Il était une fois
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Forum RPG sur la série Once Upon A Time
 
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 What do you want from me ?

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MessageSujet: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptySam 30 Mar - 16:55



« What do you want from me ? »
feat Régina Mills

©Isily


Et nous y voilà. Régina Mills, notre très chère maire adulée de tous, m’avait invitée à dîner quelques heures auparavant. C’était bien la première fois qu’elle prenait ce genre d’initiative, et tout cela me paraissait quelque peu étrange. Pourquoi voulait-elle que l’on se retrouve en tête-à-tête chez elle ? Je n’en avais aucune idée, mais je comptais bien le découvrir. Cette reine démoniaque ne faisait jamais rien sans idées derrière la tête. Loin de m’effrayer, ce genre de légers détails ne faisait qu’attiser ma curiosité et me donner encore plus envie d’y aller, de voir ce qui m’attendrait une fois sur place. Contrairement à la majorité des habitants de Storybrooke, cette femme mystérieuse ne m’intimidait absolument pas, bien au contraire. Il y avait quelque chose en elle qui la rendait différente, unique, presque attirante.. Presque. Il ne faudrait pas lui attribuer trop de mérite non plus.

J’avais passé toute l’après-midi dans les bois, à la recherche d’un peu de solitude, et pourquoi pas d’un peu d’action. Malheureusement pour moi, après plusieurs heures d’errance, je n’avais toujours rien trouvé d’intéressant. C’est donc d’un pas lourd et assuré que je suis rentrée chez moi, épuisée. Je me suis ensuite motivée à aller prendre une douche, histoire de reprendre mes esprits et de me réveiller, mais aussi dans le but d’être parfaite pour le dîner. Et oui, je devais tout de même me faire belle pour l’occasion. Après m’être séché les cheveux, et avoir hésité quelques minutes, plantée devant mon miroir, à essayer de déterminer s’ils seraient mieux attachés ou non, je les laissai retomber en cascade sur mes épaules, et enfilai une magnifique robe de soirée rouge vin – oui, je donne dans l’originalité. Je voulais quelque chose d’un peu plus osé que du noir, qui semblait pourtant être la couleur préférée de mon hôte. Couleur qui lui allait plutôt bien, soit dit en passant.

Une fois prête, je jetai à nouveau un bref coup d’œil en direction du miroir, puis attrapai mon sac et enfilai mes talons et ma veste en cuir, avant de prendre la route. Régina n’habitait pas particulièrement loin, étant donné la superficie de la ville, mais je décidai tout de même de prendre ma voiture. J’avais assez marché pour aujourd’hui. Je me retrouvai donc devant chez elle en moins de cinq minutes, et me garai le plus près possible de l’entrée, au cas-où il me faudrait fuir à toute vitesse – avec elle, il vaut toujours mieux prévoir que guérir.
Je me retrouvai donc dans ce splendide et énorme jardin plein de pommiers, prête à entrer dans l’antre du dragon. Je crois bien que c’était la toute première fois que j’y mettais les pieds. J’observai donc consciencieusement les alentours, comme si quelqu’un -ou quelque chose- risquait à tout moment de me tomber dessus. Pourtant, rien ne semblait vouloir perturber le calme environnant. Ma paranoïa rassurée pour le moment, j’avançai donc vers la porte, et frappai trois coups, comme à mon habitude.

« Régina, c’est Katelyn. »

Elle devait bien s’en douter, mais peu importe. Avec le nombre d’ennemis qu’elle avait en ville, autant préciser que je ne faisais pas partie des rangs ennemis. Une idée me traversa alors soudain l’esprit : et si Madame la Maire m’avait volontairement posé un lapin ? Si elle ne venait pas m’ouvrir la porte, et me laissait plantée là comme une abrutie ? Je n’eus pas franchement le temps d’y réfléchir plus que ça, puisque des bruits de pas se faisaient de plus en plus forts, se rapprochant de la porte..
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 31 Mar - 13:23

    Inutile de préciser que cette histoire de trident commençait sérieusement à m'agacer. Je revenais de la forêt, après m'être entretenue brièvement avec Belle. Si seulement Gold ne s'était pas ramené en plein milieu de notre entrevue, j'aurais pu aisément me mettre la jeune fille dans la poche, pour m'assurer qu'elle récupère le trident de Vanessa dans la boutique de ce sale petit lutin malfaisant. À présent, il me fallait trouver autre chose. J'étais déjà assez agacée que cette première partie de ce premier plan ait échoué. J'étais très embêtée de devoir faire appel à la magie du plan B tout de suite, et entêtée comme je l'étais j'allais bien finir par trouver autre chose en attendant. La magie ne serait qu'en dernier recours. La nuit porte conseil à ce qu'il paraît, et pour une fois c'était vrai. Je m'étais réveillée avec une illumination. Le réveil sonna, d'un coup je me relève du lit complètement éveillée, et j'avais trouvé la solution à mon problème. Du moins, c'est ce que je pensais. Il fallait d'abord que je vérifie quelque chose. Alors je descendis les escaliers, manquant de peu de trébucher contre une chaussure. De Henry, évidemment. Après lui avoir rétorqué plusieurs fois de ne pas laisser traîner les chaussures dans l'escalier, il semblerait que cela entre par une oreille et sorte par l'autre. Enfin bon, passons. J'étais plutôt de bonne humeur alors je le lui pardonna et alla lui préparer son petit déjeuner. Ensuite je l'emmène à l'école, puis je me rends à la mairie, dans mon bureau. De l'un des tiroirs, je sors un papier sur lequel était inscrit « confidentiel ». La liste de tous les habitants de Storybrooke, une sorte d'annuaire. Je recherchais les noms des sirènes. Il y avait donc Aigean, la fille jeunette du Roi Triton et enfin Katelyn, l'aînée. Parfait. Si je me souviens bien des mésaventures des sirènes dans le monde des mers, il me semblait bien que cette chère Katelyn avait une dent contre Ursula pour avoir aspiré l'âme de son grand amour. C'est pour cette raison qu'il fallait que j'invite Katelyn chez moi, je comptais me servir d'elle pour me venger de Vanessa. Si je ne pouvais pas récupérer son trident moi-même, j'utiliserais quelqu'un pour le faire à ma place.

    Le soir venu, je fis dîner Henry et l'envoya au lit. Cela ne m'enchantait pas trop qu'il soit dans la maison pour tout entendre ce qu'il se dirait. Mais cela faisait déjà trop de soirs que je l'envoyais chez quelqu'un d'autre. Ce n'est pas comme ça que j'allais pouvoir regagner sa confiance. Bref, je referme la porte de sa chambre derrière moi et part me préparer dans ma propre chambre à coucher pour avoir l'air convenable. Belle robe, maquillée et bien coiffée, j'allais à présent pouvoir recevoir mon invitée. Au moment où je commençai à descendre les escaliers, j'entendis sonner. Katelyn, sans aucun doute. Quelle insolence de sa part de m'appeler par mon prénom alors que tous les habitants devaient m'appeler Madame le Maire. Pourtant, je lui ouvris et m'efforçai de rester souriante et « chaleureuse ».

    « Bonsoir, Katelyn. C'est « Madame le Maire », pour le moment. »

    Je la fais alors entrer, on ne peut pas dire que la jeune femme ait fait preuve d'autant d'élégance que moi. Il fallait un peu s'y attendre, de la part d'une sirène insolente et désinvolte. Je referme la porte derrière elle, et l'invite à venir s'asseoir dans le petit salon, sur l'un des canapés, toujours avec le sourire. Pour bien la mijoter aux petits oignons, j'allai fouiller dans l'armoire contenant les alcools.

    « Je te sers quoi ? Du vin ? Du cidre ? Du...whisky ? »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 31 Mar - 14:09

Je ne pus retenir un petit rire amusé à la remarque de mon interlocutrice. ‘Madame la Maire’, hein. Et puis quoi encore ? Pour commencer, cela sonnait on ne peut plus ridicule. Et puis, tous les autres habitants de Storybrooke se complaisaient peut-être dans leurs vies pitoyables, et ne voyaient sans doute rien d’étrange dans le fait de l’appeler ainsi, mais ce n’était pas mon cas. Je ne me souvenais même pas de son arrivée au ‘pouvoir’, alors qu’il me semblait bien avoir vécu dans cette ville toute ma vie. Quelque chose clochait, et je n’étais pas prête d’accepter l’autorité de cette femme. Ni celle de personne, d’ailleurs. Je n’étais pas très douée pour ça. Les règles sont faites pour être transgressées, alors autant en profiter. La plupart des gens ont bien trop peur des conséquences de leurs actes pour se laisser aller, mais ce n’était pas mon cas. Et il était hors de question que je me rabaisse à cautionner sa supposée supériorité.

« Sérieusement ? Oublie ça. C’est Régina ou rien. »

Et non, je ne la vouvoyais pas non plus. J’allais probablement très mal me faire voir, mais peu importe. J’avais toujours été comme ça : je n’accepte aucune forme d’autorité, les autres n’ont qu’à s’y faire. La méchante reine ne se laissa pas démonter pour autant, et m’invita à prendre place dans le petit salon, un grand sourire ancré aux lèvres. Elle avait définitivement quelque chose à me demander. Et pour garder son calme de cette façon alors qu’elle était réputée pour monter sur ses grands chevaux pour un rien, il fallait vraiment que ce soit important. Parfait ! J’allais probablement pouvoir m’amuser un peu, et me servir d’elle à mon tour, pour une fois que ce ne serait pas elle qui manipulerait les gens.
Je m’assis donc sur le canapé, qui était plutôt confortable. Il n’était pas très tard, mais je ne voyais pas Henry. Celui-ci devait déjà être au lit. Encore un indice qu’il se tramait quelque chose. Pauvre gosse, quand on y pense. Toujours valdingué à droite à gauche pour ne pas se retrouver au beau milieu des magouilles de sa mère adoptive. Méthode qui, jusqu’à maintenant, devait encore faire ses preuves, d’ailleurs. C’était un garçon intelligent, et moi qui ne supportais pas les enfants, j’en venais presque à le plaindre. Il ne devait pas être heureux ici.. Enfin, espérons qu’il grandisse assez vite pour fuir le plus tôt possible.
Sortie de mes pensées par la jolie brune, qui me demandait ce que je désirais boire, je souris à nouveau. De l’alcool, hein ? Elle voulait me bourrer la gueule, maintenant. Heureusement pour moi, à force de traîner dans les bars, je tenais relativement bien l’alcool. Je décidai donc de jouer le jeu, faisant tout pour qu’elle ne remarque pas que je savais très bien qu’elle attendait quelque chose de moi. Je me retournai dans sa direction, un magnifique sourire aux lèvres.

« Je prendrai du whisky, s’il te plait. »

J’attendais avec impatience de voir sur quel alcool elle miserait, maintenant que j’avais lancé le jeu, à un niveau probablement plus élevé que ce à quoi la maire s’attendait. Si elle me suivait, elle risquait d’être bourrée bien plus rapidement que moi, et les rôles seraient facilement renversés. Tel est pris qui croyait prendre, comme on dit. En attendant qu’elle vienne prendre place à mes côtés, j’essayai tant bien que mal d’engager la conversation, même si ce n’était vraiment pas mon fort.

« J’aurais peut-être dû apporter quelque chose.. Mais tu m’as prévenue un peu tard pour que j’aie le temps de préparer quoi que ce soit. »

Je marquai une courte pause.

« Je me rattraperai la prochaine fois. »

Ce qui sous-entendait qu’il y aurait une prochaine fois. Si Régina voulait tester mes talents culinaires, elle serait dorénavant bien obligée de m’inviter à nouveau. Quoi que, je pourrai m’en charger aussi, mais peu importe. Pour l’instant, concentrons-nous plutôt sur le moment présent, et ce premier dîner rien que toutes les deux.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyLun 1 Avr - 21:52

    Régina, ou rien ? Et elle me tutoie en plus ? Non mais donc, quelle insolente. À peine avait-elle franchit le seuil de ma porte que déjà, elle m'insupportait. Enfin, je savais un peu à quoi m'attendre avec cette fille. Le peu de renseignements que j'avais sur elle suffisaient à cerner un peu le personnage. Du moins, son comportement. La sœur impertinente de la petite sirène, comme c'est étonnant qu'elle soit déjà allée plusieurs fois en garde à vue. Honte à moi d'inviter une criminelle à l'une de mes soirées mondaines, en tête en tête. Au final, cela n'allait décidément pas être une soirée mondaine. Cette fille a tellement peu de classe et d'élégance qu'on pourrait la confondre avec l'une de ces racailles des bas quartiers. Exactement le genre de personne que je me refuse à fréquenter, mais aujourd'hui je n'avais pas le choix. L'avenir de ma malédiction était en jeu, alors je devais mettre toutes les chances de mon côté pour parvenir à mes fins. Même si j'étais bien loin d'imaginer que le comportement désinvolte de Katelyn allait avoir de l'influence sur moi et que j'allais faire des choses que je n'aurais jamais imaginé faire jusqu'à présent.
    En attendant, je m'efforçais de garder le sourire, passablement hypocrite, pour ne pas laisser imaginer à cette petite femelle qu'elle aurait l'avantage sur moi. J'ai toujours représenté l'autorité dans cette ville, elle a toujours voulu la défier. Voyons qui des deux vaincra. Alea Jacta est. Je lui sers alors son verre de whisky. Gosh, cette jeune femme commence fort. Quoiqu'un petit verre en apéritif ne peut pas faire de mal, alors je m'en sers un également. Une très bonne bouteille, un très grand cru. Je l'ai payée le prix fort, mais je ne regrette rien. Et surtout j'ai largement les moyens.

    « Tiens, voilà ton verre. Savoure-le, à mon avis tu n'auras plus beaucoup d'occasions dans ta vie de boire un whisky aussi cher. »

    Fis-je avec beaucoup d'ironie et de provocation dans la voix. Il fallait que cette fille comprenne où elle était réellement tombée. Je n'avais pas non plus l'intention de lui parler tout de suite de ce que j'attendais d'elle au début. Autant attendre un peu le cours du repas, déjà voir comment cette première approche allait se dérouler. D'autant plus que finalement, Katelyn n'avait pas l'air si insolente que ça puisqu'elle proposa si gentiment de rapporter quelque chose la prochaine fois vu qu'elle était venue les mains vides. Attendez une seconde...la prochaine fois ? J'hausse un sourcil.

    « Et bien, quel culot de penser que je réitérerais l'invitation. Je dois avouer que cela risque fort d'arriver, tout dépend de comment ce dîner se déroulera. » Je marquai à mon tour une courte pause pour boire un gorgée de mon whisky.

    « Mais ne t'en fais pas, il y a bien suffisamment ici. Je ne le prends pas mal, je peux comprendre que certaines personnes que j'invite aient des moyens limités. » Mon sourire s'élargit alors, tandis que je me montre encore plus comme une bourgeoise. « J'ai fait des lasagnes, au saumon...je me suis dis que tu aimerais le poisson. Je n'ai que ça, j'espère que ça t'ira. Personnellement, j'ai un appétit d'oiseau. »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyLun 1 Avr - 23:02

Je n’aurais jamais cru dire cela de la compagnie de « Madame la Maire », mais je m’amusais comme une petite folle, à la pousser ainsi dans ses retranchements et à voir jusqu’à quand son hypocrisie allait tenir. Il fallait vraiment qu’elle ait quelque chose d’important à me demander pour garder son calme comme ça, et il me tardait de découvrir ce dont il s’agissait. La Reine de la manipulation n’était pas très douée pour cacher son jeu, et c’est précisément ce qui rendait les choses très intéressantes. Je crois que j’aurais pu lui demander absolument tout ce que je voulais, à cet instant précis, elle me l’aurait accordé sans poser de question. Dommage pour mon esprit tordu, je ne voyais pas encore trop ce que j’aurais pu vouloir obtenir d’elle. Tant pis, ce serait pour la prochaine fois – cette fameuse prochaine fois qui revenait de plus en plus souvent, comme si elle était déjà prévue..

