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Forum RPG sur la série Once Upon A Time
 
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 Above The Clouds

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Anonymous
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Mais en réalité, je suis
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MessageSujet: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyDim 26 Mai - 1:06






Above The Clouds


Wake up now and see the truth
I'm here to show the world to you
The way it was meant to be
So follow your destiny
This twisted future isn't right
Let's bring the real you to the light
I'm going to make you realize
So open your eyes


S
on pied atterrit dans une flaque vaguement boueuse, éclaboussant les alentours de remugles brunâtres. Les légers soubresauts de son sac de toile rythmaient leur course, malmenant son contenu heureusement sécurisé. Un saut par-dessus un tronc vaguement humide à terre. Une réception maladroite retenue de justesse par une racine sale qui dépassait par là. Edlynn émit un grognement sourd avant de disparaitre à l’angle de la paroi abrupte d’un rocher. Seule trace de son passage, les empreintes de ses bottes dans la poussière de la forêt du Royaume. Cela faisait plusieurs heures qu’ils étaient partis maintenant, en cette douce fin d’après-midi d’Avril. Il lui avait fallu toute sa force de persuasion pour convaincre son pirate préféré de la laisser l’entraîner dans une aventure à l’intérieur des terres du monde des Contes.

Seulement voilà, cela faisait plus de vingt-huit ans qu’elle le voyait ronger son frein en attendant de pouvoir enfin passer à l’action, en plus de ces trois siècles tourmentés où elle n’avait rien pu faire à part le voir se consumer dans le tourbillon de flamme qu’était sa vengeance. Elle voyait bien qu’il ne vivait que pour cela, et si elle l’avait accepté depuis longtemps, elle avait peur que cela finisse par le détruire complètement... Mais eh, Killian était un grand garçon, que pouvait-elle faire à part tenter de recoller les morceaux qu’il perdait en chemin et mettre des pansements sur les blessures qu’il se faisait sur la route ? Rien. Sans doute tenterait-elle de rester derrière lui, cachée dans son ombre pour le soutenir s’il venait à tomber, peut-être sans qu’il le sache, comme à son habitude.

C’était pour tenter de tromper son ennui et de l’aider à prendre son mal en patience qu’elle avait tant tenu à ce qu’il vienne avec elle. Elle avait dû déployer des trésors d’imagination et agiter une bouteille de rhum sous son nez en lui disant qu’au pire, ils pourraient toujours boire si l’endroit ne lui plaisait pas. Elle avait même cru devoir faire appel à son chant hypnotique de sirène mais au final, quelques yeux doux charmeurs avaient fait l’affaire. Elle évitait de trop se servir de ses pouvoirs sur lui, au cas où d’abord il s’en apercevrait et aussi au cas où il viendrait à s’y habituer et à s’y insensibiliser. Heureusement, le rhum était une raison tout aussi motivante pour forcer un pirate à bouger ses fesses et Lynn serait à jamais reconnaissante à cette boisson alcoolisée.

Elle avait attendu le milieu de la journée avant de se mettre en marche, après avoir solidement nourri son capitaine. Elle savait qu’il y allait avoir de la marche à faire et la dernière chose dont elle avait envie était d’entendre Killian geindre toute la journée qu’il avait la dalle – les hommes et leur estomac – alors elle avait simplement décidé de prendre les devants. C’en était suivi une longue sieste avant de faire les préparatifs pour le voyage. Elle voulait absolument que tout soit parfait pour permettre à Killian de se détendre au maximum, et si elle n’était pas assez naïve pour croire qu’elle pourrait lui faire oublier son Crocodile l’espace d’une journée, si elle pouvait au moins l’aider à faire passer le temps en attendant de traverser son fichu portail, c’était déjà ça de gagné.

La promenade avait commencé tranquillement, il fallait traverser une partie de la forêt et Lynn s’était simplement contentée d’ouvrir la marche, en plaisantant avec Killian et en lui racontant ses dernières aventures. Loin de monopoliser la parole, c’était plus une conversation amicale et, dès qu’elle voyait que son ami le plus proche avait besoin de se retirer dans ses pensées, elle le laissait tranquillement à son silence... se mettant simplement à fredonner de sa voix de sirène dès que son visage s’assombrissait un peu trop. Rien de mieux pour détourner l’attention. Mais rapidement, le caractère aventurier et intrépide de la demoiselle refit surface quand elle sentit la proximité de l’eau douce – car c’était bien dans un endroit avec de l’eau qu’elle l’emmenait.

La marche paisible s’était vu s’accélérer sensiblement avant de se transformer en une course légère dans un éclat de rire de la sirène. Elle n’allait pas trop vite, revenant sur ses pas pour motiver Killian s’il la laissait le distancer et le tout fut ponctué de bon nombre d’éclat de rire – au moins de la part de la femelle. Lynn adorait courir, sauter, grimper, escalader. Elle était d’ailleurs très souple, endurante, agile et rapide ce qui étaient des qualités qui lui servaient dans disons... de nombreux autres domaines. Chacun de ses mouvements étaient graciles, harmonieux. Elle ne s’en rendait pas réellement compte, tout était naturel pour elle, mais sa nature de sirène lui conférait une grâce automatique dont elle savait se servir. C’était une créature des mers faite pour séduire après tout, il était difficile de trouver une situation où la sexytude ne faisait pas partie intégrante d’elle-même, même si elle l’eut voulu.

Elle finit par s’arrêter aussi brusquement qu’elle avait commencé, manquant de se manger son capitaine. Essoufflée, pouffant presque, elle posa un long doigt blanchâtre sur les lèvres de Hook, l’intimant au silence. « Shhhhht... On est presque arrivé. Fais attention, ça glisse par ici. Suis-moi. » Avec une infinie douceur elle lui attrapa la main pour le guider d’un pas sûr et alerte, longeant un instant une corniche avant d’arriver sur un point d’eau où était solidement amarré une petite embarcation, largement suffisante pour y transporter une dizaine d’individu. Le point d’eau semblait se prolonger et passer sous une arche de roche pour s’enfoncer beaucoup plus loin. « Viens. » insista-t-elle de sa voix chantante à peine murmurée, l’amenant sur le pont où était amarrée la barque.

D’un mouvement sûr, elle grimpa à bord et prit la place du rameur. « Cette caverne est un labyrinthe. » expliqua-t-elle calmement. « Mais je connais le chemin. » Heureusement qu’elle le connaissait, sinon elle ne l’aurait pas amené ici. Elle espérait juste qu’il lui fasse confiance pour se laisser guider mais eh, n’était-ce pas elle qui lui avait fait découvrir Neverland quand il était arrivé ? Elle déposa son sac dans un coin et lui tendit la main pour l’aider à grimper dans la construction de bois. « Fais-moi confiance. » dit-elle en lui souriant tendrement. La présence de l’eau la rendait extatique, mais le fait d’être sur un bateau l’apaisait étrangement. Elle avait vraiment hâte de partager sa trouvaille avec le pirate. Et puis, pour le taquiner un peu, elle prit un petit air joueur et se mit à fanfaronner. « Tu n’as pas le mal de mer j’espère ? »


Dernière édition par Edlynn S. Wylde le Mer 6 Nov - 2:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptySam 1 Juin - 0:55

Il était maussade, et un pirate maussade était un pirate taciturne, au mieux irritable, au pire franchement hostile. Présentement, son crochet le démangeait de se planter quelque part, de s’y planter profondément, de déchirer et de tirer et de faire couler le sang, et de préférence, celui de son Crocodile. Si après trois cent ans à ruminer sa vengeance il avait appris à apprécier le fait que celle-ci se mangeait froid (très froid), le fait d’en être à présent, si proche, plus proche que jamais, et pourtant si loin, le rendait fou furieux, et l’impatience n’avait pas que de bons résultats sur ses nerfs. Il était si prêt du but. Il l’avait aperçu – il était différent dans cet autre monde, moins répugnant (en apparence seulement), plus humain, mais c’était bien lui, impossible de s’y tromper. Il avait le même sourire reptilien, le même boitillement caractéristique. Et il était dépourvu de magie. A sa merci. Peut-être même ignorait-il que son pire ennemi était encore vivant – après tout, même le plus résistant des pirates n’était pas censé vivre plus de trois cent ans. Un effet de surprise qui pouvait définitivement jouer en sa faveur. Excepté qu’il n’en avait pas eu l’occasion. Ursula n’était pas idiote, elle savait qu’une fois qu’il aurait obtenu ce qu’il voulait, il n’aurait plus à lui rendre service, il ne lui serait plus d’aucune utilité. Et elle avait suffisamment besoin d’alliés pour ne pas ainsi en éliminer un aussi efficace que lui-même – car quoiqu’on en dise, Killian Jones tenait parole. Le plus souvent. Parfois. Quand ça l’arrangeait. D’une façon ou d’une autre, elle s’était assurée qu’il verrait sa cible de près, mais pas de trop près. Ce qui commençait à le rendre fou. Mais il essayait de voir le bon côté des choses : il ne voulait pas seulement tuer son Crocodile, ce n’était que la finalité. D’abord, il fallait le détruire comme il l’avait détruit, lui, et ses escapades lui avaient désignés la victime idéale : Belle. Belle possédait le cœur de Rumplestiltskin, c’était donc elle qu’il devait toucher avant de le détruire. Sa vengeance serait complète, ou ne serait pas.

