le retrouver, il lui manquait tant que ça en devenait parfois insupportable, mais sa vie lui avait appris à ne pas presser les choses. Après tout la seule chose qu'elle se permettait c'était de bouger un peu le destin, ce n'avait jamais été son genre d'attendre patiemment au palais que son mari revienne. Faire cela était... d'un ridicule inouï.

Cet homme, ce capitaine, n'était qu'un moyen d'atteindre son but, une aide, tout en ayant une valeur certaine : Chaque vie humaine était importante. C'était ainsi que fonctionnait la guerrière et certainement ainsi qu'elle fonctionnerait pendant encore des milliards d'années. Le capitaine Hook avait un charme sûr, c'était un bel homme, un de ceux qui ont le charisme pour réussir, et la jeune femme était persuadée que même s'il avait eu une malformation au visage, il aurait été populaire auprès de la gent féminine. Pourquoi ? Parce qu'il ne fallait pas seulement être beau pour charmer, il fallait quelque chose de plus, une chose que les autres n'avaient pas. Et le capitaine l'avait. C'était une arme dangereuse, peut-être plus qu'un poignard. Une langue bien affûtée valait de loin une bien lame tranchante. Certes, la beauté du jeune homme était également un atout, mais elle avait tendance à craquer pour les maigrichons intellectuels. Pourtant, la princesse se prêtait à ce jeu tout en restant dans la réserve. Si elle devait passer de longues journées à ses côtés, mieux valait apprendre à parler comme les grands hommes auprès d'un capitaine, plutôt que de faire la femme coincée, enchaînée dans le vœu saint qu'est celui de ne parler à nul autre homme que son mari. Malheureusement, la jeune femme était tombée sur un navire d'hommes, et le voyage risquait de durer dans le temps. Ce n'était, après tout, que de simples mots, pas plus sincères que ceux d'une déesse des enfers qui vous murmurait au creux de l'oreille que l'enfer n'était pas si terrible que les rumeurs le prétendaient. En parlant de mots, voilà que Monsieur le capitaine Hook revenait à la charge.

«  Sans oublier que vous trouverez plus de… chaleur à bord de ce navire  »,

Un léger rire secoua la princesse avant qu'elle ne lève les yeux au ciel, suivant toujours Killian à la trace. La jeune femme ne s'arrêta pas sur le sourire du pirate, cela allait sûrement devenir chose commune et comme à son habitude, Kida préféra contourner le sous-entendu évident dans les paroles du capitaine. 

« Effectivement, je suis déjà comblée grâce à vos chaleureuses paroles. » 

Entrer dans le jeu, sans totalement y entrer. Enfin, c'est ce qu'elle essayait de faire. Kidagakash Nedakh n'avait jamais été très douée avec les jeux de subtilités, c'était souvent elle qui passait pour une idiote alors qu'elle devait posséder bien plus de connaissances que les autres. Mais une fois de plus, ce n'était que de l’intellect. Des paragraphes lus dans de vieux bouquins, des vieux bouquins ramenés de la surface, mais pas de cette surface-là. Et dire qu'il lui aurait suffisait de remonter à l'air libre... et qu'elle n'avait pas été capable de le faire. 

«  Je suis un pirate, ma belle, ce que je préfère, c’est l’aventure et l’inconnu. » L'arrêt du capitaine la fit revenir à la réalité alors qu'elle fronçait les sourcils en l'écoutant parler. C'était la première fois depuis leur rencontre que Killian Jones annonçait son appartenance à la piraterie, mais la princesse n'en fut nullement surprise, l'équipage était le plus gros indice. Ses yeux bleus se posèrent sur le pirate qui réduisait la proximité qui les séparait, sans même sourciller. «  Le mystère. La découverte. Je suis certain qu’il y a un millier de choses à découvrir sur vous, et j’espère bien faire lumière sur certaines avant que nos chemins se séparent... » Alors qu'il se redressait, la demoiselle écouta attentivement les réponses à toutes ses interrogations, peut-être oublierait-elle certaines petites choses, mais l'Atlante était persuadée de retenir pratiquement tout. «  Mais j’aime prendre mon temps, princesse, je ne suis pas pressé. Et puisque vous allez être coincé ici pour quelques jours, autant en profiter. En ce qui concerne le reste de vos interrogations… Oui, nous pouvons retenir ici des prisonniers, mais nous sommes des pirates… Nous faisons rarement des prisonniers. Et vous n’êtes pas ma prisonnière, mais mon invitée. En revanche, c’est bel et bien là que dorment mes hommes…  »

Tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment, ou plutôt tout ce qu'elle osait faire, c'était observer les cales. L’Atlante ne se considérait pas comme étant un mystère, au contraire, la jeune femme n'avait rien à cacher... enfin presque rien. Le plus grand mystère de ce navire était sans nul doute le capitaine, et s'il cherchait à découvrir mille choses sur elle, Kida ferait en sorte de découvrir mille choses sur lui. La surprise ne fut pas au rendez-vous lorsqu'il annonça qu'ils ne faisaient pas de prisonniers, ou du moins rarement. Les Atlantes étaient pareils sur ce point-là : pas de prisonniers. Jamais. Jamais... sauf une fois. Alors cela ne la choqua pas, elle-même avait déjà pris de nombreuses vies, uniquement pour protéger son peuple de la menace extérieur. Ces Hommes étaient trop bêtes de vouloir chercher la cité engloutie, ils en avaient perdu leur vie. Son regard se posa sur les lits... c'était là que dormait l'équipage ? Mais ce n'était pas des lits ! Ou étaient les couvertures colorées ? Les coussins aux tissus royaux ? Il n'y avait aucune plante dans la chambre . Décidément ce monde-ci était bien trop étrange pour elle. Comment cela était-il possible ? Le monde extérieur ne savait même pas comment préparer des chambres convenables, c'était sans nul doute une connaissance extérieure qui avait finit par disparaître avec les temps. D'accord, ils avaient une excuse pour les plantes : être en pleine mer. Une question lui traversa alors l'esprit : Où allait-elle dormir ? Néanmoins la princesse Atlante préféra ne pas demander, elle ira passer la nuit là ou le capitaine lui dirait de la passer. Sa présence n'était certainement pas au programme des pirates et s'imposer n'était même pas envisageable. Malgré ses airs de sauvages, Kida savait se tenir... enfin logiquement.

«  Les cuisines sont de l’autre côté. Et mes hommes sont suffisamment intelligents pour ne pas s’y risquer à y voler. Encore une fois, il s’agit d’une confiance tacite. Le moindre vol serait sévèrement puni, et ils le savent. Enfin, les fondations sont en général solides, mais ce n’est pas pour rien qu’une bataille navale se fait à coup de boulets de canon. Si la coque est percée, le navire prend l’eau. Plus d’un a fini ses jours enfoui sous l’eau ainsi. »

La confiance semblait être primordiale à bord de ce navire. La jeune femme aux cheveux blancs se sentait comme une enfant qui découvre sa nouvelle maison après une adoption. Il y avait des règles, il y avait des gens et il y avait des risques. C'était amusant d'envisager la chose comme cela. 

« Quel genre de punition ? Et vous faites souvent des batailles ? Imaginons que vous mourriez lors d'une bataille navale, que se passerait-il ? Est-ce qu'un de vos hommes prendrait votre place et vos affaires, même les plus personnelles ? Qu'est-ce que ça fait de se sentir libre de partir quand bon vous semble ? » 

Oui, encore des questions, mais on ne changeait pas la princesse, personne ne pouvait la changer. Milo n'avait jamais totalement réussi à combler sa soif de savoir, même s'il était un puits infini de connaissance, il ne pouvait décrire des expériences qu'il n'avait jamais vécues. Enfin, le capitaine posa une question,

«  Mais puisque vous êtes si désireuse de parler de vous, dites-moi donc ce qui vous fait réagir ainsi au nom de princesse ? S’agirait-il de votre rang ? Ou du doux surnom dont vous affublait celui que vous recherchez à présent ? Les deux, peut-être ? »

Alors qu'elle suivait toujours le capitaine, Kida réfléchit un peu à ce qu'elle allait répondre. C'était l'excuse qu'elle se donnait, en réalité, lorsque Killian Jones avait évoqué « celui qu'elle cherchait », la jeune femme avait senti son cœur se serrer. Il lui fallut tout de même quelques secondes avant de se sentir capable de prononcer ne serait-ce qu'un mot. 

« Je ne suis pas spécialement désireuse de parler de moi, et contrairement à ce que vous croyez, je n'ai rien de mystérieux. » L'Atlante mima des guillemets avec son index et son majeur en prononçant le mystérieux, un geste fabuleux que lui avait appris son époux. « Vous êtes bien plus mystérieux que moi Capitaine. Mais c'est effectivement dû à mon rang. D'où je viens, bien que certaines personnes faisant partie de mon peuple aient pour habitude de m'appeler par mon nom, je conserve néanmoins le titre de princesse... et celui que je cherche, ne m'a appelé Princesse que rarement dans sa vie... » Alors qu'elle faisait un vif geste de la main, la princesse leva les yeux au ciel. «... Pour les formalités. »


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