Amusée, j’observai donc la jeune femme se servir un verre de whisky à son tour. Parfait ! De quoi bien commencer la soirée. J’étais sure et certaine qu’elle s’imaginait pouvoir me saouler en moins de deux, et boucler son plan machiavélique en un temps record, mais j’allais certainement grandement la décevoir. Si elle décidait de me suivre et de boire au même rythme que moi, elle allait finir très mal bien plus rapidement que moi. C’est donc avec joie que j’acceptai le verre qu’elle me tendait, un grand sourire aux lèvres en guise de remerciement. En une demi-seconde, j’avais avalé tout son contenu d’une traite. Cul-sec ! L’habitude, sans doute.. Et sans aucune grimace, l’alcool était passé sans soucis, sans me brûler la gorge ni quoi que ce soit. J’avais gardé un visage tout à fait neutre, et replaçais maintenant délicatement mon verre sur la table devant moi.

« Oups, désolée ! » marmonnai-je entre mes dents, retenant un éclat de rire.

Du grand cru, hein ? Comme si je tenais compte de ce genre de détail. Barmaid dans l’âme, je bois ce que l’on me donne sans me préoccuper de savoir d’où ça vient, moi. Si les pauvres clients du Granny’s Coffee savaient ce qu’ils ingurgitaient comme alcool bon-marché, je doute qu’ils y remettraient les pieds. Quoi que.. Les alcooliques se fichent pas mal de savoir ce qu’ils boivent. Ce qui, techniquement, faisait donc de moi une alcoolique. Ainsi soit-il, ahem.
Je m’attendais à un regard horrifié de la part de mon interlocutrice, et le guettais avec impatience. Cet instant risquait d’être magique. Bon, je venais de gâcher un whisky visiblement très cher, mais cela m’était complètement égal. Aucun scrupule. Faut dire que Régina avait largement de quoi jeter son argent par les fenêtres. Ce n’était pas un petit verre d’alcool qui allait y changer quoi que ce soit. L’ironie de sa voix ne me fit ni chaud ni froid. Je venais de la couper dans son élan sans même le vouloir, et avant qu’elle ait eu le temps de finir sa phrase. Si elle pensait me vexer en insinuant que je n’étais pas aussi riche qu’elle, elle se mettait le doigt dans l’œil. Bien profondément d’ailleurs. Même si je n’en avais plus le souvenir depuis la malédiction, j’avais déjà été riche, étant la fille du Roi Triton. Et je n’avais pas du tout aimé ça. L’argent achète à peu près tout, mais il ne fait pas le bonheur, comme on dit. A partir du moment où l’on a tout sans faire d’effort, il n’y a plus aucun plaisir, aucun mérite, et on se lasse de l’objet de nos désirs avant même de l’avoir obtenu. Inutile, en somme.

Je souris gentiment à la remarque de la brunette quant à mon insolence. Oh oui, ça, je l’étais. Surtout quand on usurpait l’autorité sans réellement la mériter. Ca aussi, ça avait été bien trop simple pour elle. Enfin, je comptais bien faire en sorte qu’elle réitère son invitation. L’alcool gratuit, c’est toujours bon à prendre. Elle avala alors nonchalamment une malheureuse petite gorgée de whisky, avant de reprendre la parole. Comme si j’étais fauchée au point de ne rien pouvoir apporter. Je lui souris de plus belle. La bonne blague ! Ses chevilles allaient finir par exploser si elle continuait à vanter ses richesses.

Si j’avais encore eu du whisky dans mon verre, je lui aurais probablement recraché son contenu à la figure. Des lasagnes au saumon. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’avais vraiment du mal avec le poisson. Certainement parce que j’avais été une sirène dans une vie antérieure - ou parralèle, et que je n’avais pas forcément très très envie de manger mes congénères, mais je ne me souvenais pas de ce léger détail, et restait donc dans l’incompréhension. Bon, mon hôte était plutôt mal tombée, mais peu importe. Ce n’était pas que je n’aimais pas ça, de toute façon. Bien au contraire. Juste que je ressentais une espèce de gêne à chaque fois que j’en mangeais. Peu importe, je ferais avec. En tout cas, l’appétit d'oiseau présumé de ma pseudo-supérieure expliquait peut-être sa ligne. Elle était plutôt bien foutue pour une presque quarantenaire..

« Ce sera parfait, merci ! Tu veux de l’aide pour mettre le couvert ? »

Je lui lançai un regard à la fois interrogateur et accusateur. Madame la distinguée/raffinée avait oublié de mettre la table pour son invitée, à savoir moi-même. J’étais outrée ! Ou pas, mais en tant que bonne actrice, je n’aurais aucun mal à le lui faire croire et à remettre Miss Parfaite à sa place. Je me levai donc, prête à aider. J’attendais simplement ses instructions. Et oui, un minimum polie, je n’allais pas aller fouiller dans les tiroirs de la cuisine alors que je n’étais pas chez moi. Autant savoir au préalable où les couverts étaient rangés.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMer 3 Avr - 14:01

    Cette femelle manquait décidément cruellement d'élégance. À tous les coups, cela ne servait à rien que je lui serve un verre d'un produit de grande qualité, puisque je n'avais même pas terminé de lui présenter le grand cru qu'elle avait déjà tout bu. Bien. Un air blasé s'était tout d'abord installé sur mon visage, finalement j'aurais pu lui servir même du pipi de chat, Katelyn l'aurait quand même bu. Malheureusement pour moi, toutes mes bouteilles étaient d'une grande qualité, je n'avais même pas d'alcool bas de gamme à lui servir. Bon et bien tant pis, je sentais que ma bouteille allait y passer. Enfin ce n'est pas comme si je n'avais pas de réserves ailleurs...et oui, il y a toujours une grande réserve de bonnes bouteilles chez Madame le Maire. Alcoolique ? Dieu que non, c'était simplement un plaisir et non une addiction.
    Finalement ce n'était peut-être pas une bonne idée de vanter mes richesses pour bien faire comprendre à cette sirène que la meilleure de la ville, c'est moi. Son attitude était bien trop désinvolte pour qu'elle y fasse attention. Je pensais au moins qu'elle aurait un comportement plus courtois envers une femme de mon rang. Si seulement j'étais encore Reine, je lui aurais fait payer ses paroles. Et j'aurais dû créer Storybrooke dans un pays de dictature et non pas aux États-Unis, où règne la démocratie. J'ai longtemps pensé que ce n'était pas un hasard que Rumple avait crée la malédiction à cet endroit-là, cela devenait de plus en plus difficile de me faire respecter. Surtout par des personnes comme Katelyn. Ainsi je plaignais le Roi Triton d'avoir eu une telle fille. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire narquois devant sa réaction au menu. Comme si j'avais cuisiné par hasard des lasagnes au saumon alors que d'habitude j'en faisais à la viande. Ahlala, je m'aime. Je me doutais que la sirène n'aimait pas ça, c'était comme manger ses chers amis de la mer. Qui sait ? Peut-être que le saumon que j'avais utilisé était un morceau de Polochon. Pourtant, Katelyn semblait avoir hâte de dîner puisqu'elle se leva pour soit disant m'aider pour mettre la table. Attendez une minute...sérieusement ? Elle avait vraiment proposé de...m'aider ? Alors là tout de même, il fallait que je sorte le champagne. Je n'y croyais tellement pas que je pris mon verre pour le terminer d'une seule traite, comme elle l'avait fait. Je fis la moue, un peu dérangée par l'alcool trop fort qui me brûlait l'oesophage. Puis, je me levai à mon tour, me méfiant tout de même.

    « Je dois avouer que le tutoiement me dérange fortement, mais comme finalement tu ne sembles pas si impolie et désinvolte que tu en as l'air... » fis-je de ma voix froide et rauque. En gros, cela voulait dire que j'étais prête à lui pardonner son impolitesse de me tutoyer pour avoir proposé de m'aider.

    « Ceci dit je n'ai pas besoin d'aide. Je préfère que tu restes ici plutôt que de risquer de tout déranger dans ma cuisine. Tiens, ressers-toi si tu veux. »

    Je ne sais pas si j'avais bien fait de lui donner quartier libre pour se resservir, je craignais pour ma bouteille de whisky. M'enfin...après tout, elle était mon invitée. En attendant, j'allai donc dans la cuisine pour sortir de quoi dîner. Deux assiettes de porcelaine chères, des couverts en argenterie fine, une nappe de soie précieuse, bref un assortiment luxueux. Je pris soin de déposer tout cela en ordre pour que la table soit correctement mise. Puis je retournais dans ma cuisine pour y faire réchauffer mon plat dans le four. Pour être honnête, je n'avais encore jamais cuisiné de lasagnes du saumon. C'était spécialement pour mon invitée moitié poisson que j'avais décidé de me lancer !
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMer 3 Avr - 20:56

L’air blasé de mon interlocutrice ne manqua pas de me faire sourire une nouvelle fois. Désolée Miss Richissime, mais je n’ai pas l’habitude de me faire servir des alcools de grand cru. Ni de savourer mes boissons, d’ailleurs. Pour moi, le principal objectif de ce genre de trucs, c’est de me mettre un bon coup dans le nez et de passer du bon temps. Ce que je doutais arriver à faire en compagnie de Régina, mais ça valait tout de même le coup d’essayer. D’autant plus que la soirée ne se passait pas trop mal, jusqu’à maintenant. Bon, c’était un peu à base de ‘Je t’aime, moi non plus’, toujours à essayer de savoir laquelle de nous deux allait réussir à le plus rabaisser l’autre, mais c’était plutôt amusant, dans le fond. Surtout que je menais la bataille, pour le moment, puisque mon hôte tentait tant bien que mal de garder son flegme pour s’attirer mes faveurs. Je n’en avais absolument rien à faire du prix de son whisky, pas plus que des sommes exorbitantes qu’elle devait dépenser pour d’autres futilités. A vrai dire, je ne savais même pas vraiment ce que je faisais là. La vie de mon interlocutrice dans son ensemble ne m’intéressait pas des masses. C’était probablement une nouvelle fois ma curiosité qui m’avait amenée ici. Enfin peu importe, je ne pouvais plus faire marche arrière, alors autant essayer d’en profiter un maximum. La méchante reine était très certainement en train de s’imaginer m’étriper, ou me torturer pour me tuer à petit feu, dans d’atroces souffrances.. Cette pensée me décrocha à nouveau un sourire amusé.
Le petit sourire narquois de mon interlocutrice me fit toutefois hausser les sourcils, bien moins enjouée. J’étais généralement plutôt attentive aux détails, et celui-ci ne m’avait pas échappé. On aurait dit qu’elle savait très bien que le poisson n’était pas mon met favori, et qu’elle savait même pourquoi. Comme si elle en savait plus sur ma propre vie que moi-même. Etrange.. Et cela n’allait pas jouer en sa faveur. Je trouvais cette femme de plus en plus bizarre – et pourtant, il en faut avec moi. Un peu interloquée, je regardais maintenant fixement Régina, droit dans les yeux. Je doutais fort qu’elle me donne une réponse satisfaisante, mais je me devais de lui poser la question.

« Y’a-t-il quelque chose que j’ignore et que je devrais savoir ? »

La maire s’empara ensuite de son verre et, suivant mon exemple, le termina d’une traite. Je ne pus m’empêcher de rire, relativement bas mais tout de même de façon audible à la vision de sa grimace. Elle plissa les yeux, et contracta tellement les muscles de son visage que des rides lui apparurent sur le front. Bon, cette petite distraction n’avait duré que quelques secondes, mais c’était tout de même bien assez suffisant pour pouvoir s’en moquer. Visiblement, notre riche princesse n’était pas aussi habituée que moi aux fortes doses d’alcool. Voilà qui annonçait une bonne soirée, si l’on continuait à boire autant et aussi rapidement.

Eh bien, en voilà une bonne ! Alors comme ça, je n’étais pardonnée de tutoyer mon hôte que parce que je n’étais pas aussi désinvolte qu’elle l’avait pensé au départ ? Elle se sentait supérieure au point de devoir trouver une justification chaque fois que quelqu’un avait le cran de ne pas la vouvoyer et de ne pas totalement s’effacer devant elle ? Je me demandais d’où elle pouvait bien débarquer pour être aussi arrogante et imbue d’elle-même. J’étais peut-être pas mal impertinente, c’est vrai, mais je me prenais beaucoup moins au sérieux.

« Dis, tu faisais quoi avant de devenir maire de Storybrooke ? Ou même avant de venir à Storybrooke tout court ? »

Oui, j’avais complètement ignoré sa remarque, que je jugeais passablement déplacée. Mais son passé commençait sérieusement à m’intriguer. Il devait bien s’être passé quelque chose dans sa vie, un traumatisme assez puissant pour la rendre aussi manipulatrice et détestable. Je n’étais pas ici pour jouer les psychologues, mais j’aimais bien écouter les autres, de temps en temps. C’est toujours intéressant de savoir ce qu’ont vécu les gens qui nous entourent – surtout pour le leur rebalancer en pleine figure en cas de nécessité. D'autant plus que je ne me souvenais absolument pas de mon propre passé, et que m'imprégner des souvenirs des autres était à peu près ma seule chose de réussir à m'en forger un à mon tour. Et puis, je devais bien avouer que, dans le fond, je l’aimais bien. Elle n’était pas aussi désagréable qu’on l’imaginait. Elle tentait tant bien que mal de se rendre plus méchante qu’elle ne l’était, mais la supercherie ne prenait pas avec moi.
Hop, un nouveau pic. Mais effectivement, étant donné ma maladresse, je risquais fort de tout casser si je mettais les pieds dans sa cuisine. Et si les couverts valaient autant que le whisky, il valait mieux que je reste ici. C’est donc avec grand plaisir que je me resservis un verre après l’avoir remerciée d’un signe de tête, prenant tout de même soin de resservir mon hôte dans la foulée. Je me dirigeai ensuite vers la table, les deux verres à la main, et ce que j’y vis ne manqua pas de venir confirmer mes soupçons. Je crois qu’une seule fourchette posée sur la table en question valait plus que tous mes biens réunis. Je ne voyais vraiment pas l’intérêt de tout ça, et me contentai donc de déposer son verre devant l’assiette de Régina, avant de prendre place en face d’elle.

« Je te sers ? Quelle portion ? »

Non, je n’étais pas chez moi, mais j’avais faim. Peu importe ce qu’il y avait dans ces lasagnes. J’allais faire honneur à mon hôte. Contrairement à elle, j’étais loin d’avoir un appétit d’oiseau. De toute façon, j’avais beau mangé comme dix, je ne prenais pas un gramme, alors autant en profiter. Affamée, je réfrénai tout de même mes pulsions et attendis la réponse de mon interlocutrice avant de me jeter corps et âme sur le plat.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 7 Avr - 14:20

    C'est à n'y rien comprendre, comme si Katelyn avait compris que je cachais quelque chose avec mon histoire de lasagnes au saumon. Je savais qu'elle ne devait pas aimer ça, d'où le fait que j'avais choisit d'en faire. Et mon hôte semblait y voir une espèce de complot. Décidément, les habitants de cette ville deviennent de plus en plus parano chaque jour ou c'est moi ? On dirait mon fils à présent, qui prend tout ce que je fais pour des actes maléfiques. Certes c'était le cas, mais en tant que Maire de la ville il était inutile de vouloir m'enfoncer encore plus et me faire passer pour un être abominable. Quoiqu'il en soit, Katelyn n'avait pas l'air si bête et se doutait de quelque chose, alors j'avais plutôt intérêt à cesser de lui envoyer des piques. Il fallait que je me concentre sur le véritable but de cette invitation, et non pas chercher à la rabaisser autant que possible. Elle n'avait pas l'air de se laisser si facilement faire, et je n'aime pas les défis si je ne suis pas sûre de gagner. Je n'insinue pas que j'ai peur de perdre face à cette fille, oh que non. Je lui réponds simplement, sans trop exagérer le ton de la voix étonnée.