Evidemment, son humeur moribonde ne passa pas inaperçue aux yeux d’Edlynn, qui après trois cent ans, le connaissait mieux que tous ses hommes réunis, et savait très bien anticiper ses mouvements d’humeur. C’était peut-être la seule d’ailleurs qui, dans ces moments là, échappait à ses accès de colère. Mais cela ne signifiait pas qu’il se faisait tous sourires dès qu’elle pointait le bout de son nez. En l’occurrence, le convaincre de quitter son navire où il faisait les neuf cent pas en pestant contre tout et tout le monde (heureusement, ses matelots avaient eu très vite la bonne idée de ne pas traîner dans les parages) n’avait pas été une mince affaire, mais il ne savait pas vraiment dire non à une bouteille de rhum (dont il avait cruellement besoin), et qu’est-ce qui pouvait être pire que de tourner en rond sur les planches usées du Jolly Roger ? Et puis visiblement, elle y avait déployé les moyens. Tout était prévu, et il n’avait pu que soupirer d’un air à la fois agacé et las, malgré tout reconnaissant de cette opportunité de se changer les idées, et l’avait laissée organiser leur petit périple.

Ils s’étaient mis en route après avoir accumulé quelques forces, et la marche lui avait permis de s’enfermer dans ses pensées, appréciant la discrétion de son amie qui, comme toujours, respecta son besoin de tranquillité et ne le força pas à parler, une qualité qu’il appréciait beaucoup chez elle. Mais il l’avait sentie peu à peu s’agiter à ses côtés, jusqu’à ce que se réveille en elle la nature plus joyeuse et joueuse qu’il lui connaissait – si l’on pouvait dire de Jones qu’il était lunatique, Edlynn était elle aussi sujette à de constants changements d’humeur. Elle était comme l’eau : elle pouvait être aussi calme et posée que l’onde lorsqu’elle ridait à peine la surface, ou aussi mouvementée et enjouée que les vagues de l’océan par temps de grand vent. Peut-être était-ce pour cela qu’il l’appréciait autant. De toutes les personnes qu’il connaissait, c’était la seule qu’il pouvait réellement qualifier d’amie. Mais Hook avait toujours été une figure solitaire, après tout.

Elle s’était donc mise à courir avec enthousiasme, et il n’avait eu d’autres choix pour la suivre que de garder le rythme, ce qu’il avait fait avec moins de grâce et de légèreté qu’elle, pestant contre la flore locale (au moins, en mer, il n’y avait pas à se soucier des branches en pleine figure et des racines qui dépassaient du sol, et il fallait admettre que son long manteau de cuir n’était pas vraiment pensé pour les escapades en forêt), tout en se prenant peu à peu au jeu – non pas qu’il l’avouerait jamais – et ils avaient fait une bonne partie du chemin ainsi, jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement et lui pose un doigt sur les lèvres, chose assez inutile étant donné que pas plus de cinq mots n’avaient dû les franchir depuis leur départ.
« Shhhhht... On est presque arrivés. Fais attention, ça glisse par ici. Suis-moi. »
Il haussa un sourcil, mais ne répondit rien, la laissant s’emparer de sa main pour le guider le long d’une corniche jusqu’à tomber sur une embarcation qui semblait presque les attendre.
« Viens. Cette caverne est un labyrinthe. Mais je connais le chemin. Fais-moi confiance. »
Elle grimpa dans l’embarcation et lui tendit la main pour l’aider à en faire autant, ce que Hook fit sans hésiter. Il n’était pas vraiment inquiet en vérité : il faisait effectivement confiance à la jeune femme, et puis, pirate oblige, il avait lui-même un très bon sens de l’orientation et s’était retrouvé dans des situations bien plus critiques. Et il était encore en un seul morceau. Enfin, presque. Considérant tous les ennuis qu’il s’était attiré en 358 ans d’existence, le ratio danger/survie jouait totalement en sa faveur. Il excellait dans la survie. Et dans le pire des cas, il possédait une boussole qui ne le quittait jamais et qui l’assurait de toujours le guider où il voulait aller… il ne craignait donc pas grand-chose. S’installant face à Edlynn, il retira son sabre de sa ceinture pour s’asseoir plus confortablement et le déposa à ses pieds. A ce stade là, il aurait probablement dû se demander où elle pouvait bien l’emmener, mais il savait qu’il allait le découvrir bien assez vite et en attendant, son esprit ne quittait jamais vraiment les milles et unes tortures qu’il mettait au point pour son pire ennemi. Et puis, il aimait bien les surprises. Il avait envie de se laisser surprendre, et Edlynn était l’une des rares personnes qui avaient véritablement une chance d’y arriver. Autant jouer le jeu.
« Tu n’as pas le mal de mer j’espère ? »
Cette fois, Hook s’autorisa un sourire – fin, mais sincère. Il se pencha légèrement en avant, et murmura sur le ton de la confidence :
« Le mal de mer, par chance, j’y suis immunisé. Le charme d’une belle jeune femme, en revanche… »
Son sourire s’étira, devenant celui du prédateur devant sa proie, mais ce n’était bien entendu qu’un jeu. Ce n’était pas parce qu’une femme partageait déjà sa couche qu’il devait se priver de flirter et de glisser des sous-entendus partout, après tout. Bien au contraire.
Sans la lâcher des yeux, il se redressa légèrement, ajoutant sur ton qui se voulait plus sérieux mais conservait une désinvolture évidente :
« Est-ce que j’ai le droit à la bouteille de rhum même si ton paradis secret n’est pas à mon goût ? »
La question était rhétorique évidemment : il connaissait suffisamment Edlynn pour savoir qu’elle ne l’aurait pas supplié de venir si elle ne pensait pas avoir quelque de chose de réellement digne de son intérêt à lui montrer, et elle ne l’aurait pas convaincu avec une bouteille de rhum si elle n’avait pas eu l’intention de le laisser en boire au bout du compte. Dans un cas comme dans l’autre il était gagnant, et il était assez confiant dans l’idée qu’il pouvait, en vérité, avoir les deux.
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyJeu 6 Juin - 22:35


H
ook avait la qualité incroyable de ne pas faire sa mauvaise tête une fois qu’il avait cédé à quelque chose. Il aurait pu décider de râler tout le long du trajet et de faire sa mauvaise tête, mais il avait tout accepté sans broncher, supportant même les sauts d’humeur de la sirène sans même se plaindre. Cet homme était une perle, même s’il était probable qu’elle ne lui avouerait jamais... mais elle était certaine qu’au fond, il s’amusait bien à la poursuivre ainsi, cela devait détourner son attention de son Crocodile pour faire gaffe où il mettait les pieds. Elle l’adorait son pirate, et elle avait une façon bien à elle de le lui montrer.

