Cela faisait plusieurs jours que j'avais quittés Paris dans l'espoir de trouver des réponses à mes questions et dans le meilleur des cas, retrouver Quasimodo. Ce dernier avait disparu de manière des plus étranges et sans nous laisser, à nous ses amis, le moindre indice pour le retrouver. Et d'après les derniers ragots, Quasi n'était pas le seul à s'être envolé dans la nature et cela inquiétant un grand nombre d'individus, craignant avoir perdu à tout jamais l'un des leurs et également subir le même sort.

Je m'étais juré de retrouver Quasimodo et j'étais prête à tout pour le réussir. Mon désir de partir à sa recherche avait provoqué des querelles avec Phoebus, qui me reprochait d'agir précipitamment et sans réfléchir. Je devais reconnaître que je me précipitais, mais que pouvais-je faire d'autre ? Rester à attendre sans rien faire, l'abandonner, non ça jamais !! Phoebus voulait le retrouver lui aussi s'était une évidence, mais d'après lui, il fallait mettre en place un plan avant de se lancer dans cette quête. Ils avaient des relations qui pouvaient nous faire avancer et ainsi nous faciliter les recherches, mais je n'y croyais pas vraiment pour être sincère. Les mendiants des rues, les bohémiens, voilà le meilleur moyen pour récolter les derniers ragots et je savais par où commencer.

Phoebus préféra tout de même essayer de récolter des informations auprès des siens, tandis que moi, je préférais me fier à mes connaissances. Toujours accompagnée de ma fidèle amie Djali, nous partîmes en quêtes des gitans dans les villes voisines. Avant d'atteindre cette fameuse ville voisine, il nous était obligatoire de passer par la forêt, même si cette idée m'enchantait guère, j'étais une fille de la ville et les voyages en forêt se faisait rare, je préférais rester prudente et continuer mon chemin. Pour plus de sécurité, Phoebus avait insisté pour que je parte à l'aventure accompagnée d'Achille, son fidèle cheval. En compagnie de ce dernier, Phoebus croyait pouvoir me protéger. Concentrer sur l'horizon, je finis par découvrir une silhouette qui, je devais le reconnaître, m'interpella. Je ne m'attendais pas à rencontrer une femme telle qu'elle dans ce genre d'endroit. Prenant soin de descendre d'Achille, Djali me suivi au pas, toujours sur ses gardes, prête à agir en cas de besoin. Au fond de moi j'espérais vraiment que cela n'était pas un guet apen pour attraper les voyageurs. Je m'avançais vers la mystérieuse inconnue avant de l'aborder.

▬ Bonjour excusez-moi, je suis à la recherche de ...

Je ne réussis pas à terminer ma phrase, car j'avais remarqué quelque chose qui m'interpella immédiatement. Cette femme n'était pas une femme ordinaire, j'avais assez d'expérience pour reconnaître une femme de hauts rangs et elle en faisait partie. Je devais me méfier, une troupe de garde ne devait pas être loin et je devais redoubler de prudence.

▬ Je suis à la recherche d'un ami qui a disparu, peut-être avez-vous entendu parler de ces disparitions étranges ?

Aurore marchait seule en direction du village, la tête dans les nuages. Elle ne regardait pas vraiment où elle mettait les pieds, les yeux perdus dans une contemplation connu d'elle seule. La princesse réfléchissait, pensait à toutes ses disparitions, à la malédiction. Afin de retrouver leurs camarades envoyés dans cet autre monde, le moyen le plus rapide de parvenir à les ramener était de s'y rendre eux-même. Le tout était de savoir comment. Il y avait bien cette Ursula, mais elle était plutôt une mauvaise personne... Pas vraiment digne de confiance. Alors ils cherchaient un autre moyen. Un mage, un objet magique, un autre passage... N'importe quoi. N'importe quoi qui puisse aider à briser la malédiction.

La princesse releva la tête, un petit panier à la main. Elle était partie pour acheter quelques vivres, de quoi nourrir leur trio de choc. Les quelques oiseaux qu'elle entendait et qui bravaient la fraîcheur de l'hiver étaient bien différent de ses petits amis qui vivaient près de la maison abandonné dans laquelle elle avait grandi. Il lui faudrait y retourner, un jour. Ne serait-ce que pour vérifier si ses petits amis allaient bien. Mais chaque chose en son temps, et justement, le temps n'était pas aux joyeuses retrouvailles et aux rêveries dans les sous-bois. Quand la malédiction et tout ce qui en a découlé seraient brisés, peut-être.

Au loin, la jeune femme aperçu deux silhouettes, dont l'une descendant d'un cheval. L'autre, courte sur patte, semblait être un "petit" animal. La première s'avança vers Aurore, qui continuait elle-même à marcher comme si de rien n'était. Si cela tournait mal pour elle, elle avait toujours une petite dague cachées dans les replis de sa robe. Elle se détendit néanmoins en arrivant à la hauteur des silhouettes et du cheval ; il s'agissait là d'une jeune femmes et d'une chèvre, certainement bohémienne. L'inconnue, qui se tenait face à Aurore, avait de beaux cheveux d'un noir de jais et des yeux d'un vert peu commun, presque envoûtant.

- Bohémienne : Bonjour excusez-moi, je suis à la recherche de...

La jeune femme s'arrêta au milieu de sa phrase lorsqu'elle vit Aurore de plus près. La jeune princesse pencha légèrement la tête, ne comprenant pas ce qu'elle pouvait avoir de si spécial pour couper la brune au milieu de sa phrase.

- Bohémienne : Je suis à la recherche d'un ami qui a disparu, peut-être avez-vous entendu parler de ces disparitions étranges ?

Aurore fronça légèrement les sourcils. Les disparitions étranges, c'était de son domaine ! En voilà une question intéressante, avait-elle perdu quelqu'un ? Ne savait-elle rien sur la malédiction qui avait frappé le monde des contes de fées ? Et bien, en voilà une qui avait eut la chance de s'adresser à la bonne personne !

- Aurore : Oui, bien sûr ! La belle au bois dormant livra un petit sourire à son interlocutrice, dans le but de la rassurer, elle et son amie. Une malédiction lancée par la Reine à envoyé plusieurs de nos camarades dans un autre monde. Et si votre ami à disparu de la façon tout à fait étrange, je pense que vous perdez votre temps à le chercher ici.

Aurore ne voulait pas désespérer la jeune femme. Elle avait eut de la chance, son Philippe ne lui avait pas été enlevé – d'un autre côté, elle serait encore en train de dormir si tel était le cas.