    « Ça dépend, qu'est-ce que tu penses que je cache ? Je comprends pas. »

    Peut-être que si elle m'exprimait le fond de ses pensées, je pourrais mieux comprendre de quoi elle se méfiait, même si j'avais une petite idée de la chose. Tandis que je mettais la table, Katelyn s'était ramenée au salon pour apporter nos verres. Je remarquai qu'elle avait même pris soin de les remplir d'une nouvelle forte dose de whisky. Bon, bon...même si j'étais une habituée de cet alcool je n'en prenais quand même pas chaque jour, et encore moins en aussi grande quantité à chaque verre. À croire que mon hôte était une alcoolique chronique et une grande habituée. Je ne pus retenir un sourire en la voyant revenir avec les verres.

    « Doucement avec le whisky quand même... »

    Non pas que j'avais peur qu'elle me vide la bouteille, mais je me disais que si elle continuait à boire comme ça, elle ne serait plus en état de rentrer chez elle. Je n'allais quand même pas garder cette sirène à la maison toute la nuit, à lui tenir les cheveux pour ne pas qu'elle se vomisse dessus et finisse par comater sur mon canapé de vrai cuir pour tout abîmer ? Enfin bon, avec la consistance des lasagnes cela ne devrait pas poser de problème. Tandis que je m'apprêtais à sortir une bonne bouteille de vin pour accompagner mon plat, Katelyn posa la question fatale que personne n'avait encore jamais osé me poser. Je débouche le vin rouge et pose la bouteille sur la table, lui répondant après un petit temps de réflexion.

    « Tiens, c'est une bonne question...personne ne m'avait jamais demandée avant. Mais je ne me souviens pas trop. J'ai simplement toujours vécu ici, je suis née ici j'ai étudié ici et depuis un certain temps je suis Maire, et je le suis restée. C'est tout. »

    Je ne prenais même pas la peine de lui poser la question en retour, je savais quelle serait la réponse. Elle ne se souvenait pas non plus. Et puis je n'allais pas lui poser de question alors que ma jolie sirène venait de se servir le double, voire le triple de lasagnes qu'elle avait proposé de me servir. Je ne mangeais pas beaucoup pour garder une ligne parfaite. Katelyn, au contraire, avait l'air de bouffer comme quatre et ne semblait pourtant pas si grosse. Enfin, ce n'était pas comme si je m'amusais à détailler son corps non plus. Ah oui, et il y avait ce whisky à finir avant de passer au vin...Katelyn n'avait pas tarder, et pour l'accompagner je me l'enfilai de nouveau cul-sec. Ah oui, ça monte un petit peu. Mais ça ne m'empêchai pas d'attraper la bouteille et nous servir alors deux bons verres de vin. Bien, je ferais mieux de me dépêcher de lui parler de mon plan avant que l'alcool ne me monte trop aux neurones. Entre deux bouchées de lasagnes, je lui lançai :

    « Alors, si nous parlions de choses sérieuses ? En réalité si je t'ai conviée ici ce soir, c'est qu'il y a quelque chose que j'aimerais que tu fasses pour moi. Connais-tu la boutique de Monsieur Gold ? J'aurais besoin que tu ailles y faire une course pour moi, mais pas de ma part. »

    Pourquoi j'avais été aussi directe comme ça ? D'habitude j'aurais tourné les choses. Je m'y perdais un peu moi-même. Que diable, ce n'est pas n'importe quel whisky décidément. En attendant sa réponse, je portai le verre de vin à mes lèvres pour en prendre quelques gorgées. Cette sirène était ma dernière chance de récupérer ce maudit trident.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 7 Avr - 18:03

Ma question semblait avoir quelque peu déstabilisé mon interlocutrice, ce qui me conforta dans l’idée qu’elle nous cachait des choses, aussi bien à moi qu’au reste de la ville. Sa réponse avait été on ne peut plus évasive, comme si elle craignait que j’en découvre trop. Hésitante, elle s’était contentée d’affirmer qu’elle ne comprenait pas où je voulais en venir. Bah bien sûr. Et son petit rictus à l’évocation des lasagnes au saumon, alors que je n’avais pas bronché - du moins pas extérieurement, c’était un pur hasard, aussi ? Décidément, cette jolie brune était peut-être une manipulatrice hors pair, mais c’était une piètre menteuse. Je haussai donc un sourcil perplexe, plongeant mon regard dans celui de Régina comme si j’allais pouvoir y lire des réponses un peu plus élaborées. Malheureusement, la vilaine sorcière ici, ce n’était pas moi. Résignée, je décidai d’y revenir un peu plus tard, quand mon hôte aurait bu un peu plus et qu’elle serait moins en mesure de garder ses secrets intacts.

« Laisse tomber, c’est pas important. »

Oh si, ça l'était, et je comptais bien y revenir un peu plus tard, mais pour l'heure, voilà qui devrait clore le sujet. En me dirigeant vers la table du salon, je remarquai le sourire amusé de mon interlocutrice, qui me fit d’ailleurs une remarque sur la quantité de whisky que je nous avais servi. Soit elle avait peur que je finisse ivre morte à retapisser les murs de son château, ce qui serait grandement sous-estimer mon estomac, soit elle avait elle-même peur de ne pas réussir à me suivre. En guise de réponse, j’attrapai mon verre que je venais tout juste de déposer sur la table, et avalai à nouveau son contenu d’une traite. Puis je me souvins que c’était de l’alcool de très bonne qualité, et que j’étais supposée le savourer.. Mais c’était un peu trop tard, encore une fois. Tant pis, il ne fallait pas me tester là-dessus.

« T’inquiète, tu ramperas bien avant moi. Je prendrai bien soin de toi. » dis-je d'un ton on ne peut plus ironique.

Je lui adressai un léger clin d’œil compatissant, lui signifiant par la même occasion qu’elle n’avait absolument aucune raison de s’inquiéter pour moi et que je supportais plutôt bien l’alcool, même si elle devait déjà s’en douter.
Elle sortit d’ailleurs une bouteille de vin rouge, probablement de très bon cru aussi, et la déposa sur la table. Bien, mélanger les alcools était l’une des meilleures façons de finir hors-jeu en quelques heures. Je voyais cela comme une sorte de défi, à vrai dire. Non seulement j’étais sure et certaine de rester sobre bien plus longtemps que Régina, mais en plus, j’avais très envie de voir ce dont elle était capable avec quelques verres dans le sang. Elle ne resterait certainement pas aussi faussement courtoise bien longtemps, lorsque ses actes ne lui seraient plus dictés que par des impulsions et qu’elle ne contrôlerait plus rien du tout, pas même son hypocrisie.

Bizarrement, son explication sur sa vie passée sonnait on ne peut plus surfaite. Tous les habitants de la ville, moi y compris, semblaient avoir perdu la mémoire et ignoraient tout de leur vie avant Storybrooke. Pourtant, je n’avais jamais eu aucun problème à croire les autres villageois, mais je n’étais pas du tout convaincue par les propos de Régina. On aurait dit qu'elle-même n'y croyait pas, à l'inverse de tous les autres. Elle en savait bien plus qu’elle ne voulait bien l’admettre, ce qui venait ajouter une touche d’intérêt supplémentaire au défi que je m’étais moi-même lancé : je devais lui faire dire ce qu’elle savait, tout ce qu'elle savait. Et à la vitesse à laquelle on enchaînait nos verres, je n’allais probablement pas tarder à pouvoir en tirer tout ce que je voulais. J’acquiesçai en signe d’approbation, puis reportai mon regard sur le plat. Je servis une petite portion à mon hôte, puis m’en servis le double. J’avais vraiment faim, et peu importe ma réticence à l’idée de manger du poisson, je n’allais pas faire ma fine-bouche. Pour venir confirmer mes propos, mon ventre se mit à gargouiller assez puissamment juste au moment où il n’y avait plus un bruit, comme d’habitude.. Je lançai donc un regard gêné mais amusé à Régina, puis entamai mon plat.

« Bon appétit ! »

Je me découpai une petite part de lasagnes, que je portai à ma bouche. Au final, je ne comprenais pas vraiment pourquoi je me sentais si mal face aux plats cuisinés à base de poisson, c’était pourtant drôlement bon.. J’avalai donc ma bouchée, et me tournai versmon hôte, un grand sourire aux lèvres. Voilà qui mettrait peut-être un terme à son sourire sadique lorsqu’elle avait mentionné les ingrédients de ses lasagnes. Je savais très bien que je finirais par savoir ce que je voulais savoir, et ses mimiques moqueuses ne me faisaient ni chaud ni froid. Cette pauvre femme ne savait vraiment pas à qui elle avait à faire.

« C’est délicieux ! »

Madame le Maire termina alors son verre de whisky cul-sec. Parfait. Dans le fond, on avait toutes les deux le même but, mais pas pour les mêmes raisons : faire boire l’autre jusqu’à pouvoir en obtenir tout et n’importe quoi. A l’exception que j’étais parfaitement consciente que c’était ce que Régina voulait ; elle, au contraire, ne devait pas s’en douter une seule seconde.

Nous y étions enfin ! La véritable raison de ma venue. En réalité, j’étais donc supposée aller faire une course pour notre très chère maire. Et puis quoi encore ? Je connaissais plutôt bien ce Monsieur Gold, pour être l’une des rares personnes à encore voir du bon en lui, mais je n’aimais pas du tout ses méthodes. Je savais très bien ce qu’étaient ses deals, et ce qu’il demandait en échange des objets entreposés dans sa boutique. Je n’avais pas grand-chose de valeur, mais je n’avais aucunement l’intention de lui laisser quoi que ce soit de toute façon. Toutefois, j’avais besoin de quelques détails supplémentaires avant de donner ma réponse finale.

« Evidemment, je me disais bien que mon invitation n’était pas dénuée de sens.. Et que suis-je censée te rapporter ? Oh et, plus important encore, qu’est-ce que j’y gagne, moi ? »

Bah quoi ? Je n’allais tout de même pas m’abaisser à devenir son coursier sans rien obtenir en retour. En attendant sa réponse, j’attrapai mon verre de vin, et en bus une gorgée conséquente, avant de le reposer sur la table, l'invitant à en faire de même.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyLun 8 Avr - 13:16

    Je fis une petite moue, puis finalement je n'y prêtai plus attention lorsque Katelyn décida de lâcher l'affaire. Et non jeune demoiselle, vous ne saurez pas pourquoi je sais que vous n'aimez pas le poisson. Elle ne saurait jamais qu'elle était une sirène avant. Tant mieux si elle ne voulait plus de renseignements à ce sujet, de toute façon elle ne saurait rien de plus. Mais quelle insolence de me lancer de telles provocations et d'insinuer ainsi que je finirais par me rouler par terre avec l'alcool ingurgité. Non mais pour qui se prenait-elle...de plus, jamais personne n'avait osé me parler de la sorte. Son impertinence était encore pire que celle d'Emma Swan, qui avait au moins la décence de me vouvoyer, et me manquait par conséquent de respect moins souvent. Bigre je n'aurais jamais pensé ça possible de la part d'une sirène du royaume des océans. Sa sœur devait être un peu dans le même genre. Au final, il n'y a rien d'étonnant. Ce gros thon lattant de Roi Triton était bien trop laxiste, il ne savait pas régner décemment. Au moins, avec Régina the Evil Queen, les habitants de Fairy Tales land avaient vite compris qu'ils avaient intérêt à ravaler leur dignité avec moi. Triton sur les océans n'était pas assez sévère et voilà le résultat : des filles, des espèces de racailles insolentes. Enfin bref, je soupirais. Je ne savais pas comment agir avec cette fille. En fin de compte, elle n'était pas si méchante, elle se contentait de lancer des provocations de temps en temps pour me faire grimper sur mes grands chevaux, mais en dehors de ça elle n'était pas impolie et faisait bien honneur à mon plat, malgré sa réticence à manger ceux de son espèce. Je finis par lui sourire légèrement. Le repas était déjà bien avancé, je mangeais lentement en me coupant de petites parts au fur et à mesure, ne quittant pas des yeux Katelyn. Je dois avouer que le bruit intempestif de son estomac m'avait bien fait rire intérieurement. Telle une adolescente en pleine croissance, Katelyn s'était jetée corps et âme sur la nourriture qui se présentait à elle. Je n'avais pas encore mangé la moitié qu'elle avait pratiquement déjà terminé sa belle ration, alors je me montrai plutôt agréable sur ce coup-ci.

    « Ressers-toi, si tu veux. »

    N'oublions pas que je garde tout de même quelques réflexes et bonnes paroles de mère, ayant toujours peur que mon fils manque. Comme je lui interdisais de manger tout un tas de cochonneries mauvaises pour ses dents et sa santé, il fallait bien que je compense par autre chose. Mais Katelyn, je n'étais pas sa mère et je n'avais plus à lui dire quoique ce soit. D'un côté, si je l'avais été, je l'aurais sûrement mieux éduquée que l'autre quenelle de Triton. Aussi, j'étais plutôt contente que la sirène apprécie le plat. Personnellement, j'en avais suffisamment. Accompagnée d'un autre verre de vin, je pris une autre petite bouchée de lasagnes. D'ailleurs, je sentais mes joues rosir légèrement. Mine de rien la bouteille était déjà quasiment vide, nous l'avions bien entamée rien que toutes les deux, sans compter les deux bonnes doses de whisky d'avant. Surtout que ce n'était pas cette petite part qui allait combler l'intégralité de mon estomac pour éponger l'alcool. Bien, alors je décidai de m'arrêter là. Je commençais à avoir chaud. Je poussai un peu la bouteille vers Katelyn.

    « Moi j'arrête avec le vin, mais tu peux la finir si tu veux. »

    Tout ça pour ne pas répondre tout de suite à la question. En tout cas, elle n'avait pas refusé de suite. Comme si elle semblait vouloir en savoir plus. Bon alors, qu'est-ce que je pouvais bien lui répondre maintenant ? Ding ding ding...pour ne pas changer, elle me demanda ce qu'elle y gagnerait. Super. La fille cachée de Rumplestilskin. Blasée, je laisse échapper un petit soupire en levant les yeux vers le plafond, avant de les redescendre vers elle.

    « Je sais pas moi, tu veux quoi en échange ? C'est simple, je veux juste que tu me rapportes une espèce de grande fourchette, mais à trois dents. Avec des petits trucs qui brillent sur les extrémités, comme un râteau en fait. » Mais qu'est-ce que je raconte ? Le bougre de vin ne fait pas marcher mes neurones correctement. « Non mais, bref c'est un trident quoi. »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyLun 8 Avr - 17:42

Décidément, je prenais vraiment un malin plaisir à la malmener et à la pousser dans ses retranchements. Mes petites provocations à répétition faisaient leur effet, et Madame la Maire n’avait probablement qu’une idée à l’esprit : me balancer le premier objet qui lui passerait sous la main en pleine figure. Pourtant -et c’était plutôt décevant-, elle n’en fit rien et se contenta de soupirer. Elle ne devait plus trop savoir où donner de la tête. Un coup je lui balançais des pics auxquels elle n’osait pas répondre de peur que je ne cède pas à la moindre de ses demandes, et le coup d’après j’agissais comme une petite fille modèle.. Bon, dans mon propre intérêt puisque j’avais comme légèrement les crocs, mais peu importe.
Je fus assez étonnée de déceler un sourire chez mon interlocutrice, entre deux bouchées de lasagnes. Ma capacité à avaler toute cette nourriture aussi rapidement y était probablement pour quelques choses. Mon hôte était bien loin de manger aussi vite, et me proposa même de me resservir. Avant de répondre, j’avalai une nouvelle gorgée de vin et terminai ainsi mon verre.