D’un coup de pied, elle écarta la barque de la berge avant de s’asseoir sur la planche en bois. Un petit sourire joueur en coin effleura ses lèvres devant son air de conspirateur, se penchant à son tour pour jouer le jeu. « Le mal de mer, par chance, j’y suis immunisé. Le charme d’une belle jeune femme, en revanche... » Lynn lui adressa un petit clin d’œil joueur, un long frisson secouant son dos devant son air de prédateur. Elle adorait ça, le jeu taquin et séducteur qui s’était installé entre eux au fil des siècles... même si techniquement, ils n’avaient plus à se séduire pour pouvoir profiter du corps de l’autre. Le regard de Lynn se planta fermement dans celui du capitaine, dévoilant une minuscule partie de son pouvoir de séduction sur lui juste le temps d’effacer de sa tête tout ce qu’il pouvait bien y avoir autour d’eux.

Elle était très loin de son potentiel maximum et elle n’allait jamais beaucoup plus loin avec lui, mais elle se plaisait à le mettre parfois sous son charme, juste une façon de lui indiquer qu’elle était sensible à ses avances mais qu’elle aussi pouvait jouer à ce petit jeu. Elle leva sa main pour lui effleurer sa gorge de la cime des doigts, remontant jusqu’à sa mâchoire et caressa sa joue du revers de ses doigts en un touché presque fantomatique. La pression sembla légèrement monter et l’ambiance changer sensiblement entre eux. C’était toujours comme ça de toute façon. Leur relation était un jeu perpétuel où ils s’amusaient à tendre ou à détendre la situation... dans tous les sens du terme. « Oh, je serai plus que ravie de vérifier cela... » Elle agrandit son sourire pour le rendre taquin et brisa le contact visuel en se redressant, prenant un air malicieux et faussement blasé devant tant de séduction, jouant les habituées du charme hookien.

Un très léger éclat de rire plus tard, le moment était définitivement rompu. Avec précaution, elle extirpa les rames et les glissa dans l’eau en troublant à peine la surface calme de l’eau pendant que Hook se redressait à son tour sans la lâcher du regard. Après avoir assuré sa prise sur le manche lisse, elle se mit à l’œuvre et mit l’embarcation en branle, emmenant avec elle son capitaine dans l’étrange caverne. « Est-ce que j’ai le droit à la bouteille de rhum même si ton paradis secret n’est pas à mon goût ? » Lynn observa son pirate préféré avec un mélange de consternation et d’amusement, le regard pétillant de malice.

Après un mouvement appliqué des bras pour les emmener en avant, elle répondit d’un ton indigné. « Tu ne crois quand même pas franchement que j’ai porté le rhum tout ce chemin pour qu’on se contente de regarder la bouteille ? » Elle vérifia du pied que son sac était bien derrière elle et sans dommage. Derrière elle, parce qu’elle connaissait suffisamment bien Hook pour savoir qu’il serait prêt à lui chourer son sac pour prendre le rhum tout de suite pendant qu’elle était occupée à ramer. Là, il était hors de portée pour lui – à moins de lui passer dessus... ce qui ne le dérangerait surement pas. Son air se fit plus léger quand elle reprit la parole. « Ne t’en fais pas, tu auras même le droit de garder la bouteille. Mais je tiens à ce que tu vois mon… « paradis secret » en étant sobre. Après, tu pourras faire tout ce que tu veux. » Elle lui sourit presque tendrement et se concentra sur le trajet à l’intérieur de la caverne. Ce n’était d’ailleurs pas une grotte à proprement parlé. Ici il n’y avait nul besoin de lumière artificielle pour éclairer la voie, le plafond comprenant suffisamment de trou pour laisser passer les rayons du Soleil. Cependant, comme l’avait annoncé Lynn, la caverne formait un véritable labyrinthe et il était très facile de s’y perdre.

La première fois que Lynn était venue ici, elle avait bien cru ne jamais s’y retrouver d’ailleurs. Elle ne devait son salut qu’à sa nature de sirène et à son habitude de réaliser des cartes maritimes, mais elle avait bien tourné en rond pendant plusieurs heures avant de trouver la sortie. Après plusieurs semaines à revenir sans cesse au même endroit et à explorer avec attention les lieux, elle pouvait prétendre à connaître les lieux par cœur, aussi bien sous l’eau qu’au-dessus. Si Hook se décidait à l’attaquer et à lui arracher ses écailles une par une, elle pouvait toujours sauter à l’eau et passer par des tunnels sous-marins où il ne pourrait jamais la suivre – sauf s’il voulait se noyer ou s’il l’avait embrassé avant. Mais pour cela, il faudrait qu’il ait découvert ce qu’elle lui cachait depuis plus de trois cents ans.

Elle savait qu’il se doutait de quelque chose – il était trop intelligent pour se laisser berner ainsi – et si son joli minois et sa peau douce lui avaient plus d’une fois sauver la mise en détournant son attention, au moins avait-il des doutes. Heureusement, percer son secret n’était clairement pas dans ses intentions, et si elle ne savait pas si c’était par respect pour sa vie privée – quoique, avec Killian, cela était très peu probable, quand il voulait quelque chose il y avait peu de chose capable de l’arrêter –, par désintérêt total – c’était déjà plus plausible –, ou s’il était trop obnubilé par sa revanche sur sa créature à écaille pour s’en soucier – ce qui était très certainement le cas –, elle tenait suffisamment à ses petits secrets pour ne pas insister et aller enquêter plus loin.

Heureusement, elle doutait fortement que Killian veuille la dépecer pour récupérer ses os et faire des rituels Voodoo, aussi s’estimait-elle en sureté aux côtés de son pirate préféré. Se relaxant dans la barque, le mouvement de ses bras se fit plus fluide et elle ralentit leur course progressivement pour le laisser profiter des trésors qu’offrait la grotte. Car oui, même si ce n’était pas leur destination finale, la caverne en elle-même recelait une quantité non négligeable de salles qui valaient la peine d’être vues. Elle lui montra tout ce qui était susceptible de lui plaire en tant que pirate, mais aussi en tant que voyageur, lui montrant les parois incrustées de pierres ou pailletées d’or qui, avec le soleil et les reflets de l’eau, donnaient une vision tout à fait enchanteresse. S’ils tombaient sur un ancien trésor de pirate, cela ne l’étonnerait qu’à moitié.

Elle mit un peu plus de temps que nécessaire pour traverser la grotte, voulant tout lui montrer avant d’arriver à destination. Cependant, avant d’arriver au bout de la grotte, Lynn s’arrêta et sécurisa les rames pour éviter qu’elles ne tombent à l’eau avant de se tourner vers Hook. L’excitation était évidente sur son visage, mais la sirène faisait tout pour la contenir et éviter de sautiller partout sur la barque. Elle papillonna des yeux en fixant son capitaine, se mordillant la lèvre en lui faisant la moue adorable qu’elle prenait quand elle voulait quelque chose. Le ton presque chantant et vibrant de quelque chose d’enfantin, elle prit la parole. « Killian... ? Tu me fais confiance n’est-ce pas ? » Non, il l’avait juste suivi jusqu’au beau milieu d’une saloperie de grotte labyrinthe sans poser de question ni protester juste pour le fun.

Elle se pencha en avant et posa sa main sur son genou tout doucement. Elle allait devoir avoir l’air convaincante sur ce coup. De sa main libre elle extirpa de sa poche un bandeau noir dont la taille et la forme ne laissaient nulle place au doute quant à son utilité. D’ailleurs, après réflexion, le bandeau avait déjà dû servir sur lui ou sur elle. Elle joua avec entre ses longs doigts fins et lui offrit un des regards qu’elle ne réservait qu’à lui, se montrant la plus irrésistible possible sans se servir de son charme de sirène. Elle voulait qu’il ait sa totale liberté de pensée... enfin presque. « S’il te plait ? Je veux vraiment, vraiment te faire la surprise... et puis, si elle ne te plait pas, on pourra toujours lui trouver une autre... utilité. » ajouta-t-elle en arquant un sourcil de façon tout à fait obscène, un sourire charmeur jouant sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyJeu 27 Juin - 22:12


Il ne pouvait le nier, il y avait quelque chose de grisant dans le fait d’être encore capable de faire de l’effet à une femme qui le connaissait depuis trois siècles, trois siècles durant lesquels flirt et séduction avaient représenté une part majeure de leurs échanges, et ce même hors du lit (ou du quelconque autre endroit où ils pouvaient laisser libre court à leurs ébats - et ils ne manquaient pas d’imagination dans le domaine). L’effet était, bien sûr, réciproque. Il n’avait pas vraiment pour habitude de revenir auprès des femmes qui avaient un jour partagé sa couche : il se lassait vite, et ne souhaitait pas s’encombrer de scrupules inutiles. Mais avec Lynn, c’était différent. Elle avait été une amie bien avant d’être une amante, même s’ils avaient tous deux rapidement compris qu’avec leur potentiel de séduction respectifs ils ne pourraient pas longtemps continuer à se tourner autour sans que cela dégénère d’une façon ou d’une autre. Elle n’était pas une simple fille de joie qu’il pouvait repousser dès les premiers rayons du soleil, lorsque les effets de l’alcool commençaient à se dissiper. Il la respectait. Et, bien sûr, le sexe avec elle était fantastique. Ce qui devait aussi jouer, bien sûr.

Elle lui fit un clin d’œil malicieux, plantant son regard dans le sien d’une façon qui le happait littéralement, et il était dur dans ces moments de se rappeler qu’un monde tournait autour d’eux, et qu’il pouvait exister autre chose qui méritât son attention que ses grands yeux clairs. Ce qu’il appréciait chez elle, c’était qu’il était toujours difficile de savoir lequel tentait de charmer l’autre. Il n’avait pas vraiment l’habitude qu’une femme flirte avec lui, mais elle était autant, sinon plus capable que lui dans le domaine, et n’avait pas froid aux yeux. Elle était toujours prête à rentrer dans le jeu, à lui retourner ses avances et pour être honnête, ce n’était pas désagréable d’être celui qui recevait plutôt que celui qui donnait, de temps en temps.
« Oh, je serais plus que ravie de vérifier cela... »
Son sourire s’agrandit, et les lèvres de Hook s’étirèrent à leur tour un peu plus en réponse. Malgré son air blasé, il n’était pas dupe. Il ne l’avait jamais vue refuser ses avances, et ils se connaissaient suffisamment bien pour savoir quand un moment n’était pas le bon ; c’était devenu quelque chose du domaine de l’instinctif : quand parler, quand se taire, quand plaisanter, quand être sérieux, quand chercher la compagnie de l’autre, quand le laisser seul,... Dans un sens, et même si Hook ne le percevait pas de cette façon, ils se comportaient un peu comme un vieux couple lorsqu’ils étaient ensemble, ils avaient appris à vivre l’un avec l’autre sans heurts malgré leurs caractères respectifs, et c’était en soi presque un miracle.
« Tu ne crois quand même pas franchement que j’ai porté le rhum tout ce chemin pour qu’on se contente de regarder la bouteille ? »
Non, évidemment, c’aurait été bien mal connaître le pirate, pour qui la question était plus rhétorique qu’autre chose, mais il n’était pas idiot non plus. Le rhum était au pirate ce que la carotte était à l’âne, et tout le monde savait que pour que ce dernier continue à avancer, il fallait s’assurer qu’il ne l’atteigne jamais. S’il était manipulateur, Lynn n’était pas exactement en reste dans le domaine non plus, et il n’aurait pas fait l’erreur de la sous-estimer.
« Ne t’en fais pas, tu auras même le droit de garder la bouteille. Mais je tiens à ce que tu vois mon… « paradis secret » en étant sobre. Après, tu pourras faire tout ce que tu veux. »
Hook haussa un sourcil intrigué. Il était amateur de rhum, oui, et en consommait régulièrement, mais en trois cent ans il avait développé une certaine résistance à l’alcool, qu’il tenait pourtant déjà bien auparavant. Sans oublier qu’à Neverland, le temps passait différemment, et il n’avait jamais réussi à s’enivrer suffisamment longtemps, même après la mort de Milah, pour que le gaspillage de la boisson, là-bas une denrée rare, soit justifié. En somme, il était plus souvent sobre qu’il ne l’aurait aimé, et la jeune femme n’avait pas vraiment à s’inquiéter. Il inclina la tête avec un petit mouvement théâtral de la main, l’air de dire « vos désirs sont des ordres, m’lady ».

Il la laissa les guider à travers la grotte, tandis que son regard errait, scrutant les alentours. L’endroit avait son charme, décida-t-il. Ce n’était pas une grotte obscure et lugubre comme il en avait vu tant, car la roche qui les abritait était percée de creux à travers lesquels filtraient les rayons du soleil, lesquels miroitaient à la surface de l’eau dans une atmosphère pleine de contrastes, à la fois lumineuse et sombre. Et plus ils avançaient, plus les parois se couvraient d’éclats colorés, comme pailletées d’or, ce qu’il devina être des pierres précieuses incrustées et si le pirate avait quelque peu perdu l’attrait des trésors et des richesses, il n’en restait pas moins sensible à leur beauté. Lynn, de son côté, faisait glisser la barque à un rythme lent et régulier, lui laissant le temps de contempler l’environnement, semblant connaître parfaitement le chemin, jusqu’à ce qu’ils arrivent à ce qui devait être leur destination.
« Killian... ? Tu me fais confiance n’est-ce pas ? »
Le pirate se retint de lever les yeux au soleil et lui lança un regard appuyé pour toute réponse. Celle-ci était assez évidente pour lui pour se passer de mots. Si après tout ce temps ensemble il n’avait pas appris à lui faire confiance, il n’en serait jamais capable. Elle avait partagé sa couche, s’était servie de ses armes, elle avait évolué au milieu de ses hommes et de ses trésors… elle faisait, pour lui, partie de son équipage, excepté qu’il avait une confiance en elle qu’il n’avait en aucun de ses marins, excepté peut-être Smee, et encore, plus à cause de sa couardise que par loyauté envers son capitaine.
Mais il savait également que sa question était plus rhétorique qu’autre chose et son regard se fit intrigué quand il la vit sortir un bandeau noir – dans d’autres circonstances, l’idée aurait été enthousiasmante, mais pour le moment, cela le rendait surtout interrogateur. Elle lui lança un regard implorant – celui auquel elle savait qu’il ne résistait pas, tout capitaine sanguinaire qu’il était, et ajouta :
« S’il te plait ? Je veux vraiment, vraiment te faire la surprise... et puis, si elle ne te plait pas, on pourra toujours lui trouver une autre... utilité. »
Un sourire goguenard se dessina sur les lèvres de Hook. Décidément, elle le connaissait bien. Mais encore une fois, elle n’avait pas besoin de déployer tant de moyens de persuasion : il l’avait suivi jusqu’ici, il jouerait le jeu. Hook n’avait rien contre les surprises, et il aimait par-dessus tout les mystères. Il savait également être bon joueur quand il en avait envie. A vrai dire, plus ils approchaient du but, et plus les précautions de Lynn attisaient son intérêt, le faisant de moins en moins regretter d’être venu.
« J’aime ta façon de penser », répondit-il d’une voix basse et délibérément provocante.
Puis son expression se fit plus amusée, et il écarta légèrement les mains – enfin la main et le crochet – et ajouta :
« La dame a des désirs, qui suis-je pour les lui refuser ? »
Il inclina la tête juste assez pour la laisser faire ce qu’elle avait à faire dans un geste de (presque) soumission, un sourire toujours flottant aux lèvres, et se fit sagement immobile – si elle doutait encore qu’il lui faisait confiance, elle pouvait cesser immédiatement : Hook n’aurait pas baissé la tête devant n’importe qui, surtout pas quelqu’un qui savait se servir d’une épée aussi bien que lui et n’hésitait pas à s’en servir lorsqu’il le fallait. Mais Lynn ? Il lui aurait remis sa vie entre ses mains sans hésiter.
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyMar 2 Juil - 0:53


S'
il y avait une chose que l’on pouvait leur reconnaitre, c’était qu’ils étaient souvent sur la même longueur d’onde, pour ne pas dire tout le temps. Depuis trois cents ans qu’ils se connaissaient et même si Lynn n’en avait peut-être pas réellement conscience, son comportement changeait sensiblement en sa présence, comme pour s’adapter à lui. Si c’était le prix à payer pour passer plus de temps en sa compagnie, elle était prête à faire toutes les concessions du monde – ou presque, Lynn restait une personne incroyablement indépendante et débrouillarde. Pourtant, il y avait quelque chose chez Killian dont elle ne pouvait pas se passer, du moins pas très longtemps. Elle ne savait pas si c’était son sourire, sa présence ou peut-être juste la façon dont il la regardait mais il y avait toujours un point de non-retour où son absence se faisait cruellement sentir.