« C’est gentil, mais je vais finir par exploser si je continue à manger comme ça. En tout cas, c’était très bon. »

Ce qui était on ne peut plus sincère. J’ignorais que Régina était une aussi bonne cuisinière. Je l’imaginais plutôt en méchante sorcière qui donne des pommes empoisonnées à toutes les personnes qu’elle n’apprécie pas. D’ailleurs, c’était peut-être ridicule comme pensée, mais je n’aurais certainement pas accepté de tarte aux pommes de sa part, ni le moindre plat à base de pommes. L’arbre dans son jardin n’aspirait pas confiance, et je n’aurais pas su dire pourquoi, mais elle non plus. Je n’étais pas superstitieuse et ne croyait pas aux contes de fée, pourtant, mais quelque chose me dérangeait. Enfin peu importe, visiblement les lasagnes au saumon n’étaient pas empoisonnées, puisqu’elle en avait mangé aussi. Pour en revenir à cela, si elle s’imaginait pouvoir faire l’impasse sur la raison de son rictus à l’annonce du plat, et sur son passé on ne peut moins crédible, elle se trompait. Ses jours commençaient déjà à rosir, ce qui signifiait que j’aurais sans doute bientôt le loisir d’obtenir toutes les réponses que je désirais. Comme pour confirmer mes pensées, la maire de Storybrooke décida d’arrêter le vin.

« Quoi, déjà ? C’est bien ce que je disais.. Petite nature. »

Sans prendre en compte sa remarque, j’attrapai la bouteille de vin et nous resservait toutes les deux des verres bien remplis. Voilà, la bouteille était finie. Et, polie comme je l’étais, je m’étais servie la dernière, et allait donc être mariée ou pendue d’ici la fin de l’année, selon les croyances populaires.. Ouais bon, advienne que pourra. Contrairement à mon interlocutrice, je ne ressentais pas encore vraiment les effets de l’alcool. Faut dire que j’avais mangé pas mal plus qu’elle et que les lasagnes devaient absorber une bonne partie du vin que j’avais ingurgité. Je portai donc mon verre à ma bouche, et bus quelques gorgées, histoire d’étancher ma soif. Le sel des lasagnes m’avait donné envie d’eau, mais l’appel de l’alcool et sa présence sur la table se faisait bien trop important pour que je songe à demander autre chose.

« Je sais pas, qu’est-ce que tu as à me proposer ? »

Et non, je n’étais pas prête de rendre service à la femme la plus redoutée de la ville sans même lui demander quelque chose en échange. Effacer mon dossier ? Pas la peine, j’assumais pleinement mes actes, et n’avais de toute façon rien fait d’assez important pour rester en garde-à-vue plus de quarante-huit heures. Dans le fond, je n’étais qu’une rebelle des bacs à sable. Ou alors c’est juste qu’il n’y avait vraiment rien à faire dans cette fichue ville. Quoi qu’il en soit, je devais trouver quelque chose.. Mais oui bien sûr ! J’avais deux révélations en suspens, et l’alcool commençait à faire son petit effet sur ma vis-à-vis, je pouvais donc tenter ma chance. Au moins pour l’une des deux, histoire de ne pas ruiner mes deux grandes questions existentielles d’un coup.

« Hhm.. Ou alors tu peux me dire ce que tu sais sur moi, que j’ignore visiblement. Et je veux la vérité, pas encore un de tes mensonges pas crédibles.. »

Voilà voilà, il ne restait plus qu’à attendre. Toutefois, sa tentative d’explication de l’objet que je devais lui ramener me fit exploser de rire, littéralement. Je riais à gorge déployée, me moquant ouvertement d’elle. Finalement, l’alcool commençait à monter de mon côté aussi. Soit elle me prenait pour une imbécile et tentait de m’expliquer ce qu’était un trident comme elle l’aurait fait pour un enfant de deux ans, soit elle était déjà pas mal éméchée et ne trouvait plus ses mots, ce qui l’obligeait à passer par des descriptions ridicules. J’en avais les larmes aux yeux. Entre deux éclats de rire, je parvins tout de même à articuler ma prochaine question.

« Et qu’est-ce que tu comptes faire avec ça ? »

Je repris soudainement mon calme. C’est vrai ça, qu’est-ce qu’elle comptait faire d’un trident ? Cet objet m’était d’ailleurs étrangement familier, mais une nouvelle fois je n’aurais pas su dire pourquoi. Je terminai mon verre de vin, en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMer 10 Avr - 21:56

    Très étonnant que mon hôte apprécie les lasagnes de poisson. Ou bien disait-elle cela pour ne pas me vexer ? J'aurais préféré pouvoir lire le dégoût sur son visage pour pouvoir ricaner ouvertement. J'avais l'étrange impression que Katelyn essayait de me pousser dans mes retranchements, une sorte de défi perpétuel qu'elle me lançait. Pourquoi diable vouloir jouer avec le jeu de cette façon ? Quiconque essayait de jouer avec moi en sortait perdant. Sauf peut-être...en ce qui concerne l'alcool. Bon sang, la sirène me ressert sans me demander mon avis et en me gratifiant de plus d'une insulte peu agréable à recevoir. Surtout de la part de quelqu'un qui était reçu pour la première fois, en une compagnie qui en aurait fait flipper plus d'un. Mais non, Katelyn me provoquait encore et toujours. En fin de compte, cette petite commençait à me plaire. Je n'aime pas vraiment qu'on me tienne tête je dois l'admettre, mais au moins ça me fait un défi supplémentaire et je trouve cela plus excitant. C'est d'un air blasé que je le regardai remplir de nouveau mon verre, puis après avoir poussé un soupire je m'empare du verre d'un air déterminé et le porte à mes lèvres sans hésitation, avec un sourire.

    « Je plaisantais voyons. Cesse donc de me provoquer là-dessus. »

    Je vide le verre d'une seule traite. Nom de Dieu, n'étais-je pas la première à rouspéter quand mes invités ne prenaient pas la peine de déguster mes grands vins ? Voilà que maintenant, je me mets à faire pareil. Oh et puis zut, tant pis de toute façon il y a encore des dizaines de bouteilles comme celles-là à la cave. Et puis je me sens parfaitement bien. Je pousse un peu l'assiette de devant moi, posant mes mains sur la table, les rejoignant entre elles. D'un air confiant et sûr de moi, j'affrontai la miss du regard. Même si intérieurement j'avais une envie de rire qui était sortie de nulle part. Et mes joues viraient au rouge de plus en plus.

    « Ah, j'ai bien des choses à offrir après tout je suis la femme la plus riche et la plus puissante de cette ville. C'est ma ville, je suis moi. Et oui. Bon alors qu'est-ce que tu veux savoir ? Ce qu'il y a dans l'eau ? C'est plutôt à toi de me le dire, j'ai jamais aimer me baigner moi. L'eau salée ça me donne des démangeaisons partout et... »

    Putain mais la ferme, Régina. Oups. J'ai parlé d'eau ? Bon ça suffit, arrête le vin. Reprends un peu de lasagnes. Comme si j'avais l'air d'un coup toute paniquée, pour ne pas encore me griller d'avantage, j'attrape le plat et me jette corps et âme sur le plat, mais...c'était froid à présent. Je n'allais pas manger froid.

    « Oh non...c'est froid...je reviens, micro-onde. »

    Je me lève soudainement, emportant mon assiette avec moi à la cuisine. C'est sans compter que je titubais un peu. Mais Katelyn ne m'aurait pas comme ça. Je vais sortir une autre bouteille pour le dessert moi, non mais. Tandis que l'assiette réchauffe au micro-onde, je m'assois sur le buffet où je prépare habituellement les plats. Je ne sais pas pourquoi je me mets à rire à présent. Je viens de me rendre compte que j'avais un peu galéré pour expliquer à Katelyn la course qu'elle devait faire pour moi. Le trident, naturellement. Pour changer, ce fut un rire très naturel qui sortit de mes cordes vocales, et non pas le seul rire maléfique que je pouvais faire.

    « Au fait, Katelyn ! Pour le trident...bah tu sauras pas ! Parce que c'est mon business. Voilà. Et oui. » fis-je en continuant de rire, amusée par je ne sais quoi. Sûrement par ma propre bêtise. « Par contre je peux déboucher une autre bouteille pour le dessert ! »

    Voilà qu'à présent, j'avais complètement oublié mon assiette au micro-onde qui avait finit de chauffer depuis longtemps. J'étais partie sortir une autre bouteille.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyJeu 11 Avr - 19:58

Je souris gentiment en voyant Régina s’emparer de son énième verre et l’enfiler d’une traite, accompagnée par ma petite personne. C’est qu’elle n’aimait pas les provocations, notre petite maire, et qu’elle n’était pas prête de se laisser vaincre par une simple barmaid. Voyons voir combien de temps elle allait encore pouvoir tenir debout. En plus, elle qui m’avait conseillé de savourer ses alcools de qualité agissait maintenant elle aussi comme une alcoolique chronique et descendait ses verres comme des shots, malgré la quantité qu’il y avait à l’intérieur. Bon, le vin n’était pas très fort, mais tout de même. Vu le nombre de bouteilles qu’on avait déjà vidées, quelqu’un risquait fort de nous faire un coma éthylique avant la fin de la soirée, et ce ne serait certainement pas moi. La brunette prit une pose qui se voulait sérieuse mais qui, dans le fond, s’avérait juste ridicule au vu du rouge de ses joues et de la maladresse avec laquelle elle avait repoussé son assiette, et me défia du regard. Oh oui, les choses devenaient vraiment intéressantes.

Enfin.. Peut-être pas, finalement. Nan mais c’était quoi, ça ? Voilà qu’elle perdait complètement les pédales. Pourquoi étais-je censée savoir ce qu’il y avait dans l’eau ? L’alcool la faisait totalement halluciner, je ne voyais pas d’autre explication à tout ça. Je haussai les sourcils, avant d’exploser de rire à nouveau. Je m’attendais à peu près à tout, sauf à ça. Pour qui elle me prenait maintenant ? Un poisson reconverti en humain, qui aurait délaissé ses branchies, ses nageoires et même ses souvenirs pour s’incruster dans un monde d’humains hypocrites et malsains ? Quel intérêt ?
Ceci dit, cela aurait expliqué pas mal de choses.. Mon rejet relatif du poisson comme un aliment à part entière, ou même mon aisance dans l’eau, qui m’avait valu une place dans l’équipe de water-polo. Quoi qu’il en soit, son histoire ne tenait pas debout, mais j’avais bien envie de voir jusqu’où son imagination allait bien pouvoir la mener. Etant donné que mon interlocutrice ne semblait répondre qu’aux menaces et aux provocations, je décidai donc de prendre le truc à l’envers, en espérant qu’elle tente de se justifier, et donc en rajoute une couche à son histoire farfelue.

« Je crois que tu devrais vraiment arrêter de boire, en fait, ça ne te réussit pas, tu deviens complètement folle ma pauvre chérie. L’alcool, c’est le mal. »

J’accentuai le petit surnom affectif, et l’accompagnai même d’une légère tape sur l’épaule, comme pour lui signifier ma compassion. Régina s’arrêta toutefois net au beau milieu de sa phrase, et parut soudain paniquer. Son expression changea du tout au tout en une demi-seconde, et elle se jeta sur la première chose qu’elle trouva pour tenter de changer de sujet : son assiette, désormais froide. Soit elle devenait complètement parano après quelques verres, soit elle avait vraiment quelque chose à cacher, et je n’allais pas tarder à découvrir quoi, vu son incapacité à retenir sa langue. En se levant pour réchauffer son plat, elle tituba, manqua de tout renverser, et fut prise d’une espèce de fou rire nerveux, mais sincère, ce qui était plutôt rare étant donné la personne à qui il se rapportait. Lorsqu’elle répondit à ma question, je me levai à mon tour et la rejoignis dans la cuisine, affligée par le spectacle qu’elle m’offrait. Affalée sur le buffet, ses paroles n’étaient pas beaucoup plus élaborées que les précédentes.

« Je veux bien te rendre service, mais certainement pas si tu ne me dis pas de quoi il s’agit, alors tu choisis : soit tu m’expliques et je vois ce que je peux faire, soit tu campes sur tes positions et tu n’obtiendras rien de moi. »

Je lui adressai un clin d’œil, signe qu’elle ferait mieux de coopérer parce que je ne reviendrais pas sur ce que je venais de dire. L’alcool commençait à monter sérieusement, et je m’assis à mon tour, sur une chaise par contre, avant de rassembler mes esprits, qui commençaient aussi à partir dans tous les sens. J’étais presque prête à aller passer un deal avec Gold – ce qui en soi signifiait que j’étais déjà pas mal saoule, mais pas sans savoir pourquoi je le faisais. Je trouvais drunk Régina presque attachante et particulièrement amusante, tout à coup, tellement elle passait du coq à l’âne. Elle avait un magnifique sourire, en plus..

« Tu devrais sourire plus souvent, ça te rend vraiment belle.. »

Oh putain, mais pourquoi j’avais dit ça, moi ? C’était sorti tout seul.. Je crois que j’en avais même quelque peu rougi, priant pour qu’elle ne remarque rien. Bon, tant pis. De toute façon, elle ne se souviendrait probablement pas de grand-chose demain matin, espérons que ce léger détail fasse partie du trou noir que cette soirée allait laisser. Gênée, mais loin de me laisser abattre, je ne répondis rien à sa remarque quant au fait de déboucher une autre bouteille, même si j’étais loin d’être certaine que ce soit une bonne idée. On était toutes les deux déjà bien amochées, continuer à boire allait vraiment finir par créer une catastrophe.. Peu importe, tandis qu’elle descendait à la cave, je me levai relativement facilement et entrepris de chercher les toilettes. Ingurgiter autant de boisson en si peu de temps n’était pas l’idéal pour ma vessie.. Heureusement pour moi, je trouvai assez rapidement, et après avoir fait ce que j’avais à faire, je retournai dans la cuisine et rapportai l’assiette de mon hôte jusqu’à la table, où je l’attendis patiemment.

« Tu l'avais oubliée dans le micro-onde, ça n'arrêtait pas de biper.. Ca aurait probablement fini par réveiller Henry, si toutefois il est ici, alors voilà.. Je t'ai rapporté ton assiette. »

Oui bon, je n'étais pas très fière de ma formulation, mais au moins le message devait être passé. Je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais maladroitement tenté de justifier un geste aussi naturel, mais peu importe, je ne pouvais plus vraiment faire marche arrière. Je pris donc la bouteille des mains de Régina, qui était un peu trop lente à mon goût, l'ouvris et nous servi une nouvelle fois, avant d'avaler tout son contenu cul-sec et de me resservir encore. J'avais la gorge désagréablement sèche, je devais bien faire quelque chose. Cette fois-ci, je ne pris qu'une gorgée et la savoura, pour changer un peu.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 14 Avr - 20:00

    Folle ? Elle m'a traitée de folle ? Quelle insolence encore, non mais oh. J'étais parfaitement cohérente dans tout ce que je faisais et ce que je disais. Non mais pour quelle espèce de débutante cette sirène effrontée me prenait-elle ? J'étais de trois mille ans plus âgée qu'elle, alors si elle voulait me faire de la concurrence c'était raté. Même si, ça me dérangeait un peu que je titube jusqu'au micro onde pour aller faire réchauffer mon assiette, alors qu'elle ne semblait même pas éméchée. Mince alors. Peut-être serait-il plus raisonnable d'arrêter de boire...bien qu'en fin de compte je trouvais ça marrant. Mon Dieu cela faisait des lustres que je n'avais pas été...dans cet état. Je comatais à moitié sur le buffet et je paraissais un poil absente, en réfléchissant au fait que je ne me souviens même pas de la dernière fois que j'avais autant bu d'alcool tellement c'était il y a longtemps. Peut-être même que...cela n'était jamais arrivé. Dans le monde des contes, il n'y avait guère tous ces alcools forts que la jeunesse décadente actuelle descend sans compter leurs verres. Katelyn vint finalement me tirer de mes pensées en insistant sur le fait que si je ne lui disais rien de mes petites affaires, je pouvais toujours me mettre le trident où je pense. Bon, ça allait faire sûrement un peu mal. Zut, elle me pompe l'air celle-là.

    « Rhooo tu m'agaces, hein ! Si j'ai pas ce fichu trident, Ursula va révéler à tout le monde le passage ! Tu voudrais pas voir ta pire ennemie débarquer dans ma ville, non ? En plus si tu fais pas ça pour moi, j'irais toute seule le voler à ce sale petit lutin malfaisant. Je dois continuer à destroy your happiness, even if it's the last thing I do (en anglais dans le texte). »

    Mon visage plonge alors entre mes mains. Punaise Régina tu manques cruellement de tact. Je n'étais plus sûre que j'avais bien fait d'expliquer ça comme ça. Bon de toute façon il n'y avait que peu de chance que Katelyn y croit et boive de telles paroles venant d'une femme sous l'emprise de l'alcool. Mais j'étais quand même belle quand je souriais d'un air bébête, parait-il. Je n'avais pas prêté plus d'attention à cette phrase, je supposais que ça devait être un compliment en l'air pour bien se faire voir, alors je lui répondis en élargissant mon sourire d'avantage vers la sirène. Ainsi était venu le temps d'aller chercher la bouteille. Attention à ne pas tomber en allant à la cave. Allez porter des talons hauts en ayant bu de l'alcool pour descendre des escaliers étroits, fort déconseillé. Mais je ne suis pas tombée. En remontant j'ai fait la même chose que Katelyn en passant aux toilettes car cela était plus qu'utile. Mais rapidement pour ne pas faire attendre mon hôte. Un vin blanc. Je crois. J'espère qu'il est bon, de toute façon il n'y a pas de raison puisque je n'ai que des bonnes bouteilles. Go. Je rejoins Katelyn à la salle à manger, sans me rendre compte tout de suite que j'avais ramené un passager clandestin de mon séjour aux toilettes. Une bande de papier toilette était coincée dans ma chaussure, contre mon talon. Allez savoir comment elle est arrivée là. Bref. Je débouche la bouteille et nous sers deux bons verres.

    « Henry ? Ah oui, il dort là-haut. Mince, on devrait aller au petit salon où on était pour l'apéro pour ne pas faire trop de bruit. » Oui, je parlais surtout de moi. « Oh et ah oui j'avais oublié l'assiette...Bof laisse ça là en fait j'ai pas envie de manger. »

    J'avais plutôt envie de boire. Je pris soin avec Katelyn de tout ramener au petit salon. Après avoir bu quelques verres de la bouteille, je m'affalai à moitié sur le divan avec la tête qui tourne légèrement. C'est alors qu'une autre illumination parvint à mon cerveau. La paume de ma main tape mon front.

    « ...J'ai oublié le dessert. J'avais fait une tarte aux pommes ! »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 14 Avr - 20:57

Régina ne semblait pas ravie de mon semblant d’insulte. Dommage pour elle. En même temps, toute personne censée l’aurait prise pour une dégénérée, au vu du nombre de paroles incohérentes qu’elle débitait à la seconde.. Soudain, je repensais à Henry et à ses histoires. Toujours dans son livre de contes, à dire à qui veut l’entendre que tous les habitants de Storybrooke sont en réalité les personnages fictifs dudit recueil. Peut-être qu’à force de s’entendre dire qu’elle était la Méchante Reine, mon interlocutrice avait fini par croire à ces sornettes. Peut-être qu’Henry lui avait redonné son âme d’enfant.. Ou simplement un passé auquel se rattacher parce que le sien ne lui convenait pas, ou qu’elle l’avait réellement oublié, comme toute la ville.

« T’es pas un peu vieille pour encore croire aux contes de fées ? »

Ce n’était pas méchant, mais l’alcool commençait sérieusement à faire son petit effet, et je manquais cruellement de tact dans ces moments-là. Il suffisait que je pense à quelque chose pour le dire, sans même tenter de le formuler de façon relativement correcte. Je venais donc d’insinuer plus qu’explicitement que mon hôte était vieille, ce qu’elle n’allait certainement pas apprécier. Je n’eus toutefois pas le temps de m’excuser qu’elle montait finalement sur ses grands chevaux. Et bien voilà, elle révélait enfin son vrai visage.
Wait, again.. Non seulement elle continuait à délirer, mais en plus elle switchait à l’anglais. Voilà que je faisais la même chose, et que je pensais même en franglais. Magnifique. Bon, essayons de remettre un peu d’ordre à tout ça.. Il me fallut quelques secondes pour relier Ursula au trident, et à l’eau dont elle parlait tout à l’heure. Ah ! Elle devait donc me prendre pour Ariel ou l’une de ses sœurs. Probablement pour Ariel, si Ursula s’avérait être ma pire ennemie. La petite sirène, hein ? Bien. Même si je ne croyais pas une seule seconde à ses divagations, je commençais à comprendre dans quel monde elle était partie. Ce que je ne visualisais toujours pas, c’était le passage. De quoi est-ce qu’elle pouvait bien parler ?

“You can try to destroy our happiness, but at least make sure it’s not your own happiness that you endanger.. You seem far much miserable than most of the inhabitants of Storybrooke. Are you sure that you don’t wanna talk about your past? I mean, your real past?”

Everything is easier in English, apparently. J’avais retenté ma chance, dans une autre langue. Bon, j’étais complètement passée à l’anglais.. Ce devait être les cours qui ressortaient. Mais c’était elle qui avait commencé, d’abord ! Okay.. Je commençais vraiment à partir en vrille. J’espérais simplement qu’elle allait pouvoir se débrouiller pour comprendre ce que je venais de dire, parce que je serais incapable de m’en souvenir et de le lui redire en français. Ca devrait aller, mais bon, qui sait.
Quel but étrange, d’ailleurs. Détruire le bonheur des autres.. Elle était peut-être complètement torchée, mais elle avait l’air vraiment déterminée. J’avais de plus en plus de mal à aligner mes pensées, mais j’arrivai tout de même à articuler une autre question, toujours en anglais. Je crois que j’étais mal partie pour revenir au français maintenant.. Chose relativement courante quand j’avais bu, surtout quand on s’adressait à moi dans la langue de Shakespeare.

“What the hell are you talking about? Which passage? Are you ok?”

Visiblement, non. Régina cacha son visage entre ses mains. Je n’étais pas sure que ce soit une bonne idée, mais je ne savais pas vraiment comment agir, et l’alcool n’aidant pas, je me rapprochai d’elle et la pris dans mes bras. Je voulais la rassurer, lui prouver que même si je ne croyais pas une seule seconde à tout ça, j’allais tout mettre sur le compte de l’alcool et certainement pas la blâmer pour ça. C’était plutôt amusant, au final. En tout cas maintenant, j’avais de quoi la faire chanter à vie. Elle avait plutôt intérêt à ne pas me chercher. La méchante Reine sourit, ce qui vint confirmer que mon petit câlin avait fait son effet. Son sourire s’élargit même lorsqu’elle entendit mon compliment. Bon.. Au moins une bonne chose de faite. J’avais réussi à détendre l’atmosphère – sans trop d’efforts, certes.
Apparemment, Régina avait eu la même idée que moi, puisqu’elle revint dans la salle avec un morceau de papier toilette accroché à son talon. Je l’observai donc se rapprocher, retenant tant bien que mal un fou rire. Ahah. Je pointai donc le passager clandestin du doigt.

« Hey Reg’.. T’as un truc collé sur ta chaussure.. »

Mon hôte ne voulait pas réveiller son fils adoptif, et décida donc de changer de pièce pour faire moins de bruit. Je l’aidai donc à tout déplacer, et soupirai. Elle avait réchauffé son assiette pour finalement se rendre compte qu’elle n’avait pas si faim que ça ? Peu importe. Je m’assis sur le sofa, en attendant de voir si Régina allait prendre place à mes côté ou si elle allait garder ses distances et prendre place sur l’un des fauteuils. Je souris en la sentant s’affaler à mes côtés. Après avoir terminé plusieurs verres de vin blanc, j’appris qu’il y avait un dessert : la fameuse tarte aux pommes que je redoutais. Tout à coup quelque chose me frappa : et si toute cette histoire n’était pas qu’un énorme délire ? Et si c’était vrai ? Peut-être que, maintenant qu’elle m’avait dit ça, maintenant qu’elle m’en avait trop dit, elle allait me faire manger des pommes empoisonnées pour que je ne puisse rien répéter à personne ? Je secouai la tête, comme pour dégager ces pensées bizarres.

« Je n’ai plus faim, merci. Mais vu ton état, je peux aller la chercher si tu en veux. »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyLun 15 Avr - 21:37

    C'est bien ce qui me semblait, malgré que je lui raconte une partie de la vérité, Katelyn ne me croyait pas. Tant mieux...avouez que ça paraît difficile à croire. Imaginez-vous vivre dans un monde où vous croyez être chez vous et y avoir toujours vécu, et que tous les contes des fées ne sont que des histoires inventées pour les enfants. Si un jour l'on vous révèle que ces histoires se sont en fait réellement passées et que ce monde dans lequel vous vivez que vous pensez être réel qui se révèle ne pas l'être...Compliqué tout ça. D'autant plus que j'étais saoule comme une barrique, mais je tenais quand même des paroles sensées ! Et la sirène n'y croyait pas. Alors que pourtant si, dans son ancienne vie elle avait vraiment une queue de poisson ! C'était peut-être pour ça qu'elle tenait si bien l'alcool. Elle a été habituée à vivre dans le liquide. Enfin j'en sais rien. Je dois avouer que mon esprit est un peu embrumé. À tel point...que j'en venais même à apprécier le geste chaleureux que Katelyn eut envers moi. Serait-ce...un câlin ? Comme c'est mignon. En y repensant cela faisait des années qu'on ne m'en avait pas fait, enfin je veux dire venant d'une personne que je ne connais que de cette soirée. Qui en plus a l'english touch ! Bon alors let's talk in english. Gosh, ce n'était pas chose facile, j'eus du mal à comprendre. Je plissais les paupières comme pour essayer de me concentrer sur ce qu'elle disait. Bref, je ne répondis pas. Pas tout de suite du moins. Katelyn continua avec son anglais bizarre à parler du passage...enfin c'était moi qui lui avais parlé de ça. Faute de moyens...je ne pouvais décemment pas aller le voler à Gold toute seule. Déjà qu'il ferait n'importe quoi pour me nuire et que son seul désir est de me voir morte ou derrière les barreaux...comme beaucoup d'habitants de cette ville. Bref, je ne répondis pas non plus. Et la soirée suivit son petit bout de chemin, nous avons bu le reste de l'autre bouteille installées dans le petit salon. Ici nous ne risquions pas de déranger Henry. La sirène me fit remarquer l'étrange gêne que je sentais au niveau de mon pied, et jusqu'à présent je n'avais pas eu la force de regarder ce que c'était. Si seulement je l'avais captée avant...cette petite bandelette de papier qui me suivait partout depuis mon retour des toilettes. Quelle honte vraiment. Je tire sur la petite bande pour l'arracher et la jette machinalement sur le tapis.

    « Du pq... »

    Blasée. Voilà ce que je suis maintenant. Ni plus, ni moins. Mon état euphorique m'est passé. À présent, je bade. C'est ce que disent les jeunes d'aujourd'hui et qui signifie un peu tout...être blasé, lassé, déprimé...Bref. Je passe ma main sur mon front, repoussant légèrement mes cheveux. J'ai chaud, je ne me sens pas très bien. Ma tête tourne, je ne peux pas bouger du canapé sinon j'ai l'impression que je vais tomber. Impossible donc d'aller chercher le dessert. La belle tarte aux pommes. Katelyn proposa gentiment d'aller la chercher. Mais je n'avais même plus la force de manger. D'une petite voix, rauque mais bien moins froide que d'habitude, je murmure après un soupire :

    « J'ai finalement perdu l'appétit. Je repense à ce que tu m'as demandée... »

    Ces fameuses questions en anglais. Un petit trip en commun dû à notre trop forte consommation d'alcool. À présent, instant tragique. Si je me souviens bien la première traitait de mon passé, n'est-ce pas ? My real past, yes. Elle voulait que je lui parle de mon passé. Bien.

    « Que dire de plus sur ma vie à part que je ne pourrais plus jamais être heureuse à cause d'une mère tyrannique qui ne m'a jamais aimée et qui m'a privée de ce que j'avais de plus cher ? Désormais je veux que tout le monde soit malheureux. Comme ça je pourrais peut-être redevenir heureuse et mon fils aussi, qui ne m'aime pas non plus accessoirement. »

    Bref, c'est l'heure de reprendre une petite lichette de whisky. Bien sûr, moi je ne peux rien faire. Je tourne alors la tête vers Katelyn.

    « Tu peux apporter le reste de mon whisky ? T.T »

    La deuxième question était celle du passage...mais il valait mieux l'oublier.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMar 16 Avr - 16:15

Régina semblait étrangement persuadée que toutes ses élucubrations étaient fondées. C’était bizarre, mais plutôt amusant. Comme si Henri l’avait effectivement convaincue que ses histoires de contes de fée étaient réelles. Heureusement que nous avions toutes les deux pas mal bu, parce que je l’aurais probablement emmenée directement à l’asile si elle m’avait dit quelque chose du genre en étant sobre. Ce n’était que l’alcool. Je ne pouvais simplement pas imaginer qu’elle puisse me sortir des idioties pareilles en temps normal. Madame la Maire, la reine des manipulatrices, convaincue que j’étais une sirène ? Et où serait passée ma queue de poisson, hein ? J’étais tout de même curieuse de savoir pour qui elle se prenait, elle. A en juger par tous les pommiers dans son jardin, probablement pour la méchante reine qui aurait empoisonné Blanche Neige. D’ailleurs, dans son petit délire, qui serait Blanche Neige déjà ? Je tentais tant bien que mal de me souvenir de ce qu’Henry en disait, mais j’avais de plus en plus de mal à mettre de l’ordre dans mes pensées, et cela ne me revint pas. Peu importe. Si je me souvenais de tout demain matin, comme c’était généralement le cas, je pourrais certainement éclaircir tout ça.

Mon hôte sembla apprécier le câlin. Elle se laissa faire, et me rendit même mon étreinte. J’étais vraiment saoule. Ne serait-ce que pour avoir pris cette initiative, mais j’étais bien contente qu’elle ne m’ait pas repoussée, étrangement.. Elle plissa les yeux, comme si elle avait du mal à comprendre ce que je lui avais répondu. Eh oh, c’était elle qui avait commencé à parler anglais, si je me souvenais bien – ce qui n’était pas dit, j’aurais tout aussi bien pu complètement halluciner, vu mon état. D’ailleurs, j’aurais même pu halluciner toute la conversation, mais étant donné que mon interlocutrice me répondait, je devais pourtant être relativement cohérente dans mes propos. Quoi que, pour le coup, elle ne semblait pas décidée à me répondre. Pas tout de suite, en tout cas. Lentement mais sûrement, nous enchaînions les verres, et la bouteille de vin blanc que la brunette avait remonté, non sans difficulté, quelques minutes auparavant, était déjà vide. Je commençais sérieusement à ne plus trop voir ce que je faisais, et je préférais ne même pas imaginer l’état de Régina, qui tenait visiblement bien moins l’alcool que moi. Normal, pour quelqu’un qui a l’habitude de savourer du Whisky hors de prix. On était peut-être allées un peu trop vite pour elle, sur ce coup-là.