A Neverland, c’était généralement à ce moment-là où elle commençait à traîner au port, à se renseigner discrètement sur les dernières nouvelles maritimes et parfois, quand il s’agissait de tempête ou de grandes batailles sur mer, son estomac se tordait d’angoisse en pensant à son pirate de capitaine si loin d’elle. Et si quelque chose lui arrivait ? Et s’il avait été pris dans la tempête ? Elle se raisonnait avec la confiance qu’elle lui portait, en lui et en ses compétences de marin mais elle était la mieux placée pour savoir à quel point la mer était imprévisible, dangereuse et puissante. A un certain point, les compétences seules du capitaine ne suffisaient pas et la résistance du navire finissait par être vaincue. Cela, elle ne lui avouerait probablement jamais, tout comme elle certifiait avec assurance que si elle se retrouvait au port au moment de son retour, ce n’était pas parce qu’elle avait sillonné les mers alentours mais bien par pure coïncidence.

Mais Killian lui était toujours revenu, alors qu’au fond, il n’avait aucune raison de revenir systématiquement à son port. Parfois en mauvais état, souvent avec de nouvelles cicatrices sur le corps qu’elle aimait embrassé à chacune de leurs étreintes, parfois rayonnant de tout l’or qu’il avait amassé, très souvent fier comme un coq et toujours avec ce sourire en coin qu’elle adorait sans lui dire. Parfois cependant, son sourire était figé, terni et son cœur saignait d’une plaie que tous ses talents de guérisseuse ne parvenaient pas à faire cicatriser. Ces jours-là, elle ne pouvait qu’être présente, offrir son corps, sa chaleur, ses bras, son étreinte et ses draps. Hook n’était pas un homme qui se confiait facilement, ce n’était pas son genre et Lynn le respectait. Il parlait oui, mais toujours de façon très détachée comme si tout cela ne l’affectait pas... Sans doute sa vengeance le dévorait bien assez de l’intérieur pour qu’il se laisse ramollir à coup de sentiment.

Son sourire s’agrandit et ses yeux pétillèrent quand elle le vit lever les yeux au ciel. Bien sûr qu’il lui faisait confiance. Il lui avait déjà prouvé un nombre incalculable de fois, et sa confiance était réciproque – tant qu’elle ne s’approchait pas trop de l’eau. Enfin, façon de parler, ils étaient quand même sur une barque au milieu d’un lac. Cependant, elle le connaissait par cœur et il ne lui fallut pas plus d’un sous-entendu pour ramener l’éclat malicieux dans ses yeux. « J’aime ta façon de penser. » Et la tonalité de sa voix lui suffit pour lui faire dresser ses poils sur sa nuque. Dieu qu’elle aimait ce pirate. Elle se mordit la lèvre alors qu’il écartait les bras, et elle sut qu’elle avait gagné. « La dame a ses désirs, qui suis-je pour les lui refuser ? » dit-il un peu plus fort, avant d’incliner la tête dans sa direction.

Il aurait été facile après trois cents ans d’oublier ou de ne plus remarquer ce genre de petits détails. Hook ne baissait que très rarement la tête – sauf pour s’occuper de sa poitrine et de tout ce qu’il pouvait atteindre quand il était profondément plongé en elle – autant par fierté que par prudence. Ce simple petit geste n’était qu’un témoignage de plus du solide lien qui les unissait. Malheureusement, la situation était beaucoup trop tentante pour une séduction comme Lynn et elle prit la liberté de considérer ses bras écartés comme une invitation à envahir son espace vital. Oui, elle aurait pu simplement se pencher pour nouer le morceau de tissu autour de sa tête. Mais ç’aurait été bien mal connaître Lynn. Avec un sourire prédateur, elle se rapprocha de lui, se faisant de miel et de velours. Elle avait suffisamment d’expérience en mer pour se mouvoir dans la barque sans même troubler l’eau.

La main sur son genoux glissa paresseusement contre sa cuisse, appuyant légèrement contre le cuir pour marquer sa caresse et n’hésita pas un seul instant à dévier sur l’intérieur plus sensible jusqu’à remonter sans honte aucune sur son entrejambe endormie – enfin, autant que pouvait être endormie l’entrejambe de Hook. Elle ne s’y attarda pas cependant et remonta encore sa main sur ses abdos où elle fut rejointe par sa jumelle tenant toujours le morceau de tissu sombre. A genoux entre les jambes de Hook et le corps aussi proche de lui qu’il pouvait l’être, elle posa son front contre le sien. « Hmmm... un capitaine beaucoup trop séduisant pour son propre bien ? » murmura-t-elle chaudement, les yeux à demi voilés. Elle flirta et taquina un instant ses lèvres des siennes sans les toucher, laissant le temps à ses mains de reprendre leurs caresses brûlantes sur son torse – que Neptune bénisse sa chemise toujours largement ouverte – jusqu’à amener le bandeau sur ses yeux, sans décoller son front du sien.

Elle le posa soigneusement et ses bras encerclèrent son cou rapidement pour pouvoir le nouer derrière son crâne, son corps en profitant sournoisement pour se coller contre son torse délaissé. Ses lèvres fiévreuses vinrent emprisonner les siennes dans un baiser langoureux et passionné, ses doigts habiles se hâtant de nouer cette satanée étoffe avant de pouvoir enfin se glisser avec délices dans ses courtes mèches sombres. Elle adorait le goût de ses lèvres, l’habilité de sa langue, la texture de ses cheveux doux. Elle l’embrassa longuement, aussi longtemps qu’il le fallut pour le laisser pantelant et à bout de souffle, y mettant tout son savoir-faire. Quand elle se détacha de lui, les lèvres rougies par son baiser, ce ne fut que pour murmurer de sa voix la plus érotique et sans le vouloir, avec une dose de son charme nautique : « Killian. » Godamnit Lynn, contrôle-toi. This is why we can’t have nice thing.

Le corps commençant à se réchauffer d’un feu qu’elle ne connaissait que trop bien, elle lui caressa les épaules et la nuque un instant avant de se séparer de lui avec toutes les peines du monde. Ce pirate lui faisait bien trop d’effet. « Il n’y en a pas pour longtemps, ne t’en fais pas. » Elle l’embrassa une dernière fois plus sagement, avant de se reculer et de reprendre sa place sur le banc. Elle fut presque tentée d’user de son pied pour se frotter contre sa cuisse mais elle se retint. Elle voulait vraiment qu’il voit ça en étant en possession de tous ses moyens – ou au moins d’une grande partie. Elle prit de nouveau les rames et les glissa dans l’eau pour le mener hors de la caverne, en profitant pour se concentrer sur autre chose que le pirate aux yeux bandés devant elle.

Elle prit un rythme plus rapide que lors de la visite du labyrinthe, Killian n’ayant pas à admirer le paysage mais elle fit de son mieux pour être la plus silencieuse possible. Quand ils arrivèrent à destination, ils furent accueillis par un silence presque total. Elle rama encore un moment, faisant disparaitre l’entrée de la grotte de l’horizon, mais elle n’eut pas à aller très loin. Cet endroit était spécial. C’était un lac certes, un lac entouré par d’immenses roches recouvertes d’une substance qui réverbéraient parfaitement la lumière, comme des miroirs. Tout ici n’était que le ciel – la surface de l’eau, les parois réfléchissantes, le ciel lui-même, sans que l’on puisse délimiter l’un de l’autre d’une simple ligne. Le résultat était un sentiment d’infini presque gênant, sans que l’on sache réellement où était le sol et où était le ciel. La gravité était le seul point de repère, et même là elle en devenait presque gênante.