Et oui, du PQ, comme tu dis. J’étais plutôt amusée, mais je ne pouvais pas trop me moquer, parce que c’était précisément le genre de trucs qui m’arrivait régulièrement. Sortir des toilettes avec un morceau de papier toilette collé dans une chaussure, ou la jupe coincée dans les collants.. Bref, le ridicule ne tue pas, comme on dit. D’autant plus que nous n’étions que toutes les deux, ce n’était pas comme si elle s’était affichée publiquement devant toute la populace. La Méchante Reine tira sur la bandelette et la retira machinalement, avant de la jeter sur le tapis. Très classe. Ce petit détail, bien qu’insignifiant à mes yeux, avait pourtant l’air d’avoir de nouveau propulsé mon interlocutrice dans un sale état. Ah non hein, je n’allais pas lui refaire un câlin tout de suite, bien qu’un peu de chaleur corporelle ne m’aurait pas dérangée. Elle repoussa une mèche rebelle qui lui cachait le visage, et attira mon attention en revenant aux questions restées sans réponse que je lui avais posées.

Ah. Voilà la véritable raison de son revirement.. J’en étais triste pour elle. Foutue empathie. Enfin, c’était quand même plutôt extrême de vouloir se venger d’une seule personne en désirant le malheur de tous les autres. Je me demandais bien ce que sa mère pouvait avoir fait pour l’avoir rendue comme ça. Personne ne parlait jamais de son passé dans cette ville, et pour cause. Tout le monde sans exception, hormis Henry, semblait l’avoir enfoui assez profondément dans son esprit pour ne plus s’en souvenir du tout. Régina semblait pourtant avoir gardé toute sa haine.. Je me rapprochai calmement d’elle, testant sa réaction, voire si je n’allais pas me prendre un truc en pleine figure pour avoir essayé d’être gentille. Apparemment non, elle devait être trop éméchée pour avoir ne serait-ce que la force de tenter quelque chose. Tant mieux pour moi. Mon sourire avait maintenant laissé place à un regard compatissant.

« Tu n’es pas obligée de répondre, mais qu’est-ce que ta mère t’a pris ? »

Je repensais ensuite à son histoire de bonheur à travers le malheur des autres et à ce qui, à mes yeux, était un cruel manque de confiance en elle. Il fallait bien avouer qu’elle avait plus d’ennemis que d’amis dans cette ville, mais c’était peut-être justement parce qu’elle s’était renfermée et que sa méchanceté, au lieu de l’aider, ne faisait que l’enfoncer dans sa solitude. Et puis, il ne fallait pas exagérer non plus, tout le monde ne la détestait pas. La preuve, j’étais là, à ses côtés, affalée sur le sofa, à l’écouter me raconter sa vie. Ce qui ne devait pas arriver souvent, d’ailleurs.
Attristée par toutes ces révélations, je m’approchai doucement de son visage, fermai les yeux et déposai un léger baiser sur ses lèvres. Je reculai quelques secondes puis, prise d’une impulsion qui sortait de je-ne-sais-où, je passai ma main dans ses cheveux, et l’embrassai, pour de bon cette fois. J’allais certainement me prendre une bonne claque dans la figure, et je ne savais même pas moi-même pourquoi j’avais fait ça, mais c’était fait. Si on m’avait dit que je finirais un jour par flirter avec la maire de Storybrooke, dans sa propre maison, alors qu’Henry n’était pas bien loin, j’aurais sans doute tout nié en bloc. Un peu gênée, je me reculai, un léger sourire aux lèvres. J’hésitais entre m’excuser ou lui demander si cela avait aidé.. Au moins je venais de lui prouver qu’un peu de sensibilité n’a jamais fait de mal à personne, et que s’ouvrir un peu aux autres ne pouvait que l’aider à se faire des amis. Je n’avais pas ‘pitié’ d’elle, d’autant plus que je savais très bien que c’était la dernière chose qu’elle souhaitait, mais je voulais lui signifier que je serais toujours là pour l’écouter si elle avait besoin de parler.

« Je suis sure et certaine qu’Henry t’aime, Reg’, il a juste probablement du mal à te voir faire du mal à tous ceux qu’il apprécie. Tu es sa mère, tous les enfants aiment leurs parents. Ne t’en fais pas pour ça. Je pense juste que ce n’est pas comme ça que tu vas pouvoir être heureuse à nouveau.. Et c’est dommage, tu le mérites. »

J’écarquillai les yeux à la requête de ma vis-à-vis. Encore de l’alcool ? Même moi, je trouvais que nous avions bien assez bu, là. Régina n’était même plus en mesure de se lever, et me demandait donc à moi d’aller chercher la bouteille de Whisky que nous avions entamée bien plus tôt dans la soirée. Je n’y voyais pas d’inconvénient, mais je me voyais mal devoir appeler les pompiers ou la conduire moi-même aux urgences si elle nous faisait un coma éthylique. Je l’imaginais aussi très mal expliquer à son fils la raison de sa gueule de bois magistrale et des vomissements qui lui pourriraient la vie demain matin si elle continuait comme ça. Je m’exécutai tout de même, et me dirigeai vers la salle voisine. Enfin.. J’essayai. Je m’étais levée trop vite et, avec l’alcool pour couronner le tout, j’avais vraiment du mal à marcher droit. Je manquai de tomber à plusieurs reprises, et me raccrochai même à la télé pour ne pas m’étaler par terre. Finalement, j’attrapai la bouteille et la ramenai sur la petite table devant le divan. Je m’assis le temps de reprendre mes esprits, puis nous servit deux verres, légèrement moins rempli que les fois précédentes.

« Ralentis un peu, hein, tu vas vraiment être malade.. Te force pas. »

Je regardai mon hôte, qui avait vraiment l’air à moitié morte. Lui faire revivre son passé n’était probablement pas une bonne idée, mais un jour ou l’autre il faudrait bien que ça sorte, et j’étais même plutôt flattée qu’elle se confie à moi comme ça. C’était peut-être pour cette raison que je l’avais embrassée.. Et que l’envie de recommencer ne manquait pas. C’est qu’elle embrassait rudement bien, notre petite maire tyrannique.. Et puis, même ivre et incapable du moindre mouvement, elle était toujours canon. Histoire de chasser ces pensées qui allaient encore me faire faire une connerie, j’avalai le contenu de mon verre cul-sec.

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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyJeu 18 Avr - 20:03

    Ce que ma mère m'a pris ? Comment on en était venues à cette conversation déjà...oh, ça n'avait pas d'importance. Je n'aurais pas dû commencer à me plaindre, si je repensais à tout cela maintenant, j'allais finir en mauvais trip. Ce n'était pas dans mes habitudes de me dévoiler à une inconnue, vraiment pas. Pourtant, cela aurait pu me faire du bien d'en parler. Mais je m'y refusais. Cette femme, que je n'osais même plus qualifier de « mère » m'avait pris en réalité bien plus que mon amour de jeunesse. C'est toute ma vie qu'elle avait prise, et manipulée à sa guise pendant tant d'années. Jusqu'à aujourd'hui, où j'ai enfin eu l'opportunité de mener une vie qui m'était propre, même si malgré tout elle était très reliée à celle des autres. Et en particulier, je voulais détruire les leurs, pour enfin me dire que je ne suis plus la seule à souffrir. Bref, tout ça pour dire que je n'avais pas l'intention de répondre. Katelyn se montrait peut-être gentille à présent, et plutôt affectueuse...mais ainsi, dès cette première rencontre, cela ne me ferait pas changer d'avis. Je n'ai que trop bien appris par le passé à ne pas faire confiance trop rapidement. Pour ainsi dire, ne faire confiance à personne. Pour l'instant, parmi les habitants de Storybrooke, aucun n'avait ma confiance, certainement pas. Je répondis simplement, en soupirant légèrement :

    « Ça n'a pas d'importance. »

    Tout ça pour couper court à la conversation. Sans doute que dans mon esprit embrumé et envahit par l'alcool, j'aurais pu songer quelques secondes à me confier. Mais finalement, ce n'était pas à l'ordre du jour. Et notre bouteille était vide. J'avais demandé à Katelyn d'attraper la bouteille de whisky de l'apéritif, même en sachant pertinemment que ce n'était pas raisonnable. Ceci dit, je sentais en avoir besoin. Probablement pour oublier tout ce que j'ai pu dire ou faire de compromettant au cours de cette soirée bien entamée. Même si la sirène insinuait que j'allais être malade, je m'en fichais, j'en voulais quand même. Peut-être avait-elle raison, que je devrais réellement ralentir le rythme alcoolisé. Jamais auparavant je n'étais allée jusque là. Chez les bourgeois, dans une famille comme celle où j'ai grandit, puis dans le royauté, l'abondance en alcool n'était pas au goût du jour. Seulement du vin. En petite quantité, réservée aux nobles. La mentalité de ce monde-là n'a certes absolument rien à voir. Autant se mettre à la page...mon verre à présent rempli, Katelyn revint s'asseoir près de moi. Mais, mes incessantes révélations devaient avoir touché un tant soit peu mon hôte. Je la regardais dans les yeux, de mes yeux brillants à la limite de verser une larme. Les siens aussi semblaient remplis d'une profonde empathie. Comme si elle était triste et désolée pour moi, et en toute innocence elle frôla mes lèvres des siennes. Si j'avais été parfaitement consciente, je l'aurais sans doute arrêtée là en râlant. Ou peut-être pas, je sais pas. J'eus un petit spasme de surprise, mais je n'avais pas la force de la repousser alors que ses paroles se voulaient rassurantes. Pensait-elle vraiment qu'Henry m'aimait malgré tout ? Que je méritais d'être heureuse ? Je n'osais plus bouger. Je restai là, bouche bée, à la regarder. À boire ses paroles, tandis que je commençais à sentir comme un gros marteau qui me tape à l'intérieur du crâne. En fin de compte, je ne devrais vraiment pas boire ce whisky. Et Katelyn ne s'arrêta pas là, elle recommença de manière plus intense, et...plus langoureuse. Au point que je me laissai presque enivrée par la douce chaleur que dégageait son baiser. Instant doux et chaleureux, jusqu'à ce que je réalise ce qu'il était réellement en train de se passer. Une femme ? Embrassant une autre femme ! Non, impossible ! C'est écoeurant ! Elle se prend pour qui pour oser ! Soudainement, j'écarquille les yeux et la repousse violemment, enfin façon de parler avec ma force de femme menue et alcoolisée. Paniquée, gênée, tremblante, je commence à lui crier dessus :

    « Non mais attends mais j'hallucine mais qu'est-ce que tu fous, bordel ?!!? » Grossière, en plus. Pourtant, les gros mots ne faisaient d'habitude pas partis de mon vocabulaire. Du moins, le moins possible. Les dents serrées, j'attrape d'un coup mon verre de whisky et lui jette le contenu à la figure. Je me relève du canapé autant que je peux, je suis tellement paniquée et ne sachant pas ce qui m'arrive, prise de spasmes de surprise, je recule, la voix tremblant légèrement de colère, ou de gêne, je ne sais pas.

    « Vade retro ! Ne me touche plus ne recommence jamais ça ! Sors de chez m... »

    Boum. J'étais encore toute pompette. J'avais oublié que mes jambes avaient du mal à me soutenir. Et sur le côté du canapé, il y avait ce qu'on appelle communément un accoudoir. Cette chose responsable de ma décadence. En voulant reculer de Katelyn, trop reculer devrais-je dire, je butai dans l'accoudoir et me retrouvai étalée sur le tapis, les jambes en l'air et repliée au-dessus de l'accoudoir. Bref, une position tout à fait ridicule. Mais je ne bougeai pas. Ma tête me faisait mal, elle se mit à tourner encore plus que tout à l'heure, je me tenais le front en gémissant. Et je réalisais en fin de compte que ça n'avait pas été si désagréable que ça...le baiser, je veux dire. Mon dieu...je nage en plein délire.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyJeu 18 Avr - 21:34

Je n’aurais peut-être pas dû aller aussi vite.. Régina s’était renfermée et m’avait répondu d’un ton on ne peut plus sec que ça n’avait pas d’importance.. Pourtant, je sentais bien qu’elle avait envie de se confier, qu’elle en avait besoin, même. Okay, raconter sa vie à une inconnue que l’on vient de rencontrer n’est pas forcément la meilleure solution, ni la première idée qui nous passe par la tête, quoi que. C’est parfois plus simple de parler à une personne que l’on connait à peine et qui ne risque pas de nous juger, plutôt qu’aux gens que l’on côtoie tous les jours, qui nous connaissent depuis un moment et se font toujours une joie de savoir qu’il y a plus malheureux qu’eux. J’avais toujours trouvé ça malsain, de se réjouir du malheur des autres, et j’avais vraiment envie d’aider cette pauvre femme qui semblait avoir eu un passé bien plus compliqué que ce que l’on pouvait imaginer. Ce n’était pas mon genre, d’ailleurs, de m’apitoyer sur le sort des autres, mais la forte quantité d’alcool que j’avais ingurgitée devait renforcer mon empathie. Et puis, ma curiosité demandait aussi quelques explications supplémentaires. C’était plutôt vague de s’arrêter au fait que sa mère est une sociopathe qui maltraite sa fille..
Après avoir réfléchi quelques instants, ce qui était particulièrement compliqué étant donné que, même sobre, mes pensées était généralement un beau fouillis incompréhensible, je réalisai que c’était probablement aussi une question de confiance. J’étais relativement bien placée pour savoir qu’elle était de plus en plus compliquée à accorder de nos jours, les gens n’étant que d’horribles manipulateurs hypocrites et superficiels. Pourtant, je me sentais paradoxalement bien entourée ce soir, même en sachant pertinemment que la pire des manipulatrices de la ville, voire même de la planète, se trouvait juste à mes côtés. Je commençais à comprendre ce qui la rendait comme ça, et je ne pouvais que la comprendre. Je tentai donc de la mettre à l’aise, histoire d’en apprendre un peu plus et de voir si je pouvais faire quoi que ce soit pour l’aider, mais ça me semblait pas mal compromis.

« Si, ça en a.. Et je te promets que tout ce qui se passera chez toi restera chez toi, je ne suis pas du genre à répéter ce qu’on me dit. Mais ça pourrait vraiment te faire du bien d’extérioriser tout ça.. Enfin, c’est comme tu veux, mais je suis là si tu as besoin de parler. »

Suite à la requête de mon hôte, j’étais allée chercher le whisky et nous avait servi un énième verre. Je n’arrivais même plus à compter tout ce que j’avais bu depuis le début de la soirée. J’étais peut-être habituée à boire sans aucune modération, mais à mélanger tout ce que Régina me proposait comme ça, je dois bien avouer que j’étais quand même bien éméchée. Je ne perdis tout de même pas de temps, et avalai une bonne gorgée de mon verre. Je ne sentais même plus le goût de l’alcool, c’était comme de l’eau.
Le regard légèrement humide de mon interlocutrice m’avait poussée à faire quelque chose que je n’aurais probablement pas dû faire, au vu de sa réaction. Elle ne cilla pas lorsque j’effleurai ses lèvres, comme pétrifiée par mon manque de retenue. Elle me rendit mon baiser, mais ce petit instant niais ne dura pas bien longtemps. Elle reprit ses esprits -ou essaya- et me repoussa violemment, avant de me déverser le contenu de son verre en pleine figure. Aïe, ça pique. Mes réflexes n’étant pas ce qu’ils étaient lorsque je n’avais pas trois grammes d’alcool dans le sang, je n’eus pas le temps de fermer les yeux et me fit royalement asperger. Cette fois, les larmes qui coulaient sur mon visage n’étaient plus de l’empathie, mais mes glandes lacrymales qui tentaient tant bien que mal d’expulser le liquide non désiré de mon globe oculaire. Mauvaise, très mauvaise idée. Pourtant, elle avait eu l’air d’apprécier, avant de réaliser ce qui se passait. Je me frottai machinalement les yeux, même si ce geste était aussi inefficace que tout ce que j’aurais pu tenter d’autre. Je ne pus toutefois pas retenir un petit rire en entendant la grossièreté des propos de Régina. Voilà qui ne lui ressemblait pas. Quant au whisky que je m’étais pris, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, je l’avais mérité.
Régina s’apprêtait à me foutre à la porte lorsqu’elle se retrouva dans une position.. Hilarante. En voulant s’éloigner de moi pour s’assurer que je ne recommencerais pas, elle s’était retrouvée les pattes en l’air, la tête de l’autre côté du sofa, éclatée sur le sol. J’étais à la fois morte de rire et inquiète. Elle aurait pu se faire rudement mal.

« Est-ce que ça va ?! »

Je me relevai d’un coup, et m’approchai dans le but de l’aider. J’avais un peu peur qu’elle me repousse à nouveau et ne me laisse pas tenter de la relever, mais ça valait le coup de tenter. Je n’allais tout de même pas la laisser comme ça. D’autant plus que toute cette agitation allait réellement finir par réveiller Henry. J’attrapai donc ses bras, dans le but de la redresser, mais mon fou rire et l’alcool m’empêchaient de mettre toute ma force à contribution. Après quelques minutes de lutte acharnée, je finis tout de même par réussir à lui faire reprendre sa place initiale. Heureusement qu’elle n’était pas bien lourde. Encore à moitié écroulée de rire, je repris à mon tour ma place à ses côtés.
Bon, il faudrait peut-être que je m’excuse d’avoir été à l’origine d’une telle catastrophe, aussi marrante soit elle. Enfin, pour moi du moins. Régina devait beaucoup moins avoir envie de rire que moi. Ce n’était pas de ma faute.. Je n’étais absolument pas douée pour réconforter les gens, et la seule chose qui me passait par la tête dans ce genre de situation, surtout quand une jolie fille se trouvait devant moi, bah.. C’était précisément de l’embrasser. Je ne savais pas trop si sa réaction était due au fait qu’on se connaissait à peine ou si c’était tout simplement parce que j’étais une fille et que c’était à l’encontre de ses principes, mais peu importe. Je repris soudain mon sérieux, et lançai d’une voix on ne peut plus naturelle :

« Désolée, réflexe.. Si j’avais su que ça te mettrait dans tous tes états, j’aurais calmé mes pulsions.. Ou essayé, en tout cas. »

Je marquai une courte pause, et l’observai se frotter la tête. Maman Katelyn venait de faire son apparition. Quoi que, non, je détestais les gosses. Disons plutôt que je culpabilisais quand même légèrement.

« Tu veux que j’aille te chercher de la glace ? »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptySam 20 Avr - 15:25

    Que dire, que faire, que penser...Je ne savais plus. Devais-je en effet me confier à Katelyn, la sirène impertinente sœur aînée d'Arielle ? Ou qui qu'elle soit d'autre. Je ne devrais probablement pas. Je ne pouvais pas me permettre d'accorder ma confiance. Même si je devais reconnaître que ça me faisait un peu chaud au cœur que la jeune femme semble s'inquiéter comme ça pour moi. Personne, mis à part peut-être mon ancien amant et mon défunt père, ne s'était montré aussi aimable et sincère. Enfin...sincère, cela était vite dit. Je n'en savais rien. L'alcool m'empêchait de penser convenablement. Et pour cause, j'en étais presque venue à aimer le baiser de Katelyn. Qui n'avait été qu'une charmante attention. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait cela...un simple échange de lèvres qui, dans ce monde-là, n'avait pas vraiment d'importance. Les jeunes, les gens maintenant s'embrassent à tout va, au cours de soirées alcoolisées, comme si c'était des gestes courants et habituels. Mais cela était tout autre dans le monde d'où je viens. Médiéval, bourgeois, conservateur...mon monde à moi particulièrement, n'appréciait guère ce genre de chose. Le baiser était vraiment une marque d'amour ou d'attirance physique très forte. Évidemment, lorsque je suis devenue la méchante Reine, mon avis a considérablement changé sur la chose...du moment que cela restait avec des hommes et seulement des hommes. Que se passerait-il mon Dieu si ma mère m'aurait vue fricoter avec une autre femme alors que déjà me voir fricoter avec un homme l'a poussée à le tuer ? Je n'ose l'imaginer. Tandis que j'étais à moitié avachie sur le sol, un souvenir me revint en mémoire. Je fermai les yeux. Lui et moi, puis elle...qui était venue tout gâcher. Qui avait tout gâché depuis le début. Et paf soudainement je rouvris les yeux et je vis Katelyn penchée au-dessus de moi à essayer de me relever. Toute chamboulée, la tête qui tourne et mon estomac qui se noue sans que je sache pourquoi, je m'agrippe à la sirène en l'aidant pour que je remette droite sur le canapé.

    « Je...non, ce serait vraiment trop long...et pas intéressant, et gênant et...oh et puis n'insiste pas. »

    J'avais finalement pris ma décision. Je ne lui en parlerais pas, alors que je recommençais plus ou moins à redevenir lucide. Oui, il y a plusieurs phases quand on est sous l'emprise de l'alcool...je venais de dépasser celle de l'euphorie puis celle où on ne maîtrise plus ses gestes ou ses dires. À présent, j'étais dans la phase retour à la réalité, bien que mes jambes et mon crâne n'étaient pas de cet avis. Bref, peut-être que Katelyn aurait eu plus de chance si elle m'avait demandée ça un peu plus tôt. Je me souvenais aussi ce que j'avais dit sur la malédiction...heureusement, la sirène n'avait quand même pas l'air d'y croire. Et elle n'en parla plus. Elle s'excusa simplement pour son geste. Elle veut dire, le baiser naturellement. Son comportement m'arracha un petit sourire, Katelyn contrairement à moi devait être dans la phase euphorique, puisqu'elle n'avait cessé de rire depuis que j'étais tombée du canapé. Alors que moi j'étais bien loin de rire, en train de comater dans ses bras pendant qu'elle me relevait. Ce n'avait pas été chose facile entre moi ronde comme un tonneau et elle, morte de rire. Bref, l'important maintenant était que j'aie retrouvé ma place...Puis je pose une main sur son épaule, en la regardant. Je m'étais considérablement calmée.

    « C'est bon, t'excuses pas. Je..je t'en veux pas. C'était plutôt...enfin, pas désagréable. Bref, je..merci de m'avoir relevée. »

    Je retire ma main, détournant le regard en sentant mes joues rosir légèrement. Et là, ce n'était plus à cause de l'alcool. J'étais à présent gênée, il fallait l'avouer. Non seulement c'était la première fois que j'ai vécu ça, mais en plus je n'avais même pas la force de virer Katelyn de chez moi, aussi rapidement et sèchement qu'elle m'a embrassée. Elle était d'une charmante attention de nouveau,me proposant un peu de glace pour mon pauvre crâne meurtri.

    « Pas de glace, je te remercie. En réalité ce n'est pas du tout la bonne méthode après un choc. Je crois que j'ai juste besoin d'une douche...et de mon lit >.< d'ailleurs, j'ai sûrement dit des choses au cours de cette soirée...qui n'avaient probablement aucun sens pour toi. C'était le cas, alors oublie. »
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMar 30 Avr - 21:45

Régina hésita, mais elle n’avait pas l’air décidée à se confier. Tant pis, on ne pourrait pas me reprocher de ne pas avoir essayé. J’étais curieuse, maintenant qu’elle avait bien ménagé le suspense, mais j’avais aussi sincèrement envie de la soutenir, quoi qu’il lui soit arrivé. Même si c’était probablement difficile à croire pour mon interlocutrice, qui n’avait visiblement pas l’habitude que l’on s’inquiète pour elle, j’étais vraiment attristée. Non seulement parce que sa mère, qui était tout de même supposée l’assister et non la détruire, avait bousillé sa vie, mais aussi parce que, quoi qu’elle ait fait, ça avait profondément changé la femme qui se tenait devant moi à cet instant précis. Mon esprit vagabond et imaginatif passait en revue tous les scénarios possibles et inimaginables, mais aucune de mes hypothèses farfelues ne me semblait justifiée. En même temps, j’étais pas mal alcoolisée, ce qui ne me permettait pas d’avoir de pensées vraiment cohérentes. Quoi qu’il en soit, Régina mit un terme à mes élucubrations puisqu’elle me demanda de ne pas insister. D’une petite voix fébrile et hésitante, certes, mais il valait peut-être mieux ne pas remuer le couteau dans la plaie. Dorénavant, si elle devait se confier à quelqu’un elle saurait que je serais toujours là. En attendant, je n’allais pas la forcer à revivre des instants pénibles qu’elle préférait oublier.

« Je sais que c’est douloureux, mais si un jour tu as besoin d’une oreille attentive ou simplement d’une amie pour te changer les idées, n’hésite pas. »

Voilà que je la qualifiais naturellement d’amie.. Comme si qui que ce soit pouvait réellement la considérer comme telle. Etrangement, c’était vraiment le cas. Freud aurait été ravi d’étudier son cas, mais Régina avait eu de réels traumatismes dans son enfance/adolescence, et c’est ce qui l’avait rendue comme ça, j’en étais maintenant persuadée. Je ne pouvais donc pas la blâmer. Se renfermer et pourrir la vie des autres était une façon comme une autre de prendre sa revanche et de se sentir mieux, même si au final, ça avait plutôt l’effet inverse. De toute façon, même si mon hôte ne me connaissait pas vraiment, je disais toujours ce que je pensais, l’hypocrisie et les mensonges n’ayant jamais été mon fort – surtout sous l’emprise de l’alcool, qui amplifiait encore ma sincérité. Je lui adressai un léger sourire compatissant et sincère, puis l’aidai tant bien que mal à se relever après sa chute lamentable. Ce n’était pas chose facile, étant donné l’euphorie dans laquelle j’étais et l’état de la maire, mais cette dernière reprit finalement sa place sur le canapé. Contrairement à elle, qui semblait peu à peu redescendre, j’en étais effectivement toujours au stade de l’hystérie. En même temps, je n’avais pas pour habitude de bader, même après une très forte dose d’alcool. J’étais bien. Je n’avais jamais eu l’alcool triste, et cette soirée n’allait pas être une première.
La remarque de Régina quant à mes excuses m’arracha un sourire, amusé cette fois. Pas désagréable, hein ? Evidemment. Ce n’était pas ma première, et ce ne serait certainement pas ma dernière. Je savais tout de même comment m’y prendre pour rendre les choses agréables, et pour le prouver elle m’avait même rendu mon baiser. A en juger par les couleurs qu’elle avait prises et sa gêne, ce devait être la première fois qu’elle embrassait une fille. Comme c’est mignon, j’étais donc sa ‘première fois’. Je lui fis un clin d’œil complice. J’avais plutôt apprécié l’expérience, de mon côté aussi.

« On remet ça quand tu veux ! »

Comment ça, la glace n’était pas une bonne méthode après un choc ? Pour parer une magnifique bosse, moche et douloureuse, c’était le plus sûr. Enfin, peu importe. Si elle se réveillait le lendemain matin avec un gros machin qui fait mal sur le crane, ce ne serait plus de mon ressort, et elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. J’acquiesçai donc d’un bref hochement de tête, puis repensai à tout ce qu’elle m’avait dit. Comme si j’allais oublier toutes ses histoires de passage secret, de poissons et autres inepties. Enfin, ce qui me paraissait n’être que des affabulations, du moins. D’ailleurs, elle ne m’avait toujours pas donné plus d’informations à propos de ce fameux passage, mais il était légèrement trop tard pour demander. Elle ne me dirait plus rien maintenant. Dommage. Je savais que je finirais par découvrir la vérité, de toute façon. Plus j’y réfléchissais, et plus son histoire me semblait plausible. J’avais un doux chant dans la tête, un doux chant de.. Sirène ? Comme si mon baiser avait déclenché quelque chose dans mon cerveau, j’avais maintenant des bribes de ce qui semblait être des souvenirs, même si j’avais toujours du mal à y croire, et que ça n’avait toujours aucun sens. Je hochai la tête, comme pour effacer ces images de ma tête. Ce devait être l’alcool. A tête reposée, j’y verrais probablement un peu plus clair. Régina semblait d’ailleurs elle aussi bien fatiguée, puisqu’elle réclamait une bonne douche et son lit. Personnellement, j’avais plutôt envie d’un bon bain chaud.. Et je souris à la pensée d’un bain avec mon interlocutrice. Toutes deux enlacées dans l’eau bouillonnante et pleine de mousse.. Ouais, je crois qu’il était vraiment temps que j’aille me coucher.

« Je t’aide à débarrasser, et je te laisse tranquille, tu as besoin de te reposer. »

Mes gestes anticipant mes paroles, j’étais déjà debout, prête à ranger un peu avant de foutre le camp. Enfin, prête.. C’était vite dit. Je ne marchais toujours pas très droit, et je risquais fort de casser quelque chose.. Ce qui arriva, effectivement. J’étais à peine arrivée dans la salle à manger que je trébuchai et me rattrapai machinalement à la première chose qui me tombait sous la main : la nappe. Evidemment, mon assiette, qui était restée un peu trop au bord de la table, glissa avec le bout de tissu et se retrouva par terre, en mille morceaux. Gênée, pas vraiment parce que je venais de briser de la vaisselle super chère, mais surtout parce que le bruit allait réellement finir par alerter Henry, je me retournai d’un coup, et glissai sur un bout de verre. Et voilà, c’était mon tour de me retrouver par terre dans une position embarrassante.. Ni une ni deux, je me relevai, en prenant soin de ne pas rechuter ni casser quoi que ce soit d’autre. Je remarquai alors que j’avais un morceau de verre coincé dans la main, et que je ne m’en étais même pas rendue compte. Je le retirai donc délicatement, et le déposai sur la table. La plaie saignait légèrement mais, étant plutôt dure à la douleur, je ne m’en plaignis pas plus que ça.

« Désolée. Je suis vraiment maladroite.. Tu as une pelle pour ramasser tout ça ? »

Comme si elle allait me laisser empirer mon cas et continuer mes bêtises.. J’hésitais entre mourir de honte et m’enterrer tout de suite ou exploser de rire. J’étais vraiment une catastrophe ambulante, avec ou sans alcool dans le sang.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyJeu 2 Mai - 22:26

    Voilà maintenant que Katelyn me qualifiait d'amie...étrange, pour une personne que je voyais pour la première fois « en privé » et qui, au début, me paraissait déplaisante au possible. Je l'avais même qualifiée de racaille et elle avait été d'une impolitesse et impertinence incroyable. Mais la soirée touchait à sa fin, il est vrai également que nous avions bien bu. Peut-être que cela jouait aussi, la preuve nous avions partagé un baiser. Certes bref, mais entre deux femmes cela ne m'était jamais arrivé. Non pas que je n'étais pas ouverte d'esprit ! Quoique...je le serais sans doute moins désormais. Oh et puis je devais arrêter de repenser à ça, j'avais la tête toute retournée à cause de l'alcool, mais surtout à cause de ma chute du canapé. Car mine de rien je commençais à redescendre et à me sentir mieux. Peut-être que le choc à la tête avait été bénéfique pour estomper les effets du vin et du whisky. Enfin...c'était toujours bon à savoir que Katelyn semblait disponible si je ressentais un jour de parler. Mais je doutais que ce jour n'arrive, il était temps que je reprenne du poil de la bête. Je ne pouvais pas me permettre de ne pas paraître forte à ce stade. Je devais me reconcentrer sur mes petites affaires. Tant de choses à régler qui ne l'avaient pas encore été. Cette histoire de trident avait ressurgit soudain, et je n'avais plus très envie de mêler la jeune sirène à tout cela. Bien que c'était trop tard vu que j'avais malgré moi abordé le sujet...seulement cette dernière ne semblait plus y prêter attention, étant donné qu'elle n'avait pas relancé le sujet. J'espérais qu'elle ait oublié, après tout elle aussi était mine de rien bien amochée par l'alcool. Si seulement j'étais dans sa tête, je saurais que notre baiser avait déclenché chez Katelyn une bribe de souvenir vague...alors finalement n'allait elle peut-être pas tout oublié de ce que je lui avais dit ce soir-là. J'espérais vraiment qu'elle n'ébruiterait pas tout ça...d'ailleurs je ferais sans doute mieux d'en être sûre et de lui demander de ne pas en parler. Oh je ne sais plus...si je fais ça, elle allait douter qu'il y avait une part de vérité. Ceci dit, la sirène me tira de ces pensées mêlées en me signalant son aide pour débarrasser la table. Mais avant que je ne puisse lui dire que je pourrais m'en charger seule, Katelyn était déjà partie vers la cuisine. Je ne bougeai pas tout de suite du canapé, je me contentais d'acquiescer d'un signe de tête. Autant dire que j'étais un peu dans les vapes. Je pense que je ne réalisais pas très bien tout ce qui s'était passé ce soir-là. Bref.
    Soudain, je sursaute en poussant un petit cri. Je me lève rapidement du canapé, me précipitant vers la salle à manger. Quel beau spectacle...Katelyn les quatre fers en l'air, ma vaisselle cassée sur le sol. Une si belle assiette en porcelaine...bravo. Pourtant je restai là, retenant un juron et surtout de ne pas incendier la sirène, cette maladroite. Sans compter que tout ce boucan allait vraiment finir par réveiller Henry. Bon sang c'est pas possible d'être aussi maladroite...