Cela avait rappelé à Lynn l’espace et la première fois qu’elle s’était perdue dans un espace infini sans frontière ni horizon. Ils flottaient simplement, comme perdus, dans un silence parfait, la roche les protégeant de tout vent. Ni temps ni espace ne semblait avoir de prise ici, et Lynn n’était pas sûre si quelque magie n’était pas à l’heure dans cet endroit hors du temps. Sans un bruit – et sans l’allumer pour une fois – Lynn se pencha de nouveau vers Hook et dénoua le bandeau qui bloquait sa vision et ne souffla pas un mot, le laissant se faire surprendre par l’endroit et le fixa intensément, des plus curieuse de sa réaction. Elle savait que cet endroit était particulier pour elle, car il lui rappelait sa vie d’avant dans l’espace, mais voilà : si elle s’était laissée surprendre, elle avait bien vite surmonté ces sensations qu’elle avait enfoui dans sa mémoire. Elle doutait cependant que Hook ait déjà mis les pieds dans un vaisseau spatial et cela serait sans doute nouveau pour lui – s’il sentait bien les mêmes choses qu’elle. Maintenant, elle était un tantinet angoissée – est-ce que cela allait lui plaire ?
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyLun 14 Oct - 16:22



La perfide. Vile, vicieuse séductrice. Elle avait été à la bonne école. Mais comment aurait-il pu lui en vouloir alors qu’il venait probablement de la même ? Car nul doute que dans la situation inverse il aurait tenté lui aussi de tirer avantage de la situation. Un pirate ne ratait jamais une occasion de tirer profit de quoique ce soit, et elle l’avait presque à sa merci. Elle n’aurait pas pu le connaître et le fréquenter depuis trois siècles si elle n’avait pas tenté quelque chose, d’autant que confiance ou non, et même s’il était ouvert à toutes sortes de choses, le pirate se soumettait rarement. C’était souvent une véritable bataille entre eux pour savoir qui aurait le dessus, et si Hook n’appréciait rien tant qu’une femme qui prenait les devants, il avait lui aussi une personnalité de mâle dominant qu’il pouvait difficilement renier. Non pas qu’il en eût besoin, avec Lynn. Néanmoins il pouvait bien lui accorder ce moment de soumission. Il fallait dire qu’elle avait un certain talent pour se faire aussi légère, fluide et caressante que l’air. Il l’entendait à peine se mouvoir qu’elle était à ses côtés – il ne savait pas d’où elle avait appris ça, ou si c’était simplement un talent inné, mais cela ne cessait de le surprendre. Mais ce n’était pas son seul talent. Il émit un grondement sourd en sentant sa main prendre quelques libertés, puis ses lèvres provoquer les siennes sans les toucher : chacune de ses caresses était brulante et sensuelle, mais s’interrompait avant que les choses ne deviennent trop sérieuses. Cette femme aurait sa mort sur la conscience, un jour.
« Hmm... un capitaine beaucoup trop séduisant pour son propre bien ? »
Le pirate esquissa un sourire suggestif, dévisageant Lynn d’un regard intense dont la vue fut bientôt voilée alors qu’elle nouait avec dextérité le bandeau autour de ses yeux. Plongé dans l’obscurité, il lui fallait s’appuyer sur ses autres sens, soudain aiguisés par la privation de l’un des leurs. Peut-être à cause de cela, les mille et une réparties possibles qui lui vinrent à l’esprit furent réduites au silence lorsque la jeune femme se contorsionna un peu plus contre lui avant de l’embrasser avec lascivité et volupté. Si une femme était capable de donner son sens au  mot érotique par le biais d’un simple baiser, c’était bien elle. Il répondit avec ferveur, savourant ses lèvres contre les siennes, leur goût légèrement sucré et ses courbes féminines pressées contre lui jusqu’à ce qu’elle rompe le baiser, les laissant tous deux à bout de souffle. Elle murmura son nom d’une façon si intense, si électrique qu’un long frisson vint le parcourir. Damn this woman. Si elle continuait ainsi, il n’aurait pas d’autres choix que de la prendre ici et maintenant, et qu’importe les conséquences. Elle laissa ses mains se promener sur sa nuque avec habilité, et il laissa échapper un soupir de plaisir.
« Il n'y en a pas pour longtemps, ne t'en fais pas. »
Elle ponctua cette déclaration d’un nouveau baiser, plus léger et innocent (si tant était que l’un de ces baisers puisse être qualifié d’innocent) et tandis qu’il la sentait se détacher de lui pour reprendre place dans la barque, il rétorqua :
« Je peux tenir aussi longtemps qu’il le faut pour toi, sweetheart. »
Sans son regard appuyé et son sourire ravageur, ses sous-entendus n’avaient probablement pas le même effet, mais ce n’était pas ce qui l’empêcherait d’essayer. Ce n’était pas vraiment comme s’il pouvait se retenir de flirter, après tout. Et certainement pas avec elle.

La barque se remit à glisser sur l’eau à un rythme tranquille, et le silence les enveloppa, à peine brisé par le son cristallin des rames caressant la surface de l’eau. Comme promis, le reste du trajet fut rapide, et bientôt ils s’arrêtèrent dans une parfaite quiétude. Ils n’avaient pas accostés cependant, ils étaient toujours sur l’eau, et la barque continuait à dériver légèrement sur sa trajectoire. Killian sentit Lynn s’approcher de lui et lui retirer le bandeau avec souplesse, sans un mot, sans une caresse, et la première chose qu’il vit furent ses yeux, qui le dévisageaient avec expectation et peut-être même un peu d’inquiétude. Lorsqu’il détacha son regard de ses prunelles claires, il fut happé par la beauté presque irréelle du lieu où il se trouvait. Un vertige délicieux s’empara peu à peu de lui lorsqu’il prit conscience de sa perte de tout repère visuel : il avait l’impression de flotter dans le vide, un vide chatoyant de lumières et de reflets d’où il ne discernait aucune limite, aucune fin. C’était à la fois grisant et perturbant. Seule l’onde perpétrée par le mouvement de la barque trahissait la surface de l’eau, mais sans réellement briser l’illusion d’optique pour autant. Il n’avait jamais rien vu de tel… et il avait pourtant vu bien des choses. Il avait tout simplement l’impression d’être passé dans un autre monde, une autre dimension. Et bien qu’il ne fut pas de nature impressionnable, ni connu pour sa sensibilité à la poésie d’un endroit (sans être rustre pour autant), il était difficile d’être insensible au charme de celui-ci.
Réalisant que son souffle s’était bloqué sur le coup de la stupéfaction, il exhala avec lenteur, avant de reporter son attention sur Lynn.
« Tu m’as rendu la vue, mais il semblerait que tu m’aies privé de mes mots dans le processus, » nota-t-il enfin avec légèreté et une pointe d’admiration.
Il fallait dire que ce n’était pas quelque chose dont beaucoup pouvaient se vanter ; lui avoir ôté les mots de la bouche. Hook avait toujours quelque chose à dire, sur tout. Mais après tout, si quelqu’un devait relever cet exploit, c’était, encore une fois, bien elle. A bien y réfléchir, elle était l'exception à bon nombre de choses, lorsqu'elles en venaient à lui.
Devinant dans son regard toujours la même attente et inquiétude, il ajouta pour éclaircir son sentiment :
« 'A couper le souffle' est une description qui me semble – bien qu’exacte – très loin encore de la vérité. »
Amusant, que son regard ne fut pas posé sur leurs alentours alors qu’il énonçait ces mots, mais bien fermement ancré dans les yeux de Lynn.
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptyVen 18 Oct - 1:42


P
hysiquement, Lynn connaissait Killian par cœur, et même s’il arrivait encore à la surprendre au bout de trois cents ans, elle osait penser qu’elle était l’une des personnes qui le connaissait le mieux aussi sur un plan plus personnel. Elle avait appris chaque courbe du bout de ses doigts, chaque zone sensible du bout des lèvres, chaque creux du bout de la langue. Elle pouvait se targuer de savoir le faire soupirer, gémir et haleter sans trop avoir à forcer son talent à force d’habitude – et il en était bien sûr de même pour lui. God, il n’avait peut-être plus qu’une seule main mais Dieu seul savait à quel point il savait s’en servir. Elle avait passé d’innombrables heures à le dessiner, encore et encore, alors qu’il ne la regardait pas, et Neverland les empêchant de vieillir, elle n’avait à présent plus besoin d’aucun modèle pour esquisser ses traits avec une grande précision.

Cependant, elle ne s’était jamais lassée à le dévorer du regard. Il y avait quelque chose d’exaltant à l’avoir ainsi à sa merci, les yeux bandés en face d’elle. Elle pouvait poser son regard brûlant de sirène sur son corps sans craindre qu’il la surprenne. Pouvait-il sentir ses yeux sur lui, la façon dont elle buvait littéralement chacune de ses courbes ? Killian était séduisant, n’importe qui pouvait le confirmer. Il avait ce charme marin, ce charme de pirate qui savait faire fondre le cœur de Lynn à tous les coups. Cependant, ce qu’elle trouvait le plus fascinant chez lui était que même après tout ce temps, elle était incapable de s’en lasser. Elle n’avait que très peu – voire pas du tout – d’amant régulier à part lui, elle finissait toujours par passer à autre chose et à s’ennuyer.

Elle se mordit la lèvre en se rappelant aussi jusqu’à quel point il était capable de la faire s’abandonner au plaisir, à lui, à ses caresses, à ses lèvres et au balancement de ses hanches. Cela devait aussi peser dans la balance. Ne s’ennuyait-il jamais d’elle de son côté ? Il fallait croire que non, à en juger par sa réaction quand elle l’avait embrassé. Et heureusement, elle n’avait pas pour habitude de douter d’elle-même mais elle voulait bien admettre qu’elle serait drôlement bien embêtée si Hook venait à rompre leur relation charnelle. Mais pourquoi ferait-il ça, franchement ? Peut-être s’il trouvait quelqu’un de plus doué qu’elle. Elle fronça les sourcils. Non, pas possible. Elle le connaissait trop bien pour se faire dépasser aussi facilement et elle mettait un point d’honneur à innover régulièrement au lit pour ne pas tomber dans la monotonie.

Toutes ces pensées furent brutalement chasser de son esprit au moment où elle dut lui enlever son bandeau. Trouverait-il l’endroit aussi enchanteur que la première fois où elle était venue ? Son visage se crispa légèrement sans qu’elle ne s’en rende compte, anxieuse de le décevoir. Au pire, elle avait le rhum bien entendu mais si la surprise pouvait lui plaire cela l’arrangerait bien. Oserait-elle lui réclamer un baiser en récompense si c’était le cas ? Elle sourit intérieurement pour elle-même. Oh que oui, et même deux. Le regard de son amant tomba d’abord sur elle, et elle se demanda une fraction de seconde ce qu’il pouvait lire sur ses traits. Elle chassa cette question de sa tête. Il la connaissait aussi bien qu’elle le connaissait lui, elle était presque transparente à ses yeux.

Puis, le capitaine détourna la tête pour observer autour de lui pendant que le regard de la sirène ne quittait pas un instant son visage. Son estomac se serra en voyant la surprise, puis l’émerveillement se dessiner sur ses traits. Elle se mordit la lèvre, retenant un sourire quand elle comprit que oui, ça lui plaisait. Elle le savait, elle le voyait. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait et faire son blasé après, elle savait ce qu’elle voyait. Elle ne se remit à respirer que lorsqu’il relâcha son propre souffle. « Tu m’as rendu la vue, mais il semblerait que tu m’aies privé de mes mots dans le processus. » Elle détendit légèrement ses épaules, l’inquiétude toujours tapie au fond de son regard. Killian était doué avec les mots, il était tout à fait capable de renverser la signification de sa phrase d’un seul mot.

Elle esquissa un sourire timide et un peu crispé, plantant son regard dans le sien pour décrypter les émotions qui pouvaient étreindre son cœur. « 'A couper le souffle' est une description qui me semble – bien qu’exacte – très loin encore de la vérité. » Son sourire devint franchement lumineux et complice à ses mots, cette fois sûre d’elle. Elle le savait. L’endroit lui plaisait. Et elle n’en était que ravie. Elle lui fit un petit clin d’œil charmeur en se penchant légèrement en arrière ses longs doigts jouant encore avec le bandeau de soie dans ses mains. Prise dans son soulagement, elle ne nota qu’après le sous-entendu de sa phrase et ne put s’empêcher de rougir légèrement. Elle détourna les yeux, secrètement – ou presque – ravie du compliment.

Les sirènes étaient sensibles à la flatterie après tout, et elle était largement la bienvenue quand elle provenait de la bouche du pirate le plus sexy de Fairyland. Elle eut un léger rire de gorge et lui tapa doucement le genou avec un sourire, comme pour chasser une quelconque taquinerie. « Je suis contente que l’endroit te plaise, capitaine Jones. » Elle allongea un peu ses longues jambes sans empiéter sur l’espace vital du capitaine et s’appuya sur le bord de l’embarcation avant de regarder autour d’elle, l’air rêveur. Quand elle était venue ici pour la première fois, elle avait fouillé chaque recoin, sur terre et sous l’eau, cherchant à satisfaire sa curiosité maladive sur le comment du pourquoi, et à chaque venue ici, de nouvelles questions fleurissaient dans son esprit.

Elle venait ici pour se changer les idées, se détendre et s’isoler. En emmenant Hook ici, elle n’avait pas risqué grand-chose à ce niveau, elle doutait fortement qu’il révèle l’emplacement à qui que ce soit, et il était trop souvent parti en mer pour qu’elle s’inquiète de le trouver ici par hasard un jour où elle chercherait à être seule. Peut-être emmènerait-il quelqu’un d’autre ici pour l’impressionner ? Son air s’assombrit et une jalousie surprenante pinça son cœur. Il était hors de question qu’il partage ce lieu avec quelqu’un d’autre, surtout pas une autre femme. C’était son lieu à elle, à eux, elle ne voyait pas pourquoi elle devrait le partager avec une autre personne que Killian.

Les yeux posés sur la surface lisse de l’eau, elle se laissa envahir par la quiétude de l’endroit, une quiétude qu’elle ne connaissait que peu. Milles et une choses tentaient d’attirer son attention mais ici, rassurée par la présence virile et suave du capitaine, son esprit était au repos. « J’ai découvert cet endroit par hasard, en me promenant dans la forêt. Tu es la première personne à laquelle j’ai pensé à amener... je me disais que ça pouvait te plaire. J’ai continué mon exploration, mais je me rends compte maintenant que tu n’as jamais vraiment quitté mon esprit... Je me demandais ce que tu étais susceptible de préférer, d’aimer. » Elle fit une pause, cherchant ses mots. Perdue dans ses pensées, elle ne se rendait compte qu’à demi qu’elle parlait à voix haute.

Un sourire amusé éclaira son visage quand elle revint poser ses yeux sur lui et son incroyable physique. « Je ne m’en suis jamais rendue compte, mais penser à toi n’était qu’un moyen de remplacer ce qui manquait ici. » Son visage s’adoucit, c’était à son tour de faire des sous-entendus avec un regard appuyé et elle pencha la tête sur le côté avant de se soumettre à une impulsion. Sans faire tanguer la barque – elle avait le pied marin après tout – elle rompit la distance qui les séparait pour le prendre dans ses bras, nichant son nez dans le creux de son cou, emplissant une nouvelle fois ses narines de son odeur enivrante. Tout bas, elle murmura pour que lui seul puisse l’entendre : « Je suis contente d’avoir partagé ce lieu avec toi, Killian. » Elle frotta son visage dans son cou en ronronnant comme un chat avant de se détacher de lui, un sourire aux lèvres. « Est-ce que j’ai le droit à un baiser ? » Elle ne le prendrait cette fois-ci, elle voulait sa récompense.
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MessageSujet: Re: Above The Clouds   Above The Clouds EmptySam 2 Nov - 20:59



S’il n’avait pas pu la voir, il connaissait cependant suffisamment Lynn pour deviner quel genre de pensées lui avait traversé l’esprit alors qu’elle l’avait à sa merci. Et il était prêt à parier qu’elles n’étaient pas vraiment chastes. Rien ne l’était jamais vraiment avec elle, en vérité. Non pas qu’il s’en plaignit, bien au contraire. Il était conscient de la chance qu’il avait et du fait que bien des hommes lui jetaient des regards envieux quand il leur arrivait de marcher côte à côte dans un espace public. Nul doute également que s’il n’était pas là, elle aurait fait des heureux parmi eux à chaque fois. Il ne la retenait pas, non, mais quand ils étaient ensemble, ils étaient… ensemble. Ce qui d’ailleurs n’était pas aussi systématique qu’on aurait pu le penser : après trois cent ans, même la personne qu’on aime le plus au monde peut finir par nous lasser si nous en passons chaque seconde avec elle. Ce n’était pas leurs cas ; ils prenaient garde à alterner les phases d’absence et de réunion, ce qui rendait toujours les retrouvailles plus intenses et plus… oui, intenses.