    « Katelyn ! Regarde ce que tu as fait ! Ah, c'est malin ! T'aurais pu faire attention, tu es vraiment... »

    Et bien, pendant l'espace d'un instant, la méchante Reine qui est en moi avait reprit le dessus. Il est vrai qu'en temps normal j'aurais incendier la jeune femme de sa maladresse. Enfin...je m'étais arrêtée juste avant de l'insulter, en repensant que moi aussi je m'étais retrouvée dans une situation similaire quelques instants plus tôt. Et que Katelyn m'avait aidée sans trop se moquer...alors j'allais l'aider sans trop râler. Après tout, des assiettes il y en avait encore des dizaines dans mes placards. Le plus important était qu'elle ne s'était pas fait mal. Tiens donc, étrange. Il semblerait que cette fois c'était mon côté maternel qui ressortait. Katelyn n'avait pas eu besoin de mon aide pour se relever, et le plus étonnant c'est qu'elle s'était relevée presque aussitôt, me réclamant de quoi ramasser tout ce fourbi, le tout naturellement du monde, comme si rien ne s'était passé...Sacrée petit bout de femme. Je lâche un soupire.

    « Ouais...je vais chercher ça. »

    Fouillant un placard sous le lavabo de la cuisine, je déniche une pelle munie d'une petite brosse. Je reviens près de Katelyn et m'accroupit pour balayer tout ça. Tandis que je continue à râler un peu entre mes dents.

    « Tssss... »

    Finalement, je me redresse et remarque qu'un bout de verre a écorché la peau de la sirène. Maman Régina, le retour.

    « Ah, en plus tu t'es blessée, bravo. Attends deux minutes. »

    Je m'en vais ainsi jeter toute la vaisselle cassée à la poubelle, puis passe quelques instants dans la salle d'eau du rez de chaussée pour y prendre un morceau de coton que je prends soin d'imbiber de mercurochrome, ainsi qu'un petit pansement. Je reviens alors près de Katelyn et lui prends le bras, pour passer le bout de coton sur sa plaie pour ensuite la recouvrir du pansement.

    « Voilà. C'est sans doute pas grand chose, mais il vaut mieux éviter de prendre le risque d'une infection. »

    Le mercurochrome...j'en avais tellement utilisé pour Henry lors des nombreuses fois où il s'était écorché en faisant des bêtises.
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyDim 12 Mai - 16:47

Je n’avais aucune idée de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de mon interlocutrice à ce moment précis, mais les choses avaient l’air de se bousculer dans son esprit, et elle ne semblait définitivement pas prête à me parler de son passé. J’avais raté l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la méchante maire tant redoutée de Storybrooke. Peu importe. De toute façon, j’étais loin d’être certaine de me souvenir de tout le lendemain matin. Faut dire qu’on avait quand même vraiment pas mal bu. Même pour moi, ça commençait à faire beaucoup. Et ces espèces de souvenirs étranges qui me traversaient l’esprit les uns après les autres commençaient sérieusement à m’énerver. Soit l’alcool m’avait gravement atteinte, soit j’étais médium et l’une de mes vies antérieures venait me hanter, ravivée par les dires de Régina. Plus j’y pensais, et moins ça avait de sens. Pourtant, la méchante Reine avait l’air d’en savoir bien plus qu’elle ne le disait à ce propos. Encore légèrement alcoolisée, je décidais donc de le lui demander.

« Bon, et si tu me racontais un peu plus en détails ce que c’est que cette histoire de poissons, de trident et de passage secret ? »

Je me frottais machinalement la tête. Tout ce brouillard et toutes ces questions laissées sans réponse me donnaient mal au crane. Et l’alcool ne risquait pas d’aider, pour le coup. Comme l’élément qui avait déclenché le retour de mes souvenirs ne pouvait être que le baiser que j’avais échangé avec la seule personne qui semblait encore se souvenir de son passé, j’avais soudain très envie de retenter l’expérience... Mais vu sa réaction la première fois, il valait peut-être mieux éviter. Même si elle avait elle-même avoué que ça n’avait pas été aussi désagréable qu’elle aurait pu le penser. Je ne décrochai donc pas mon regard de celui de ma vis-à-vis, comme si j’allais réussir à lire à travers elle.. En vain, évidemment. Nan mais à quoi est-ce que je m’attendais, sérieusement ?

Changeant totalement de sujet, je me rendis dans la salle à manger pour aider à débarrasser, mais ma maladresse me fit plutôt faire le contraire. Régina ne m’avait pas tout de suite suivie, mais en entendant tout ce fracas, elle se rua à mes trousses, et commença à m’insulter. Et bah voilà, le retour de la Dark Side de Régina, alias sa vraie nature. Il fallait bien qu’elle remonte à la surface, à un moment ou à un autre. Toutefois, elle n’alla pas jusqu’au bout de sa phrase.. Je suis vraiment quoi, hein ?

« Bah vas-y, assume, termine ta phrase ! »

S’il y avait bien quelque chose que je détestais par-dessus tout, c’est que l’on commence à me balancer le fond de sa pensée sans aller jusqu’au bout. Je n’en avais rien à faire que ce soit sous le coup de la colère, de l’étonnement ou quoi que ce soit d’autre, si on avait quelque chose à me dire, je voulais qu’on me le dise, point barre. D’autant plus qu’en l’occurrence, mon hôte était assez mal placée pour me reprocher quoi que ce soit, puisqu’elle s’était elle-même retrouvée la tête en bas quelques minutes plus tôt, et que je m’étais efforcée de la relever malgré mon état. Quant à sa vaisselle, elle aurait dû savoir qu’il ne fallait pas sortir les couverts hors de prix avec des inconnus loin d’être aussi riches qu’elle.
Après un soupir, la jeune femme sortit de la pièce et en revint quelques secondes plus tard avec ce que je lui avais demandé pour ramasser tout mon bordel. Comme je l’imaginais, elle n’avait pas très envie que j’empire la chose, et ce fut donc elle qui nettoya. Je la regardai faire, perdue dans mes pensées.
J’en fus cependant rapidement tirée lorsque Régina remarqua ma blessure. Elle avait l’air étrangement inquiète pour moi, et revint bien vite avec un bout de coton imbibé de mercurochrome et un pansement. Elle désinfecta mon petit bobo, avant de recouvrir la plaie du pansement. Je ne m’attendais vraiment pas à ça.

« Merci maman. »

Hop-là, réflexe. J’esquissai un léger sourire, anticipant la réaction de Régina. Donc, pour résumer, après l’avoir embrassée, je la qualifiais d’amie, puis de mère.. Voilà qui rendait les choses quelque peu incestueuses. Au moins, elle se souviendrait probablement longtemps de cette soirée, malgré les doses d’alcool qu’elle avait ingurgitées.
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Régina Mills
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMer 15 Mai - 20:35

    Bien, c'était au tour de Katelyn de ressentir vraiment les effets de l'alcool tandis que les miens étaient relativement passés. Elle avait donc renversé à moitié ma table et cassé une assiette qui avait sûrement plus de valeur que sa maison. Elle s'était également blessée. Je m'étonnais moi-même de la soigner, même si sa blessure était probablement infime. Quant aux assiettes...en y réfléchissant bien elles s'étaient déjà trouvées là quand Storybrooke s'est crée, et s'accordaient bien à cette luxueuse demeure. Je ne les avais donc pas achetées par moi-même, alors pourquoi s'en soucier. Par la même occasion je montrais à la sirène que je n'étais pas tant que ça une bourgeoise snobinarde et superficielle...Je ne l'avais jamais vraiment été d'ailleurs, tout cela n'était qu'une mise en scène. Je n'avais pas l'intention de finir ma phrase, puisque j'allais simplement dire à Katelyn qu'elle n'était qu'une grande maladroite, aussi désinvolte que sa sœur Arielle. Mais ça, elle le savait déjà. D'autant plus que j'étais concentrée dans tout autre chose. Une fois que j'eus finit le petit pansement, je me redressai en lui jetant un petit regard noir.

    « Oh arrête ça n'a rien à voir avec un geste maternel. Je voulais simplement éviter qu'en plus de casser ma vaisselle par ta maladresse, tu ne souilles mon tapis d'Orient avec ton sang. »

    Quelle idée de m'appeler « Maman »...surtout quelques minutes après m'avoir...embrassée. C'était plutôt tendancieux et incestueux, mon Dieu. Et oui, il fallait s'y faire. Régina Mills avait peut-être ses moments de faiblesse dûs à une trop importante ingurgitation d'alcool, mais cela ne durait guère longtemps. De toute façon nous étions toute aussi sarcastiques l'une envers l'autre. Je n'oubliais cependant pas que Katelyn m'avait presque qualifiée d'amie. En y repensant cela m'étonnait d'elle. Elle n'avait pas l'air de vouloir accorder sa confiance aussi rapidement aux premiers abords. Ou bien m'étais-je trompée et qu'elle aussi cachait bien un petit cœur à l'intérieur de son enveloppe de glace. En tout cas, malgré l'alcool, la jeune femme ne perdait pas le nord. Elle me demandait encore de lui donner des détails sur le trident et le passage. Et bien...que dire, à présent ? Je ne connaissais Katelyn que depuis une soirée. Peut-être serait-il plus prudent de ne rien lui dire. Ce serait trop risqué de lui accorder une confiance aveugle pour le moment. Je ne pouvais pas me permettre de prendre d'avantage de risques, surtout que ma situation actuelle était de plus en plus critique. Je ne pouvais pas envoyer Katelyn prendre le trident pour moi, je préférais encore affronter Gold de moi-même. Après tout, pourquoi refuserait-il de me le donner ? Certes, il devait vouloir ma peau depuis qu'il a appris pour sa nunuche de Belle. Mais, il avait crée la malédiction, il était d'accord, alors il ne voudrait peut-être pas qu'elle soit brisée. Ou bien j'irais le lui voler sans qu'il le sache. Je n'avais pas besoin d'aide après tout...la méchante Reine gagne toujours, non ? Oh et puis je n'en sais plus rien. Je pense que mon esprit est encore assez embrumé par l'alcool. En tout cas, je reste face à Katelyn sans flancher.

    « Oublie donc toute cette histoire. Je ne veux plus te mêler à ça et il vaut mieux pour nous deux que je ne t'en dise pas plus. Cette conversation s'arrête là. »

    Et je ne reviendrais pas sur mes mots. Je ne voulais pas prendre de décision trop hâtive et voulais prendre le temps de réfléchir. Au calme, après un bon bain et une bonne nuit de sommeil, et l'esprit parfaitement clair. À présent je ne quittais pas des yeux la sirène, attendant sa réaction. Allait-elle insister ou s'en aller ?
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MessageSujet: Re: What do you want from me ?   What do you want from me ? EmptyMer 15 Mai - 21:17

Ahah, Régina n’avait pas apprécié le petit surnom que je lui avais donné et tentait maintenant de se justifier. Comme c’était mignon. Ses paroles n’avaient plus aucune crédibilité, après la soirée que nous venions de passer. J’étais d’ailleurs toujours aussi étonnée du déroulement de cette dernière. Je me serais attendue à tout, sauf à ça. Décidément, l’alcool pouvait vraiment faire changer une personne du tout au tout. Enfin, en théorie, il faisait même ressortir la véritable nature des gens, ce qui signifiait que, derrière ce masque impénétrable, la méchante Reine n’était pas si démoniaque que ça. Malheureusement, les effets s’étaient dissipés un peu vite. Ma curiosité allait devoir rester au supplice encore un moment. Je lui adressai un léger clin d’œil, à la fois amical et provocateur.

« Bien sûr. T’as l’air d’y croire à peu près autant qu’moi. »

Je tentais tant bien que mal de me remémorer tout ce que j’avais appris au cours de cette soirée : les bribes de mon passé, mais aussi celles du passé de mon hôte, qui semblait avoir eu une histoire bien mouvementée. J’avais du mal à croire qu’elle se soit à moitié confiée, alors qu’elle s’était forgé une sacrée carapace au fil des années, et que peu de personnes devaient connaître tous ces détails. Après tout, c’était la première fois que je lui adressais vraiment la parole, et contre toute attente, ça s’était relativement bien passé.. Si on oubliait les gamelles et les dossiers qui n’auraient certainement jamais dû sortir.
Plus j’y pensais, plus j’avais la migraine. Je posai ma main ensanglantée sur mon front, comme si ce réflexe bidon allait y changer quoi que ce soit. Je commençais tout juste à redescendre, et priais pour ne rien avoir oublié d’intéressant. Perdue dans mes pensées entre deux répliques, je tentai de focaliser mes pensées sur le trident.. Et je finis par l’apercevoir ! Mon-mon père. Tout ça n’avait aucun sens, il fallait vraiment que j’en sache plus.
Mon aînée me rétorqua qu’elle ne souhaitait plus me mêler à cette histoire, ce qui, dans un sens, me fit chaud au cœur. Ses magouillent finissaient généralement très mal, et décider de m’en éloigner maintenant ne pouvait signifier qu’une chose pour mon pauvre petit esprit encore quelque peu alcoolisé : même si ce n’était pas encore tout à fait le cas, mon interlocutrice commençait à me faire confiance. Ou alors elle avait peur que je ne foute tout en l’air parce qu’elle m’en avait un peu trop dit. Ouais bon, en fait, je n’en savais rien, mais cela m’importait peu. J’avais juste besoin de réponses à mes questions. Si elle espérait que je m’en aille maintenant, torturée par mes souvenirs incomplets et mes questions sans réponse, elle se faisait vraiment des idées. Elle campait sur ses positions et refusait de m’en dire plus, mais je campais moi aussi sur les miennes et refuserais de partir tant que je ne saurais pas ce que je voulais savoir. Je n’y aurais jamais pensé si elle-même n’avait pas lancé le sujet, de toute façon. Dans le fond, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, je n’y étais absolument pour rien.

« Sérieusement ? Tu m’en as un peu trop dit pour que je me contente de ça. »

Je plongeai mon regard dans le sien, comme si j’allais pouvoir y lire ce que j’y cherchais. Qui sait ? Un simple baiser avait bien réussi à déclencher le processus, le reste allait peut-être me revenir tout seul.. L’espoir fait vivre, comme on dit. Après quelques secondes de réflexion intense, toujours rien. Je décidai donc de jouer la carte de la sincérité, après tout c’était le dernier atout qu’il me restait.

« J’ai.. Des semblants de souvenirs, ou d’hallucinations je sais pas trop. Et puis, si ça peut te rassurer, je te promets que ça ne sortira pas d’ici, mais j’ai besoin de savoir. »

Voilà.. Advienne que pourra, j’avais joué ma dernière carte. Je n’avais pas encore totalement décuvé, et n’avais donc pas conscience du ridicule de la situation, heureusement pour moi d’ailleurs.
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