Ils avaient eu le temps, en trois siècles, de développer leur rythme idéal. Quand ils avaient besoin de se voir, quand ils avaient besoin d’être seuls, quand ils avaient besoin de câlins et quand ils avaient besoin de câlins. Ils avaient appris à se synchroniser de façon presque instinctive, à reconnaître chez l’autre ce qui trahissait le besoin de l’un ou l’envie de l’autre, s’évitant ainsi bon nombre de quiproquos et malentendus classiques qui auraient pu résulter de façon fâcheuse. Tout, n’était pas toujours si simple, non, en grande partie à cause de lui et de la façon dont il se focalisait quasi exclusivement sur sa vengeance, mais ça l’était suffisamment pour qu’il ne remette jamais en question leur relation. Il appréciait ce qu’ils avaient. Et n’avait pas envie d’y renoncer.

Mais à présent qu’il la voyait, c’était la façon dont elle l’observait qu’il remarquait. Son attention portée au moindre changement d’expression sur son visage, guettant peut-être le coin de ses lèvres pour y deviner l’ombre d’un sourire qu’il n’avait pas encore commencé à esquisser, ou la façon dont ses sourcils s’arquaient contre sa propre volonté. Son soulagement lorsqu’il exprima son émerveillement ne lui échappa pas non plus. Est-ce que son avis avait tant d’importance pour elle ? Ou plus encore, était-ce le besoin de lui faire plaisir ? Il la savait suffisamment altruiste (en tout cas avec lui) pour ce faire, mais c’était une chose qui ne cessait de le surprendre, car à l’inverse, Hook était quelqu’un d’égoïste et d’individualiste qui se fichait bien des autres. Bien sûr qu’il se souciait de Lynn et qu’il était prêt à lui venir en aide sur la minute si elle en avait besoin. Mais au-delà de ça, il était bien trop tourné vers lui-même pour être aussi attentif et attentionné avec elle qu’elle l’était avec lui. C’était injuste, et elle méritait mieux que lui. Mais encore une fois, il était trop égoïste pour la laisser partir. Peut-être qu’un jour elle le quitterait d’elle-même, et il la laisserait faire. Il espérait simplement que ce jour n’arriverait pas tout de suite.

Un sourire joua sur ses lèvres à la réaction de la jeune femme face à ses compliments. Elle avait le talent de passer de la timide ingénue à la femme fatale en un rien de temps ; autre chose qui faisait que leur relation ne tombait jamais dans la routine. Elle avait de multiples visages, comme lui, au fond. Et il les aimait tous.
« Je suis contente que l’endroit te plaise, capitaine Jones. »
Elle s’étendit sur la barque en observant les alentours, dans une attitude relâchée, et il en fit autant, levant les yeux vers le ciel. Pour un pirate, si la grande bleue était à jamais sa première amante, le ciel était presque tout aussi important. C’étaient avec les étoiles qu’ils apprenaient à se guider et à se repérer. C’était la météo qu’il apportait qui décidait de la vitesse et de la direction dans laquelle ils iraient. La mer n’était pas le reflet du ciel pour rien ; l’un et l’autre se répondait et il était vital de connaître l’un et l’autre. Le jeune Killian qu’il était avant de mettre pour la première fois pied à Neverland, débutant ainsi la série d’infortunes qui rythmerait sa vie, était un grand rêveur qui aimait passer des heures à regarder les étoiles. Une habitude qu’il n’avait pas perdue, mais qui l’envahissait à présent de mélancolie. Ce ciel, il avait pu le parcourir aussi, autrefois. Lorsque le Jolly Roger n’était pas encore un bateau pirate mais un fier navire royal. Et ce qui avait été exaltant au début lui était devenu sujet à cauchemars. Maudite île. S’il n’y avait jamais mis les pieds, rien de tout cela ne se serait passé. Il serait mort depuis trois siècles, et aurait continué à arborer les drapeaux du roi en marin exemplaire… une réalité alternative qu’il ne pouvait cependant réellement envier, qu’importe ce qu’il avait perdu dans celle-ci. Il avait été trop stupide et naïf pour cela. Mais la vérité avait un coût, qu’il avait payé au prix fort.

Reposant le regard vers elle, il nota la façon dont son visage s’assombrit brièvement, mais elle ne dit rien et ainsi il se tut également, appréciant le silence qui les enveloppait sans être oppressant. Lorsqu’elle reprit la parole, les yeux posés sur la surface de l’eau, ce fut presque comme si elle pensait à haute voix.
« J’ai découvert cet endroit par hasard, en me promenant dans la forêt. Tu es la première personne à laquelle j’ai pensé à amener... je me disais que ça pouvait te plaire. J’ai continué mon exploration, mais je me rends compte maintenant que tu n’as jamais vraiment quitté mon esprit... Je me demandais ce que tu étais susceptible de préférer, d’aimer. Je ne m’en suis jamais rendue compte, mais penser à toi n’était qu’un moyen de remplacer ce qui manquait ici. »
Elle avait relevé les yeux vers lui à ces derniers mots et pendant un bref instant il fut troublé par son aveu. Il aurait été faux de dire qu’il ne pensait jamais à elle lorsqu’ils étaient séparés, mais il aurait été plus vrai encore de dire que d’autres choses occupaient son esprit avec plus de vivacité. Quant à elle… elle était comme un papillon, elle ne se fixait jamais, elle allait butiner d’un endroit à l’autre, seule ou non, et il n’avait jamais vraiment pensé que lors de ses propres pérégrinations elle puisse ressentir le vide de son absence, ne serait-ce que de façon ponctuelle. Elle pouvait le remplacer à sa guise et si on lui avait demandé, il aurait probablement répondu que c’était plus la force de l’habitude qu’un réel attachement qui la faisait revenir vers lui à chaque fois : les choix étaient limités à Neverland, et il ne se la représentait pas supporter une abstinence affective et surtout sexuelle bien longtemps.
Ce fut à cet instant qu’elle s’avança vers lui pour le prendre dans ses bras et se blottir contre lui comme elle aimait le faire, nez logé contre sa nuque, les gestes cette fois doux et apaisants.
« Je suis contente d’avoir partagé ce lieu avec toi, Killian. Est-ce que j’ai le droit à un baiser ? »
Tout en enlaçant sa svelte silhouette de ses bras, prenant toujours garde, de façon à présent presque machinale, à ne pas lui faire de mal avec son crochet, il adopta une mine faussement songeuse :
« Hmm, laisse-moi réfléchir… Tu m’as détourné de ton objectif, tu m’as fait marcher jusqu’ici et m’as poussé à réserver toute ma journée pour toi, tout ça pour me montrer cet endroit ? »
Son ton qui se voulait à la fois grave et indigné était trahi par le mouvement circulatoire de sa main sur le dos de Lynn, mouvement devenu quasi-inconscient, mais de toute façon, il ne fit pas durer le suspense très longtemps.
« …Je dirais que tu mérites bien plus qu’un baiser, mais ce sera un bon commencement. »
La hissant légèrement contre lui de sorte à ce que leurs visages soient à la même hauteur, il inclina la tête et s’empara de ses lèvres, d’abord avec douceur, sans tenter d’approfondir avec le baiser, puis avec une passion et une ardeur croissante, jusqu’à ce que leurs langues se rencontrent et se mêlent dans une danse enflammée, ponctuées parfois des baisers plus mordants mais pas moins exigeants. Lorsqu’il éloigna son visage, ce ne fut que de quelques centimètres et que pour mieux apprécier ses lèvres de son oreille, y murmurant d’un souffle brûlant mais néanmoins sincère :
« Je suis content que tu m’aies montré cet endroit également. »
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Above The Clouds

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